Histoire : L'Archer d'argent

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Histoire


Histoire ajoutée le 23/08/2014
Épisode ajouté le 23/08/2014
Mise-à-jour le 03/07/2021

L'Archer d'argent

Bonsoir à tous! :)
C'est avec une appréhension sans commune mesure que je vous dévoile le début de mon histoire: "L'Archer d'argent". Pour info, dans celle-ci, il n'y aura que du M/M. Elle n'a rien d'extraordinaire, mais bon, lorsque j'ai soudainement eu envie de m'essayer à l'écriture il y a environ six semaines, j'étais tout feu tout flamme et j'ai pris quand même beaucoup de plaisir à l'écrire. ^^ Ensuite, je me doute que rien n'est parfait, mais après tout il faut bien passer par là pour progresser. :) Ainsi, toutes vos critiques, positives ou négatives (bon évitez quand même le lancer de tomates s'il vous plait :lol: ), sont les bienvenues. :)
Je vous présente aussi mes excuses pour le texte de 3 km ^^' enfin fallait bien découper les chapitres d'une manière ou d'une autre. Et je sais bien que là l'histoire n'a pas l'air de démarrer directement, et j'en suis sincèrement désolé pour les aficionados de l'in media res. ^^'
Bon encore une fois je raconte ma vie, donc je vais m'arrêter là! Bonne lecture. :)


Chapitre 1: Le secret de Ryan.

On n'est jamais mieux servi que par soi-même.

Tel était le credo de Ryan. A 18 ans (et 4 mois), il venait d'obtenir son Bac S avec la mention Très Bien. Grand et assez bien bâti, le bleu de ses yeux contrastant harmonieusement avec ses cheveux châtains toujours un peu en bataille, et le sourire bienveillant, Ryan avait tout pour faire chavirer bien des cœurs. Ses passions étaient multiples : l'escalade (il pratiquait ce sport depuis 5 ans), la cuisine (même si son physique ne le laissait pas paraître, il était très gourmand), et les romans policiers (devenir détective privé avait été son premier rêve) étaient les trois principales. Il avait également pratiqué le judo et la natation. Elève modèle, mais toujours très modeste, un brillant avenir semblait s'ouvrir à lui. Grâce au profond respect qu'il manifestait à tout un chacun, il avait toujours su s'attirer la sympathie des élèves et de ses professeurs. Et malgré un humour parfois un peu gauche, ses amis l'avaient toujours considéré comme un excellent camarade, car il avait toujours une oreille attentive pour les peines de cœur ou une heure à consacrer aux délires sur Skype.

Ses amis. Une sacré équipe ! Le lycée leur avait permis de se rencontrer, de se rapprocher, et finalement de vivre quelques uns de leurs meilleurs souvenirs. Un groupe soudé que rien ne semblait en mesure de séparer : Ryan, Théo, Chris, Romain, Louis, Max, Juliette, Lilas, Jordan et Alice. Jamais une soirée ne pouvait avoir lieu sans qu'ils soient tous dix réunis. Jamais une virée en ville ou à la plage ne pouvait être organisée si l'un d'eux avait pour obligation de se rendre à une compétition de football ou à un examen de violoncelle. Jamais une sortie au cinéma ne pouvait être planifiée si l'un d'eux refusait d'y aller sous prétexte qu'il exécrait les films à l'eau de rose ou qu'il ne pouvait supporter les films d'horreur. Non, jamais, au grand jamais, ils n'arriveraient à concevoir leur séparation.

A part peut-être pour quelques jours, les filles de la bande ayant décidé de s'octroyer une semaine « entre filles », comme le font, paraît-il, toutes les bandes de copines au lycée. Les grands-parents de Théo avaient donc proposé aux garçons de leur prêter leur maison secondaire, au Cap Ferret, pour y passer une petite semaine entre garçons, et fêter par la même occasion la fin des examens et le début des grandes vacances. Enfin, ils auraient l'occasion de décompresser après une année qui n'avait pas été facile pour tous. Entre mecs. Ou plutôt entre hommes, maintenant. Ces vacances s'annonçaient comme les meilleures vacances de toute une vie d'adolescent, loin de la pression du Bac, et marquant l'entrée dans la vie étudiante.

