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Les chatouilles

Fétichisme chez Dostoïevski

Fétichisme chez Dostoïevski

Dans les Frères Karamazov par exemple, nous trouvons ceci:



Qu’un homme s’éprenne du corps d’une femme, même seulement d’une partie de ce corps (un voluptueux me comprendrait tout de suite), il livrera pour elle ses propres enfants, il vendra son père, sa mère et sa patrie ; honnête, il ira voler ; doux, il assassinera ; fidèle, il trahira. Le chantre des pieds féminins, Pouchkine, les a célébrés en vers ; d’autres ne les chantent pas, mais ne peuvent les regarder de sang-froid. Mais il n’y a pas que les pieds…



Mais également:



Tu vas partir pour Tchermachnia. Je te montrerai une fillette que je guigne depuis longtemps, là-bas. Elle va encore nu-pieds, mais ne t’effraie pas des filles aux pieds nus, il ne faut pas en faire fi, ce sont des perles !…



Et puis encore ceci:



À propos, Aliocha, j’ai toujours étonné ta défunte mère, mais d’une autre façon. Parfois, après l’avoir privée de caresses, je m’épanchais devant elle à un moment donné, je tombais à ses genoux en lui baisant les pieds, et je l’amenais toujours à un petit rire convulsif, perçant, mais sans éclat. Elle ne riait pas autrement.



Ainsi que de drôles de femmes de chambre:



Ce matin, voilà qu’à son réveil, Lise s’est fâchée contre Julie et même qu’elle l’a frappée au visage. C’est monstrueux, n’est-ce pas ? Moi qui dis vous à mes femmes de chambre. Une heure après, elle embrassait Julie et lui baisait les pieds.



Quel petit chenapan ce Fiodior !

Re: Fétichisme chez Dostoïevski

Et dans Crime et Châtiment:



Et j’ai vu alors, jeune homme, j’ai vu qu’ensuite Katerina Ivanovna s’approcha, sans dire mot non plus, du lit de Sonètchka et y resta agenouillée toute la soirée en embrassant ses pieds sans jamais se lever et, plus tard, elles s’endormirent ainsi, ensemble, enlacées… ensemble… ensemble… oui… et moi, j’étais couché… ivre.