Histoire : Le pouvoir de tout changer

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Histoire


Histoire ajoutée le 08/10/2014
Épisode ajouté le 08/10/2014
Mise-à-jour le 03/07/2021

Le pouvoir de tout changer

Bonjour à tous, voici ma première histoire fictive. Elle se base sur des personnages réels que vous avez déjà rencontrés dans mes histoires vraies, mais les faits sont inventés par moi-même. Ce sera une série avec plusieurs épisodes.

Sommaire


Chapitre 1: Encore une fois
Chapitre 2: Cette inconnue
Chapitre 3: Silencieuse

Chapitre 1: Encore une fois.


   Je me réveille au milieu du film, à cause d’un doigt féminin qui me titille négligemment les côtes. En fait je ne dormais pas, mais j’ai l’impression de m’être réveillé d’un long rêve. La pièce est plus ou moins dans le noir. Tout le monde est plus ou moins concentré sur le navet projeté en face de nous mais moi je l’ai déjà vu ce film. Quand est-ce que je l’ai déjà vu ? Ah oui c’est vrai, la veille du nouvel an, il y a une demi-douzaine d’années. Pourquoi est-ce que je le regarde encore ?
Je me concentre un peu plus sur le monde qui m’entoure. Puis, je remarque enfin la personne qui m’a réveillé de ses doigts. C’est Lucie. Je bondis de quelques mètres sur le côté, effrayé par ce que je vois. C’est Lucie oui, mais c’est la Lucie d’il y a six ans, elle doit avoir treize ans à tout casser. Elle lance alors :

« Wah, mais t’es super chatouilleux en fait. »
Evidemment, vu la violence de ma réaction, c’est probablement ce qu’elle doit penser. Les parents nous regardent bizarrement. Je me souviens des paroles de mon beau-père, pas de mineure pas de mineure, ne touche pas à une mineure sinon je t’envoie en taule. Pourquoi est-ce qu’elle a prononcé le mot « chatouilleux », elle va encore dévoiler mon secret. Encore une fois.

   Le monde autour de moi commence à devenir flou. Ils rembobinent le film. Qu’est-ce qui se passe ? Ils ont loupé une partie ? En faisant un peu plus attention, je remarque que les parents rembobinent également. Je me retrouve à ma position initiale, à côté de Lucie. Elle dit « tiaf ne xuelliuotahc repus se’t siam, haw », puis retire son doigt de mes côtes, puis regarde le film de nouveau. Le film reprend normalement. Je sais ce qui s’apprête à se passer. Je saisis au vol une main baladeuse qui s’apprête à m’attaquer. Je repose la main au sol en faisant signe à Lucie d’arrêter de faire n’importe quoi, et je pointe le film. Il est tellement naze qu’il faut s’accrocher pour le suivre.

   J’ai réussi. Je suis revenu. Nous sommes en décembre de l’année 2008, et j’ai à peine effleuré Lucie. Elle ne dévoilera pas mon secret, ma mère ne découvrira rien, et je pourrai passer les deux années suivantes normalement. J’ai le pouvoir de tout changer. Et je vais l’utiliser pour changer tout ce qui s’est mal passé dans ma vie. Le film est fini. Tout le monde va se coucher. Dans mon lit, je repense à la dernière fois que je suis venu ici.

   Une fois tout le monde couché, je ne pouvais penser qu’à une seule chose : aller dans la chambre de Lucie et la chatouiller. A l’époque je lui donnais 15 ou 16 ans, elle était plutôt grande pour son âge. Je me revois la nuit, n’écoutant que mon instinct, marchant bêtement dans le couloir séparant ma chambre de la sienne, puis en arrivant, remarquer la délicieuse vision de quelques orteils dépassant de sa couette. Je les effleure, savourant chaque instant. Lucie se réveille en sursaut, et moi qui lui dis simplement « je viens me venger de tout à l’heure » et elle qui réponds « ah non c’est pas juste, on est tous seuls maintenant »

   Je l’ignore et m’assois sur la jambe qui dépasse. Je commence alors à faire glisser délicatement quelques doigts sur sa plante. Elle rit un peu puis, se prenant au jeu, commence à me chatouiller les côtes d’un geste peu assuré. Je me retourne donc en lui plaquant les mains derrière la tête, collées au lit, afin de découvrir la sensibilité de ses dessous de bras. C’est assez dur, elle est aussi musclée que moi. On effectue ce petit manège quelques fois, puis je descends et on commence à parler normalement, comme le feraient deux ados. Je retourne me coucher, je ferme les yeux et quand je les ouvre on est déjà en train de rentrer chez nous. Je crois qu’en somnolant j’ai eu le réflexe de demander son numéro de portable à Lucie, elle m’envoie un texto : « on se reverra ? »

