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Culture, Cinéma et Musique

Le café Philo

Le café Philo


Bonjour à tous, les jeunes !

Je propose d'ouvrir en ces lieux un endroit chaleureux et convivial, où on aimerait se poser avec une boisson et discuter avec les convives, j'ai nommé :

Le café philo



:welcome2:

Bienvenue ici, entrez donc, posez vos manteaux ! Je vous offre un verre ? Soda, Bière, café, chocolat, cocktail, ou encore une bouteille de lait ?

Je vous invite donc ici pour discuter avec vous. Oui, vous, la personne qui lit ces lignes.

Je propose que chaque semaine, nous débattons sur un thème donné de base, quitte à s'en éloigner un peu au fur et à mesure de la discussion.
Chaque intervention est bienvenue, la seule chose demandée, c'est de rester dans le respect des autres, quel que soit le sujet. Sinon je mords. Namého. :xp:

Du coup, le thème du jour est volé honteusement au bac blanc de philo d'un certain gamin qui passe de temps en temps par ici :

"Être libre, est-ce satisfaire tous ses désirs ?"

Qu'en pensez-vous, les jeunes ?

Re: Le café Philo

Je ne suis pas philo donc je vous laisse le champ libre et satisfaire tous vos désirs !! ;)

Je voulais juste rebondir sur la morsure du chat ...
Méfiez vous Chinow à les dents acérées =^^=

Re: Le café Philo

Je voulais juste rebondir sur la morsure du chat ...
Méfiez vous Chinow à les dents acérées =^^=

Wane



Je crois que je leur fais peur, ma maooow ! :lol:

Les pauvres petits :p

Re: Le café Philo

Moi perso ce n'est pas toi qui me fait peur Chinow parce qu'avec ma chatte niveau morsure et griffure je suis rodé j'ai l'habitude ^^
C'est plus la philo qui avec moi est synonyme de mal de crâne . Donc comme Wane je laisse ma place aux initiés .

PS : Sinon pour le verre je veux bien un bourbon sec merci :D

Re: Le café Philo

C'est pas que soit une grande philosophe :rougis: , mais il faut bien répondre à la question posée... ou au moins apporter une pierre, fut-elle mal taillée, à l'édifice - euh, je prendrai un thé, pour ma part.

Je dirais que la réponse est non. En effet, parmi les désirs il y en a des qu'il faut satisfaire car ils sont vitaux ou utile au bonheur. C'est ce que les épicuriens appelaient les désirs naturels et nécessaires (manger, avoir des amis...). Pour les autres c'est moins impératif.
C'est notamment le cas pour des désirs vains, comme le désir de posséder. Bien souvent, plus on possède de "richesses" (à prendre dans un sens large), plus veut en posséder davantage. De sorte qu'on se retrouve prisonnier dans une spirale infernale, comme otage de son désir que l'on ne peut satisfaire qu'à très court terme et qui revient assez rapidement nous hanter.
La liberté ne passe donc pas par la satisfaction de tous ses désirs puisque pour certains, elle est impossible à obtenir et engendre une contrainte (donc le contraire de ce qui attendu).

Voili voilou, en espérant que ça fasse avancer la discussion. :roll:

Re: Le café Philo

Mais que voilà des réponses intéressantes, les jeunes !

Igor ! Apportez donc un bourbon sans glaçons pour notre ami le viking, un mojito pour Wane (c'est la maison qui offre ;) ), un thé - au jasmin, ça t'ira ? - pour notre ami(e), et un ice tea pour le mouton.

Je sais que le mot "philo" fait peur... Mais en fait, ce n'est qu'un mot. Finalement, ce café, c'est simplement un endroit pour discuter de nos avis ensembles, qu'on soit d'accord ou pas d'accord.

Pour le moment, IgitJack et trans_en_danse sont assez d'accord. Vous m'arrêtez si je me trompe, d'accord ? Je vais essayer de résumer ^^

Déjà, réaliser tous ses désirs, ce n'est pas être libre. Parce qu'il y a des désirs qu'on ne peut pas, tout simplement pas réaliser. Par exemple, si on est un garçon et qu'on veut au plus profond de nous devenir une fille, cela tient pour le moment du domaine de l'impossible. On peut certes s'en rapprocher, mais ce ne sera pas tout à fait la même chose.
Même chose pour les désirs matériels. On peut vouloir la dernière télévision HD dernier cri, mais elle sera dépassée bientôt, et alors on en voudra une nouvelle plus performante. Quelque part, ça devient une contrainte plus qu'une liberté, d'assouvir son désir. Et on peut étendre ça à tout : au bout d'un moment, quand on possède quelque chose, on en veut encore plus. C'est bien ce que tu voulais dire, IgitJack ?

