Histoire : Zeya au supplice

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Histoire


Histoire ajoutée le 04/12/2012
Épisode ajouté le 04/12/2012
Mise-à-jour le 03/07/2021

Zeya au supplice

Zeya avait volé une bourse au marché quelques jours auparavant. Elle n’y pensait déjà plus. Voler était son métier. Elle attendait une caravane de marchand pour changer de région, estimant s’être suffisamment rempli les poches dans le coin. Les gens n’aimaient pas les elfes dans cette ville et il était temps qu’elle change d’air.
Soudain, la porte de l’auberge s’ouvrit avec fracas et deux gardes portant les armes du seigneur apparurent. Ils se dirigèrent droit vers Zeya et l’empoignèrent. Elle fut bientôt au château, devant le Lord en personne. La salle du trône était grande, une dizaine de personnes s’y trouvaient, domestiques, gardes et nobles de la cour. Le Lord sur son trône regardait l’elfe minuscule.

-On m’a volé quelque chose, elfe, dit le Lord.
-…
-Tu n’as rien à dire ? Il y a deux jours, le sieur Jean s’est fait dérober une bourse qui contenait des pierres précieuses, dont une grosse émeraude qu’il devait vendre pour moi. Mes espions disent que tu es une voleuse très douée.
-Je n’ai pas vu d’émeraude, je le jure ! Protesta Zeya.
-Fouillez-la ! Ordonna le Lord.

Zeya vit son sac retourné et fouillé jusqu’au moindre recoin. Ses pièces et ses pierres furent comptées. Pas d’émeraude. On lui ôta son gilet, sa chemise. Sa ceinture. Sa culotte. Ses bas. Ses chaussures. Elle fut bientôt presque au milieu de tous ces humains de grande taille, aussi blonds qu’elle était brune. On trouva la bourse du sieur Jean, ses armes étaient imprimées sur le cuir.

-Où as-tu caché l’émeraude ?
-Il n’y avait pas d’émeraude, je vous assure…
-Qu’on la mène au supplice, ordonna le Lord.
-Non, je dis la vérité, je n’ai pas votre pierre !

Les protestations de Zeya furent vaines. Elle descendit un escalier en colimaçon de pierres dures et glissantes, elle fut poussée dans une cave voûtée. On alluma les bougies. Les tentures gardaient la pièce du froid. Les gardes l’attachèrent sur une table de bois et la laissèrent seule avec le bourreau. Le Lord en personne entra dans la salle de torture tandis que le bourreau finalisait l’immobilisation de sa victime qui se débattait, les poignets liés au-dessus de la tête à un crochet de la table, les jambes attachées entre elles par les chevilles. Le Lord approcha de la voleuse, sans rien dire. Le bourreau fixa quelques liens supplémentaires, aux coudes, aux genoux et au bassin. Elle ne pouvait plus bouger du tout. Il alla jusqu’à lier les gros orteils ensemble.
Zeya tremblait, elle n’avait jamais été soumise à la question. Elle avait passé des nuits au cachot, certes. Une fois elle avait subi un interrogatoire, mais elle avait avoué tout de suite, personne ne l’avait torturée.
Un vieil homme entra dans la salle de torture. Il tendit au bourreau un flacon de liquide brunâtre.
-Tiens bourreau, c’est encore plus concentré que la dernière fois. Ça devrait être efficace, hé hé.
-Le bourreau va te faire parler, voleuse, dit le Lord à Zeya.
-Mais je vous ai dit la vérité, protesta-t-elle, je vous le jure !
-Tu mens. Dis-nous où est l’émeraude et nous serons cléments avec toi.
-Je n’ai jamais vu cette pierre de ma vie !

Le bourreau faisait tremper des linges dans une bassine d’eau brûlante dans laquelle il avait versé le flacon du vieux sorcier, puis il les déposait sur le corps de Zeya. Elle avait de plus en plus chaud. Une fois enveloppée de linges, Zeya sentit qu’on lui versait la fin de la bassine sur les pieds.

-Tu devrais dire la vérité. Mon bourreau est le plus efficace de tout le pays, peut-être même de ce Monde.
-Je n’ai pas votre émeraude.
-Tu diras où tu as caché la pierre, laissa tomber le Lord avec fermeté.

