Histoire : Anticipation (version 01/2000) - partie 1

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Histoire ajoutée le 09/07/2011
Épisode ajouté le 09/07/2011
Mise-à-jour le 03/07/2021

Anticipation (version 01/2000) - partie 1

Mehrnouch rentra chez elle et se précipita sur son micro-ordinateur. Il était tard mais elle ne pouvait résister à l'envie qu'elle éprouvait de surfer quelques minutes sur ses sites préférés, sans doute dans l'espoir de prolonger quelques instants encore son sentiment de plénitude.
Comme d'habitude, elle commença par ouvrir sa boîte aux lettres pour lire son courrier. Les messages n'étaient pas quotidiens mais elle en recevait en moyenne trois à cinq par semaine. En fait, ce qu'elle désirait avant tout ce soir, c'était raconter son expérience de la soirée à ses correspondants favoris.
L'ordinateur fit entendre un bip familier. Sa boîte aux lettres contenait un nouveau message. Elle regarda l'adresse de son auteur : inconnue. Le titre du message était assez surprenant : « le jeu des chatouilles - commencer une partie ».
« Bonjour Mehrnouch,
Nous avons appris que tu es une visiteuse régulière des sites que nous aimons. Mais la plupart de ces sites ne te font jouer qu'un rôle passif. Si tu souhaites aujourd'hui aller un peu plus loin et devenir une actrice de tes fantasmes, alors le jeu des chatouilles, j'en suis sûre, t'intéressera.
Le jeu des chatouilles a été créé il y a deux ans. Il s'agit d'un service non commercial (aucune participation financière ne te sera demandée) qui permet, à ceux et celles qui le désirent, de voir jusqu'à quel point leurs fantasmes sont essentiels à leurs yeux.
Je ne peux t'en dire plus dans ce message car si tu acceptes de jouer avec nous, je veux te garantir cet effet de surprise qui constitue la base du jeu. Tu ne risques absolument rien à essayer : tu peux arrêter et nous quitter à tout moment. Ta liberté est totale et garantie.
Pour commencer une partie, rien de plus simple : répond à ce message en guise d'inscription. Tu recevras ensuite dans ta boîte aux lettres toutes les informations utiles relatives à la nouvelle partie.
A bientôt Mehrnouch. »

Mehrnouch n'en croyait pas ses yeux. Elle se dit que décidément les pratiques commerciales de l'Internet étaient à la mesure de l'ingéniosité de leurs auteurs, et que les messages ambigus avaient désormais remplacé avantageusement les cadeaux des boîtes de lessives ou des œufs en chocolat. Elle déplaça le curseur de la souris vers l'icône « Supprimer » et appuya sur le bouton gauche : le message disparut de son écran.
Elle créa un nouveau message et entreprit de raconter au premier de ses correspondants préférés son expérience de la soirée. Mais elle s'aperçut assez rapidement que le charme était rompu et que la seule chose à laquelle elle pensait désormais était ce message étrange.
Elle rappela le dossier « corbeille » et restaura le message anonyme. Après tout, se dit-elle, que risquait-elle ? On ne lui demandait ni de donner son numéro de carte de crédit, ni de s'engager sur quoi que ce soit de tangible. Sans doute s'agissait-il d'un jeu de rôle par messages électroniques interposés. Elle se persuada que si quelque chose lui déplaisait, elle ne répondrait pas aux autres sollicitations et que tout en resterait là.
Elle hésitait encore mais presque malgré elle, elle cliqua sur l'icône « Répondre au message ». Elle ajouta quelques mots, pour préciser qu'elle n'était pas naïve et se tenait sur ses gardes : « Je doute que vos intentions soient aussi désintéressées que vous le dites et je tiens à vous avertir que vous ne gagnerez pas votre vie avec moi. Cependant, si par le plus grand des hasards, votre jeu était aussi intéressant que vous le sous-entendez, j'accepte que vous m'en disiez davantage. »
Un clic de souris plus tard, le message était parti vers son destinataire inconnu.
Les jours passèrent, puis les semaines, sans qu'aucun autre message ne lui fut envoyé à ce propos. Mehrnouch finit donc par oublier le « jeu des chatouilles ».

