Histoire : Expérimentations inédites

Bonsoir à tous et à toutes

(pardon je me fais rare, manque de temps, et pas toujours quelque chose à dire, mais pour une fois que c'est le cas, je n'hésite pas)

Je ne vais pas -du moins pas pour le moment- vous parler de chatouilles, ni même de quelque chose de déjà arrivé, mais d'un projet très concret, un peu saugrenu. Je ne le classe pas dans les inventés car dès demain ce projet commence sa mise en oeuvre. Plutôt que de vous embêter avec ce préambule théorique, je préfère directement vous raconter ce dont il s'agit.

Une amie et moi avec laquelle j'ai des discussions toujours très intéressantes et enrichissantes avons du nous rendre à l'évidence : nous avons tous les deux une passion pour les pieds. Nous avons au fil des discussions pas mal exploré ce sujet, échangé des observations, des comportements de masse ou individuels vis à vis du pied nu, les différences entre les sexes, les âges, les générations, les classes sociales, les pays, l'époque de l'année, pour nous rendre compte que nous nous posions sur nous même beaucoup de questions sur notre capacité à surmonter certaines appréhensions sociales à exposer publiquement nos pieds nus.
Du coup, on s'est au fil du temps imaginés nous faire tester différentes choses hors normes ou inattendues, pour voir si l'on ressentait une gène ou autre chose, constater les réactions affichées ou supposées des gens, et aussi aller au delà de ce que l'on se pensait capable de faire.

Nous avons imaginé toute une série de jeux, que nous perfectionnons et raffinons au fur et à mesure des échanges. Pour simplifier la compréhension, il y a systématiquement celui qui subit et celui qui fait subir. Vous allez comprendre à travers ces quelques exemples les plus aboutis :

Jeu au dé :
On tire celui qui va subir à pile ou face. Ceci fait, il tire un dé à 6 faces qui va déterminer combien de fois il va subir. Une balade commence alors dans un endroit très fréquenté, du style galerie marchande. Sur simple demande orale de l'autre, celui qui subit doit instantanément, sans chercher à se mettre à l'abri des regards, enlever une chaussure et sa chaussette et présenter le dessous de son pied à la vue directe de l'autre. L'exposition immobile de la plante du pied dure selon la volonté du demandeur. Les endroits trop facile style magasin de chaussures sont totalement exclus.
Variante : si le score du dé est supérieur à 1, le subissant peut demander à jouer sa dernière peine au sort. On retire à pile ou face. Le perdant du tirage doit prendre la place du subissant et exécuter le nombre de peines du tirage initial.

Jeu des cadenas jumeaux :
Les deux joueurs sont en tongs et partent en promenade en ville, ou dans tout lieu très fréquenté. On a emmené deux cadenas identiques, mais une seule clé. Une fois assez loin, chacun prend un cadenas, enlève ses tongs, et accroche ses deux tongs ensemble avec le cadenas. La clé décide alors lequel se retrouve condamné à rentrer pieds nus. C'est celui qui a récupéré ses tongs qui décide du trajet du retour.

Perte de contrôle :
On est à la piscine. Dès l'entrée franchie, celui qui va subir perd totalement le contrôle de ses pieds, jusqu'à la sortie. C'est l'autre qui va décider dans tous les détails ce que feront les pieds du subissant. Cela commence du moment où il faut enlever ses chaussettes jusqu'à décider si l'on se rechausse en partant. Il décide à volonté quel pied se pose au bord du bassin et remue les orteils longuement devant tout le monde, pendant combien de temps, par exemple. Tout est absolument libre. Le subissant ne peut absolument rien faire d'autre que s'exécuter strictement et sans rien dire.

Voilà pour les exemples que nous avons imaginé jusqu'à présent. Nous sommes impatients et anxieux, mais assez curieusement dans les deux sens : comment affronterons-nous socialement certaines situations ? Saurons-nous mettre de côté l'empathie afin que celui qui subit profite au maximum de sa peine ? Nous espérons apprendre sur nous même et aller au delà de nos petits tracs quotidiens.

Dès demain notre premier rendez-vous pour un entrainement : nous allons simplement subir chacun notre tour une peine du jeu du dé. L'idée est déjà de nous assurer que nous aurons le manque d'empathie nécessaire à rendre le jeu véritablement intéressant. Je vous tiendrai au courant bien sûr.

Merci pour vos réactions, amusées, interloquées ou blasées