Histoire : Tu me poursuis jusque dans mes Rêves...

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Histoire ajoutée le 03/03/2016
Épisode ajouté le 03/03/2016
Mise-à-jour le 03/07/2021

Tu me poursuis jusque dans mes Rêves...

Coucou tout le monde,

Il y a quelques années, j'avais posté cette histoire. Je ne sais plus pourquoi, j'avais à l'époque demandé sa suppression. Je vous la reposte aujourd'hui, parce qu'elle me tiens pas mal à coeur. Je ne sais même pas si quelqu'un la lira, si elle aura du succès ou si elle plaira, mais osef : j'avais pris un réel plaisir à l'écrire, et la partager ici me rends nostalgique.
Vous comprendrez à la fin les raisons pour laquelle j'ai posté cette histoire dans cette partie.
Je précise qu'il n'y a aucune scène de chatouilles, c'est une scène d'ambiance.
Enjoy ! :rougis:



"- Princesse ?
Mon cœur battait la chamade, et de nombreuses goûtes de sueur perlaient sur mon visage apeuré. Le bruit de ma respiration saccadée finirait par devenir mon pire ennemi, si je ne parvenais pas à calmer mon angoisse.
Ses bruits de pas claquaient au sol, résonnant partout autour de moi. Me voyait-Il ? J'en doutais, Il aurait d'ores et déjà fait cesser ce petit jeu si tel avait été le cas.

Il s'adonnait à cette partie de cache-cache complètement truquée avec un plaisir sadique, m'appelant d'une voix lente et mielleuse, une voix qui trahissait un plaisir pervers dont Il jouissait à ce moment là.
Malgré ma panique, je me concentrais tant bien que mal, dans le but d'observer l'environnement. Je ne voyais rien, mes yeux devaient s'habituer à l'obscurité de la pièce. Rapidement, les contours et les détails qui semblaient floues au départ devinrent de plus en plus net, à tel point que je pus clairement analyser la pièce où je me trouvais :
Un pièce sombre, froide et hostile, dépourvue de fenêtres. Un mince filet de lumière qui s'échappait du plafond éclairait maigrement cette place peu rassurante. J'essayais de me soustraire à Lui, m'échappant maladroitement à quatre pattes, zigzaguant entre ce qui semblait être des machines, ou encore des tables. J'apercevais aussi des sortes de chaises, de bancs, bordés de sangles et d'attaches en tout genre. La vision même du film d'horreur, celui où des victimes innocentes se retrouvent à la merci d'un déluré décidé à leur faire subir toute sorte de sévices inimaginables.

"- Petite Princesse, souriait-il, où te caches-tu ? J'ai beaucoup de temps tu sais, uniquement consacré à toi."
Un énième frisson parcouru mon échine dénudée, pendant que je continuais l'observation méthodique de la pièce, dans l'espoir d'y trouver un échappatoire.
Je ne me souvenais de rien, ni de cette voix, ni de cette pièce, ni de la manière dont j'étais arrivée ici. Il n'y avait que l'image de Ses jambes ou de Son jean qui me hantais. Ses jambes qui, méthodiquement, avançaient lentement entre les mobiliers, se rapprochant petit à petit, comme poussées par une envie certaine de me retrouver. Quoi que cet homme m'ait déjà fait subir (ce que je me refusais à penser), quoi qu'Il me veuille me faire à nouveau, je ne souhaitais pour rien au monde me retrouver face à Son visage.

"- Merde ! soufflais-je à mi-voix, après avoir entendu le fracas net au sol d'un objet quelconque que j'avais percuté dans mon désespoir.
Par réflexe, je me figea sur place, attendant avec angoisse le moment fatidique où Il accourrait pile à l'endroit où le bruit sourd s'était fait entendre.
Un léger ricanement de satisfaction sorti de Sa gorge, mais, à mon grand étonnement, c'est avec Son éternel lenteur que je Le sentis venir vers moi. Je Le voyais se déplacer dans cet endroit qu'Il semblait si bien connaître, avec une patience effrayante. Pourquoi jouait-Il à ça ? Ce dont j'étais sûre, c'est que cet homme se délectait de ma peur, se nourrissait de mes angoisses, et s'amusait de mes efforts vains pour tenter de Lui échapper.

