Histoire : Anticipation - partie 3

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Histoire


Histoire ajoutée le 13/07/2011
Épisode ajouté le 13/07/2011
Mise-à-jour le 03/07/2021

Anticipation - partie 3

Mehrnouch revint lentement à elle, et comme la première fois, le contact rugueux de la toile de jute du matelas sur son visage la força à précipiter son réveil. Elle était revenue dans sa cellule et les images de son interrogatoire lui revinrent aussitôt en mémoire. Ses bourreaux avaient joué finement avec elle, l'obligeant à supporter le supplice jusqu'au bout sans perdre conscience. Si à aucun instant, l'intensité de son supplice n'avait baissé, Ystiuquo avait su lui laisser suffisamment de répit entre chaque séance pour qu'elle puisse supporter la suivante : de cinq minutes à peine la première fois, elle avait fini par lui en accorder presque vingt la dernière. Mais au bout de quatre heures de ce traitement, Mehrnouch n'en était pas moins arrivée au comble de l'épuisement et lorsque Jaimira avait indiqué à ses complices que la dernière petite séance allait commencer, la prisonnière avait deviné que celle-ci serait prolongée aussi longtemps qu'elle serait capable de la supporter. En réalité, Mehrnouch avait sombré dans l'inconscience après seulement vingt-deux minutes, mais à ce moment, le temps n'avait plus guère de signification pour elle. Elle se rappelait clairement des derniers instants, de la sueur qui lui piquait les yeux, de ses hurlements qui s'étouffaient dans son bâillon, de cette douleur musculaire qui irradiait de chaque parcelle de son corps, et puis finalement de ces petites étoiles lumineuses devant ses yeux qui dansaient étrangement dans l'air immobile, avant qu'elle ne plonge dans ce grand trou noir qui signifiait pour elle la délivrance.
Alex était assise par terre à côté de sa couchette, son visage à quelques centimètres à peine du sien.
- J'espère au moins que maintenant, tu ne douteras plus de moi, fit-elle seulement.
- Depuis combien de temps je suis là ? interrogea Mehrnouch.
- Depuis hier soir, et la matinée est déjà bien avancée. Disons une douzaine d'heures.
Mehrnouch fut prise d'une soudaine inquiétude, et se releva un peu brusquement. Alex savait ce qui effrayait sa compagne.
- Calme toi ! conseilla-t-elle à Mehrnouch. Elles ne viendront pas te rechercher avant quelque temps.
Mehrnouch se força à calmer les battements désordonnés de son cœur. Elle ne savait plus quoi penser. Si tout ceci n'était qu'une mise en scène, les investissements de ses bourreaux pour la rendre crédible étaient assurément réussis. Et puis il y avait ces détails extraordinaires : les portes qui sifflaient en disparaissant, l'arme fouet, les appareils électroniques de la salle d'interrogatoire, la drogue aux effets imparables… Dans un cas comme dans l'autre, Mehrnouch savait qu'il ne lui servirait à rien de dire la vérité, sa vérité, à Alex. Et la seule vraie question qui s'imposait alors à elle était d'une simplicité implacable : étant donné qu'elle ne savait vraisemblablement rien de ce que ses bourreaux désiraient savoir, qu'allait-il se passer lorsqu'on commencerait réellement à l'interroger ? Une image de cauchemar vint s'arrêter devant ses yeux : elle se voyait attachée sur la table de torture, Ystiuquo et Aworma lui chatouillant furieusement la plante des pieds tandis que son sexe était empalé sur l'infernale machine. Jaimira penchée sur son visage lui posait des questions incompréhensibles tout en incitant ses complices à intensifier encore le supplice devant l'apparent refus de leur victime à avouer ce qu'elle savait.
Soudain, une idée surprenante lui traversa l'esprit. Devant Alex ébahie, Mehrnouch retira ses chaussettes et s'allongea sur le dos sur sa couchette, avant de s'adresser à camarade de cellule :
- Chatouille-moi les pieds ! lui demanda-t-elle d'un ton décidé. Je veux savoir si je suis vraiment chatouilleuse, ou bien si tout ceci n'est qu'une farce grossière. Alors, vas-y, chatouille moi !
- Tu es folle ? protesta Alex. Tu n'en as pas assez subi hier pour me demander une chose aussi ridicule ?
