Histoire : Nos retrouvailles

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Histoire


Histoire ajoutée le 01/09/2015
Épisode ajouté le 01/09/2015
Mise-à-jour le 03/07/2021

Nos retrouvailles

- Alors, depuis combien de temps on ne s' est pas vu ?
- Une vingtaine d' années !
- Tu as pas beaucoup changé tu sais ?
- Oh arrête ! Depuis le lycée j' ai dû changé, j' avais dix-neuf ans !

Aujourd'hui, elle avait trente-neuf, elle était souvent décrite comme une femme d' autorité qui menait sa vie d' une main ferme.
Et pourtant elle n' en menait pas large en ce moment. Son armure de parade, un tailleur chic, était soigneusement plié sur une chaise, au dessus de lui étaient posés ses sous-vêtements, de la lingerie fine pour répondre à sa coquetterie orgueilleuse. Seuls ses escarpins étaient encore sur ses pieds. Eux, ils lui servaient à regarder les gens de haut. Sauf qu' elle était allongée sur le dos en ce moment.
Il lui tournait autour, une longue plume touffue dans la main, en la caressant négligemment de temps à autre tandis qu' ils papotaient.

- Tu es telle que dans mon souvenir. Sauf la coupe de cheveux !
- Oui, faut changer de temps en temps non ?
- Dommage qu' on se soit perdu de vue !
- Et oui. Mais à l' époque, il n' y avait pas les portables, et tout ça.
- Que de souvenir ! On était vraiment de bons amis !

De très bon amis, même davantage sans doute, sinon elle ne serait pas là, nue, attachée, les mains au dessus de la tête, les jambes légèrement écartées. Elle se souvenait des interminables discutions qu' ils avaient, de leur camaraderie, et de leur retrouvailles sur internet il y a quelques semaines, les mails échangés, la sensation que rien n' avait changé, ce premier rendez-vous convenu comme un jeu. Mais le temps des bavardages allaient prendre fin. Oui, dans quelques minutes c' est son rire qui remplira la pièce. Bientôt les paroles cèderont la place aux gémissements. Et les mots qu' elle prononcera ne seront que des supplications. Fini la discutions, d' ailleurs ce n' était déjà plus une discutions depuis longtemps. Elle n' était pas dupe. Il feignait.

- On se connait même depuis la primaire !
- Oui.
- Tu te rappelles de madame Pluvineau ?
- Oh oui, elle était sévère.
- Elle nous en a filé des punitions !

Il faisait semblant de causer, elle le savait. Elle le connaissait trop bien. Il marchait lentement autour d' elle, la caressant de temps en temps, doucement, sur les bras, les seins, les cuisses. Quelque fois il se contentait de regarder la plume tourner entre son pouce et l' index. Il entretenait cette pseudo-conversation comme on entretient les premières flammèches, prémices d' un feu vibrant. Et le feu commençait à prendre, dans son ventre. Mais dans pas longtemps, dans très bientôt, nul doute qu' il cessera sa petite torture psychologique et c' est son corps qu' il mettra au supplice. Oh oui elle le savait, dans très bientôt.

- Elle était strict cette maitresse, fallait pas trop la chatouiller. Remarque, toi aussi ?

En passant, il fit glissé la plume sur son flanc, de sa hanche jusqu' au creux de son aisselle.

- Toi aussi non ?
- mmm... de quoi ? Pardon ?
- Toi aussi tu étais une petite fille avec du caractère, fallait pas trop t' embêter !
- Et non ! ça c' est sûr.
- Bien...

Jusqu' ou ira-t-il ? Loin elle n' en doutais pas. Elle avait entrevu quelques objets lorsqu' il avait sortie la plume du sac. Il ira loin. Il ira au plus intime c' est sûr. Il aimait ça. Elle allait être chatouillée dans les règles de l' art. Mieux que la dernière fois, ils étaient trop jeune la dernière fois. Incroyable comme ce souvenir était resté vivant en elle durant ces années ! En fait c' était devenu le dernier souvenir qu' elle avait de lui, bien qu' ils se soient très probablement revu après cette terrible soirée où il l' avait soumise à cette douce sensation, la plus ambigüe qu' elle ait jamais connu. A l' époque elle n' a pas fait assez attention à ce que son corps lui disait et petit à petit ce souvenir s' est mis à la hanter. Incapable qu' elle fut de l' exorciser avec les hommes de sa vie. Mais ça y est ! Aujourd' hui, elle allait dégusté son supplice à sa juste valeur. Pire que la dernière fois.

- Bien...au fond on change pas, on reste les mêmes !
- Si tu le dis !
- Toujours aussi insolente !
- Non... un peu taquine c' est tout.
- Si tu le dis !

Il posa les mains sur ses pieds et les regarda.
Elle savait qu' il prenait du plaisir à ça. A la faire languir. Il menait la danse. Elle le sentait en confiance. Et elle lui faisait confiance pour jouer sadiquement à ce jeu pervers. Qu' il en profite bien parce que...pendant un bref instant, elle s' imagina tenir la plume, et lui à sa place. Et pourquoi pas, après tout ? Mais pas pour l' instant. Présentement c' est elle qui se trouvait en mauvaise posture.

- On va commencer maintenant.

Elle ne dit rien. Le gentil salaud, ça fait longtemps que c' est commencer. Elle tira un peu sur ses liens. Elle était bel et bien prisonnière. Le moindre centimètre carré de sa peau en éveil, elle se sentait si bien dans son corps.

- Jolies chaussures, tu les as achetées où ?
- A New-york, sur la 5éme.
- Tu les as payées combien ?
- 500 dollars je crois.

Il lui retira doucement ses chaussures puis les jeta par terre sans ménagement.
Elle gigota les doigts de pied. Elle était entièrement nue maintenant, elle tira encore vainement sur ses liens comme pour vérifier. C' est bien ce qu' elle pensait, aucune issu, aucun moyen de résisté, elle était vulnérable, totalement.
Elle se demandait par où il allait commencer. Sûrement sa plante de pied, il s' y était attardé l' autre fois, allant même jusqu' à.... Hé mais une minute...possible qu' il ait pris de l' expérience depuis, en tout cas vu le matériel qu' il semblait avoir apporté dans le sac et la façon dont il l' avait ligoté, il ne manquait pas d' imagination. Quelque soit d' où venait cette pratique, de l' expérience ou d' un imaginaire entretenu par une longue abstinence, ou même des deux, elle allait en faire les frais maintenant.
Il vint se placer au niveau de son ventre, déposa délicatement la plume en équilibre sur ses seins et mis ses mains de part et d' autre de son nombril, les doigt sur ses flancs.

Oh non, pas là ! Pensa-t-elle
- Attention de ne pas faire tombé la plume en bougeant, sinon je serais bien contrarié.
Vu comme ses liens lui interdisait tout mouvement, ça semblait sans risque, mais mon dieu sait-on jamais ?
Ils se regardaient dans les yeux.
- La torture peut commencer, tu es prête ? dit-il en agitant imperceptiblement les doigts sur ses flancs qui frémissaient.
Comme elle ne disait rien, le souffle un peu court, les yeux suppliant d' envie, il répéta la question en remuant légèrement le bout des doigts sur son ventre.
-Tu es prête ?
- Pitié !

FIN

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