Le vieil homme sortit, une nouvelle fois elle était seule avec le bourreau. Il attendait calmement que s’évapore tout le liquide. Les linges fumaient sur son corps brûlant. Il tourna des braises dans un brasero, elle ignorait si c’était pour réguler la chaleur de la pièce ou pour la torturer avec du métal rouge. Elle n’avait jamais eu aussi peur de sa vie.

-Rassure-toi. Je ne vais pas te blesser ni te faire de cicatrice. Tu pourras encore courir.
-Qu’est-ce que vous allez me faire ?
-Tu vas voir.
Il ôta les linges presque secs un par un et sécha son corps en le frictionnant.
-Tu sais ce que j’aime avec les elfes ? C’est qu’elles sont bien plus sensibles que les humaines.
-Que voulez-vous dire ?
-N’importe quelle humaine verrait sa peau devenir dix fois plus sensible avec cette potion. Mais sur une elfe… Tu n’imagines même pas à quel point c’est redoutable. Tu vas devenir hystérique. Tu vas supplier.
-Qu’est-ce que vous allez me faire ?
-Tu ne devines pas ?

Le bourreau posa le bout de ses doigts sur le ventre de Zeya. Il commença par la caresser délicatement, comme s’il voulait toujours la rassurer. Elle se tortillait dans ses liens, complètement immobile. Il laissait courir le bout de ses doigts sur sa peau, sur ses côtes, son ventre, ses hanches… Zeya se savait très chatouilleuse, cette potion l'avait rendue bien plus sensible encore, il lui semblait que le moindre effleurement lui arracherait des hurlements de rire, elle serrait les dents, le bourreau taquinait ses côtes distraitement, ses aisselles, ses bras, le creux de son ventre autour du nombril, elle luttait de toute ses forces pour ne pas craquer. Après l’avoir caressée il partit chercher ses instruments. Lorsqu’il revint, il tenait quelque chose dans son dos.
-Tu ne sais pas ce que je vais te faire ?
-Non…
-Je vais te faire parler, en tout cas. Tu vas tout me raconter.
Il sortit la plume noire effilée et la montra à sa prisonnière. Un frisson d’effroi la parcourut.
-Non, pitié, ne me faites pas ça…
-C’est ce que je préfère avec les elfes, leur peau fine et diaphane est tellement sensible…
Il commença à taquiner l’aisselle de l’elfe, effleurant du bout de sa plume la peau délicate du bras, le creux sans un seul poil, les côtes. La potion l’avait rendue si sensible aux chatouilles que cette seule plume la mettait au supplice, elle ne riait toujours pas mais son visage grimaçant et rouge, perlé de sueur, trahissait l’effort qu’elle faisait pour ne pas craquer.
-Que se passe-t-il, demande le bourreau, tu n’aimes pas mes petites caresses ?
-Oh, hmmm… Non…
-Qu’est-ce que tu n’aimes pas ? Demanda-t-il en titillant le creux de l’aisselle avec insistance.
-C’est… Oh ça chatouille… Non…
-Que dis-tu, elfe, je n’entends pas.
-Ça chatouille ! Oh oh, ça chatouille…
-C’est le point faible des elfes. Elles sont horriblement chatouilleuses. Et toi tu es certainement la plus chatouilleuse des petites elfes, n’est-ce pas ? Guili-guili, guili-guili…
-Oh oh oh ! Non ! Pas les chatouilles… Ah ah ah !
-Guili-guili-guili…
-Ah pitié, ah ah ah ! Arrêtez ça ! Pas les chatouilles je n’ai jamais pu les supporter, ah ah ah oh oh hi hiiii !
-Tu es encore plus chatouilleuse que je pensais…
-Ouh ça chatouille trop pitié !!! Oooooh oh oh…

Il se munit d’une seconde plume et passa derrière elle pour chatouiller les deux aisselles à la fois. Elle crut défaillir, elle n’en pouvait plus de rire, de gémir, de supplier, ses aisselles immobiles étaient chatouillées sans pitié, les plumes la rendait folle. Au bout de plusieurs minutes de ce supplice, il lui demanda sans s’interrompre :
-Où est la pierre ?
-Ah pitié, ah ah ! Je ne sais pas ah ah ah… Arrêtez…
-Où est-elle ?
-Oh oh, je ne sais pas, pitié, hé hé hé !
-Parle.
-Arrêtez, ouhouh, arrêtez ça ah ah ne me chatouillez plus…

Il arrêta et fit le tour de la table. Il prit une plume blanche, plus grande, plus dure. Une plume d’oie sans aucun doute.