***



Le soleil brillait déjà haut dans le ciel, bien qu'il ne fut encore que dix heures du matin. Théo gara la voiture dans l'allée du jardin. Ryan, Chris et Louis en descendirent, et restèrent émerveillés devant la coquette maison qui allait leur servir de repère pendant une semaine. Elle était toute blanche, et laissait quelques pierres taillées grises apparaître sur sa façade. Les cadres des portes et des fenêtres étaient bleus. Elle était haute d'un étage, et le toit légèrement pentu recouvert de tuiles gris foncé laissait deviner des combles où de terribles parties de cache-cache avaient souvent eu lieu. La porte, bleue également, était surmontée d'un petit carillon. Max et Romain, habitant un peu plus loin qu'eux, devaient arriver en fin de matinée.

-A l'abordage ! Cria Louis.

Comme des sauvages, ils entrèrent dans la maison en courant et en poussant des cris de joie, comme si l'heure de route, enfermés dans la voiture, les avait rendus fous. Ce n'était pas la première fois qu'ils y venaient, mais ils ne l'avaient jamais eue pour eux tous seuls pendant toute une semaine.
Le salon dégageait une atmosphère très chaleureuse, et la décoration faisait écho au nom de la villa : « La Maison aux Coquillages ». Retraités depuis maintenant six ans, les grands-parents de Théo s'étaient offerts quelques voyages sur les plus belles plages du monde, et les souvenirs exotiques qu'ils en avaient rapportés avaient profité à leur résidence de vacances : ici, quelques bivalves ornaient le miroir accroché au mur de leurs reflets nacrés ; là, des porcelaines reposaient au fond d'un petit aquarium. Au plafond était accroché un filet de pêche orné de bigorneaux, de bois flotté et d'étoiles de mer. Le téléphone lui-même avait son support en forme de nautile. Au fond de la pièce, on pouvait apercevoir une petite cuisine derrière le bar. Dans un coin, un escalier permettait d'accéder aux chambres du premier étage. Mais malgré la simplicité du mobilier, les garçons éprouvèrent cette sensation mêlant bien-être absolu et émerveillement que l'on a lorsque l'on pénètre pour la première fois dans le lieu qui nous servira de cocon pour quelques jours, voire quelques années. Bref, ils se sentaient déjà chez eux.
Max et Romain finirent par arriver. Les vacances pouvaient enfin commencer. Avec tout ça, Ryan avait tout pour être heureux. Ou presque.

***



Quinze heures. Alors que Louis, Chris, Max et Romain étaient partis faire des courses, Théo montra à Ryan la chambre dans laquelle il avait passé de nombreux étés. Elle n'était pas immense, mais il y avait quand même la place pour que tous les six puissent s'installer par terre pour y passer les nuits. Les murs étaient recouverts d'un papier peint bleu, et au centre du parquet se trouvait un épais tapis en poils de chèvre blancs. Dans un coin, un lit simple, vêtu de draps représentant des poissons dans l'eau. Dans un autre coin, un bureau. Trois cadres, représentant Théo durant certaines de ses vacances passées à la plage, y étaient alignés. A côté d'eux, un petit trophée représentant un archer paré à tirer en argent attira l'attention de Ryan.

-Je l'ai gagné lorsque j'avais treize ans, lors de mon premier tournoi, précisa Théo, pas peu fier.