- Fais-le pour moi, Alex. Je t'en prie.
Alex grimpa sur la couchette de Mehrnouch et s'assit sur ses deux jambes allongées en lui tournant le dos. Sans chercher à se montrer efficace, elle fit glisser ses doigts sur la peau nue des dessous de pieds de sa camarade de cellule. Mehrnouch ressentit immédiatement une sensation d’exaspération épouvantable, presque aussi forte que sur la table de torture. Elle cria à Alex d'arrêter, ce que celle-ci fit aussitôt, de peur aussi d'être projetée violemment sur le sol de la cellule par un mouvement de Mehrnouch.
Mehrnouch s'empressa de remettre ses chaussettes. Ainsi, Jaimira et ses complices ne lui avait pas menti : elle était devenue hyper chatouilleuse, à un point tel que le moindre effleurement d'une plume de colibri sur ses plantes de pieds était devenu pour elle une forme de torture d'une terrible efficacité. Cette vérité s'imposa à elle sans nuances, tirant derrière elle un cortège de conséquences effrayantes.
- Tu es née en quelle année ? finit-elle par demander à Alex.
- En 2054, à New Dosadi, lui répondit simplement Alex. Mais cette réponse était un gouffre sans fond pour Mehrnouch. Alex devait avoir dans les vingt-cinq ans, ce qui conduisait Mehrnouch à avoir réalisé un petit voyage de quatre-vingt années dans le futur. Pour se retrouver dans la situation d'une prisonnière soumise à des interrogatoires effroyables, elle ne pouvait que considérer son sort avec inquiétude.
Quelques minutes plus tard, la porte émit son sifflement familier et deux jeunes femmes inconnues ordonnèrent à Alex de les suivre. Alex jeta un regard résigné vers Mehrnouch, avant de se lever docilement. La porte se referma derrière elles, abandonnant Mehrnouch à une solitude nouvelle.

Dans la soirée, on vint chercher Mehrnouch à son tour pour l'emmener dans la salle n°8. Jaimira, Ystiuquo et Aworma l'y attendaient déjà. Mehrnouch se déshabilla complètement avant de s’allonger à nouveau sur la table d'accouchement. Elle y fut attachée comme la veille.
- N'aie pas peur, lui confia avec ironie Ystiuquo tandis qu'elle lui liait le torse à la table. Aujourd'hui, on ne te touchera pas les pieds.
Mehrnouch avait immédiatement compris qu'elle allait être initiée aux petits jeux sexuels promis. La conservation de son équilibre mental semblait être à ce prix, et au vu de l'intensité des sensations suscitées par les chatouilles, elle concevait parfaitement que le supplice des plantes de pieds était susceptible de lui faire perdre la raison. Elle voyait toutefois dans l'usage du sexe comme contrepoids au supplice une nouvelle forme de torture, moins dans la fin que dans les moyens mis en œuvre pour y arriver. Un orgasme restait un orgasme, même arraché sur une table d'interrogatoire de cette mystérieuse Confédération, même si le contexte n'incitait pas au plaisir véritable.
Tandis que Aworma lui posait le casque sur la tête, Jaimira mis rapidement en œuvre les accessoires de la table : la machine s'enfonça à nouveau dans son sexe et deux appareils inédits apparurent latéralement du chaque côté de la table, juste à hauteur de sa poitrine. Leur forme rectangulaire ne semblait pas adaptée aux formes de son corps mais elle se dit qu'elle ne devait pas pour autant en sous-estimer l'efficacité. Les deux blocs pivotèrent sur leur axe et s'approchèrent lentement de sa poitrine, jusqu'à lui frôler les mamelons mais sans les toucher.
