Histoire : Noir

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Histoire


Histoire ajoutée le 10/01/2012
Épisode ajouté le 10/01/2012
Mise-à-jour le 03/07/2021

Noir

Bonsoir à tous !
Je vous présente ma nouvelle histoire (et rigolez pas pour le titre, merci bien ^^).
Cette histoire est une "fanfic" d'une histoire postée sur ce forum, à savoir "Fallen World" que vous pouvez retrouver dans la section "histoire fictive". Cette histoire merveilleuse, je vous conseille de la lire si vous avez le temps, elle représente entre autre pour moi une période très importante de ma vie, donc je l'oublierai jamais ^^
Toutefois, la lecture de Fallen World n'est pas necessaire du tout pour comprendre cette petite histoire. Je vous souhaite bonne lecture ! On est dans la partie adulte alors vous êtes assez grands pour sauter la lecture s'il y a des passages que vous n'aimez pas !
Pour ceux qui se demanderaient d'où sort cette histoire, j'y pense depuis longtemps, et je l'ai beaucoup écrit en regardant "remi sans famille" dessin animé qui me mets à chaque fois dans un état proche du suicide.

Je tiens aussi à préciser que je suis une grand spécialisté des histoires très "visuelles". ici, j'ai cherché à faire du nouveau... par un moyen que vous allez voir si apres !
N'hésitez pas à me faire remarquer si mon essaie de ne pas utiliser seulement la vue de mon personnage est raté par moment ! De plus tout commentaire positif ou négatif sera toujours la bienvenue.

En espérant que ça vous plaise, très bonne lecture.
(et dsl pour la mise en page caca, sur mon ordi c'était tres joli, mais la je sais pas comment faire des alinéas automatique, ni comment justifier)





__________NOIR_________

Chapitre premier

Nanjii se réveilla. Ses paupières ne parvinrent pas à s’ouvrir, alors il décida de roupiller un peu. Il était calme et ne se sentait pas pressé, sans doute était-il tôt, trop tôt pour aller au travail. Nanjii avait tant eut l’habitude de se lever à la même heure matinale chaque jour de la semaine qu’il ne savait pas se lever tard, et qu’il sentait quand ce n’était pas encore le moment de se lever.
Il remarqua alors qu’il s’était réveillé parce qu’il avait froid. En effet, il se sentait frissonner. Et aussi, il avait très mal à la tête. Il décida alors de se lever pour tirer sa couverture sur lui. Toutefois, ses yeux refusèrent catégoriquement de s’ouvrir. Etait-il dans un sommeil léger, près du réveil mais en plein rêve ? Sans doute pas.
Nanjii respira à fond et chercha à se réveiller, commençant par son esprit. Il lui sembla être parfaitement réveillé, mais ses paupières ne se soulevaient pas. Enfin, Nanjii remarqua qu’il parvenait à cligner des yeux, mais le problème s’était qu’il faisait toujours noir. Il prit conscience que quelque chose était posé sur ses yeux. Il chercha alors à s’en débarrasser, mais un autre détail clochait : ses mains étaient coincées.
Nanjii souffla fort. Il y avait un problème. Il tira sur ses bras, mais ils étaient attachés dans son dos. Cherchant à ne pas céder à la panique, le militaire voulut se redresser. Il y parvint, mais avec difficulté, ses chevilles semblaient elles-aussi séquestrées. Son cœur lui faisait mal dans sa poitrine, où était-il ? Que ce passait-il ?
Il remarqua qu’il n’était pas en tenue de nuit, c’était déjà ça. Quant à ce qu’il portait, il l’ignorait. Ensuite, qui avait bien pu le séquestrer, et pour quelle raison ? Il n’en avait absolument aucune idée, il n’avait aucune information à donner depuis la chute du gouvernement et la dissolution de l’ARM. Alors pourquoi ?
La peur lui avait donné plus chaud, alors il ne sentait plus le froid, mais des frissons le parcourraient à cause d’une goutte de sueur qu’il sentait couler le long de sa colonne vertébrale. Nanjii s’agita, tirant comme un forcené sur ses liens.