Mehrnouch ouvrit les yeux. Elle se trouvait dans une petite pièce obscure, allongée sur une couchette. Le contact rugueux de la toile de jute du matelas sur son visage lui parut immédiatement désagréable, et accéléra son réveil. Une raie de lumière éclairait un coin de la pièce, en provenance d'une petite fenêtre fermée par des barreaux. Les murs étaient d'épais moellons de pierre. A part deux couchettes, dont la sienne, il n'y avait aucun mobilier.
Mehrnouch tenta de se lever. Sa tête lui faisait mal et elle ne put étouffer un petit gémissement.
- Ah, te voilà réveillée ! fit aussitôt une voix.
Mehrnouch sursauta. La voix devint une forme humaine qui vint s'asseoir sur le bord de sa couchette, puis la forme humaine une jeune fille qui devait avoir dans les vingt-cinq ans et était assez jolie. De longs cheveux noirs qui pendaient en cascade autour de son visage au milieu duquel brillaient deux yeux bruns fatigués. Ses trais étaient tirés, et l'épuisement qui se lisait sur son visage en paraissait presque effrayant. Elle portait une sorte de tee-shirt d'une ou de deux tailles trop étroit pour elle et qui ne cachait rien ni des formes généreuses de sa poitrine ni du haut de son ventre qui apparaissait nu jusqu'au-dessus de son nombril. Ses jambes étaient également nues et ses pieds ne portaient que des chaussettes de laine qui devaient avoir été de couleur claire. Elle ne portait ni jupe ni pantalon, mais seulement un slip. La température de la pièce était élevée, autour de vingt-cinq degrés estima Mehrnouch, et la tenue légère de la jeune fille paraissait plutôt adaptée à la situation.
- Je m'appelle Alex, fit-elle. Comment te sens-tu ?
- Ca peut aller, fit Mehrnouch hésitante. Où sommes-nous ? Que m'est-il arrivé ?
Mehrnouch essayait de rassembler ses souvenirs. Elle se rappelait vaguement avoir passé la soirée chez Margot, puis avoir pris un taxi pour rentrer chez elle. Il devait facilement être deux heures du matin. Elle se souvenait des premiers kilomètres, puis il y avait comme un trou noir.
- En voilà une question ? répondit Alex. Au centre d'interrogatoire de la Confédération, bien sûr !
- La Confédération ? Quelle Confédération ? interrogea Mehrnouch qui ne comprenait rien à ces propos étranges.
Alex eut un instant d'hésitation.
- Et, d'où tu sors ? Atterris ma jolie : ici on ne joue plus. Cela fait deux semaines qu'ils m'emmènent tous les jours pour leurs foutues séances. Tu crois peut-être que je suis leur complice et qu'ils m'ont mise avec toi pour te tirer les vers du nez ?
Mehrnouch se releva et s'assit à son tour sur le bord de sa couchette. Elle s'aperçut alors qu'elle était vêtue comme Alex. Ce dont elle était certaine, c'était que le tee-shirt, les chaussettes et le slip ne lui appartenaient pas. On l'avait donc déshabillée avant de lui passer ces vêtements. L'hypothèse la plus vraisemblable qui lui venait à l'esprit à cet instant précis était que tout ceci n'était qu'une mise en scène. Dans quel but, elle l'ignorait encore mais seule Alex pouvait pour l'instant répondre à ses questions.
- Pourquoi es-tu ici ? interrogea-t-elle.
- Je faisais partie de la rébellion de Targouine. Ils m'ont capturée lors d'une attaque commando sur un de nos postes avancés, il y a cinq jours. Je n'ai pas eu le temps de me neutraliser…
- Te neutraliser ?
- Oui, d'avaler la pilule d'oubli. Ils s'en sont aperçus parce qu'ils me l'ont arrachée eux-mêmes des mains, les salauds. A partir de là, j'étais sûre d'être emmenée ici. Ils savent que si je leur résiste encore une dizaine de jours, la rébellion aura le temps de se replier sur Attanga. Alors depuis trois jours, ils ont intensifié le traitement. Hier, j'ai bien cru que j'allais craquer mais heureusement, j'ai perdu connaissance. Ils ont de ces trucs, tu verras, je ne croyais même pas que c'était possible…
Mehrnouch ne comprenait rien à toute cette histoire : Targouine, Attanga, une rébellion… Tout cela n'existait pas, sauf dans les romans de science-fiction.