Jaimira mis en marche la machine et Mehrnouch sentit immédiatement la petite bille et la pince entrer en action. Elle sentit également des mouvements étranges le long de ses lèvres, un va-et-vient lancinant qui accentuait les effets ressentis la veille. Bien entendu, l'excitation était incontrôlable et elle se mit immédiatement à pousser de petits gémissements. Elle sentait le désir monter dans sa poitrine et regarda impuissante ses pointes de seins se dresser. Presque inconsciemment, elle avait compris ce qui allait se passer et elle tenta de protester sans conviction. Lorsque ses mamelons gonflés par l'excitation entrèrent en contact avec les deux accessoires métalliques, elle poussa un hurlement irrépressible : une sorte de courant électrique inonda le haut de son corps, exactement comme si quelqu'un venait de se mettre à lui caresser les seins tout en lui suçant langoureusement les pointes avec une adresse redoutable. La similitude des sensations était parfaite et la machine d'une efficacité terrible. Mehrnouch s'abandonna tout entière au plaisir qui montait en elle en une vague irrésistible. Jaimira semblait jouer avec l'intensité de la machine, la faisant varier de la plus faible à la plus forte. Mehrnouch ne résista pas longtemps à ce traitement efficace et se mit soudain à jouir furieusement.
Aworma commenta l'orgasme de leur victime par quelques chiffres que Jaimira jugea satisfaisants. A la plus grande surprise de Mehrnouch, les trois jeunes femmes quittèrent alors la pièce. Juste avant de sortir, Jaimira confia à sa prisonnière « que leur présence n'était plus utile dans l'immédiat et qu'elles reviendraient dans la nuit pour vérifier si Mehrnouch serait toujours vivante ». Comme les deux autres partirent alors d'un grand éclat de rire, Mehrnouch considéra que les propos de Jaimira étaient à prendre au second degré.
Restée seule, elle prit néanmoins assez rapidement conscience que son sort n'était guère plus enviable qu'en leur présence. En effet, après quelques instants de répit qui succédèrent immédiatement à son premier orgasme, elle sentit l'excitation revenir en elle. Insensible à ses états d'âme, la machine continuait imperturbablement la masturbation et Mehrnouch ne put opposer aucune résistance lorsque l'intensité de ses sensations la força à nouveau à gémir. Dans un sursaut d'amour-propre, elle tenta encore de se débattre et d'opposer sa rage à l'implacable montée du plaisir, mais elle ne réussit à donner le change que quelques minutes. Vaincue, elle se rejeta en arrière et s'abandonna à ses sensations. Ses gémissements devinrent plus plaintifs, plus résignés et accentués par son impuissance à les empêcher.

Vers deux heures du matin, les trois bourreaux entrèrent à nouveau dans la salle n°8. La prisonnière était dans un état d'épuisement quasi comateux, si ce n'étaient ses râles rauques qui attestaient de sa conscience et des effets du supplice. Sans prêter dans un premier temps aucune attention à la prisonnière, les trois jeunes femmes se pressèrent autour des écrans de contrôle. Les chiffres semblaient leur convenir, mais sans plus : comme dans un rêve, Mehrnouch entendit Ystiuquo insister sur le nombre modeste de ses orgasmes, immédiatement nuancée par Aworma qui parla d'une courbe d'acquisition de sensibilité plutôt encourageante.
- Dans combien de séances sera-t-elle prête ? questionna Jaimira.
- Je pense que deux ou trois jours suffiront, lui répondit Aworma.
Lorsque Jaimira débrancha la machine et que les accessoires se rétractèrent docilement, Mehrnouch sentit une douleur infinie irradier de son sexe et de sa poitrine. Des crampes horribles lui tordaient le ventre. Ses bourreaux la détachèrent, avant de la soulever par le dessous de ses bras. Mehrnouch était bien trop lasse pour marcher seule, et après l'avoir rhabillée, les trois jeunes femmes la traînèrent littéralement jusque dans sa cellule où elles la laissèrent s'écrouler dans sa couchette, brisée.

Les jours suivants, Mehrnouch fut emmenée sur la table d'accouchement de la salle n°8 et soumise au même traitement. Toujours sans rien lui demander et avec un détachement qui frisait l'ironie, les trois bourreaux branchaient la machine puis l'abandonnaient à son sort pour une bonne partie de la nuit. Elles revenaient avant l'aube pour vérifier que la prisonnière avait répondu aux stimulations, puis la détachaient et la reconduisaient dans sa cellule où épuisée, elle s'endormait immédiatement.