Il se déplaça en rampant, l’oreille aux aguets pour saisir le moindre bruit, il rencontra un mur très froid, très lisse aussi. Ca ne l’aida pas beaucoup sur la raison pour laquelle il se trouvait là. Il posa son dos contre la paroi et écarta les genoux pour y placer sa tête. Avec ses jambes, il essaya de retirer ce qu’il avait sur les yeux. A priori, ça semblait être un simple bandeau. Pourtant, il ne parvint pas à l’enlever, car à chaque fois qu’il parvenait à faire glisser un peu le tissu, ça lui faisait extrêmement mal aux yeux, comme si le tissu et sa peau ne faisaient qu’un.
Il bougea ses yeux dans leurs orbites, ils semblaient aller bien, on ne l’avait pas aveuglé. Par quel procédé le bandeau sur ses yeux restait-il ainsi en place. Nanjii abandonna l’idée de s’en débarrasser. Au fond, ce n’était pas forcément le plus gênant présentement. Grâce à l’aveuglement, il avait réussi à vaincre Karù, ce qu’il n’aurait pu faire les yeux grands ouverts.
Mais qu’il soit attaché, ce n’était pas une bonne nouvelle. Il ne lui restait donc plus que son calme et des mots pour faire face à l’adversaire, quel qu’il soit. Nanjii devait s’attendre à tout, et même au pire. Il ne savait pas ce qu’on attendait de lui, mais il le saurait certainement bien assez tôt.
Il hésita à faire le tour de la pièce pour trouver une porte ou n’importe quoi, mais ce serait crétin car il était peut-être filmé, et il prouverait alors qu’il avait peur. Non, il ne s’en sentait pas encore le courage, il allait attendre un peu, et il verra le moment venu. Il se calma et tendis l’oreille.
Nanjii attendit assez longtemps en fait, vingt minutes peut-être. Et c’est au moment où il décida d’agir qu’un son se produisit. Des pas, de lourds pas d’homme, ou alors d’une femme grosse, mais ils étaient virils et sûrs d’eux. Les pas s’arrêtèrent tout près, puis Nanjii entendit une main se poser sur une poignée, et une porte grincer dans ses gons. Le jeune homme ne tressaillit pas. Il réfléchit à ce qu’il devait dire, ne pas se montrer faible, mais ne pas non plus avoir l’air d’agresser.
Il évalua le souffle de son agresseur. Calme, mais brutal, maitrisé, mais excité. Un homme, âgé d’au moins trente ans, c’était sûr.
- Qui êtes-vous ? demanda-t-il doucement.
Le souffle de l’ennemi s’accéléra, mais il n’obtint aucune réponse. Nanjii se décida alors à attendre que l’autre prenne la parole. Les grosses semelles firent un bruit spongieux alors que l’on s’approcha du militaire toujours calme. Ce n’était pas la première fois qu’il avait des problèmes.
Nanjii sentit qu’on le saisissait par le col et qu’on le tirait. Il sentit sa cravate lui tirer derrière la nuque et sa chemise lui glisser dans le dos. Il en déduisit qu’il était encore en uniforme. C’était une relative bonne nouvelle. Il fut relevé sans ménagement et il ne parvint à retrouver son équilibre alors qu’il fut plaqué violemment contre l’angle de la pièce.
Il y eut un instant d’arrêt. Si Nanjii cherchait toujours à garder le contrôle de lui-même, celui qui l’avait enlevé devait certainement sentir les battements de son cœur s’accélérant. Seul le souffle des deux hommes brisait le silence. Nanjii sentit la main le serrant au col se serrer puis le relâcher un peu alors qu’il entendit l’autre effectuer un mouvement.
Que ce passait-il ? Il ne le savait pas. Il ragea de ne rien voir. Et surtout d’être ligoté, ça l’empêchait d’envoyer un coup de pied sous le menton de cet hurluberlu qui lui en aurait certainement donné des nouvelles.
Nanjii entendit un petit claquement, un cliquetis qu’il reconnut bien : celui d’un briquet se déclenchant. Le jeune homme paniqua, il n’allait tout de même pas se faire immoler par le feu. Il se débattit au point que son ennemi du le plaquer plus fermement dans l’angle des murs pour limiter ses mouvements de défense. Nanjii s’arrêta de bouger lorsqu’il sentit la chaleur de la flamme près de son visage.