Je me mis de nouveau en mouvement, laissant tomber momentanément cette porte de sortie, dans le seul but de remettre de la distance entre Lui et moi.
Tétanisée, je m'arrêta net au pied d'une de ces machines. Et, je ne sais pour quelle raison stupide, je leva la tête pour observer ce qui me servait de "protection éphémère".
Une sorte de chaise longue remplissait l'espace, munie de nombreuses sangles au niveau des bras de manière à ce qu'ils soient tendu au dessus de la tête. Une autre encore avait pour rôle d'enserrer la taille. Enfin, j'en dénombra deux supplémentaires, se situant à peu près au niveau des chevilles. Malgré les quelques visions d'horreur qui me venaient à l'esprit, je n'arrivais pas à détourner le regard de cet instrument. A quoi pouvait bien servir cette machine ? Des personnes avaient-elles déjà été torturées, ou tuées immobilisées à cette place ?
De violents tremblements s'emparèrent de mon corps tout entier sans que je puisse en prendre le contrôle, et je ne pu m'empêcher de verser quelques larmes tièdes sur mes joues glacées.

"- Cela ne sert à rien de vouloir m'échapper, petite Princesse, je finirai par te retrouver. Tu sais pourquoi ? Nous sommes connectés ma belle, tu es à moi... Et au fond de toi, je sais que tu bouillonnes d'envie à l'idée que je te retrouve."
Réunissant tout mon courage, je me força à ne pas écouter Ses paroles, et me calma petit à petit. Ses pas se rapprochaient à nouveau, je sentais que ce petit jeu commençait à Le lasser. S'Il le voulait, Il me trouverait sur le champs.
"- On va faire un jeu..., continua-t-il, Si tu arrives à rester cachée encore 5 minutes, tu auras droit à un répit légèrement plus long que celui accordé tout à l'heure."
Sa technique de frustration marcha à merveille, et la panique s'empara de moi à nouveau. Une fois de plus j'essaya de fuir, mais mes jambes ne répondaient plus aux appels de mon cerveau. J'étais comme paralysée, des entraves invisibles empêchaient le moindre mouvement. Résolue, je compris qu'il n'y avait plus rien à faire, le jeu prenait fin, et clairement pas à mon avantage.

J'entendais Ses pas, je Les entendaient qui se rapprochaient. La distance entre Lui et moi s'amincissait à chaque seconde, sans que je puisse y remédier. Le moment fatidique arriva enfin.
"- Tu as perdu, sourit-Il d'une voix douce, et quelque peu amusée. Tu vois, cette longue chaise qui t'as caché quelques temps ? Je vais maintenant t'allonger dessus, et tu vas te laisser faire. Nous allons y passer un moment tous les deux, sans que personne vienne interrompre cet instant d'intimité."
A peine sa tirade terminée, Il m'empoigna tendrement -comme un homme amoureux le ferait avec celle qu'il aime et désire passionnément-, me ramenant à Lui, sans que je ne cherche à me débatte ne serait-ce qu'une seconde. Son visage restait dans l'ombre, mais je pouvais sentir Son regard fixé sur moi. Puis Il leva une de ses mains, qu'Il posa amoureusement sur l'une de mes joues humide qu'Il s'empressa de caresser, et continua :

"- Regarde-moi cet air tout triste... Une princesse ne devrait pas pleurer, tu n'es pas d'accord ? Ne t'en fais pas, laisses moi faire, je te promets de te faire retrouver le sourire... "
Je devina un large sourire de satisfaction se dessiner sur son visage, juste avant qu'il reprenne :
"... Très vite..."
Sur ces mots, Il laissa échapper un rire long et franc, un rire qui me fit l'effet d'une bombe explosive en plein cœur, laissant rapidement place à une chaleur irradiante qui se propageait dans tout mon corps, indépendamment de ma volonté. Un rire qui en disait long sur ce que mon bourreau allait me faire vivre dans cette pièce durant le temps qu'il souhaiterait.

Doucement, lentement, j'ouvris les yeux, et me laissa caresser par la douceur du soleil d'été. Je me tortilla doucement dans mon lit, en nage, à la fois soulagée et frustrée de cet étrange rêve, et de cet homme resté sans visage. Je savais éperdument ce qu'Il avait projeté de me faire... Il avait raison. Je mourrais d'envie qu''Il me retrouve. Ce pourquoi je décida de refermer les yeux avant que le sommeil ne me quitte définitivement, essayant désespérément de rejoindre ce monde que j'avais quitté prématurément."


Retranscription légèrement romancée mais fidèle à un rêve que j'ai fais il y a 4-5 ans, que j'avais envie de réécrire complètement, pour moi, et pour le partager avec vous.
Un côté sombre, tout en restant dans la douceur, c'est tout ce que j'aime.
J'espère que ça vous aura plu ;)

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