- Arrête ton cirque ! lança Mehrnouch, absolument persuadée d'être la victime d'une mauvaise blague. C'est quoi toutes ces histoires à dormir debout ? Qu'est-ce que vous voulez à la fin ?
Alex se leva lentement, dans un effort douloureux.
- Tu crois vraiment que je suis avec eux ? Alors, regarde mes chevilles !
Elle posa le pied droit sur la couchette de Mehrnouch et baissa sa chaussette. Des marques rouges et profondes marquaient sa cheville, des marques de cordes dont on distinguait parfaitement les détails.
- Tous les jours, ils me déshabillent, m'attachent sur leurs chevalets et me torturent pendant huit heures ou plus si je reste consciente. Tu crois que j'ai envie de jouer à ce petit jeu avec toi ? On est dans le même camp et si tu ne me crois pas maintenant, tu me croiras ce soir après ta première séance. Qu'est-ce que tu crois ? Qu'ils t'ont emmenée dans leur meilleur centre d'interrogatoire pour discuter gentiment avec toi dans ta cellule ? Je pourrais sans doute être une des leurs, c'est vrai, mais je ne vois vraiment pas pourquoi ils perdraient leur temps avec de tels enfantillages, alors qu'ils disposent de tout ce qu'il faut juste à côté pour te faire parler sans risque que tu leur mentes ou que tu oublies le moindre détail intéressant.
Mehrnouch était impressionnée par l'aplomb d’Alex. Si elle jouait un rôle, elle en était presque convaincante. Mehrnouch décida de feindre la crédulité pour tenter d'en savoir davantage.
- Excuse-moi, je ne suis plus sûre de rien depuis qu'ils m'ont capturée. C'est quoi, leurs techniques d'interrogatoire ?
Alex marqua un instant d'hésitation, comme si la vérité elle-même lui paraissait difficile à accepter.
- Es-tu chatouilleuse ?
- Quoi ?
- Es-tu chatouilleuse ? Je veux dire, es-tu chatouilleuse des pieds par exemple ?
Mehrnouch était abasourdie. Les yeux écarquillés, la bouche bée, elle regardait sa compagne de cellule comme si cette dernière venait de lui annoncer qu'elle venait de gagner le gros lot du Lotto. Après quelques secondes de flottement, elle retrouva assez de ses esprits pour reprendre la conversation.
- Est-ce que tu es en train de vouloir me dire qu'ils te torturent en te chatouillant la plante des pieds ?
- Pas uniquement, mais disons que c'est le cœur du traitement. Oh, je sais ce que tu penses. Ces idées préconçues, je les avais également avant d'être interrogée, et pourtant, dieu sait que je ne suis pas chatouilleuse du tout. Mais le traitement qu'ils te font subir lors de la première séance est absolument imparable. Ensuite, que tu sois chatouilleuse ou non, la sensation d’exaspération devient vraiment insupportable. A en hurler des heures durant. Et puis, ils utilisent des accessoires. Ils semblent connaître à l'avance tes points faibles et la manière de les chatouiller pour te rendre folle. Et encore, je ne te parle pas des traitements sexuels…
- Des traitements sexuels ? osa Mehrnouch dont la bouche était devenue soudain sèche.
- Evidemment ! fit Alex avec une moue. Si tu es déjà à moitié nue et qu'ils vont prendre la peine de te déshabiller totalement avant chaque séance, ce n'est pas juste pour observer si tu te rases ou non. Au début, tu ne comprends pas vraiment pourquoi ils t'excitent à mort entre deux séances de chatouilles. Tu te surprends même à y trouver quelque plaisir coupable, avant de t'apercevoir après quelques orgasmes, que l'épuisement te gagne et que surtout, leurs chatouilles deviennent encore plus insupportables. A la fin, le plaisir sexuel te paraît vraiment douloureux. Ils disent que c'est pour éviter de griller tes cellules nerveuses, et vu l'intensité de tes sensations lorsqu'ils te chatouillent les dessous de pieds, tu es sans doute prête à les croire.