-Non, pas les pieds ! Pas les pieds !
-Parle ou je te promets que je les chatouille sans pitié.
-Non non non, ne faites pas ça ! Je vais parler, c’est moi… C’est moi qui ai volé la bourse, c’est vrai ! Je l’ai volée sur le marché, à cet homme, l’ami du Lord, c’est vrai !
-C’est bien, continue.
-Dedans il y avait quelques pierres, elles sont dans mon sac, c’est tout ! Je vous le jure !
-Tu ne devrais pas te moquer de moi ainsi.

Sans plus attendre il lui chatouilla furieusement la plante des pieds avec la longue plume, elle riait comme une possédée, se tortillant pitoyablement dans ses liens trop serrés.
-Pas ça ! Pas ça ! Aaaaaah pas çaaa, pas les pieds !
-Parle.
-Pitiééé, héhéhé, je vous en suppliiiiie… Pas ça… Aaah aah ah…
-Parle, elfe, et j'arrêterai.
La longue plume passait et repassait entre ses orteils, les sensations étaient épouvantables, elle hurlait de rire, sa voix résonnait sur les épaisses parois de la salle souterraine. Il s’attaquait au centre de la plante de ses pieds, là où la peau était si fine et reliée à tous les nerfs, dessinant de petits cercles sous ses pieds, avant de glisser à nouveau entre les orteils, pour lui arracher des larmes de rire. Il prit une autre plume pour chatouiller les deux pieds simultanément. Jamais Zeya n’avait été torturée ainsi. Elle ne supportait pas la moindre chatouille, même depuis qu’elle était une voleuse aguerrie elle craignait qu’on ne découvre son point faible et qu’on ne lui fasse subir le supplice de la plume, elle aurait donné n’importe quoi pour que cesse cette sensation horrible, et ce qu’elle vivait dans cette salle de torture était bien pire que tout ce qu’elle avait pu imaginer. Le bourreau lui faisait subir le supplice le plus terrible, l’épouvantable démangeaison de la plume sur la partie la plus chatouilleuse de son corps, sous ses pieds… Elle hurlait sans pouvoir se débattre tandis qu’il faisait virevolter les plumes dont chaque passage provoquait une horrible décharge.
-Pitié, pitié, arrêtez, ouh pitié, hi hi hi, arrêtez ! Non !
-Parle et j’arrêterai.
-Non ! Je vous dis ah ah ah je vous dis la vérité héhéhé….

Le Lord entra de nouveau dans la salle de torture.

-Si elle n’a pas encore parlé c’est qu’elle doit être une grande voleuse, là d’où elle vient, dit-il.
-Oui mon Lord ! Elle est tenace, renchérit le bourreau.
-Je vais te faire descendre un garde, si tu veux la torturer efficacement il te faut une aide.
-Merci, mon Lord !

Zeya tentait de retrouver ses esprits pendant que le bourreau discutait avec le seigneur des lieux, son corps était perlé de sueur, ses joues écarlates, essoufflée elle tentait de se remettre de son supplice.

-Tu es tenace mais nous te ferons craquer, tu finiras par nous dire où est la pierre, voleuse, lui dit le Lord.
-Pitié seigneur, je vous assure… Je n’ai pas votre émeraude…
-Tu auras tout le loisir de te souvenir où tu l’as cachée lorsque mon bourreau et son garde t’arracheront des hurlements.
-Je vous en supplie écoutez-moi… Je vous jure que si je savais où elle était je vous le dirais…
-Tu nous le diras.