Mais dans tout ça, il y a une autre question à laquelle on n'a pas répondu ! Si finalement, être libre, ce n'est pas satisfaire tous ses désirs... Alors qu'est-ce que c'est, être libre ? :)

Re: Le café Philo

Pour moi la liberté c'est d'avoir le choix de faire ou ne pas faire, pensée ou glandouiller, sans que personne ne soit là pour nous juger ! :rougis:

Sinon après avoir fait le tour de tous les Mojitos de Bdx, et j'ai trouvé où se faisait le meilleur dans cette belle ville ... je suis maintenant en quette du meilleur " sexe on the beach " ( faut bien varier les plaisirs ;) )

Re: Le café Philo

Ne pas avoir besoin de désirs pour être libre ?

Re: Le café Philo

Wane, quand tu auras trouvé quel bar fait le meilleur Sex on the beach de Bordeaux, préviens-moi, que j'envoie Igor leur voler la recette ! xD

Sinon, je suis d'accord. Pour moi, être libre, c'est avoir le choix.

Mais par contre, Coco, ce que tu dis m'intéresses beaucoup ! Selon toi, sans désir, on serait libres ? (Et au fait, que veux-tu boire ? ;) )

Re: Le café Philo

Ce que dit Coco m’interpelle aussi.
Peut-on imaginer une vie sans désir ? Sans désir superflu et parfois insatiable, pourquoi pas. Mais sans désir naturel et nécessaire, ce qu'on pourrait appeler des besoins vitaux, non ; car s'ils ne sont plus là, c'est que l'on est plus en vie. Donc, en poussant le raisonnement à l'extrême, la liberté est la mort. :ebete:

=> La liberté ne serait-elle donc plutôt pas un détachement vis-à-vis de ses désirs artificiels, c'est-à-dire la faculté de pouvoir choisir lesquels je satisfais, quand je le souhaite et comme je le souhaite ? Bien entendu, cette liberté ne serait pas absolue mais relative, dans le sens où elle entrerait en interaction avec celle d'autrui et se heurterait à nos limites personnelles.

Re: Le café Philo

A mon sens, faudrait déjà définir la liberté et le désir... m'enfin.

Okay, t'as le choix de ne rien faire, en effet. Mais personnellement, si je ne voulais strictement rien de rien (sans forcément que ce soit matériel, hein), bah.. je ne ferais rien. Ce sui m'amène à parler de l'intérêt.

A mon sens, une action est régie par un intérêt, qu'il soit conscient ou non. Encore une fois, l'intérêt n'est pas forcément matériel : aider un pote, tu le fais car tu as envie de l'aider, et puis c'est normal en tant que tel. Un acte humanitaire, ca sera pour la satisfaction d'avoir bien agi. Puis y a l'intérêt matériel, nettement plus discernable.

Ne pas avoir de désirs du tout me paraît personnellement assez improbable, vu que c'est souvent ca qui fait tourner l'être humain. Par la, comprenez que ca l'empêche de stagner.

Le truc, avec le désir, c'est que plus on en a, plus on veut. Or, on a des désirs infinis dans un monde fini. Ca cloche quelque part. Et ça ne peut que se finir en frustration, quand bien même on aurait réussi à tout prendre aux autres, ce qui est encore une autre histoire. Ca me semble donc être une impasse.

Donc à la question, je répondrais simplement que c'est une possibilité, mais que ne trouve pas souhaitable. Le mot tous prenant une importance capitale dans la question..

Quand à toi,Chinow, je te merde. Je ne t'ai jamais dit de lancer le sujet avec ca :p

Re: Le café Philo

. Donc, en poussant le raisonnement à l'extrême, la liberté est la mort. :ebete:

trans_en_danse



Ce que beaucoup de personne pensent


. => La liberté ne serait-elle donc plutôt pas un détachement vis-à-vis de ses désirs artificiels, c'est-à-dire la faculté de pouvoir choisir lesquels je satisfais, quand je le souhaite et comme je le souhaite ? Bien entendu, cette liberté ne serait pas absolue mais relative, dans le sens où elle entrerait en interaction avec celle d'autrui et se heurterait à nos limites personnelles.

trans_en_danse



Je pense à ça aussi.