Mehrnouch commençait à élaborer une hypothèse d'explication. Le curieux message qu'elle avait reçu sur Internet il devait y avoir quatre mois au moins lui était revenu en mémoire. Ainsi, elle se trouvait plongée dans ce qu'ils avaient appelé « le jeu des chatouilles ». Drôle de jeu, en vérité. Mais là n'était pas la question, car tout cela allait beaucoup trop loin pour elle. Peut-être en d'autres circonstances aurait-elle été presque tentée de participer à une de leurs petites séances de torture, mais aujourd'hui, elle n'en avait guère l'envie.
- Dis-moi, Alex, fit-elle. Ils t'ont aussi recrutée sur Internet ?
Alex la regarda sans comprendre. Mehrnouch ne s'en étonna pas et poursuivit aussitôt :
- Peu importe. Mais si tu supportes leur petit jeu aussi difficilement que tu sembles me le dire, et que bien sûr tout ce que tu m'as dit est vrai et que tu n'es pas là uniquement pour me mettre dans l'ambiance, alors pourquoi ne leur as-tu pas demandé de tout arrêter ?
Alex fixait Mehrnouch comme si celle-ci était devenue complètement aliénée. Mehrnouch se dit que la mise en scène était parfaite jusque dans ses moindres détails, et qu'Alex était une actrice de très grande qualité. Mais elle n'en était pas moins convaincue que plus vite elle serait sortie de cet endroit, mieux elle se porterait. Elle n'eut toutefois pas le loisir de poursuivre plus avant ses considérations.
Un chuintement sec se fit entendre et la porte de la cellule disparut comme par magie. Mehrnouch sentit un frisson lui remonter le dos. Deux femmes entrèrent dans la petite cellule. Elles étaient habillées de noir et leurs vêtements luisaient comme le cuir, mais avec des reflets métalliques étranges. Elles étaient grandes et athlétiques, les cheveux coupés courts. L'une d'entre elles tenait dans sa main droite un petit appareil que Mehrnouch avait du mal à apercevoir.
- Toi, la nouvelle ! fit-elle désignant Mehrnouch. Suis-nous !
Mehrnouch restait assise sur le bord de sa couchette, immobile.
- Arrêtons tout immédiatement, fit-t-elle sur un ton décidé. Je ne veux pas participer à vos petites séances. Je me retire du jeu, comme convenu. Désolé de vous avoir fait perdre votre temps, ce n'était pas cela que je pensais avoir accepté.
Pour toute réponse, la jeune femme pointa le petit appareil vers elle. Mehrnouch se sentit frappée violemment au bras droit, comme par une sorte de fouet invisible. Mehrnouch commençait à douter de ses certitudes : d'abord la porte, puis à présent cette arme inconnue semblaient d'une technologie tellement avancée qu'elles ne pouvaient être issues que d'un laboratoire de recherche.
- Vous êtes malades, ça fait diablement mal ! protesta-t-elle. Que signifie tout ceci, je viens de vous dire que je ne…
Elle n'eut guère le temps de terminer sa phrase qu'un second coup, beaucoup plus fort que le précédent, vint la frapper cette fois en haut du ventre et l'envoya rouler sur le sol de la cellule. Sous la douleur, son regard se porta sur l'endroit où le coup avait été porté. Elle s'attendait à voir sa peau sinon déchirée, au moins marquée profondément : elle ne vit rien. Elle sentit la peur s'immiscer en elle.
- N'essaie pas de leur résister, lui conseilla Alex. Garde tes forces pour l'interrogatoire, tu en auras besoin…
- Allez ! gronda la jeune femme. Assez joué, suis-nous où le prochain coup te frappera entre les cuisses !
Mehrnouch se releva péniblement tant la douleur lui irradiait le bras et le ventre, et se dirigea vers la porte en titubant, étroitement encadrée par ses gardes. Le couloir était sombre, éclairé çà et là par de rares lampes diffusant une lumière aux reflets orangés. Une poussée brutale à son épaule lui indiqua le chemin à suivre. Une centaine de mètres plus loin, le couloir se terminait par une porte lisse, sans poignées. Gravé dans le métal, Mehrnouch aperçut une inscription qui ressemblait fort à une menace : salle des aveux n°8. Un autre chuintement et la porte disparut à son tour. Mehrnouch fut poussée à l'intérieur.