D’un coup, il fut pétrifié. Depuis longtemps, sa sœur Leike et lui partageaient la phobie du feu, ce à cause d’un incendie qui avait causé la perte de leur parent. C’était il y avait des années, pourtant rien que l’idée de cette flamme s’agitant à ses côtés l’inquiétait. Nanjii respirait de façon saccadé, il luttait pour ne pas se laisser aller à avoir peur, même privé de tous ses moyens. Il hésita un instant à souffler sur le briquet pour l’éteindre, mais c’était totalement crétin.
Alors il sentit que la flamme se rapprochait de lui. La flamme dansa un instant sur son menton. Toujours, sans un mot, Nanjii serra les dents de douleur et recula sa tête qui percuta le mur dans un bruit sourd. Nanjii chercha par un mouvement des épaules à se défaire de l’étreindre forte qui le retenait. Sans résultat.
Il n’avait pas assez de recule pour envoyer ses jambes dans le ventre de l’agresseur. Et surtout, il n’avait pas le temps, ni d’agir, ni de réfléchir. Ce dernier raffermit sa poigne et avança le briquet vers le cou de Nanjii, le brûlant sous le menton. Le militaire recula encore sa tête, mais il était coincé par le mur. En dernier recours, ignorant l’insupportable chaleur qui le meurtrissait, il chercha à s’élever, se mettant sur la pointe de ses pieds liés entre eux. Il parvint à lever son visage quelques centimètres plus haut.
Il s’était alors assez éloigné de la flamme que son ennemi n’avait pas montée, la laissant produire une chaleur désagréable qui prouvait à Nanjii que son agresseur pouvait le brûler quand il voulait au degré qu’il désirait. Son souffle saccadé et fort traduisit sa peur. Nanjii rageait de ne pouvoir réagir, il rageait de voir ses facultés réduites à néant par deux liens.
Il chercha à toute allure une échappatoire, sans en trouver. Il entendit l’épaule de son agresseur craquer alors qu’il levait la flamme plus haut vers son visage. Nanjii, paniqué, poussa un gémissement. Alors il distingua le son du briquet claquant, se refermant. Il n’eut pas le temps d’être soulagé qu’on l’envoya violemment au sol.
Son ennemi fondit sur lui. Plaçant son bras contre les clavicules du militaire déboussolé, le tint plaqué au sol. Nanjii ne se défendit pas, il fallait attendre, son agresseur dirait vite quelles sont ses attentions.
Nanjii, les mains coincées derrière son corps, le forçant à se cabrer pour ne pas se faire mal, sentit une main glisser sur son ventre. Il se débattit alors, et parvint à se tourner vers le côté, ce qui était aussi utile que ne rien faire. Il entendit enfin autre chose sortir de la bouche de l’individu qu’il ne pouvait voir : un grognement. Ce dernier le retourna sans ménagement, collant son dos et ses mains au sol, et s’assit sur ses cuisses pour le maintenir au sol, face à lui. Nanjii ne parvint à garder son calme, il usa de tous ses membres pour se débattre. Mais tout le poids de son ennemi était sur lui, alors ce fut inutile. Et il eut beau bouger sans retenue ses pieds et mains, il ne parvint à les libérer.
Nanjii paniqua alors qu’il entendit de nouveau le briquet s’allumer. Il s’arrêta de bouger pour pouvoir entendre les mouvements de l’autre, pour prévoir ses réactions, se qui était difficile à cause de son cœur agité battant dans ses tempes. Le briquet s’éteignit aussi vite qu’il s’était allumé, et Nanjii sentit monter une douce odeur de cire. Il comprit alors qu’il faisait noir dans la pièce, d’où la bougie.
Son ennemi posa ses mains sur le ventre du militaire, et celui-ci se crispa. Il avait connu bien des dégénérés, de quoi était capable celui-ci ? De tout comme de rien ! Les mains de l’inconnu descendirent et Nanjii savait quelle était leur destination. Au fond, il préférait tomber sur un pervers sexuel que sur quelqu’un qui allait lui arracher un bras.