Il tourna les talons sans attendre la réponse tandis que Zeya, paniquée, suppliait en se débattant. Voyant que c’était inutile, elle se calma un peu. Quelques minutes après le garde entra dans la pièce voûtée. Zeya ferma les yeux et se concentra pour résister aux chatouilles.
Les quatre plumes la surprirent et tendirent son corps à l’extrême. L’un s’occupait de ses jambes et l’autre de son ventre, elle tordait son visage pour ne pas rire, pour résister à ces sensations qui la rendaient incontrôlable. Des milliers de décharges fusaient sur sa peau, le long de ses cuisses, de ses côtes, les plumes la frôlaient dans un ballet impitoyable, titillant la petite elfe qui commençait à gémir, au bord de l’explosion qu’elle retenait tant bien que mal. Lorsque le garde se mit à taquiner son nombril elle finit par craquer : un hurlement de rire aigu se fit entendre. Elle n’en pouvait plus, plongée au cœur du supplice le plus insoutenable et sans aucune issue, condamnée à subir d’intenses chatouilles pour un temps inconnu. Lorsque le garde se positionna au-dessus des aisselles et le bourreau à ses pieds, suspendant leurs gestes, elle rouvrit les paupières et implora. Ses suppliques n’eurent bien sûr aucun effet et la plante de ses pieds fut chatouillée avec deux plumes d’oie pendant que le garde, qui avait souvent observé le bourreau travailler, la chatouillait sous les bras, ses plumes rendaient Zeya complètement folle, elle aurait donné n’importe quoi pour pouvoir baisser ses bras mais ils étaient fermement attachés au-dessus de sa tête, son corps n’avait jamais été aussi vulnérable, elle pleurait autant qu’elle riait, implorant une pitié qui ne viendrait pas. Plus ils la chatouillaient plus elle devenait chatouilleuse, ses nerfs excités rendaient sa peau sensible au moindre effleurement, au moindre souffle, ils la torturaient sans répit, sourds à ses cris déchirants, ils avaient repéré des points plus sensibles que d’autres, des techniques qui lui tiraient plus de larmes, des rythmes plus efficaces et ils en profitaient allégrement ne lui laissant jamais le temps de reprendre ses esprits.

Zeya était à bout lorsqu’ils arrêtèrent enfin. On l’enferma dans une cellule qui ne contenait qu’une couche à même le sol. Ils n’avaient pas obtenu ce qu’ils voulaient et elle ne doutait pas qu’on la soumettrait à nouveau à la question. Elle s’endormit et on la chatouillait encore dans ses cauchemars.


Le lendemain matin, on l’amena dans la salle du trône. Le bourreau avait monté une table de torture et on l’attacha assise, jambes écartées et bras levés. Un garde étira les plantes de pieds à l’aide de cordelettes fixées aux gros orteils et aux menottes qui enserrait les chevilles. Il y avait du monde dans la pièce, des gardes, le bourreau bien sûr mais aussi le vieux sorcier qui s’occupait des potions, le sieur Jean et le Lord. Son siège de torture faisait face au trône. Le seigneur la regardait, il voulait la voir craquer. Le vieillard prit un large pinceau qui trempait dans un bol plein de liquide gras, comme de l’huile, et entreprit de badigeonner le corps de Zeya. Il insistait sur les pieds, les aisselles, le ventre, les côtes, il ne faisait plus aucun doute que l’elfe allait être publiquement soumise au supplice des chatouilles.
Le bourreau se plaça à côté du pied droit sur un tabouret. Un garde s’assit à côté de l’autre pied et deux se placèrent de chaque côté de Zeya.

-Commencez, dit simplement le Lord.
Le bourreau se mit à gratouiller sans pitié la plante de pied huileuse de l’elfe, ses ongles se déplaçant à toute vitesse sur la peau ultra-sensible, ses dix doigts frétillant sous son pied, pianotant, grattant furieusement. Immédiatement elle se mit à hurler, la sensation était insoutenable. Les chatouilles étaient fulgurantes, si profondes qu’elles semblaient frapper directement sa raison, elle devenait hystérique. Il la tortura ainsi plusieurs minutes sous les yeux de l’assistance amusée. Lorsqu’il cessa enfin elle mit un moment à retrouver son souffle.
-Où est la pierre ?
-Je… je vous jure qu’il n’y avait pas d’autre… pierre… pitié ne me chatouillez plus…
-Chatouillez ses deux aisselles en même temps.
-Non ! Pitié aaaaaah !

Zeya hurlait sous les ongles qui la chatouillaient sans pitié sous les bras, l’huile du sorcier décuplait la sensation, c’était insupportable, elle hurlait et pleurait en même temps qu’elle s’étouffait de rire. Ce supplice dura de longues minutes, la violence des chatouilles secouait tout le corps de la pauvre Zeya, fermement attachée les bras relevés, tous ses muscles se tendaient et elle était à présent couverte de sueur, son visage d’ordinaire si pâle était rouge d’effort.

