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Auteur
Histoire
- Les pieds de Gwenaelle
- Épisode 01
Liste des épisodes
Histoire ajoutée le
04/08/2025
Épisode ajouté le
04/08/2025
Mise-à-jour le
04/08/2025
Les pieds de Gwenaelle
Par un de ces splendides après-midis de l'été 1695 où le ciel bleu s'étend à l'infini, parsemé de quelques nuages cotonneux, comme des moutons errants sur un tableau, petites touches de blanc, dans cette immensité d'azur Mathurin et Gwenaelle, deux jeunes bretons aux âmes libres, avaient décidé, après avoir vogué au gré de cette brise marine qui souffle dans cette chaleur accablante, de faire escale dans une petite crique cachée, dont seuls les habitants du coin connaissaient le secret. Leurs rires résonnaient dans l'air salin, mélodie douce et insouciante qui se mêlait au bruit des vagues, et chants des fous de bassan ou des mouettes.
Mathurin, torse-nu, affichait une peau tannée par le soleil, témoignant des longues journées passées à naviguer tout temps, accompagnant son père marin-pêcheur. Il avait l'habitude de caboter le long des côtes rocheuses du nord Bretagne.
Son regard pétillait de malice et d'admiration alors qu'il contemplait Gwenaelle, qui se tenait à côté de lui, pieds nus, elle aussi, le sable chaud entre les orteils. Elle avait cette manière d'être, à la fois simple et magnifique, avec ses cheveux blonds flottant au gré du vent marin. Son rire clair était comme une invitation à profiter de chaque instant.
Ils avaient quitté leur voilier, ancré à quelques mètres de la côte, pour savourer un déjeuner improvisé. En se dirigeant vers le rivage, Mathurin ne pouvait détacher son regard des pieds de Gwenaelle. Pour lui, c’étaient bien plus que de simples pieds ; ils étaient le symbole de sa légèreté, de son insouciance. Mathurin vénérait ces pieds qu’il trouvait si gracieux, si délicats. Chaque courbe, chaque orteil, tout en elle l’envoûtait.
À peine installés sur le sable fin, Mathurin attrapa délicatement un pied de Gwenaelle. Il le souleva doucement, comme s’il tenait un trésor précieux, tout en lui lançant un sourire espiègle. Gwenaelle, amusée, lui laissa faire, ses yeux pétillant de malice. Mathurin caressait tendrement sa peau douce, attachant une attention particulière à chaque mouvement. Il lui murmurait des compliments, la faisant rire avec des anecdotes tirées de leur enfance commune.
« Tu sais, je crois que tes pieds ont une vie secrète », déclara-t-il en feignant de réfléchir sérieusement. « Ils voyagent plus que moi ! »
Gwenaelle éclata de rire, consciente que Mathurin adorait jouer avec les mots autant qu’il adorait ses petits pieds. Ce moment de complicité était comme une bulle hors du temps, un espace où rien d'autre n'importait.
« Raconte-moi comment ils ont parcouru le monde », l’encouragea-t-elle, amusée.
« Eh bien, ils ont foulé le sol chaud des plages de Saint-Malo, ils ont dansé sur les pavés mouillés de Quimper, et je suis sûr qu'ils rêvent de découvrir le sable doré de la Méditerranée », répondit-il, feignant un ton dramatique.
Mathurin se mit à chatouiller la plante des pieds de Gwenaelle, provoquant une cascade de rires. Elle se tortillait sur le sable, essayant de se dégager de ses mains malicieuses. C'était un ballet innocent à la limite de l’absurde, mais qui les faisait vibrer d’une joie authentique.
Puis, la caresse devint massage. Mathurin utilisa ses doigts pour appliquer une pression délicate sur chaque orteil, sur la voûte plantaire, redonnant vie à chaque muscle. Gwenaelle se laissa aller, fermant les yeux pour profiter de cet instant. Le soleil réchauffait leurs peaux bronzées tandis que la brise marine apportait une légèreté à l’atmosphère. Mathurin s’était assis en tailleur, contemplant son œuvre avec satisfaction.