Il frémit alors que les doigts enfin doux s’arrêtaient sur sa ceinture. Nanjii serra les dents, il hésita à parler. Que dire ? Que faire ? Les mains descendirent encore, et par réflexe, Nanjii voulut lui demander d’arrêter :
- N…
Il s’arrêta. Il ne souhaitait pas se déshonorer. Il savait qu’implorer son bourreau ne l’aiderait pas à tenir. Et surtout le mettrait dans une situation encore plus désavantageuse qu’elle ne l’était déjà. Nanjii savait qu’il détestait être à la merci de quelqu’un, et que ça le faisait perdre tout ses moyens assez vite. Alors il se jura de tenir, de ne jamais supplier son bourreau, de se taire.
De plus, il se trouva que l’inconnu avait levé les mains, et s’affairait à détachés un à un les boutons de sa veste noire. Nanjii compta avec lui les boutons qu’il enlevait, il s’imaginait en train d’enfiler la veste comme chaque matin, et de la retirer comme chaque soir. Alors il sut que son tortionnaire n’avait retiré que la moitié des boutons. Ensuite les mains tirèrent sa chemise hors de son pantalon, laissant un courant d’air froid glisser son ventre légèrement surélevé à cause de ses mains attachées dans son dos. Oui, c’était vrai, la porte était toujours ouverte, la voilà l’échappatoire.
Nanjii se put s’empêcher de tressaillir alors que les mains chaudes de son bourreau se posaient sur son ventre. Il serra ses dents et pencha un peu sa tête en arrière. Son bourreau le caressa, glissant sur ses abdominaux, passant ses côtes, osant parfois monter un peu plus ses doigts sous la chemise qui empêchait l’inconnu de monter plus haut. Sous les caresses pourtant pleines de douceur, Nanjii se crispa de plus en plus. Il détestait le contact qui se créait, et n’était pas quelqu’un de très tactile. En soit, ce n’était pas le fait que ce soit un homme qui lui fasse de traitement qui lui déplaisait, au contraire, mais c’était le fait d’y être contraint, surtout qu’il était perdu et n’avait en rien l’occasion de savourer l’instant.
Soudain, les doigts du tortionnaire se contractèrent, et il fit glisser ses ongles sur les côtes et le ventre de Nanjii. S’il avait pu, celui-ci n’aurait pas montré qu’il était sensible à ce genre de traitement. Mais il fut si surpris qu’un gémissement incontrôlable lui échappa. Le temps et les mouvements s’arrêtèrent, avant de reprendre de façon plus appuyée.
Nanjii détestait, mais alors détestait les chatouilles.
Il détestait en administrer, et il détestait plus encore en recevoir. Et ce certainement à cause de sa sœur, et surtout de la meilleure amie de sa sœur Leike, Youri, qui adorait ça au point que ses demandes incessantes en devenaient parfois lourdes.
Nanjii tira fort sur ses liens, de façon inutile bien qu’exutoire. Il envoya davantage sa tête en arrière et commença à se débattre faiblement, comme s’il espérait que son bourreau puisse encore croire que le traitement ne lui faisait aucun effet. Ses dents grincèrent alors que le bourreau accéléra ses mouvements, ses ongles glissant le long du ventre du militaire, passant impitoyablement sur ses muscles, mais de façon si douce qu’il était incroyable que ça puisse être aussi désagréable.
Nanjii serrait et desserrait les doigts, c’était idiot, mais c’était la seule chose que son agresseur ne pouvait pas voir. Nanjii maudit son aveuglement, il voulait voir son tortionnaire, le regarder droit dans les yeux. Il parvint à retenir de peu un gémissement alors que les ongles passaient sur son nombril, une main après l’autre, pour venir pianoter de façon irritante les côtés de Nanjii. Celui-ci retint sa respiration une seconde, avant de se rappeler qu’il fallait mieux qu’il respire le plus calmement possible.
Les doigts malicieux chatouillèrent ses côtes de façon certes superficielle, mais sans la moindre pause. Nanjii se maîtrisa, il ne voulait pas perdre ses moyens. Mais pourquoi dont les chatouilles ? Pourquoi ? D’accords, c’était supportable par rapport à d’autres choses, et c’était quasiment indolore. Mais c’était si humiliant, si rageant…
Nanjii chercha à penser à autre chose : que son tortionnaire pensait-il ? Arborait-il un cruel sourire sadique ? Découvrait-il étonné cette douce torture ? Etait-il en train de baver tant il fantasmait ? Nanjii s’en foutait ! Il voulait juste que ça s’arrête !
