Histoire : Je suis d'humeur taquine...

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Histoire


Histoire ajoutée le 22/03/2015
Épisode ajouté le 22/03/2015
Mise-à-jour le 03/07/2021

Je suis d'humeur taquine...

... donc je vais être un peu sadique. :angedemon:
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La nuit est tombée depuis longtemps déjà. Je suis assise en kilt dans mon fauteuil en cuir, tenant une tasse exhalant des senteurs épicées et exotiques dans la main droite. Ma main gauche caresse mon chat venu chercher un peu tendresse auprès de sa maîtresse. Alors que l'attention de l'animal semble tournée vers le fumet du récipient, la mienne est accaparée par quelque considération extérieure aux murs qui m'abritent.

C'était à l'époque glorieuse, mais pas si lointaine, où je servais encore aux colonies heu... non outre-mer pardon. Il faisait chaud et moite ce soir-là, comme d'ailleurs tous les soirs de cette fichue saison sèche – qui n'était pas si sèche que ça, du reste. J'étais dans ma chambre, occupée faire quelques exercices physiques au sol. J'avais laissé la porte ouverte dans le vain espoir de faire entrer un peu d'air frais. Mais pas un souffle de vent ne vint briser l'immobilité de l'atmosphère. Après quelques série de pompes, je me mis à travailler mes abdominaux, en tenant en équilibre sur la pointe de mes pieds et mes avants-bras. Pendant quelques minutes, j'offrais ainsi mes côtes et mes flancs sans protection à toutes mains un peu trop taquines et joueuses. Elles auraient même pu s'aventurer sous mes aisselles, que mon débardeur laissait nues et sans défense. Malgré les conditions difficiles, je n'avais pas encore trop sué, je n'étais encore pas trop repoussant.

Michèle*, ma colocataire, choisit ce moment pour rentrer à l'appartement. Ma position de proie facile ne lui échappa d'ailleurs pas. Soulignant son caractère désavantageux, elle commença à me chambrer en disant que cela lui donnait envie de me chatouiller. J'eus apprécié qu'elle le fît, d'autant plus que je fournissais l'innocente victime parfaite.

_ Tu es chatouilleux ? s'empressa-t-elle d'ajouter à sa remarque provocatrice.

Je la sentais prête à bondir sur moi, les mains en avant, doigts déployés pour saisir mes côtes avant de les titiller. Considérant sa corpulence, je savais ne pouvoir être en mesure de résister à l'assaut, ni m'en débarrasser facilement si elle réussissait à s'installer. L'espace d'un instant mon cerveau éprouva une certaine réticence, avant de céder, submerger par une vague de masochisme qui parcourue toute mon échine avant d'investir mes cellules grises. La belle tranche de rigolade était plus attirante que toute l'incongruité que pourrait constituer la situation pour le témoin extérieur.

Et il faut dire que tous les huis étant ouverts, mon rire se serait facilement échapper du logis pour se réfugier en de confortables oreilles. L'insistance aurait alors certainement susciter la curiosité ou l’agacement de l'assistance et, donc, entraîné l'apparition de figures étrangères au foyer ; à n'en point douter. Dans une ville ou la rumeur fuse plus vite qu'un pet sur de la toile cirée, cela aurait certainement paru très inconfortable d'être ainsi mis à nu. Pourtant cette perspective ne m'effrayait guère.

Alors je tentai de jouer un peu :
_ Non, répondis-je instinctivement pour la provoquer à mon tour.
_ Dommage, déplora-t-elle.

Et, sur ces entrefaites, elle se claquemura dans sa chambre sans autre forme de procès, me laissant seule avec une grande stupéfaction qui se mua bientôt en un profond désappointement, doublé d'une abyssale incompréhension. Boi saaaaaaaaaa !

* le prénoms a été changé
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Bon voilà, je sais ça ne se fait pas... j'ai honte, je ne recommencerai plus :baillon: D'autant, que normalement, j'aurais bientôt deux vraies histoires vraies à vous racontez ! :banane:

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