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Ecriture

A l'aube de la mort.

A l'aube de la mort.


Partie 1. (ou pas)



Jamais. Jamais tu ne comprendra mon geste. Tu es bien trop fermé d'esprit. Mes chimères te dépasse autant qu'elles me dépassent. Tu veux essayer de comprendre ? Je ne sais pas si tu es prêt pour ça. Commence par oublier ta petite personne, oublier ton confort, et voir la réalité du monde qui t'entoure. Ne me regarde pas comme ça, pas avec ce mépris. Tes yeux luisent d'hypocrisie. Tes mots se confonde avec ton esprits. Tu veux savoir, mais au fond ça ne t'importe pas, ça ne changera pas ta façon de me voir. A quoi penses tu ? Surement pas à moi. Tu penses déjà à une autre, ne me dis pas le contraire. Tu réponds de façon hypothétique, tu te trahis par ton regard. Ne me regarde pas. Tu n'es même pas capable de me regarder dans les yeux, tu ne vois que mes cicatrices. Je te fais honte c'est ça ? Je ne suis qu'une perdante, qu'un asociale qui refuse de s'en sortir ? Mais jamais tu m'entends, jamais je deviendrai conforme aux autres. Jamais je ne descendrai à leurs niveau, jamais je ne m'agenouillerai devant une puissance onirique. Je préfère encore souffrir, encore mourir, que d'accepter ce que je vois autour de moi. Tu sais le plus drôle ? Depuis que j'ai sombré dans cette folie, depuis que j'ai ouvert les yeux sur notre monde, tous le monde m'as abandonné, les autres m'ont oublié, rejeté. Il m'ont oublié. Mais le jour où ils devrons m'apporter des fleurs, le jour de ma disparition, c'est là qu'il se rappellerons de moi, enfin. C'est là qu'il comprendrons que je ne cherchais pas d'attention particulière, juste qu'un jour quelqu'un me prenne dans ses bras et me chuchote à l'oreille, je te comprend. Mais ça n'arrivera pas, jamais. Je vais mourir tu sais, comme tous le monde. Mais pas pour les même raison.
Chaque marque sur mon corps meurtrie est là pour une raison. Mon corps est comme un livre ouvert à tous, ou plutôt à ceux qui veulent bien le voir. Il dépeint ma vie à ma façon, d'une façon brutal, aussi blessante pour moi que pour ceux qui la regarde. Chaque ligne ensanglanté tracé sur ma peau est une phrase, et ma plume est tranchante. Chaque variation est une syntaxe. Plus la phrase est profonde, plus j'insiste sur ma plume. Je veux dire quelque chose, je veux m'exprimer. Mais plus encore, je veux le ressentir. A chaque phrase, je me sens vivante. Je souffre de cette vie, j'exulte des larmes qui coulent de mes joues. Ma mort signera la fin du livre, la fin du combat. Un combat que j'aurai peut être perdu, mais que j'aurai vécus avec une intensité inégalable. Et ça, tu ne le comprendra jamais.

Re: A l'aube de la mort.

Décidément, à chaque fois que je te lis, je suis frappée par tes mots. C'est un thème que tu as déjà évoqué de façon très similaire, il me semble, au travers de ton histoire "Anyway, just jump", mais le fait que ce texte rend le tout beaucoup plus accessible, je trouve.

J'aime tout particulièrement la fin, avec le mélange de l'écriture à la plume et du corps comme support de notre histoire.

Après, c'est une vision de la vie que je ne partage pas, mais que je peux comprendre. Avoir l'impression de vivre dans la douleur, de marcher en funambule sur le fil de notre propre folie, et de trouver toute l'intensité de la vie dans cette marche dangereuse.

Je suis très contente que tu recommences à écrire, en tout cas :)