Histoire : La génie de Babylone

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Histoire


Histoire ajoutée le 14/10/2013
Épisode ajouté le 14/10/2013
Mise-à-jour le 03/07/2021

La génie de Babylone

J'en ai encore rêvé de ces mille et une nuits, ces merveilles de l'imagination universel qui vous charment et vous perdent dans l'inconcevable. Pourquoi ? Ces illusions du cœur d'Orient vous permettent d'épouser sans efforts des quantités phénoménales de destins et sensations fictives. Comme ces fous engouffrés au creux des reins du désert, qui relatent la légende du génie de Babylone. Comment ? Vous n'en avez jamais entendu parler ? Je vais dans ce cas m'offrir l'intense plaisir de vous la raconter. A maintenant l'instant, fascinant, apaisant en rêve estampant, vers les séductions des nuits d'Orients.

Au théâtre du conflit comme au bal de l'arrogance, des milliers de coquins se donnent et s'adonnent sans qu'aucun ne pardonne. L'orchestre des balistes joue un air de bataille, suivit de près par le chant des flèches calcinées, succombent dès lors un à un Scythes et autres spadassins. Aussi tumultueux qu'une bacchanale, les coups de sabres déchirent de satyre les armures insuffisantes et les chevaux harassés périclitent harmonieusement sur le sable ardent de la cité. C'est au glas de ce trépas, que l'armée Perse alors acculée derrière ses derniers remparts, s'agenouille face à son belligérant.
La plénitude du palais est sous le contrôle de l'envahisseur, venu en nombre, pour ratiboiser l'empire et amadouer la princesse. Certains des bidasses conquérants repaissent leur visage d'un masque en tête d'ibis, tous plus extravagants les uns que les autres. Une robe au teint purpurin déguise leur taille, sous le maintient d'une cuirasse crénelée, saignante d'aversion.
Après plusieurs élans d'hilarité répétés, les vainqueurs submergent la salle du trône, où figure la princesse de Perse, définie de concupiscente par ses semblables. Les assaillants tapissent l'ensemble de la salle à l’exception de leur roi, qui expose mille et une courtoisies envers la souveraine. Celle ci, contre sa volonté, se plie à toute requête et accepte la demande en mariage qui lui est ainsi faite.
Le potentat triomphant et bêcheur est ovationné par son peuple lors de son retour, en compagnie de sa nouvelle épouse. Fielleuse suite à sa défaite, elle semble capricieuse envers l'ensemble de l'assemblée et ressemble symboliquement à la déferle des intempéries. Dès leur arrivée au sein de leur demeure royale, exagérément revêtue de dorures miroitantes, la jeune altesse esquisse à son mari par une corollaire judicieusement menée, son désir de partager un plaisir charnel inaccoutumé. Agréablement dérouté, le roi insoucieux n'hésite toutefois nullement et accepte d'être assujetti aux chatouilles de son adulatrice.
Après avoir pris soin de le ligoter solidement, la déesse orientale commence à lui chatouiller sensuellement le ventre, avec ses doigts enchanteurs. Sa majesté est amusé et approuve cette délicate sensation en riant de bon cœur. Plus le temps passe, plus son rire s'asphyxie. En effet, les chatouilles perdent toute sensualité et incarnent un supplice mémorable tant l'agitation des doigts est devenue décadente. Les exigences et implorations du martyrisé ne suffisent à dissuader la vicieuse brunette, qui enchaîne et déchaîne toute sa haine pour punir son hôte. Comme la ruine d'une averse, le roi s'étrangle de rire pour le plaisir d'une autre, insistante, bien décidée à le chatouiller jusqu'à son dernier souffle.
Alertés par l'écho de ce rire béant et massif, trois sentinelles arborés d'un sabre se manifestent et saisissent la vigoureuse infantile, alors privée de la jouissance de son acte. Une fois ses esprits et sa respiration retrouvés, le roi déploie sur le champ l'anathème de la lampe. Ainsi, un sorcier convoqué pour appliquer la sentence, métamorphose la princesse des chatouilles en une génie, prisonnière de son linceul, à tout jamais. Le monarque, toujours vagabondé par tant de fierté, se charge en personne, bien escorté par ses cerbères, d'égarer la lampe au milieu du désert, dans une caverne habitée par le sable fin et la terreur, afin de s’assurer que personne ne puisse mettre la main dessus.

A Suivre . . . La vengeance du génie.

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