Je ne vois pas trop le rapport entre "l'intérêt" et le "désir". Pousser à l'extrême j'ai intérêt à me lever le matin pour travailler, mais pas forcément le désir, je ne vois pas en quoi cela change ma liberté.

Re: Le café Philo

. Donc, en poussant le raisonnement à l'extrême, la liberté est la mort. :ebete:

Coco


Ce que beaucoup de personne pensent


. => La liberté ne serait-elle donc plutôt pas un détachement vis-à-vis de ses désirs artificiels, c'est-à-dire la faculté de pouvoir choisir lesquels je satisfais, quand je le souhaite et comme je le souhaite ? Bien entendu, cette liberté ne serait pas absolue mais relative, dans le sens où elle entrerait en interaction avec celle d'autrui et se heurterait à nos limites personnelles.

trans_en_danse


Je pense à ça aussi.

Je ne vois pas trop le rapport entre "l'intérêt" et le "désir". Pousser à l'extrême j'ai intérêt à me lever le matin pour travailler, mais pas forcément le désir, je ne vois pas en quoi cela change ma liberté.
"trans_en_danse"



Et pour la boisson, un jus de pomme pour moi :p

Re: Le café Philo

. Donc, en poussant le raisonnement à l'extrême, la liberté est la mort. :ebete:

Coco


Ce que beaucoup de personne pensent
"trans_en_danse"


Et bien ils ont tord ! :D Je dirais que c'est l'ultime privation de liberté ! Mais là, on atteint un sujet sensible qui nous écarte sans doute de l'objectif, en plus. :censure:


Je ne vois pas trop le rapport entre "l'intérêt" et le "désir". Pousser à l'extrême j'ai intérêt à me lever le matin pour travailler, mais pas forcément le désir, je ne vois pas en quoi cela change ma liberté.

Coco


Si on définit "l'intérêt" comme "ce qui est avantageux pour soi, favorable à soi" (Larousse), il y a un rapport : le désir d'être bien considéré(e) ou celui d'être le(la) plus fort(e) sont tournés vers la recherche d'un avantage (une promotion, un beau parti, la reconnaissance...) ; on pourrait y ajouter le désir de se nourrir parce que l'inanition c'est plutôt désavantageux pour la survie. Mais effectivement, tous les désirs n'ont peut-être pas un lien avec l'intérêt, je pense au désir d'être aimer, notamment.
De façon plus général, la satisfaction d'un désir apporte souvent un plaisir - au moins à court terme - donc un intérêt, d'un point de vue subjectif.
Après, en quoi l'intérêt a à voir avec la liberté... :question:

Re: Le café Philo

Igor, tu nous apportes un jus de pomme pour la jeune fille ? Et toi, Gamin, que veux-tu ?

Donc à la question, je répondrais simplement que c'est une possibilité, mais que ne trouve pas souhaitable. Le mot tous prenant une importance capitale dans la question..

Kenshira


Tu sais, même si ce que tu dis, notamment en faisant le lien entre désir et intérêts (même si je ne suis pas sûre que ce soit le meilleur terme choisit), tu ne parles pas de liberté. Or c'est une partie très importante du sujet, non ?

Quelque part, on dirait que tu réponds à la question : est-ce que le fait de satisfaire tous ses désirs est "souhaitable" ?

Du coup, pour toi, qu'est-ce que la liberté ?

Quand à toi,Chinow, je te merde. Je ne t'ai jamais dit de lancer le sujet avec ca :p

Kenshira


Diantre ? Tu veux dire que je pourrais penser sans toi ? :lol:

Et bien ils ont tord ! :D Je dirais que c'est l'ultime privation de liberté ! Mais là, on atteint un sujet sensible qui nous écarte sans doute de l'objectif, en plus. :censure:

trans_en_danse


Je compte aborder le sujet de la mort aussi dans ce café, mais un peu plus tard ;)

Mais effectivement, tous les désirs n'ont peut-être pas un lien avec l'intérêt, je pense au désir d'être aimer, notamment.

trans_en_danse


Par contre, je me permets un petit hors-sujet, mais je pense que le désir d'être aimé, le désir de reconnaissance et d'acceptation par les autres, ça reste du domaine de l'intérêt aussi. Le confort, l'estime de soi que cela apporte, le bonheur aussi, n'est-ce pas une forme d'intérêt ?

