Histoire : La conquête d'un nouveau monde... [Prologue]

Vous utilisez un bloqueur de publicités

Ce site diffuse uniquement des publicités non-intrusives et sont vitales pour son développement.


Histoire ajoutée le 24/08/2015
Épisode ajouté le 24/08/2015
Mise-à-jour le 03/07/2021

La conquête d'un nouveau monde... [Prologue]

Bonjour :)

En ce jour de pluie et afin de m'exercer sur l'écriture pour mon bac de français en fin d'année, je me décide à écrire une petite histoire... Sans doute courte mais qui devra quand même s'écrire en plusieurs chapitres, je pense.
Je vous laisse donc juger par vous-même si cette histoire vaut, ou non, la peine d'être continuée après la lecture de ce prologue ;)
-Cette histoire est inspirée de personnages réels donc avis aux connaisseurs.- Bonne lecture !


Prologue

Novembre 1519, Large des côtes mexicaines.

<< Débris en vue ! >>

D'habitude, ces paroles ne réjouissent guère les membres d'équipage, elles sont souvent synonyme d'un travail de ramassage long et difficile, mais en ces premiers jours d'hiver, toutes les actions permettant de bouger les corps des matelots glacés par le froid sont plus qu'attendues. En tant que jeune cuisinier, Rodrigo n'avait pas de quoi s'inquiéter du froid extérieur. En effet, il restait, du lever du soleil jusqu'à son coucher, dans sa cuisine médiocre et spartiate afin de préparer quelques centaines de repas pour des hommes affamés. Il était un jeune homme grand d'à peine vingt ans, cheveux châtains clair avec peau métissée par le soleil des terres espagnoles. C'était la deuxième fois qu'il embarquait sur un navire mais ce voyage n'était pas comme les autres, il avait pour but de découvrir de nouveaux espaces propices au commerce de la couronne.
Dès l'annonce des fameux débris, Rodrigo s'empressa de monter sur le pont principal.
Dehors, la nuit commençait à tomber et une légère pluie fine vint refroidir encore plus l'atmosphère. Rodrigo vit un attroupement de marins près du mat, avec agrippé à celui-ci un homme se rapprochant de la quarantaine avec un sabre à la main s'adressant à l'assemblée, c'était le capitaine Hernàn Cortès. Il ne lui avait jamais parlé, comme beaucoup de marins d'ailleurs. Il avait la réputation d'un homme sadique et froid, amplifiée par la longue barbe noire qui descendait sur son blason gris et ses deux rapières à son nom limées comme des rasoirs.

Rodrigo ne rejoignit pas l'assemblée et préféra s'assoir sur le cordage du bord du navire pour respirer l'air marin. Il se déchaussa alors et laissa ses pieds tomber au dessus de l'océan. Les vagues et les embruns ne tardèrent pas à venir lui lécher pieds mais la fraicheur de la mer ne semblait pas le déranger. Il admirait la coque du navire, attaquée par le sel, qui laissait apparaître de nombreuses fissures qui auraient fait passer cette frégate majestueuse pour un petit brick de fortune. Soudain un cri strident traversa largement le bruit sourd des marins qui gueulaient et laissa place à un grand silence de la part de l'assemblée d'ivrognes. Rodrigo se précipita sans même avoir eut le temps de remettre ses bottines. Ce qu'il vit le laissa de marbre. Une jeune femme était assise au milieu de tout ce monde. Les marins avaient dû la récupérer sur les débris du navire qui sombrait quelques minutes auparavant, ce qui expliquait le bruit et l'engouement de ceux-ci.

La jeune fille était pétrifiée, de peur certes, mais sûrement de froid aussi. Elle était vêtue d'une longue robe blanche qui se finissait en lambeaux au niveau des genoux, sans doute déchirée à cause des morceaux de coque de son navire qu'elle a dû grimper pour survivre et se faire voir.
Sa peau était blanche et le rouge de ses lèvres faisait ressortir encore plus cette blancheur. Ses cheveux châtains trempés collaient à sa robe en dessous de ses épaules. Cette femme était l'incarnation du charme des jeunes filles anglaises. Mais ce qui attirait le plus Rodrigo, c'était ses pieds nus. Il ne pouvait s'empêcher de jeter un regard aux douces plantes de pied blanches de la jeune femme. Ses orteils se crispaient juste assez pour laisser apparaître quelques plis rosés sur le haut de sa plante. Ses ongles étaient parfaitement coupés et assez ronds. L'eau perlait sur ses talons et des frissons se dessinaient sur ses chevilles ainsi que sur l'ensemble de son corps. L'obsession de Rodrigo prit fin lorsque Cortès, sans la moindre compassion envoya cette jeune fille au cachot du navire. En effet, homme ou femme, les anglais sont les ennemis des espagnols depuis des lustres.

Rodrigo suivit les gardes de prison qui s'empressèrent d'attacher les mains et de chaîner les chevilles de la jeune femme toujours muette à un tuyau situé à même le sol. La prison était insalubre et humide, un minuscule trou dans la coque laissait couler un léger filet d'eau qui créait des flaques d'eau lors de forte tempête. La beauté de la jeune fille était tout l'inverse de cette pièce.
Rodrigo s'approcha de la jeune fille et se présenta. Elle n'ouvrit pas la bouche. Il la mit en garde sur le fait que si elle ne parlait pas, elle allait être torturée, ou pire, tuée. Mais rien ne fit broncher la jeune fille qui resta muette. Rodrigo voulu s'asseoir à coter d'elle et en s'asseyant il effleura par mégarde les jolis pieds de la jeune femme, qui poussa un petit cri. Rodrigo s'exscusa et lui dit :

-Tu t'appelles comment ?
Elle le regarda dans les yeux et rétorqua :

-Élisabeth.

-Eh bien Elisabeth, je vois que tu n'est pas très bavarde...

Agacée, elle dit :

- De toute façon, en quoi ça te regarde le cuisto ?

Elle l'avait deviné à cause de son tablier blanc laissant encore apparaître quelque tâche de sang du poisson découpé la veille
Rodrigo ne lui répondit pas.
Soudain, la voix de la vigie retentit, Rodrigo se leva et quitta la prison sans se retourner,il monta sur le pont. Une terre était en vue.

Ils aiment : Toi ?