Histoire : Quelques jours de juin

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Histoire


Histoire ajoutée le 08/02/2015
Épisode ajouté le 08/02/2015
Mise-à-jour le 03/07/2021

Quelques jours de juin

Bonjour aux matinaux et bonsoir aux couche-tard !

C'est la première nouvelle sérieuse que j'arrive à finir :top: . Il ne s'agissait pas d'écrire une histoire de chatouilles mais une histoire où il y en a. J'espère que cela vous plaira, sinon je tirerai l'entière responsabilité de cette échec en me retirant définitivement de... :hum: Nan, j'irai juste pleurer un bon coup. :D

P.S. : normalement j'ai relu plusieurs fois, mais je ne suis pas infaillible concernant l'aurtograf... :rougis:

Chapitre 1.1



Il y a des jours comme ça où tout va mal. Ça a commencé par le réveil qui n'a pas sonné. Préparation en catastrophe. Je passe devant la glace, ma coiffure ne ressemble à rien, je ne sais pas ce que je vais mettre, il faut que je me douche… Rhâa ! Je me presse, je me presse. Mais, forcément, je rate quand même mon bus et je dois attendre le suivant. Il fait déjà chaud malgré l'heure matinale. Le bus suivant est en retard et bondé… c'est décidément pas d'chance ! Puis il y a les embouteillages. Maintenant je me rappelle pourquoi on m'a conseillé de prendre celui d'avant. À côté de moi, un type bizarre me regarde avec insistance, un rictus étrange et répugnant agitant ses lèvres. Quoi ? Il n'a jamais vu de femme en jupe courte ? C'est vrai qu'elle est courte ma jupe, presque une mini-jupe, en fait. Mais il fait chaud, je préfère être à l'aise. Et puis j'ai de jolies jambes, je ne vais tout de même pas les cacher à cause de cet abrutis ?

Je finis par perdre patience… tant parce que ce foutu bus n'avance pas que parce que mon admirateur risque à tout moment se jeter sur moi à cause de l'effet que lui fait ma jupe. Je me faufile donc entre les passagers et gagne la porte de sortie. Par chance, un arrêt est proche. Quelques minutes à attendre la délivrance ; je me jette dehors avant que le flot des voyageurs montant ne me reflue dans l'antre de cette machine infernale. Enfin sur le trottoirs, je retrouve un peu de fraîcheur. Toute relative puisque j'arrive presque en nage au bureau après avoir fini le trajet à marche forcée. Par chance, je n'avais pas mis de chaussure à talon, je crois que sinon j'en aurais casser un !

J'essaie de gagner mon bureau en catimini, sans me faire repérer. À pas de loup, rasant les murs et à demi-courbée, je parcours les couloirs telle un spectre pathétique. Je crois avoir réussi lorsqu'une voix familière, résonnant dans mon dos, me fait sursauter. Agile comme un serpent, je me retourne pour voir la face rieuse de mon collègue Yannick.

_ Alors, Mistinguette ? On a voulu faire la grasse mat' ? Me lance-t-il avec un air narquois. Tu sais que le boss te cherche partout, ajoute-t-il avec un air très sérieux.
_ Merde ! Oh putain, c'est vrai ? Eh ! Tu me fais pas une blague, là ? Parce que c'est pas le moment, hein !
_ Non, non je te jure ! Se défend-il. Il a dit qu'il avait un dossier de la plus haute importance à te donner.
_ Ouais, cause toujours… toi et tes blagues à deux balles, vous me saoulez déjà !

Et je tourne les talons, courant vers mon bureau. Assise sur ma chaise, je souffle enfin, lorsque mes yeux tombent sur une épaisse chemise cartonnée rouge, fermée par un ruban bicolore. Non ! Je suis maudite ! Avec résignation j'empoigne le lourd dossier. Un post-it jaune est posé bien en évidence sur la couverture : "À traiter de toute urgence". Gé-nial ! La journée va être longue… J'empoigne la télécommande du climatiseur et appuie machinalement sur le bouton Marche. Rien ne se produit. Je m'excite comme une folle sur la malheureuse télécommande avant de comprendre, que décidément, quelqu'un ou quelque chose à jurer de m'emmerder, aujourd'hui. Je reprends le lourds dossier que j'ouvre fébrilement pour découvrir que c'est une blague de collégien, signée Yannick ! Je n'ai déjà plus l'énergie de sortir pour lui hurler après dans le couloirs… de toute façon il n'attend que ça.

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