Re: Le café Philo

Mais effectivement, tous les désirs n'ont peut-être pas un lien avec l'intérêt, je pense au désir d'être aimer, notamment.

Chinow

Par contre, je me permets un petit hors-sujet, mais je pense que le désir d'être aimé, le désir de reconnaissance et d'acceptation par les autres, ça reste du domaine de l'intérêt aussi. Le confort, l'estime de soi que cela apporte, le bonheur aussi, n'est-ce pas une forme d'intérêt ?
"trans_en_danse"


:rougis: Effectivement, ça entre dans la définition de l'intérêt que j'ai donnée, j'ai dû prendre un raccourcis un peu trop hasardeux... "Désolé, Chef, j'ai glissé"
Enfin en cherchant bien, on trouvera sans doute un désir qui n'est pas mû par l'intérêt, même si ça sort du cadre du sujet... à moins, peut-être, de lier l'intérêt à la liberté :hum:

Re: Le café Philo

"Désolé, Chef, j'ai glissé"

trans_en_danse



A chaque fois que je lis cette petite phrase, j'éclate de rire ! Tu m'as vraiment tuée, pour ce coup-là ! :lol:

Je ne suis pas sûre que lier l'intérêt à la liberté soit pertinent, en fait. Finalement, c'est une question qui se rapproche assez de celle que j'ai posé en préambule, sur le lien entre la liberté et le désir.

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Mais que vois-je ? Nous sommes déjà lundi ? Je propose donc de passer à une nouvelle question, les jeunes ! Vos verres sont-ils toujours pleins ? Au fait, Igor, ramène-nous donc quelques tapas, tu veux bien ?

Après avoir tenté d'explorer le lien entre la liberté et le désir, je propose dont de changer de sujet. Cette semaine, nous réfléchirons ensemble sur une question qui me semble assez d'actualité, bien que j'ai volontairement laissé passer un peu de temps avant de la poser.

Peut-on rire de tout ?

Qu'en pensez-vous, les jeunes ? :)

Re: Le café Philo

On peux rire de tout, oui, mais pas avec n'importe qui.

Je trouve que ça résume assez bien ^^

Re: Le café Philo

Ma tasse est vide, j'y mettrais bien du punch, le vrai, l'original !

Pour reprendre la phrase de Desproges "On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde". (Arf je me suis fait griller la politesse par Coco !)
Du côté sympa, le rire ça revient à prendre à la légère un sujet ; suivant la sensibilité des personnes ça passe... ou pas. Pareil, s'il s'agit de la moquerie, où le rire se veut plus une marque de méchanceté ; là aussi, certaines personnes sont plus réceptrices que d'autres.
Bon d'un point de vue purement moral, la moquerie est à prohiber car c'est un comportement irrespectueux, presqu'intolérant. Il y a des moyens plus déférents de montrer son désaccords.

Pas très loquace sur le sujet, mais un bon résumé vaut mieux qu'un long discours.

Re: Le café Philo

Bon, allez, j'ai deux-trois idée qui squatte le cerveau, je vais vidanger, histoire que ça pèse moins sur les cervicales.

Dans un premier temps, on peut considérer que le rire une façon de prendre les choses à la légère, avec bonheur. Pourtant, il y a des évènements que l'on s'interdit de prendre à la légère, pour des raisons individuelles ou sociétales. Donc on ne peut pas en rire. Cependant, si on suit la pensée stoïcienne "pas plus qu'une cible n'est placée pour qu'on la manque, un mal n'est jamais naturel" (je cite de tête le manuel d'Epictète). Autrement dit, il n'y a aucun évènement qui ne mérite qu'on n'en rit pas ; donc on peut rire de tout.
Mais qui est capable d'arriver à un tel détachement ? Je dirais personne. Les sujets "tabous" varieront d'une personne à l'autre, voire d'une société à l'autre. C'est ainsi qu'il faut comprendre la citation de Desproges "on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde" : tout le monde n'est pas réceptif de la même façon.