Comme s’il lisait dans ses pensées, son bourreau se stoppa. Nanjii n’entendait que sa respiration toujours aussi, forte, signe qu’il était très loin d’être indifférent à ces attouchements. Enfin, le faisant tressaillir une fois encore, un doigt unique ce posa au milieu de son ventre, le gratouillant légèrement.
Nanjii ne savait pas à quoi jouait son bourreau, mais il profita de ce répit pour se reposer. Il pensa à un plan d’évasion. S’enfuir vers la porte dès qu’il le pourrait… youpi… facile avec les jambes ligotées et les yeux aveuglés.
Enfin l’ongle du tortionnaire glissa dans son nombre, et il en caressa doucement le nœud. Nanjii se cabra, surpris lui-même quant à la décharge électrique qui lui parcourut le corps. Un soupir de rage passa en un sifflement au travers de ses dents. Mais le bourreau d’arrêta aussi vite qu’il avait entreprit sa torture.
Nanjii était désemparé. Bien sûr qu’il s’était déjà fait chatouillé. Mais jamais attaché à ce point, et jamais à cet endroit qu’il ne savait pas sensible. Nanjii avait mal à la tête, à la fois à cause de sa respiration irrégulière et du choc qu’il avait eut contre le mur. Le militaire inspirait deux fois de façon très courte puis soupirait une fois pour évacuer son air. Dans ce rythme effréné son ventre se soulevait et se baissai en même temps.
Nanjii ignorait ce qui allait lui arriver. Assourdi par son propre souffle, il n’entendait plus celui que son bourreau. Allait-il se faire chatouiller encore ? Il ne l’espérait pas. Des gouttes de sueur tombaient en nombre dans son dos et sur ses tempes. Nanjii hésita une nouvelle fois à parler, mais que dire ? L’inconnu avait montré sa manifeste intention de lui faire du mal, ça valait tout mot.
Nanjii encore un raclement et un tintement, l’individu saisissait la bougie. Nanjii soupira. L’homme allait s’en aller, le laissant seul dans le noir, sous ce bandeau et ses liens de prisonnier. Le temps se figea un instant, comme si l’inconnu réfléchissait quant à partir ou non. Le militaire frémit. Il se savait soumis à la volonté de cet homme, vulnérable, à la merci de tout ce qu’il souhaiterait lui faire.
Soudain, il sentit quelque chose de liquide glisser dans le creux de son nombril. Une douleur aigue lui parcourut le corps. Il se cabra et tira sur ses liens. Une nouvelle goutte tomba sur son ventre, et une chaleur vive bien que rapide lui arracha un gémissement de douleur.
A la troisième goutte qui le tortura, ce fut de rage qu’il gémit, comprenant que la bougie sans doute inclinée laissait tomber sur lui ses perles de cire brûlante. Goutte après goutte, Nanjii, fou de douleur, s’agitait de plus en plus, la bouche fermée de frustration, les dents serrées à se craqueler. Il entendait les gouttes de cire tomber sur lui dans un bruit discret mais ici diabolique. Nanjii sentit son bandeau l’humidifier, de rage, il se le serait arraché, quitte à se rendre aveugle pour de bon.
Au bout d’un moment, les gouttes ne tombaient plus que sur de la cire qui avait déjà refroidit, Nanjii n’avait plus aussi mal, quelques minutes s’étaient écoulées dans un mal terrifiant, et le militaire en était resté suffoquant, tremblotant. Quand il comprit que le plus dur était passé, il chercha à garder la face en se calmant, et il y parvint très vite, et se demanda si cela surprenait son bourreau.
Un nouveau silence reçut la respiration saccadée du supplicié, preuve de sa fatigue et de sa peur grandissante, malgré un bon lot de bonne volonté. Les mains du bourreau se posèrent sur le ventre de Nanjii. Celui-ci s’agita et son bourreau eut du mal à contenir une fois encore les mouvements de Nanjii. Le militaire releva le torse dans un ultime espoir de se libérer. Mais une main sèche qui attrapa la nuque et la lui tint fermement. Le supplicié chercha bien à se libérer en bouger le cou, sans résultat. Il était épuisé.