Théo eut un regard tendre pour son trophée. Il avait appris à tirer à l'arc à l'âge de onze ans, et depuis il s'agissait de l'une de ses plus grandes passions. Chaque samedi après-midi, il s'entraînait avec son club, et il avait déjà obtenu de très bons classements lors de compétitions régionales. Ses camarades de classe avaient, par ailleurs, eu a plusieurs reprises droit à de longs discours sur la bonne position à adopter pour tirer ou sur la physique du tir à l'arc. Plus qu'une passion, ils avaient parfoi l'impression que c'était pour lui une obsession !
Son regard malicieux était illuminé par deux yeux verts, et ses cheveux châtains bouclaient légèrement sur son front. Deux petites faussettes se creusaient de part-et-d'autre d'une bouche qui aimait sourire. Bon élève également, il ambitionnait de poursuivre une carrière dans l'architecture, et sa passion pour le tir à l'arc s'accompagnait d'un don pour le saxophone. Enfin, Théo était le meilleur ami de Ryan. Ils s'étaient rencontrés en quatrième, et avaient développé une relation presque fraternelle. Leur bonne entente et leur travail sérieux avaient convaincu leurs professeurs de les laisser dans la même classe jusqu'à la fin du lycée. Et même si leur amitié pour les autres membres de la bande était forte et sincère, les souvenirs qu'ils partageaint à deux leur conférait une complicité sans pareille.

Théo s'affala sur son lit. A cette vue, Ryan ne put réprimer un frisson de plaisir. En effet, Théo était pieds nus. A la vue de son ami, juste vêtu d'un polo noir et d'un short de survêtement, Ryan fut saisi d'une irrépressible envie qu'il n'avouerait jamais : chatouiller son camarade, aussi longtemps que possible.
Là était la seule chose qu'il manquait au garçon pour se sentir pleinement heureux. Depuis quelques années, il avait remarqué cette curieuse et terrible envie de chatouiller ses amis. Il ne pouvait l'expliquer, et n'en avait jamais parlé à personne. Bien entendu, il leur était déjà arrivé de se chatouiller, lors de petites bagarres, ou juste occasionnellement pour s'embêter. Mais Ryan voulait plus : avoir un de ses amis complètement à sa merci et le chatouiller longtemps, très longtemps, sentir son petit corps gigoter vainement en essayant d'échapper à ses doigts habiles, entendre des éclats de rires et des supplications interminables. Un petit plaisir sadique, somme toute bien innocent vu que cela ne ferait de mal à personne. Et là, la vue des douces plantes de Théo réveillait ce désir inavouable et inavoué. Ryan s'imaginait promener tranquillement ses doigts sous ces pieds, gratouiller tendrement leur plante ou titiller malicieusement la base des orteils. Rien qu'en y pensant, il se mit à sourire.

-Qu'est-ce qui te prend ? Demanda Théo, qui, allongé nonchalament sur le ventre, l'observait.

Ryan sortit brusquement de son rêve éveillé.

-Rien, rien. Je pense juste à la semaine de folie que l'on va passer ensemble !

Son ami lui répondit par un sourire. Un sourire un peu triste.

-J'espère qu'elle sera aussi idyllique que ce que l'on s'est imaginé ! Quand je pense qu'on sera tous séparés dans même pas deux mois...

Refusant de voir son ami commencer à déprimer, Ryan alla s'asseoir à côté de lui, bien décidé à chasser ces mauvaises pensées de son esprit.

-Eh oh, on a encore deux mois, justement ! Et je n'ai pas l'intention de les passer avec un dépressif ! C'est vrai, quoi, pour une fois qu'on est entre nous et que les filles ne sont pas là, je compte bien en profiter pour passer du bon temps avec vous ! Alors garde ton chagrin pour le jour des adieux et ressaisis-toi, ou tu auras affaire à moi ! Je préfère mille fois t'entendre rire !

Joignant le geste à la parole, Ryan pinça légèrement les côtes de Théo, ce qui eut pour effet de faire sursauter son ami et de lui arracher un petit rire. Il tourna la tête vers lui et lui sourit.

-Merci Ryan, je sais bien qu'on va bien s'amuser. C'est juste un petit coup de blues passager. Pour ce qui est de rire, en revanche...

Il enfonça à son tour ses doigts dans les côtes de son ami, qui fit un petit bond en arrière.

-...Tu seras gentil de ne pas m'y contraindre en me chatouillant, ou ma vengeance risque d'être particulièrement cruelle !

Le petit jeu des chatouilles reprit de plus belle et continua pendant quelques minutes, durant lesquelles les rires des garçons résonnèrent dans la chambre. Quand ils décidèrent enfin de s'arrêter, Théo conclut :

-C'est promis, Ryan, on va bien rigoler cette semaine !

Il ne croyait pas si bien dire...

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