Dans un second temps, selon Wikipedia (ça c'est d'la source :D ), le rire peut aussi être provoqué par des émotions lourdes ou le stress. Il possède alors un effet antidépresseur à court terme ; mais, plus important, il permet aussi de signifier qu'il n'y a pas de danger ! Ainsi, on ne peut pas rire d'une situation dangereuse, sous peine de donner une fausse indication à ses semblables. Toutefois, sitôt le danger passé, ou en présence d'un "faux" danger, le rire est permis et même nécessaire.
Toujours, selon cette fameuse source cela rend de facto la moquerie nécessaire socialement puisqu'elle signale une situation burlesque provoquée par un faux-semblant - et je m'auto-réfute (c'est bon, ça ! :tourne: )

En conclusion, rire est une saine réaction mais qui peut s'avérer incomprise si on la détourne de sa vocation première : signaler l'absence/fin de danger. Ainsi il faut parfois choisir son moment et sa compagnie pour pouvoir se livrer pleinement à son emprise.

Sur ce, j'ai mal au crane maintenant :infirmiers:

Re: Le café Philo

Bon, allez, je me sors les doigts de je ne sais où, et je reprends ce topic !

Pour conclure sur le sujet du rire, je dirai que trans_en_danse a vraiment fait un très bon résumé de ce que je pense. Pour moi, la phrase "On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui" implique qu'on peut faire toutes les blagues qu'on veut, mais pas dans tous les contextes. Et plus les personnes nous sont proches, plus je pense que la parole et l'humour sont libres, car ceux avec qui on rit savent que je plaisante, et que je ne me moque pas. Mais ça, c'est à condition que eux-même soient d'accord avec le fait que ce dont je ris est quelque chose de risible, et non une évidence pour eux.

Par exemple, dans un groupe d'ami parmi lequel il y aurait un homosexuelle, où tout le monde serait au courant, et ou il n'y aurait de problème pour personne, si quelqu'un se décide à faire une blague sur les homosexuels (et qu'elle est drôle), il y a fort à parier que tout le monde se mette à rire, même la personne homosexuelle. Mais c'est parce qu'on ne rit pas des homosexuels en eux-même, mais des gens qui pensent de manière homophobe.

Mais à l'inverse, si la personne qui a fait cette blague la refait à un repas de famille, pour peu que certaines personnes soient racistes, ou homophobes, ils riront aussi, mais cette fois-ci, ils riront des homosexuels eux-même. Dans ce cas-là, la nuance est extrêmement importante.

Le rire est un très puissant ciment social, mais aussi un très bon moyen d'exclusion. En fait, techniquement, on peut rire de tout, dans le sens ou on a tous ce pouvoir. Mais est-ce que c'est moralement acceptable ? Je n'en suis pas sûre, seulement, les limites dépendent de chacun. Après, je pense que parfois, la provocation ou l'humour noir peuvent être très drôle, mais justement quand les personnes avec qui on rit savent qu'on plaisante.

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Mais passons à un autre sujet, si vous le voulez bien (et si vous n'avez pas tous fuit depuis le temps) ! Je vous propose donc de vous fatiguer les méninges sur une question qui peut sembler anodine, mais qui est pourtant bien plus profonde qu'elle n'y paraît.

Doit-on tout faire pour être heureux ?

Alors, qu'en pensez-vous ?

Re: Le café Philo

Rendons hommage à Voltaire, même si je ne prétend pas lui arriver à la cheville. Par ce petit conte, je vais donc exprimer ce que m'inspire le sujet. Je pense que vous retrouverez des choses qu'Igit Jack a écrites mais pas que. :rouleyeux:

Thibault est un jeune homme plutôt mignon. Il a réussi ses études facilement et a pu accéder à un métier rapidement. Mais Thibault n'a jamais été heureux. Son petit cœur ne trouvait pas l'amour ; et puis il y a eu le boulot, où il s'ennuyait. Pour cela, mais aussi pour d'autres raisons, Thibault est parti outre-mer, voir si l'herbe y était plus verte. Et il en eu pour son argent ! Mais il n'a pas été plus heureux pour autant. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir eu moult occasions.