Le quatrième jour, la porte de sa cellule s'ouvrit en début d'après-midi. Mehrnouch dormait encore. Ses bourreaux la réveillèrent sans ménagement et c'est à moitié endormie qu'elle pénétra dans la salle d'interrogatoire. Epuisée, lassée, meurtrie par les quatre dernières séances d'excitation sexuelle, elle retira ses vêtements avant de se diriger comme d'habitude vers la table d'accouchement. Jaimira l'arrêta en lui indiquant cette fois le chevalet qui ressemblait à une table d'opération. Mehrnouch obéit et se laissa docilement coucher sur la table pour y être ligotée avec soin : ses poignets furent d'abord attachés croisés sur son ventre puis ses bras relevés derrière la tête et attachés à la table. Ses chevilles furent liées l'une à l'autre, bien serrées, et attachées à leur tour à la table. Tandis que Aworma entreprenait de lier le premier orteil de son pied droit à celui de son pied gauche, Ystiuquo et Jaimira complétèrent le dispositif par des lanières de cuir juste sous la base de ses seins, au milieu de ses cuisses et sous ses genoux. Il ne faisait plus aucun doute pour Mehrnouch que le petit intermède sexuel était terminé.
Jaimira et Ystiuquo s'approchèrent de l'extrémité de la table de torture et du bout des doigts, commencèrent tout simplement à lui chatouiller ses pieds nus. Mehrnouch n'avait certes pas oublié l'insupportable sensation, mais cette fois, son état d'épuisement avancé lui fit ressentir les choses différemment : elle se mit immédiatement à rire nerveusement, mais ses cris ne parvenaient pas à être assez bruyants pour perturber le travail de ses bourreaux. Jaimira et Ystiuquo intensifièrent rapidement la torture, la chatouillant essentiellement dans le creux de ses plantes de pieds et à la base de ses orteils, endroits où elle se montrait la plus chatouilleuse. Vicieuses, elles alternaient avec une infinie perversité les effleurements du bout des doigts avec les petits grattements nerveux de la pointe de leurs ongles parfaitement manucurés dans ce but unique. Les deux chatouilleuses étaient tacitement entrées en compétition, cherchant à arracher à leur victime les cris les plus perçants et les rires les plus emportés. A cette fin, Ystiuquo concentrait toutes ses attentions sur le creux de la plante du pied droit de Mehrnouch, le long de son bord intérieur, qu'elle chatouillait frénétiquement presque sans discontinuer, arrachant à la prisonnière à intervalles réguliers des hurlements effrayants. Jaimira qui disposait visiblement d'une expérience plus étendue que sa complice, variait sans cesse les techniques et les cibles, cherchant à surprendre Mehrnouch en lui chatouillant soudain par surprise les endroits les plus sensibles du creux de sa plante de pied ou de la base de ses orteils. Parfois, Ystiuquo et Jaimira arrivaient à leurs fins simultanément : le corps entier de leur victime était alors pris de convulsions, tandis qu'elle éclatait de rire avec fureur en poussant de longs hurlements qui s'étranglaient parfois dans des gémissements plaintifs et grinçants. Chaque centimètre carré de la peau nue de la suppliciée était véritablement inondé de sueur, brillant d'un éclat étrange sous l'éclairage intense de la salle d'interrogatoire. Ses cheveux noirs étaient mouillés comme si elle sortait à l'instant de la douche : ils collaient à son visage, accentuant encore son apparence de violence sauvage.
Mehrnouch riait, criait, pleurait, suppliait ses bourreaux d'arrêter, promettait de tout leur avouer, mais Jaimira et Ystiuquo ne semblaient porter leurs attentions que sur les pieds de la jeune fille. Le supplice était atroce pour Mehrnouch : les secondes lui paraissaient des minutes et les minutes des heures, tandis que ses tortionnaires s'amusaient à repousser sans cesse les frontières de sa résistance physique.
Plus d'une heure plus tard, Jaimira décréta que la prisonnière était assez échauffée pour que l'on commence réellement la séance de torture. Mehrnouch n'osait en croire ses oreilles. Déjà presque épuisée, elle regarda résignée les trois jeunes femmes préparer rapidement la suite de son interrogatoire. Ses orteils lui faisaient mal à l'endroit où ils étaient attachés, à force de chercher irrépressiblement à se fléchir sous la torture, mais Mehrnouch n'y accorda qu'une attention distraite : elle savait que cette douleur disparaîtrait totalement dès que son supplice reprendrait, devenant quantité négligeable en regard de l'intensité de l’exaspération.