Trois femmes l'attendaient. Elles étaient vêtues de ce qui ressemblait à du cuir noir. N'eut été le contexte menaçant, Mehrnouch aurait pu sourire tant le déguisement était outrancier dans la plus pure tradition BDSM. Celle qui se trouvait un peu en avant se présenta immédiatement :
- Je m'appelle Jaimira et je suis la responsable de ton interrogatoire. Voici Ystiuquo et Aworma, nos expertes en hyper supplices, entièrement dédiées à ta petite personne.
Mehrnouch promena son regard autour d'elle : la pièce ne ressemblait à rien de ce qu'elle connaissait. De forme triangulaire, sa superficie dépassait les cinquante mètres carrés. Murs, sol et plafonds d'une couleur vert pastel scintillante semblaient avoir été coulés dans le même moule. Une multitude d'appareils électroniques posés sur des chariots d'infirmerie ronronnaient doucement sans que Mehrnouch en reconnut un seul. Trois chevalets d'aspect élimé étaient dressés aux coins de la pièce, entourés de leur panoplie d'accessoires inquiétants. Le premier ressemblait vaguement à une chaise de dentiste, le second à une table d'opération et le troisième à une table d'accouchement avec les deux supports pour les jambes.
Soudain, un cri étrange retentit, provenant apparemment de la pièce voisine, comme un rire féminin mêlé de suppliques. La voix paraissait épuisée. Les rires devinrent plus distincts, et Mehrnouch distingua quelques bribes de phrases : « …pas ça ! Non, pas mes pieds… », puis « …rrêtez ! Je vous dirai t… Non, pas… » et puis encore « …Je n'en peux plus ! Pitié ! Ca chat… », le tout entremêlé de rires nerveux aux sonorités démoniaques. Mehrnouch se dit que cette voix était un message qui lui était destiné.
Jaimira s'approcha.
- Allez ! fit-elle à sa prisonnière. Déshabille-toi !
Mehrnouch hésita, tant la demande était à la fois prévisible et inacceptable. Jaimira semblait s'attendre à sa réaction car elle poursuivit aussitôt :
- Tu es intelligente et ta compagne de cellule t'as sûrement mise au parfum. Tu sais que de toutes façons, de gré ou de force, dans une minute tu seras complètement nue et attachée sur un de nos chevalets. Alors ne nous oblige pas à te déshabiller de force !
Mehrnouch savait que Jaimira disait vrai. Elle obtempéra à contrecœur, retirant d'abord ses chaussettes, puis son tee-shirt, découvrant une poitrine aux proportions irréprochables avec deux petits mamelons bruns pointant fièrement leur arrogante perfection. Elle hésita une seconde avant de faire glisser son slip le long de ses jambes, offrant aux regards de ses bourreaux son pubis désormais sans défense.
- Je vois déjà que tu n'es plus une jeune fille ! lui lança Jaimira. Je suis persuadée que nous allons prendre énormément de plaisir à te faire avouer tes petits secrets. Allez, à présent, va t'allonger sur la table que nous t’avons préparée, là bas.
Mehrnouch suivit ses bourreaux dans le coin de la pièce où était dressé le chevalet qui ressemblait à une table d'accouchement. Elle grimpa sur l'engin avant de s'y coucher sur le dos : ses bras furent immédiatement relevés au-dessus de sa tête et ses poignets liés l'un à l'autre au chevalet au moyen de ce qui ressemblait à des cordes d'alpinisme mais en beaucoup plus souple. On lui saisit les chevilles et on les attacha à leur tour aux deux bras métalliques prévus à cet effet, les jambes légèrement pliées vers le haut. On lui passa également une corde juste sous les seins, qui en trois tours bien serrés, lui souda le torse au chevalet tout en relevant sensiblement sa poitrine comme s'il avait s'agit d'un sous-vêtement pigeonnant. Ses bourreaux terminèrent leur ouvrage en lui liant les cuisses à la base des bras métalliques qui supportaient ses jambes. Puis elles s'écartèrent de leur victime parfaitement immobilisée.

(A suivre)

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