Thibault a rencontré l'amour là-bas. Mais, elle n'étaient pas assez bien pour lui. Il s'est accroché car il préférait cette relation contre nature à la solitude. Mais il n'en a tirer aucun bonheur, juste l'impression de trahir, de faire souffrir inutilement l'autre… La relation est morte de pourrir. Et tous ces vieux démons sont revenus le hanter. Plus grave fut cette querelle de voisinage qui a faillit tourner à l'homicide… son homicide ! Thibault a fini par fuir ce nouveau pays, comme il avait fuit le précédent.

Retour en métropole. Thibault ne comprend pas bien ce qu'il est allé faire dans cette galère. Le boulot est infernal, la solitude toujours aussi pesante, même s'il fait des efforts pour la combattre. Peu à peu, sans le voir, il s'enfonce. Sa situation semble de plus en plus précaire…

Et puis Noël arrive. Un an déjà qu'il a failli y passer. Des célébrations minables avec ses parents et la télé… Pourtant, ce sont sans doute les meilleures fêtes de fin d'année qu'il n'ait jamais passées ! Pour la première fois de sa vie, Thibault est heureux ! Lui qui a passé sa vie à chercher à l'être, voilà que sans faire quoi que se soit, il y est arrivé.

Thibault vient en fait de faire la chose la plus sensée de son existence : mesurer la chance qu'il a de vivre le moment présent. Voilà la clé, se dit-il ! Toute ma vie j'ai été cet homme qui meure de faim parce qu'il a de quoi acheter un croisant mais qu'il veut obstinément ne manger que des pains au chocolat ! Désormais je saurai qu'il faut profiter de chaque événement qui m'arrive parce qu'il ne sert à rien de vouloir que tous me rendent heureux, mais, qu'au contraire, les mauvais me permettent de mieux apprécier les bons.

Re: Le café Philo

Très jolie façon d'alimenter le débat. J'aime beaucoup l'idée que tu semble défendre : pour être heureux il faut être capable d'avoir suffisamment de recul vis à vis de soi même. Être heureux, c'est difficile à définir, on ne s'en rend souvent compte qu'une fois que l'on ne l'est plus (pas tout le temps mais souvent).
Mais pour répondre à la question posé, j'aurais tendance à dire qu'il faut tout faire pour être heureux oui, mais qu'au final c'est pas tant la destination qui compte mais le voyage.
Si je me prend comme exemple, ce qui me rend heureux c'est de créé des jeux. Mais le vrai bonheur ne se trouve pas dans le produit réalisé mais dans la façon dont il a été réalisé, le processus. Et par moment j'aime prendre un instant, regarder ça d’extérieur et me dire : je suis en train de faire ce que j'aime.
Voili Voilou

Re: Le café Philo

Bonjour a tous :) je viens de découvrir ce topic et tout ça m'a l'air très intéressant. (Je prendrai bien un ice tea moi )

J'avais une autre idée pour répondre à cette question, je pense que chaque personne doit faire tout ce qu'il peut pour être heureux dans le cadre ou son propre bonheur ne nuis pas à celui des autres.
Si on fait quelque chose pour être heureux mais qu'ensuite quelqu'un d'autre souffre de cela, il y a de grandes chance pour que des remords finissent par teinter le notre.
Ensuite selon les expériences et le vécu de chaque personne, il peut arriver qu'a un moment donné dans notre vie, on soit vraiment très très malheureux, mais qu'on ne s'en rende pas forcément compte sur l'instant. Dans ce cas, ce n'est qu'après qu'on comprends à quel point on a souffert sans même avoir pu comparer avec le bonheur puisqu'on ne l'a jamais vraiment connu avant.
A partir de là, en ayant connu le pire du pire, il est possible de vouloir juste vivre dans l'idée que plus jamais on ne veut revivre quelque chose de semblable. Et donc que tout ou presque, de ce qu'il se passe autour soit juste là vie et qu'on l'accepte comme elle vient. Qu'on est juste heureux de vivre
je ne sais pas si j'ai été très claire et désolé si j'ai fais des fautes d'orthographe. :)

Re: Le café Philo

Sortez vos copie double grand carreaux on écrit son nom et son prénom dans la marge et vous répondez à cette question :

Qu'es ce que la normalité ?

Re: Le café Philo

Je pense que la normalité est à la fois une question de représentation sociale et de statistiques. Je m'explique.

