Histoire : Je lui montre...

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Histoire


Histoire ajoutée le 28/11/2015
Épisode ajouté le 28/11/2015
Mise-à-jour le 03/07/2021

Je lui montre...

Je lui montre...



À chaque fois que la lumière se rallume, elle a de nouveau changé de position. Au rythme de la musique assourdissante ses hanches s'agitent, ses bras balancent et ses mains frétillent… Elle passe du bleu au rouge, du rouge au vert et du vert au bleu selon l'éclairage. Elle se serre contre moi. Sa peau est moite et lorsque la musique s'arrête, elle profite de ces quelques secondes de répit pour savoir si je veux aller prendre l'air. Je n'ai pas le temps de répondre que la musique est déjà repartie.
Alors, elle me prend la main et me traîne dehors. Passé la porte, j'allume une cigarette par réflexe. Je lui tend le paquet et elle en prend une. Elle a l'air différente sous l'éclairage urbain. Sa bouche capte l'attention au premier regard. Difficile d'expliquer pourquoi mais j'ai juste envie de la voir sourire. Ses cheveux sont plus clairs que je ne le pensais, je crois même qu'ils sont blonds. S'ils n'étaient pas attachés ils tomberaient sûrement sur ses épaules. Une frange oblique souligne son regard teinté de nuances tantôt brunes tantôt dorées et cache difficilement des sourcils épais. J'y vois là un complexe, pourtant je trouve que cela lui donne du caractère. Et au milieu de tout ça, se trouve un nez qui bien qu'un peu large, aurait pu passer pour banal s'il n'avait été parsemé de tâches de rousseur. Elle me regarde et je la regarde. C'est comme un jeu tacite, le roi du silence. Les secondes s'écoulent lentement pendant que nos cigarettes se consument un peu plus. Elle me sourit et des fossettes viennent creuser ses joues lui donnant un aspect enfantin. Elle se tourne et s'appuie contre la barrière, face à la route. J'ose ? J'ose… Je me place dans son dos et l'encercle de mes bras. Elle ne bouge pas, comme si tout cela était naturel. On est bien. Dans ma main ma cigarette continue de consumer sans que je ne tire dessus. Sans elle j'aurais pu croire que le temps s'était arrêté pour un moment. Mais elle finit par s'éteindre et me voilà ramené à la réalité.

J'ose ? J'ose…

Je dépose un simple baiser sur sa joue avant de retourner à ma position initiale. Mais je n'en ai pas le temps, elle m'attrape par le col et m'embrasse fougueusement avant de me susurrer cette phrase qui sonne comme un chant victorieux à mes oreilles:

“ Chez toi ou chez moi ? ”

On décide d'aller chez elle. J'entre dans sa voiture et nous prenons la direction son appartement. Peut être est-ce l'alcool qui nous rend si téméraires mais nous ne pouvons nous empêcher d'échanger des regards pendant qu'elle conduit. Des regards muets qui ne disent qu'une seule chose :

“ J'ai envie de toi. ”

Le trajet est court et voilà qu'elle ouvre déjà la porte de son appartement. Elle m'embrasse tout en enlevant ses ballerines du bout des orteils. Elle engage les hostilités en enlevant son jean. Puis vient le tour de son t-shirt. Je reste immobile dans l'encadrement de la porte toujours ouverte. La possibilité d'être pris en flagrant délit m'amuse. La voilà en sous-vêtements et je reste là à contempler ses formes. Chacune de ses rondeurs appellent mes mains. J'entre dans son appartement et referme la porte. Je ne saurais dire à quoi ressemble ce dernier. Je n'ai d'yeux que pour elle. Elle enlève ses chaussettes et commence à dégrafer son soutien-gorge mais je l'arrête. J'aime ce moment où presque tout est dévoilé mais le plus important reste caché. Un mystère à découvrir moi-même. C'est mon tour de l'imiter et de laisser tomber quelques vêtements pour remettre les scores à zéro. Pendant que je me déshabille je peux sentir son regard. Une fois mon effeuillage terminé elle me prend dans ses bras.

“ Tu es magnifique. ”

Je ne réponds pas. Une réponse aurait été trop facile. Je lui montre…

Je la prends et la porte dans mes bras d'un geste mal assuré. L'alcool. Elle rit. Je ne la quitte pas des yeux et la dépose aussi doucement que possible dans son lit et puis je la retourne avec délicatesse sur le ventre.