Aworma approcha de la table de torture un chariot sur lequel étaient alignés une multitude d'accessoires qui en toute autre circonstance, eurent paru incongrus : il y avait des plumes de différentes formes et de différentes longueurs, des brosses en tous genres – à dents, à chaussures, à vêtements –, des blaireaux, des pinceaux également de différentes formes et longueurs… le tout soigneusement rangé comme s'il s'agissait d'instruments de chirurgie. En temps normal, se dit Mehrnouch, ces accessoires lui auraient paru absolument inoffensifs mais à présent, elle ne sous-estimait certainement pas les effets que leur utilisation ne manquerait pas d'avoir sur les extrémités sensibles de son anatomie dénudée.
Sans plus attendre, Jaimira et Ystiuquo reprirent l'interrogatoire. Elle commencèrent par les plumes, Jaimira portant son choix sur une petite plume au bout arrondi tandis que sa complice préférait une longue plume effilée de couleur fauve. Délicatement, elles se mirent toutes les deux à caresser la peau nue et immobile qui s'offrait à elles sans contraintes. Les craintes de Mehrnouch se confirmèrent immédiatement : si en temps normal, la plume est moins efficace que les ongles d'un bourreau expérimenté, en présence d'une victime aussi chatouilleuse qu'elle l'était désormais, le simple toucher d'une pointe de plume induisait une sensation d’exaspération effroyable, irradiant sur l'ensemble de la surface sur sa plante de pied. Les endroits d'habitude moins sensibles à cette forme de torture devenaient des cibles de choix pour les deux bourreaux au comble de l'excitation. Tandis que Jaimira laissait sa plume courir le long de la plante du pied droit de la prisonnière, dans d'interminables effleurements qui partaient des orteils pour ne s'achever qu'au dessus du talon, Ystiuquo préférait s'attaquer aux endroits les plus sensibles, procédant par de petits attouchements aussi rapides que dévastateurs.
De temps à autre, les deux bourreaux échangeaient un regard complice. L'instant d'après, Mehrnouch se tordait et hurlait de plus belle sous la torture de ses deux plantes de pieds un instant synchronisée avec une perfection ultime.
Après une demi-heure de ce traitement, Mehrnouch commença à montrer des signes évidents de fatigue. Assez rapidement, l'intensité de ses cris diminua et ses soubresauts se firent moins vifs. Parfois, durant plusieurs minutes, elle restait même immobile, poussant seulement de petits rires nerveux entrecoupés de suppliques à l'attention de ses bourreaux. Jaimira et Ystiuquo interrogèrent plusieurs fois Aworma qui leur communiqua des chiffres toujours parfaitement incompréhensibles pour Mehrnouch, mais qui semblaient ne rien signaler d'anormal. Mais quelques instants plus tard, Mehrnouch perdit soudain brutalement conscience.

Lorsqu'elle reprit ses esprits, Mehrnouch avait été déplacée. Elle se trouvait à présent attachée en position allongée sur la chaise de dentiste : ses bras n'étaient plus entravés derrière sa tête mais avaient été liés par les poignets et par le creux des coudes aux accoudoirs. Une ceinture de cuir lui enserrait le front, immobilisant sa tête contre le dossier de la chaise. Sa poitrine avait été ligotée d'une curieuse manière : plusieurs tours de cordes enserraient son torse à la base de ses seins, tandis qu'un tour supplémentaire lui passait en dessous et remontait par l'extérieur de sa poitrine jusque derrière son cou en passant devant ses épaules. Du coup, forcés de se relever, ses seins pointaient leurs délicieux petits mamelons avec une arrogance provocatrice. Mehrnouch était attachée dans une position semi-assise. Ses jambes étaient immobilisées écartées, l'extrémité du siège qui leur était réservée se séparant en deux parties comme la table d'accouchement. Ses chevilles étaient étroitement ligotées à la chaise mais ses genoux et ses cuisses étaient libres. Ses orteils étaient attachés, comme à l'habitude, immobilisant parfaitement ses plantes de pieds pour la torture.
Soudain, elle poussa un cri : en tentant de bouger son bassin, elle venait de se rendre compte que la chaise était munie d'un accessoire semblable à celui de la table d'accouchement et que ses bourreaux n'avaient pas attendu son réveil pour le mettre place. Sa position presque assise rendait la pénétration fort différente de la table d'accouchement, lui procurant des sensations nouvelles qu'elle jugea à la fois plus profondes et plus aiguës. Pour l'instant, aucun accessoire n'était dédié à ses seins, mais la façon dont ils avaient été attachés ne berçait Mehrnouch d'aucune illusion.