Déjà, dans un groupe de personnes, il y a forcément des caractéristiques communes. Mais cela dépend du groupe de personne. Par exemple, au milieu d'un groupe de personnes à la peau blanche, un asiatique ou un noir ressortira du lot. Mais au milieu d'un groupe de noirs, une personne blanche ressortira tout autant du lot que la personne noire dans l'autre groupe. Du coup, ça dépend beaucoup de la communauté dans laquelle on est.

En statistiques, donc, la norme est ce qui appartient à la plus grande partie du groupe.

Mais pourquoi de représentation sociale, du coup ? Parce que justement, tout n'est pas seulement affaire d'apparence physique. Ce qui fédère un groupe, ce sont aussi des valeurs morales, or ces dernières viennent bien de quelque part, non ?
Et là, tout devient de suite plus compliqué. Parce que celles-ci ne sont pas choisies arbitrairement, mais dépende beaucoup de l'éducation des personnes, des rencontres qu'elles feront dans leur vie, etc... Mais au fil du temps, des modèles communs se créent dans une société. Le problème, c'est qu'on a tous ces modèles en tête, mais qu'on ne les remet pas toujours en question. Donc, si quelqu'un essaye de suivre un autre chemin, il quitte la voie de la normalité, d'une certaine manière, puisqu'il essaye de créer sa propre voie.

Donc, pour moi, en dehors de toute considération éthique ou morale, la normalité, c'est avant tout une questions de statistiques, statistiques qui elles sont influencées par toute une imagerie sociale et un regroupement autour de valeurs communes. :dodo:

(J'ai endormi personne ? :D )

Re: Le café Philo

Pour ma part je pense qu'être normal, c'est être transparent. Pour moi il y a une échelle de la normalité, et être normal c'est être juste au milieu de cette échelle qui va du dérangeant à extraordinaire. Ça dépend de l’individu qui pose un regard sur nous et de ses habitudes. Et plein d'individu ça fait une société mais à la base il y a la personne. Si l'on ne nous remarque pas, nous sommes normal, si l'on nous remarque positivement on tend vers l'extraordinaire et au contraire, si l'on nous regarde négativement on tend vers le dérangeant, avec toute les nuances qu'il peut y avoir entre les deux. Ce qui fait que pour moi, on est jamais ni normal, ni extraordinaire, ni dérangeant, ça dépend de qui pose ses yeux sur nous.

Re: Le café Philo

Je viens brusquement sur ce topic pour vous posez une question en raison des événements tragique sur paris . Qui nous ont tous touché autant que nous sommes.

" quesce qu'un hommage ? Fait-il l'objet d'un recueillement ou d'un devoir de mémoire ? "

Je ne sais pas si c'est clair ^-^

Re: Le café Philo

Oui, tristes événements en effet qui ont secoués la capitale vendredi dernier.

Pour ma part, un hommage, c'est le fait de montrer que l'on respecte quelque chose.
Par exemple, rendre hommage aux victimes de ce 13 novembre, c'est avoir une pensée et un immense respect pour eux, dire qu'en quelque sorte, grâce à eux, nous nous sommes unis contre l'adversité.

Autre exemple, rendre hommage à un inventeur, c'est respecter ce qu'il a fait, son invention, pour montrer que ce n'était pas en vain.

En l'occurrence, pour répondre à ta question, je pense que, dans le thème de ces attentats, c'est à la fois un recueillement pour les victimes, et, plus tard, dans 5, 10, 15 ans, un devoir de mémoire pour ne pas les oublier.

Voili voilou !

#PrayforParis

Re: Le café Philo

Salut,



Je ré-anime ce topic car il est plutôt cool



"Être libre, est-ce satisfaire tous ses désirs ? »



Désirs naissants, désirs assouvis, désirs frustrés.

Ce que tout le monde comprends d’instinct, et d’expérience, c’es que le désir même lorsqu’il est satisfait mène forcément à la frustration. Le désir est brimé et donc source de souffrance et de frustration lorsqu’il ne peux être assouvi, quel que soit l’objet du désir dont il est question.

Lorsque le désir est assouvi, celui-ci généralement augmente et réclameras presque toujours plus d’assouvissement, plus loin, plus fort.

Même chose en pire s’il s’agit d’une compulsion ou il n’y a dans ce cas là. pas d’autre but que l’acte en lui même. Comme un crackhhead pour sa galette achetée 12€ gare du nord, aucun amour là dedans si ce n’est une compulsion morbide.