Il sentit le souffle de son bourreau contre sa joue, prouvant que l’homme s’était penché sur lui.
- Chhhhh… fit-il, comme lui intimant le silence.
Il reposa lentement la tête de Nanjii au sol, et ses mains se reposèrent sur son ventre. Nanjii crispa les paupières, mais de toute façon il ne pouvait pas voir ce qui allait lui arriver. A l’aide de ses ongles, l’homme gratta la peau de Nanjii, mais celui-ci avait eut si mal que la sensation de simple chatouillis lui était impossible. Grattant doucement, le bourreau retira la cire du ventre de Nanjii, la posant au sol à leur côté, ce étant prouvé par les sons éparpillés que Nanjii saisissait.
Lorsqu’il eut finit de retirer la totalité de la cire du ventre du prisonnier, Nanjii entendit le bourreau fouiller dans ses vêtements. Il en sortit un truc que Nanjii, apeuré, ne pouvait pas voir, il en déduisit juste que c’était en fer, ou en métal, à l’entente du crissement métallique que fit l’objet en s’ouvrant.
Nanjii respira plus fort. Il ne devait pas céder à la panique ! Il ne le devait pas… Il pensa fort à sa famille en cet instant. A sa sœur Leike et son amie Youri. A Akira qui habitait avec eux. Et surtout… à Karù le jeune homme qui avait été autrefois son rival…
Nanjii gémit alors qu’au centre de son nombril, il sentit une chose le brûlant. « Pas encore » espéra-t-il très fort. Mais il remarqua bien vite une goutte d’eau froide glissant le long de son ventre, jusqu’à ses côtes. C’était froid, tellement froid qu’il se sentit frissonner contre même sa volonté.
- Cruel paradoxe…
Enfin ! Enfin son ennemi se manifestait. C’est alors que Nanjii comprit ! Un glaçon, c’était un glaçon qui était placé sur son nombril sensible, le faisant paniquer pour pas grand-chose au final. Mais le militaire ignorait qu’un glaçon puisse faire mal placé longtemps à un endroit. Son bourreau attrapa le carré d’eau gelé du bout des doigts et le déplaça sans quitter la peau de Nanjii, il descendit à la lisière de sa ceinture, pour ensuite remonter le long de ses muscles bien dessinés.
Enfin, il passa sous ses vêtements, et Nanjii sentit le liquide froid mouiller ses vêtements. Le glaçon vint titiller l’un de ses tétons et le militaire, soumis à ses propres sensations, ne put pas cacher un gémissement. C’était si désagréable qu’il ne parvenait à penser à autre chose.
Son bourreau passa à l’autre téton, et le supplicié n’aurait sût dire s’il avait mal ou pas. Lentement, avec l’infinie lenteur que seul un bourreau sachant qu’il a tout le temps de la terre devant lui peut s’accorder, le glaçon revint à sa place initiale, au creux du nombril du Nanjii.
Enfin, l’homme se leva, libérant Nanjii, exténué. Il se leva doucement, et Nanjii l’entendit ramasser ses ustensiles, terminant par la bougie. Le militaire se rendit compte que c’était le moment où jamais : il se leva avec autant de difficulté que de force, et fonça vers la sortie. Il s’enfonça dans son bourreau qui, visiblement, n’avait pas prévu cela. L’effet de surprise était un atout pour Nanjii.
Les affaires de l’inconnu tombèrent au sol alors qu’il se retournait. Nanjii sentit quelque chose lui rentrer violemment dans le ventre. Le genou ? Non, c’était petit au point de lui avoir littéralement écrasé l’estomac, c’était un coup de poing extrêmement bien placé, qu’un amateur de baston n’aurait pu donner.
Le souffle coupé, la douleur lui sectionnant les membres, Nanjii tomba au sol. Son bourreau ramassa rapidement ses ustensiles et se retira rapidement. Il y eut un moment où Nanjii, recroquevillé sur la douleur d’un coup qu’il aurait pu si facilement éviter s’il avait pu voir, entendit le souffle rauque de son tortionnaire. Ce dernier prit une inspiration et il lâcha :
- A demain.
Il ferma violemment la porte.
Nanjii était pétrifié. Cette voix… il la connaissait…

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