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- Zone 51
- Épisode 01
Histoire ajoutée le
30/07/2015
Épisode ajouté le
30/07/2015
Mise-à-jour le
03/07/2021
Chapitre 1 : Course de routine
- COURS, COURS BORDEL, COURS !
Nathan avait le souffle court, la sueur coulait le long de son visage, le paysage défilait à toute vitesse. Devant lui s’étendait à perte de vue la végétation typique de l’Ouest américain, il courait à toutes jambes dans le désert du Nevada depuis plus de dix minutes et la fatigue commençait à se faire ressentir :
- J’en peux plus, arrête-toi s’il te plait, j’ai l’impression de faire une crise d’asthme !
- Arrête tes conneries et cours ! COURS POUR TA VIE !
On dit que l’instinct de survie peut pousser l’Homme à atteindre les limites les plus extrêmes de son corps, et bien cette situation confirmait cela. En temps normal, Nathan se serait écroulé comme un vulgaire sac mais les muscles de son corps n’acceptaient pas l’issue funeste qui se profilait à l’horizon. Il n’était plus maître de son corps et quand « le moi n’est pas maître dans sa propre maison » les mécanismes inconscients les plus primitifs prennent la relève.
Sa respiration n’était désormais plus saccadée, elle avait un rythme bien régulier permettant à tous les muscles de s’oxygéner. Son cœur décèlerait, jusqu’à avoir un battement lent, régulier, chacune des pulsations envoyait le sang jusqu’au bout de chaque membre. Chacun des muscles était irrigué de manière permanente, sa résistance physique était décuplée.
Nathan était dans un état second, il avait l’impression de rêver, de planer. Son corps et sa conscience semblaient séparés, son corps continuait son parcours à travers toutes les entraves que présentait le désert du Nevada, l’inconscient avait pris le dessus sur la sphère consciente et toute sa perception des choses l’entourant en était affectée. Tout était lent, si lent … Il semblait voir son corps courir au loin, sans lui.
Devant lui se profilaient de hautes montagnes, à cette allure, une dizaine de minutes suffisait pour être à l’abris. Dans un élan de conscience, il se tourna vers son ami et le vit dans le même état que lui, les yeux grands ouverts, le regard vide, le reste du corps fonctionnant comme un vulgaire automate.
Le bruit d’un hélicoptère résonnait au loin, il s’approchait rapidement. Les deux amis ayant semé les hommes au sol, savaient qu’il fallait atteindre les montagnes avant que l’hélicoptère ne soit là. Ils y étaient presque, la montagne était là, juste devant eux, encore une centaine de mètres. Un coup de feu retentit, Nathan ferma les yeux.