Histoire : Le châtiment de la sirène

Vous utilisez un bloqueur de publicités

Ce site diffuse uniquement des publicités non-intrusives et sont vitales pour son développement.
Histoire


Histoire ajoutée le 23/09/2013
Épisode ajouté le 23/09/2013
Mise-à-jour le 03/07/2021

Le châtiment de la sirène

Sandvika, notre ville de Sandvika s'éveille quand la brise lumineuse du soleil s'installe devant ses portes. Les veilleurs ventrus vendent leur vertus auprès des femmes adulées, les commerçants quand à eux commencent à s'égosiller les uns après les autres. La murmure de la rivière s'invite au charivari matinal, resplendissant de teintes claires, berçant ainsi l'âme de Sanvika dans un réveil folâtre.
C'est stupéfiant vous ne trouvez pas ? Ce miracle opérant chaque matin, il nous éblouit de mille et une couleurs ! Mais sachez une chose, de nombreuses historiettes s'étendent autour de notre fabuleuse cité. Autrefois, Sandvkia se noyait sous le charme d'une créature enchanteresse. Qui était elle ? Asseyez vous, prenez vos aises, je vous raconterai tout, c'est l'histoire d'une divine ou plutôt devrai je dire, d'une sirène !

Notre histoire débute dans la pénombre, au crépuscule, lorsque deux pêcheurs heurtent un iceberg, à quelques lieux d'ici. Ce n'est pas tant la collision qui les a effarouché, mais surtout le cri aveuglant, échappé de la masse glaciaire.
Un piège les attendait, tous deux, menacés par une force marine encore inconnue. Les deux bonshommes abordent à pied en direction de la fosse, ainsi générée, comme des automates, le pas régulier, le regard vide, sous le charme. Ils sont ensorcelés par une insouciante sérénade, celle d'une femme déchue, enchaînée par son lointain passé. Une fois arrivés au cœur du colosse de glace, nos deux gaillards idolâtrent une créature acariâtre, coiffée par d'étonnant cheveux bleus et revêtue d'une peau enneigée. Son dos est arboré par de splendides ailes, chacune, ramifiée par des plumes plus chatoyantes, les unes que les autres.
La délicate mélodie s'exerce toujours, et la fascinante séductrice profite alors de sa ruse pour attacher les loups de mer à la paroi. La coquette cesse de chanter, réveillant ainsi les bonshommes de son emprise. Comme adressés à leur divin, les marins clament la pureté de leur âme, puis ils se déversent de toute fierté en suppliant la créature de les libérer. Face à eux, l'insolente charmeuse déploient ses ailes, telle une rapace affamée se jetant sur sa proie, en prenant soin de bien agiter ses plumes sous les narines d'un des pauvre homme. Agaçant, ces chatouillements sont une longue brûlure, une longue torture : il se trouve plongé dans un délicieux et scintillant fou rire.
Insatisfaite, l'infernale déesse décide d'intensifier son supplice. Alors, une fois les zones craintives mises en évidence, elle commence à s'y attarder. Ses doigts méticuleusement affinés effleurent tout juste les aisselles du malheureux, que celui ci éclate de rire en se tortillant. L'étreinte de son aguicheuse étant trop forte, il succombe à son infâme sentence. Plus sadique encore que Lucifer, l'orpheline des glaces amorce d'autres chatouilles sous les pieds de sa victime, cette fois si, sous le contrôle de ses plumes. Le rire du prisonnier est si intense qu'il créé des vibrations sur l'ensemble du bloc de glace.
A ses côtés, son camarade est angoissé en voyant ce prodigieux spectacle. L'enfer continue de taquiner la peau sensible du marin, puis s'ajoute à cela, la chevelure flamboyante de notre fleur du mal, qui dévore et chatouille son objet d'attraction. Les heures défilent, la peur persiste, et le second captif tente vainement d'échapper au mauvais sort. Rien à faire, il est pris au piège, sous la volonté d'une sirène aride.
Un peu lassée, la gitane blanche décide d'infliger une correction différente au second marin. Elle le hisse à l'extérieur de sa prison de glace, et le suspends au dessus de la mer inexpressive. Ses seuls points d'appuis sont ses mains, crochetées sur le rebord. C'est une position très peu commode, d'autant que la spécialiste des chatouilles prend plaisir à lui titiller le dessous des bras. Leur regard se croisent, celui du marin, apeuré, celui du démon, enjoué. Son sourire maquille l'intégralité du visage, ses lèvres lui chuchote de tendres guili guili, les chatouilles, quand à eux, deviennent farouches et intrépides. Le brave homme ne peut lutter, il est faible, trop chatouilleux, il lâche prise.
Bien que cette séance de chatouilles l'ai comblée de tous ses désirs, la somptueuse demoiselle le sauve de la noyade, et décide de se terrer dans le glacier en sa compagnie.

Ce n'est que 21 jours plus tard, alors saisie d'attraction par l'aménité de Sandvika, qu'elle y impose sa gouvernance et inonde la ville de tout ses bienfaits.

Ils aiment : Toi ?