(Je précises que je suis absolument ivre à l’instant ou je rédiges ce message)



En fait, je remarque que la plupart d’’entre-vous (et peut-être à raison) ont une vision très bouddhique des choses :



Vie = Désir

Désir = Frustration

Frustration = Souffrance



Donc si l’on s’en tenais aux enseignements de notre ami Gautama nous devrions chercher à sortir de ce système administré d’une main de fer par le grand démiurge qui n’est ni sympathique ni compréhensif.



En l’occurence, si je me suis inscrit sur ce forum, et si je vous écris ce message, c’est qu’il y autre chose.



(Je précises que j’ai quasiment fini la bouteille d’absinthe à l’heure qu’il est)



L’amour sous-tends la volonté. Plutôt que de vouloir s’extraire de la souffrance à tout prix, de chercher à entrer en ataraxie totale comme un gros gogol en hp, de vouloir rejoindre le ventre de la mère en somme. La solution est selon moi de s’inclure au maximum dans cette étrange chose que l’on nomme réalité. Tu vis, voilà tout. La vie peut-être exaltante ou triste. Cela ne dépends que de ceux qui vivent la vie en question. Vous êtes pour la plupart daccord avec moi autrement vous ne seriez-pas inserits sur un forum fétichiste









« Doit-on tout faire pour être heureux ? »





Encore faut-il savoir ce qui nous rendrais heureux !

Cela rejoins un peu la précédente question.

Pour moi, être heureux : Faire ce que l’on veux, sans se soucier de la souffrance ou du plaisir qui en découle.

Re: Le café Philo

Salut,



Je ré-anime ce topic car il est plutôt cool



"Être libre, est-ce satisfaire tous ses désirs ? »



Désirs naissants, désirs assouvis, désirs frustrés.

Ce que tout le monde comprends d’instinct, et d’expérience, c’es que le désir même lorsqu’il est satisfait mène forcément à la frustration. Le désir est brimé et donc source de souffrance et de frustration lorsqu’il ne peux être assouvi, quel que soit l’objet du désir dont il est question.

Lorsque le désir est assouvi, celui-ci généralement augmente et réclameras presque toujours plus d’assouvissement, plus loin, plus fort.

Même chose en pire s’il s’agit d’une compulsion ou il n’y a dans ce cas là. pas d’autre but que l’acte en lui même. Comme un crackhhead pour sa galette achetée 12€ gare du nord, aucun amour là dedans si ce n’est une compulsion morbide.



(Je précises que je suis absolument ivre à l’instant ou je rédiges ce message)



En fait, je remarque que la plupart d’’entre-vous (et peut-être à raison) ont une vision très bouddhique des choses :



Vie = Désir

Désir = Frustration

Frustration = Souffrance



Donc si l’on s’en tenais aux enseignements de notre ami Gauttama nous devrions chercher à sortir de ce système administré d’une main de fer par le grand démiurge qui n’est ni sympathique ni compréhensif.



En l’occurence, si je me suis inscrit sur ce forum, et si je vous écris ce message, c’est qu’il y autre chose.



(Je précises que j’ai quasiment fini la bouteille d’absinthe à l’heure qu’il est)



L’amour sous-tends la volonté. Plutôt que de vouloir s’extraire de la souffrance à tout prix, de chercher à entrer en ataraxie totale comme un gros gogol en hp, de vouloir rejoindre le ventre de la mère en somme. La solution est selon moi de s’inclure au maximum dans cette étrange chose que l’on nomme réalité. Tu vis, voilà tout. La vie peut-être exaltante ou triste. Cela ne dépends que de ceux qui vivent la vie en question. Vous êtes pour la plupart daccord avec moi autrement vous ne seriez-pas inserits sur un forum fétichiste









« Doit-on tout faire pour être heureux ? »





Encore faut-il savoir ce que nous voulons !

Cela rejoins un peu la précédente question.

Pour moi, être heureux : Faire ce que l’on veux, sans se soucier ni de la souffrance ni du plaisir qui en découle. Tout est périssable, et les plaisirs sont tous éphémères. Comme les vies. Comme les richesses. Il faut essayer ce concentrer sur ce qui ne disparait pas, et garder à l’esprit que le bonheur n’est pas un but à atteindre, il est notre état normal.



Fin et commencement.