Dès qu'elle eut poussé son petit cri de réprobation, les trois bourreaux qui se tenaient près de la table de torture s'approchèrent sans cacher leur satisfaction :
- La voilà qui revient à elle ! exulta Jaimira. Allez, préparez-vous à reprendre son interrogatoire pendant que je branche la machine à orgasmes. Son répit n'a été que trop long !
La machine à orgasmes, se dit Mehrnouch, était un nom assez approprié. Encore qu'une sémantique plus crue lui aurait sans doute mieux convenu. Jaimira s'adressa à sa prisonnière tandis que ses complices prenaient place face à ses plantes de pieds, approchant à nouveau le chariot des accessoires :
- Malgré les chiffres, j'ai sous-estimé ta sensibilité aux chatouilles, lui confia-t-elle. Avec nos victimes habituelles, la perte de conscience est prévisible et nos écrans de contrôle en détectent les signes avant coureurs. Mais dans ton cas, l'intensité extrême de tes sensations fausse nos modèles. Désormais, nous ne prendrons plus de risque, ce qui signifie que tu devras supporter les accessoires génitaux en continu. D'ailleurs dès demain, je ferai remplacer la table de torture par un engin plus adapté à l'interrogatoire d'une suppliciée aussi chatouilleuse que toi.
Jaimira mis en marche la machine à orgasme qui commença à ronronner doucement. Comme elle s'y attendait, Mehrnouch vit aussitôt les deux bras métalliques familiers se déployer latéralement autour de son torse et venir se positionner avec précision juste devant ses seins. Au même moment, Ystiuquo et Aworma recommencèrent à la chatouiller. Ystiuquo avait repris à son compte la plume arrondie de Jaimira, tandis qu'Aworma avait préféré une nouvelle plume au bout étonnamment carré. Mehrnouch ne put réprimer ses rires nerveux et désordonnés, tout en se rendant compte que son torse avait été littéralement soudé au dossier du fauteuil. En effet, malgré la torture qui avait repris avec une intensité maximale et provoquait à nouveaux d'irrésistibles soubresauts de son corps tout entier, ses bouts de seins n'en touchaient pas pour autant les appareils dédiés à leur excitation. Pour l'instant, elle était livrée exclusivement à la torture des chatouilles et les seules sensations qu'elle éprouvait étaient les exaspérations insupportables qui irradiaient de ses plantes de pieds.
La torture était épouvantable, et ses bourreaux semblaient savourer chaque seconde avec une infinie délectation, insistant sans pitié dès qu'un de leurs attouchements se montrait plus efficace que les autres. Au bout de quelques minutes de supplice et sans arrêter pour autant la torture un seul instant, Aworma s'empara d'une petite brosse à poil souple et commença à en caresser la plante du pied droit de Mehrnouch. Ystiuquo quant à elle, s'était emparée d'une brosse à dents et entreprit de « nettoyer » la base des orteils du pied gauche de sa victime. Mehrnouch se mit à hurler et à rire de plus belle, manquant plusieurs fois de s'étouffer en suppliant ses bourreaux de la laisser. C'est à ce moment que Jaimira enclencha le mécanisme de la machine à orgasmes : Mehrnouch continua à rire et à se débattre furieusement sous la torture, mais ses cris prirent naturellement une nouvelle note, plus aiguë et plus gémissante.
Durant près de trois quarts d'heure, Aworma et Ystiuquo continuèrent de chatouiller les pieds de leur victime, puis sur un signe discret de Jaimira, elles arrêtèrent brusquement. Le plaisir monta en Mehrnouch avec une vitesse surprenante. Dans le même temps, ses pointes de seins se raidirent et touchèrent la machine, intensifiant brusquement ses sensations sensuelles. L'orgasme lui frappa le bas du ventre en quelques secondes à peine, presque douloureux tant il était violent, et elle se mit à gémir furieusement, les orteils démesurément écartés. Au moment où elle commençait à jouir, elle comprit pourquoi ses bourreaux l'avaient laissée plusieurs jours sur la table d'accouchement, livrée à la machine à orgasmes : son corps ne lui obéissait plus désormais, et quelques minutes suffisaient pour que les décharges puissantes du plaisir sexuel viennent l'empêcher de sombrer dans une inconscience salvatrice.