-Parleras-tu ? Lui demanda le Lord.
-Je… Je vous ai dit la vérité…
-Dis-nous où est la pierre, voleuse, où mes hommes te feront regretter ton entêtement. Ils te chatouilleront partout, si longtemps que tu perdras l’esprit.
-Je vous… jure…
-Ils vont te chatouiller les deux pieds et les deux aisselles, en même temps. Cela te tente ?
-Non, non, non, pitié…
-Parle. Où est l’émeraude ?
-Je ne sais pas, non ! Pas ça ! Oh oh oh, pitié ! Non, non, non, non ! Ah ah ah ah ah….

Un déluge de chatouilles s’abattait sur la pauvre voleuse, les quatre hommes et leurs huit mains concentraient leurs efforts sur les points les plus sensibles, le creux de la plante des pieds et ses aisselles, la sensation était si horrible que son rire devenait parfois un cri perçant, elle appelait au secours entre deux hurlements, ou bien elle implorait la pitié de ses bourreau, mais les moments où elle parvenait à articuler étaient bien rares. Parfois ils s’arrêtaient et lui demandaient de parler, il fallait qu’elle trouve quoi leur dire pour qu’ils ne recommencent pas, mais elle ne pouvait qu’implorer. Il fallait qu’elle change de stratégie. Elle se mit à hurler :
-Assez ! Assez, ah ahahaaaahahaha, je vais parler ! Je vais parler héhéhéhéhéhé !
-Arrêtez les chatouilles, ordonna le Lord en approchant d’elle. Alors, vas-tu me dire où est ma pierre ?
-Oui… Je vous le dirai, mais en privé… Je ne révélerai pas… mes secrets devant tous ces gens…
-Ligotez-la bien et portez-la dans mes appartements.

Ils la posèrent sur le lit, ficelée comme un saucisson.
-Es-tu disposée à parler, elfe ?
-Oui… Laissez-moi vous dire ce qui est arrivé à votre pierre…

Zeya fit part au Lord de sa théorie, elle lui dit que le sieur Jean mentait sur le lieu du vol, elle l’avait vu au marché à une heure de grande affluence, se promenant sa bourse ostensiblement accrochée à son ceinturon. Elle pensait qu’il avait caché l’émeraude et s’était arrangé pour se faire voler sa bourse et faire arrêter le voleur suffisamment longtemps après pour laisser le temps au voleur de cacher son butin. Le lord resta pensif, elle était suspendue à ses lèvres, pleine d’espoir malgré sa position humiliante ainsi ligotée en sous-vêtements sur le lit du seigneur.

-Tu accuses un noble, un ami à moi… Pourquoi devrais-je croire une voleuse telle que toi ?
-Parce que je ne supporte pas les chatouilles, je les crains terriblement, la moindre plume me tire des sanglots de rire, si je savais où était votre bien je vous l’aurais dit.
-Je vais te mettre à l’épreuve. Si tu dis la vérité, ton dieu t’aidera à supporter ton supplice et je ferais enquêter sur Jean. Dans le cas contraire, je conclurais que tu mens.
-Oh seigneur, qu’allez-vous me faire ?
-Je vais te bander les yeux et te détacher, dans un premier temps.

Une fois la jeune elfe aveugle et libre de ses mouvements, allongée sur le lit, il lui expliqua ce qu’il allait faire.

-Je ne peux pas faire appel à qui que ce soit, personne ne doit soupçonner Jean tu comprends ? Dans le cas où il serait coupable, il ne doit pas avoir le temps de faire disparaître son butin. Cela doit rester entre nous. Je vais te soumettre à l’épreuve moi-même.
-Oh pitié mon Lord, je vous jure que je dis vrai…
-Nous verrons. Sous aucun prétexte tu ne dois bouger ni faire le moindre bruit. Si tu dis la vérité, reste impassible et endure ton supplice à l’aide de ta foi.
-Oh messire et si je n’y arrive pas ?
-Si tu dis vrai tu y arriveras.

Les croyances du Lord consternaient Zeya, aucun dieu ne l’aiderait à subir de nouvelles chatouilles, elle allait craquer.

-Dis-moi que tu es prête et ensuite, plus de bruit et tu ne bouges pas, d’accord ? Es-tu prête ?
-Allez-y, je suis prête.

A suivre.

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