   On se revoit donc, cette fois-ci chez ses grands-parents. La matinée est extrêmement brève, quelques jeux avec ses frères et sœurs, un repas rapide, de nouveau des jeux, puis on se retrouve seuls dans sa chambre, assis sur son lit. Zut alors, c’était pas du tout prévu ça ! Surtout que maintenant je connais son âge. J’essaie de me soustraire à cette situation. Elle appuie alors sur le bouton qui, elle le sait, me met en marche. Elle appuie sur mes côtes avec ses doigts. Gauche, droite, gauche, droite, jusqu’à ce que je mon cerveau s’arrête de fonctionner. Je me retourne et lui dis :

« Tu sais, c’est dangereux ce que tu fais là. Je pourrais me venger.
-Ah bon ? Et tu ferais quoi ?
-Les chatouilles c’est une vraie torture, les chinois font ça pour torturer leurs nobles parce que ça ne laisse pas de traces.
-Moi je suis sûre que je résisterai à la torture.
-Vraiment sûre ? »

   Je remarque alors des vieilles baskets avec des gros lacets qui trainent dans la chambre. Je commence à retirer méticuleusement lesdits lacets pendant qu’elle me regarde, intriguée, depuis le lit. Je m’approche alors d’elle, et commence à lui attacher les poignets au sommet du lit. « Détends-toi hein ? » Elle sourit bêtement et se laisse faire. Je lui attache alors les chevilles au bas du lit, et je la regarde, satisfait du travail accompli.

« T’es trop un sadique en fait ! Qu’elle me dit.
-Oui, exactement ! Que je lui réponds »
Et je commence les chatouilles. J’ai l’impression de visiter un nouveau monde. C’est la première fois que j’ai une fille autant à ma merci, je n’avais encore jamais essayé d’en attacher une. Ses rires sont délicieux à mes oreilles, je tente des mouvements lents, rapides, coordonnées, hasardeux, focalisés sur une partie de son corps, ou répartis sur deux parties en même temps. Je lui chatouille les pieds avec ses chaussettes, sans ses chaussettes, je sens ses pieds sans ses chaussettes, mes doigts passent par toutes les zones politiquement correctes de son corps.
Elle retient ses rires, se laisse exploser, fais semblant, ris pour de vrai, à un rythme très rapide. Puis enfin :
« Stop stop c’est bon j’abandonne tu es trop fort pour moi, c’est une vraie torture, arrête »
Je m’arrête donc, et je la détache. On reste un moment dos à dos sur le lit, j’écoute sa respiration dont le rythme ralentis au fur et à mesure.
« Mais c’est la dernière fois que je te provoque toi, c’était vraiment horrible.
-Ravi que ça t’aie plu. »

   On se remet à parler de choses triviales pendant que je tente maladroitement de remettre les lacets dans ses chaussures. Elle fait évidemment des remarques sur ma bizarrerie auxquelles je tente de rétorquer de façon naturelle, même si au fond de moi je sais que oui, je suis bizarre. Oui ce n’était pas un moment anodin ; mais qu’est-ce que c’était bien !
Puis, au moment où je dois partir, on reste face à face un moment, sans rien dire, comme si on cherchait tous les deux nos mots. Elle me dit alors une chose assez incongrue :

« Bon alors, on le fait ?
-faire quoi ? »

   Et là, elle s’approche pour m’embrasser. C’était mon premier baiser. Je m’attendais à quelque chose de spectaculaire, comme dans les livres, les films, les mangas, quelque chose d’unique. Mais en fait c’était plus dérangeant qu’autre chose. Je n’ai pas ressenti cette étincelle qui vous dit «j’ai besoin de passer le plus possible de temps avec cette fille maintenant» On s’est ensuite quittés sans trop se parler. La prochaine fois que je lui parlerai, elle sera presque muette au téléphone pendant que moi je pleurerai sous la pluie, lui disant que ce n’est pas sa faute si ma vie était foutue. La prochaine fois que je la verrai, on ne se parlera quasiment pas, on s’évitera même.


   Non, ça ne se passera pas comme ça. Je tourne et me retourne dans mon lit. Je peux changer les choses, je peux la retirer de ma vie. Je n’ai pas besoin d’elle, ce n’est pas sa faute mais elle est quand même l’une des raisons pour lesquelles ma vie est devenue un enfer par la suite. En plus maintenant, j’ai ce pouvoir de me déplacer à travers le temps. Je n’ai pas besoin de Lucie, et de ses délicieux petits pieds. Si je recommence, tout cela n’aura servi à rien. Je n’ai pas besoin de la chatouiller encore une fois. Encore une fois.

   Encore juste une petite fois, c’était tellement bien la première fois. En plus, une fois que ce sera fait je n’aurai qu’à revenir dans le temps et ce sera comme si rien ne s’était passé. C’était quoi déjà la devise d’oncle Ben dans Spider-man ? « With great power comes great respnsibility ». Ce serait bête d’obtenir un pouvoir surpuissant comme le voyage dans le temps, et de ne l’utiliser que pour assouvir mes fantasmes. Ce serait très bête.

N’écoutant que mon instinct, je marche bêtement vers la chambre de Lucie.



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