Ses bourreaux ne lui laissèrent pas le temps de profiter des derniers râles de plaisir que déjà, elles reprenaient la torture. Mehrnouch trouva que les sensations de chatouilles avaient encore gagné en intensité. L'épuisement la gagnait, mais sans paraître l'emporter : seuls ses cris et ses rires se firent moins vifs, tandis que Ystiuquo et Aworma passaient des brosses aux pinceaux.
Mehrnouch se tordit de plus belle, ses bourreaux peignant des arabesques virtuelles sur la peau nue et délicieusement chatouilleuse. Ses premiers orteils, liés pour immobiliser ses plantes de pieds, prenaient peu à peu une couleur bleutée à force de tirer de manière irrépressible sur leurs liens. Jaimira s'en était aperçu, tout comme ses complices, et anticipa l'inévitable interruption du supplice en branchant à nouveau la machine à orgasmes.
Les bourreaux laissèrent encore les pieds de Mehrnouch se tordre une dizaine de minutes sous la torture, puis entreprirent de libérer les orteils avant qu'ils se nécrosent. La sensation d’exaspération disparue, Mehrnouch sentit à nouveau l'excitation sexuelle l'envahir librement. Ystiuquo et Aworma n'avaient pas encore fini de lui délier les orteils que leur prisonnière se mettait une nouvelle fois à jouir profondément. Une fois libérés, les pieds de Mehrnouch se mirent à fouetter l'air frénétiquement, les orteils tour à tour démesurément écartés puis crispés. Les pointes de seins de la malheureuse étaient depuis longtemps en contact avec les accessoires qui leurs étaient dédiés, et Mehrnouch les sentait douloureuses à force d'être sucés, pincés, mordillés, roulés entre les doigts invisibles.
La respiration encore haletante, gémissant par petites décharges saccadées, la suppliciée n'en finissait pas de jouir et lorsque ses pieds commencèrent à se détendre, ses bourreaux les saisirent à nouveau pour recommencer à les torturer. Ystiuquo et Aworma utilisèrent cette fois les instruments les plus redoutables de leur panoplie, cachés dans un tiroir spécial dédiés à leur conservation : il s'agissait de nageoires de queue de poissons, enroulées et fixées sur des bâtonnets.
Si la plume lui avait déjà paru insupportable au-delà des mots, Mehrnouch n'aurait jamais pu concevoir à quel point son supplice pouvait encore s'intensifier. Incapable de prononcer le moindre mot, de rire ou de crier, elle fixait ses deux pieds nus chatouillés à mort d'un regard fou, la respiration sifflante et haletante. Ystiuquo et Aworma concentraient leurs efforts dans le creux de ses plantes de pieds, alternant les effleurements avec les petits attouchements nerveux les plus insoutenables. L'effet des nageoires était infernal : plus ferme que les pointes de plume, elles induisaient chez la prisonnière les sensations les plus violentes depuis le début de son interrogatoire. Mehrnouch était atterrée : de petits gémissements saccadés comme des rires semblaient sortir directement du fond de sa gorge et son corps s'était mis à trembler comme animé de spasmes épileptiques.
La séance de torture se prolongea encore plus d'une heure, durant laquelle Jaimira dut activer sa machine trois fois encore. Puis soudain, Mehrnouch fut détachée et, moite de sueur, emmenée par ses bourreaux dans une pièce voisine où elle fut jetée sur le sol avant d'être douchée abondamment au jet. Malgré la fraîcheur de l'eau, ses réactions furent quasi nulles. Elle se retrouva ensuite dans sa cellule, allongée sur sa couchette. Pour la première fois, Jaimira et ses complices l'attachèrent : elles enserrèrent ses poignets et ses chevilles dans des bracelets capitonnés, semblables à ceux que l'on trouve dans les hôpitaux psychiatriques. Elles allongèrent ensuite leur victime sur le dos et lièrent ses membres à la couchette, bras pliés de part et d'autre de son visage et jambes légèrement écartées, immobilisées par une sangle rigide. Elles terminèrent par fixer une dernière sangle autour du ventre de leur prisonnière, soudant son corps à la couchette.

(à suivre)

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