« Tes pieds méritent un traitement royal », déclara-t-il en se penchant pour leur donner un baiser furtif. C'était un geste à la fois tendre et complice, une célébration de leur amitié, de leur complicité.
« Qu'est-ce que tu ferais sans eux ? » demanda Gwenaelle en ouvrant les yeux, un sourire malicieux sur les lèvres.
Mathurin feignit de réfléchir, plaçant son index sur sa lèvre inférieure dans une pose théâtrale. « Je ne pourrais pas marcher, je ne pourrais pas danser… » commença-t-il avant de se lancer dans une tirade amusée sur tous les désastres qui surviendraient si ses pieds n’existaient pas.
« Et sans moi, ta vie serait bien triste ! » ajouta-t-elle en jetant un coup d'œil taquin.
« Ah, ça c'est vrai ! C’est toi qui rend mes journées lumineuses, surtout quand tu es là, allongée sur le sable avec tes jolis pieds à l’air libre », répondit-il avec un clin d’œil.
En retour, Gwenaelle se mit à lui chatouiller les côtes, provoquant une nouvelle vague de rires. Les cris de joie des enfants jouant au loin se mêlaient à leurs rires, créant une symphonie estivale. Ils se laissèrent emporter par cet esprit ludique, oubliant par moment le monde extérieur.
Après avoir suffisamment joué, Mathurin s’étira sur le sable, les bras derrière la tête, regardant les nuages passer. Gwenaelle fit de même, étendue à ses côtés, profitant du doux parfum iodé qui flottait dans l'air.
« Tu crois qu’on pourra rester ici pour toujours ? » demanda-t-elle dans un souffle, presque rêveuse.
« On pourrait… » répondit-il après une pause, pensant à toutes les aventures qu'ils partageraient. « Mais je crois que nos pieds ont encore beaucoup de chemin à faire. Chaque pierre, chaque grain de sable a son histoire à raconter. ᄏ
Leur conversation s'étendit au fil des heures, balayant tout ce qui pouvait les préoccuper. De temps en temps, Mathurin se redressait pour caresser les pieds de Gwenaelle, un geste de tendresse qu’il ne se lassait jamais de renouveler. C'était comme une danse silencieuse, un échange d'affection muet qui parlait plus fort que des mots.
Au loin, le voilier tanguait doucement, témoin de leur bonheur. Les voiles blanches se gonflaient au gré du vent, ajoutant à cette scène de rêve une touche romantique.
Quand le soleil commença à descendre à l’horizon, offrant des couleurs flamboyantes au ciel, Mathurin s'assit, les jambes croisées, et décrivit la silhouette de l'île de Bréhat qui se profilait au loin dans le bleu du soir.
« Imagine qu’on y aille demain », proposa-t-il. « Juste nous deux, une aventure sauvage. ᄏ
Le visage de Gwenaelle s’illumina à cette idée. « Oui ! On pourrait se promener sur les sentiers et explorer des criques inconnues. Je suis sûre que tes pieds et les miens se marieront à merveille avec le rocher et le sable. ᄏ
La promesse de nouvelles découvertes alimentait leur joie. Là, allongés sur le sable, embrassés par le crépuscule, ils se sentaient invincibles, comme si rien ne pouvait entacher leur bonheur.
Les étoiles commencèrent à scintiller dans le ciel nocturne, prêtes à témoigner de cette douce complicité. Mathurin tourna la tête vers Gwenaelle, un sourire complice illuminant son visage.
« Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? » demanda-t-il, l’insouciance au rythme de la mer.
« On profite, comme toujours ! » répondit-elle en serrant son pied contre le sien, un geste simple, mais plein de promesses.
Et ainsi, Mathurin et Gwenaelle continuèrent à savourer chaque seconde, chaque éclat de rire, chaque caresse de sable. De l'aube à la nuit, ils vivaient pleinement leur été breton, portés par la douceur des vagues et la beauté de leur amitié, où les pieds nus dans le sable devenaient le symbole de leur insouciante jeunesse.
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