Histoire : Tickle war

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Auteur
Histoire


Histoire ajoutée le 19/06/2012
Épisode ajouté le 19/06/2012
Mise-à-jour le 03/07/2021

Tickle war

Et si on ne faisait pas la guerre avec des balles mais des fléchettes tranquillisantes, et que les prisonniers n'étaient pas torturés au fer rouge mais à la plume...?
Histoire fictive ou l'empire français a conquit la Russie et ou les indigènes prennes les armes.

Chapitre 1 :

Ildan,

je t'écris cette lettre depuis Moscou, ou je poursuis mes études de médecines. Je pense que j'aurais bientôt mon diplôme et en attendant, Piotr m'a trouvé un petit job dans une cafétaria. Il est vraiment adorable tu sait, ton frère est quelqu'un de bien. Et on en trouve si peu... Lorsque j'aurais fini je reviendrais de voir plus souvent, comme je peux, mais je ne pourrais pas trouver de travail près de chez toi, à Smolensk. Moscou n'est pas si loin, je prendrais le train tout les samedis pour toi, même si je ne te vois que quelques heures. Je ne te demanderais plus de venir emménager chez Piotr car je sais que ta vie est ici, et que tu ne peux pas tout quitter comme ça, mais je serais si heureuse de te voir plus souvent. La vie à Moscou est agréable, les rues sont animées tout les soirs comme si c'était noël et je n'ai rencontré aucun souci jusque là. Je sais que même les voisins viendraient m'aider. Je t'écris cette lettre depuis la bibliothèque de l'université, mais je ne t’ennuierais pas avec tout mes livres et mes grandes phrases. J'espère te revoir vite.

Natascha, 15 juillet 2013.

Ildan referma la lettre et la rangea dans son enveloppe parfumée. Il plaça cette dernière dans une poche de son uniforme, mis son fusil entre ses genoux et laissa tomber sa tête en arrière. Il relisait encore et encore ce papier, dernier vestige de son amie restée à Moscou. Elle était là lorsque tout avait commencé. Elle était là lorsqu'elles étaient arrivées. Et aujourd'hui, Ildan n'avait aucune nouvelle d'elle, depuis longtemps. Trop longtemps. Mais pas de nouvelle bonne nouvelle comme disait le proverbe. Enfin, c'est ce qu'il espérait... Dans le camion ou se trouvait Ildan, 10 personnes l'accompagnait. Tous Russes, tous prêts à libérer leurs terres dévastées, tous parents, tous civils.
Ce n'étaient pas des soldats, c'étaient des miliciens, des bureaucrates des marchands des professeurs des fermiers ou même à ce que l'on raconte, des clochards. Rassemblés dans ce camion à la bâche trouée à certains endroits, aux pneus vieux et usés écrasants une route de terre en pleine campagne. Pas des soldats, ils étaient tous prisonniers. Ils avaient été pris, capturés, torturés par les chatouilles.
Ildan frotta son arme sans s'en apercevoir. Il savait que son chargeur à fléchettes tranquillisantes était plein et sa sulfateuse prête à reprendre Moscou. Moscou, envahit par une puissance étrangère, l'empire français, qui avait déjà conquit une grande partit de l'Europe et s'attaquait désormais à la mère patrie. Les Russes, vaincus, mais pas soumis, allaient reprendre les armes et leur pays villages après villages. Ildan sourit à ces rêves de patriotismes et de gloire, mais fût tirés de ces pensées par le tonnerre. Dehors, la guerre éclatait. Les hommes descendirent en paniquant, pour être ensuite encadrés par leur sergent et caporaux qui s'efforçaient de mettre de l'ordre dans ce ramassis d'incapables. Ildan descendit lui aussi, aussi doucement qu'il pût, mais fût tout de même frappé par le soleil. Il plissa les yeux et se couvrit de sa main libre.

-Ne levez pas les yeux, cria le sergent. Ne levez pas les yeux et gardez la tête baissée si vous ne voulez pas la perdre !

Mais Ildan n’obéit pas, il regarda l'horizon, apercevant les tours magnifiques du Kremlin... en flammes. Malédiction éternelle aux français ! Autour, rien n'était mieux. La petite rue dans laquelle ils se trouvaient été parsemée de bâtiments à demis écroulés, ainsi que le sol détrempés qui laissait s'écouler des ruisseau de boue et de déchets. Le mur qui faisait face à Ildan était criblé de trous et un pan entier était tombé, ce qui donner cette vue si unique du Kremlin flambant. D'un côté de la rue, les combattants couraient en suivant leurs chefs, de l'autre, les camions arrivaient ou repartaient en permanence. Ildan épousseta son uniforme, réajusta son casque et suivit le sergent au pas de course.
Il n'avait aucune idée de l'endroit actuel de Natascha, il ne savait même pas si elle vivait encore. A la télévision, on avait parlé de gang qui se formaient dans la ville. Certains profitaient du chaos pour piller et détrousser, d'autres disaient rassembler les ressources pour lancer une vague de résistance. En clair, des pillards qui se justifiaient. Ils débouchèrent sur une petite place aux pavés cassés par endroits et à la fontaine d’où se détachaient d'importants morceau de pierre. La fontaine, n'avait plus d'eau, mais que de la poussière. Le reste de la place était occupée par des militaires qui déployaient des camions et des tentes pour établir le QG de campagne. L'agitation ne cessa pas lorsque la colonne de miliciens arriva. Quelque chose d'autre troubla l'ambiance. Tout les feux de la Terre et toutes les foudres du ciel s'abattirent sur les lieux. Les pavés volèrent dans le visages des hommes, la fontaine fût réduit en un tas de gravats et plusieurs camarades crièrent en tombants. Ildan continua de suivre son sergent à travers la place en feu ou les obus continuaient de fondre sur eux. Les mitraillettes se mirent en marchent et fauchèrent les survivants. Des camions sur lesquelles des mitrailleuses avaient été montées en hâte arrivèrent sur la place en tirant de plus belle. Ildan toucha le sol et tenta de se relever. Les hommes paniquaient et s'enfuyaient, couraient dans tout les sens. L'attaque prévue échouée avant même d'avoir commencée. Les français avaient encore eu le dernier coup de canon, comme d'habitude. Les mains tremblantes de peur, Ildan saisit son fusil et, allongé, commença la reprise de Moscou en allumant l'ennemi. Les fléchettes touchèrent une femme qui dégringola d'un camion. Le servant de mitrailleuse manqua de recevoir un projectile, cadra Ildan dans son viseur et fit feu. Le russe sentit l'effet du somnifère dans son corps et toussa avant de s'endormir. Noir.

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