Après quelques maladresses je parviens à dégrafer son soutien-gorge. Je plaque mon torse contre son dos et attrape l'un de ses seins de ma main droite, tandis que ma main gauche glisse vers son intimité passant sous le tissu de son dernier vêtement. Son sexe est humide. Lentement je masse sa poitrine tout effectuant avec mon autre main de petits ronds autour de son clitoris. Plus je me rapproche de ce point et plus je raffermis ma poigne sur sa poitrine. Ça semble avoir l'effet escompté. Elle gémit doucement, relâchant tous ses muscles. Pour un moment elle me laisse disposer de son corps. Je commence à embrasser son dos tout en continuant de lui délivrer du plaisir avec mes mains. Je m'arrête soudainement.
Elle lâche un soupire de frustration.

“ Je te déteste. “
Tout en se retournant elle me force à basculer sur le dos. C'est cette fois elle qui est au-dessus. Elle soulève l'élastique de mon boxer et commence à m'embrasser sur l'aine glissant de temps à autre un petit coup de langue qui ne me laisse pas indifférent. Mon boxer finit par glisser le long de mes jambes jusqu'à ce que je me trouve complètement nu. Alors, elle enlève lentement sa culotte.
Ça y est, nous n'avons plus rien à cacher… ou presque. Elle commence à venir s'asseoir sur mon entrejambe mais j'ai un mouvement de recul au risque de casser la magie du moment.

“ Attends… Tu as un préservatif ?”

Elle s'assied en prenant ses genoux entre ses bras. Elle pose sa tête sur ses genoux et me sourit.

“ Tiroir du bas de la table de nuit… ”

Je plonge ma main un peu à l'aveugle pour en ressortir… Une paire de menotte en cuir…

“ Tiroir du bas ! Du bas ! ” me dit-elle tout mettant la couverture sur sa tête.

Elle se cache, gênée. Je continue un peu de farfouiller et finis par sortir d'autres paires de menottes, une corde et un martinet.
La couverture se baisse ne laissant apparaître que deux yeux.

“ C'était vraiment nécessaire de tout sortir… marmonne-t-elle sous la couverture.”
“ J'étais curieux.”

Son visage réapparaît. Elle me jette un regard inquiet.

“ Bon au point où on en est... me dit-elle. C'est mon truc”
“ Ton truc ? “
“ Oui, la douleur, c'est mon truc...”
“ Ça t'excite ? “
“ Raaah, ne me juge pas, dit elle en remontant encore un peu la couverture, range ça et on repart dans des trucs normaux…”
“ Pourquoi, tu ne veux pas jouer ? “ dis-je en ouvrant les bracelets.

Elle marque un temps d'arrêt baissant lentement la couverture jusqu'au menton.

“ Vraiment ?...”

Je ne réponds pas. Une réponse aurait été trop facile. Je lui montre…

Je m'approche et commence à passer le bracelet autour de son poignet.
“ Non attends ! C'est moi qui atta…”

Je l'empêche de terminer sa phrase en l'embrassant avant de lâcher :

“ Pas cette fois.”
“ Ah oui tu crois ça ? “ dit-elle d'un air de défi.



Je ne dis rien, me contentant de lui sourire et pourtant elle se laisse faire, mi-curieuse, mi-inquiète. Elle semble me faire confiance.
Une fois que ses chevilles et poignets sont habillés par les attaches de cuir, je me saisis de la corde. J'ai l'intuition que son lit à barreaux n'a pas été choisi tout à fait par hasard. La corde est longue et me permet d'attacher chacun de ses membres à un coin du lit, entourant ce dernier comme si elle délimitait notre zone de jeu, un espace rien qu'à nous.
Attaché de cette manière son corps forme un X.

“Tire sur les cordes pour voir ?”
“On dirait bien que je ne peux plus bouger.” Dit-elle en tentant d'effectuer des mouvements impossibles.

Elle me regarde en plissant les yeux, comme pour me défier.

“ Tu as peur ? “
“ De quoi, de toi ? Laisse-moi rire ! Sachez mon bon monsieur que ceci n'est pas ma première séance et que je n'ai jamais donné à mes bourreaux le plaisir de lâcher le moindre cri… Tout juste un soupir d'ennui. Alors avec un débutant comme toi je ne risque rien.”
“ Qui a dit que j'étais débutant ? ” dis-je en souriant.
“ Ta façon d'attacher mal assurée, le fait que tu trembles d'excitation, non vraiment, rien à craindre. En plus je n'ai jamais été très sensible à la douleur. Une vraie guerrière !”
“ Oh, mais je ne compte pas utiliser la douleur.”

Je souris devant son regard interrogateur.

“ Et tu comptes faire quoi du coup ? ”

Je ne réponds pas. Une réponse aurait été trop facile. Je lui montre…


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( merci à Chinow pour m'avoir relu et corrigé =) )

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