Histoire : Le défi d'une demoiselle courageuse.

C'était un pari avec moi qui l'avait conduite ici. A force de relever les défis les plus fous, elle m'avait fait échafauder un nouveau stratagème pour que je puisse enfin lui montrer ses limites. Elle, si adorable et si courageuse...à tel point que c'était devenu contrariant pour un homme comme moi, qui se croyait avoir l'âme d'un aventurier. Le grand jour était arrivé, celui de ma victoire. Je la retrouvais devant ce hangar, d'aspect vétuste mais propice à accueillir le prochain défi concocté pour mon amie. Elle, se tenant devant la porte d'entrée, nous nous saluons et échangeons quelques plaisanteries. J'en profite pour observer sa tenue : chemisier blanc, pantalon noir à rayures verticales et chaussures noires à talons. Sortant du travail, j'avais d'ores et déjà posé un handicape à mon amie - qui ne semblait pas être à son avantage pour partir dans une nouvelle aventure. Soudain, j'ouvre le hangar et nous avançons dans l'obscurité.

Arrivant devant une porte close, je conditionne la "challengeuse". A partir de maintenant, nous allons nous séparer. Ta tâche sera d'arriver au bout du long couloir qui se trouve derrière cette porte et que j'ai pris le soin d'aménager en m'inspirant de Fort Boyard. Je passe le premier et crierai lorsque tu pourras rentrer à ton tour...Bonne chance...

"Toooooop !" Le départ est lancé ! D'une arrivée fracassante, la concurrente s'élance à l'assaut du couloir mais freine subitement en découvrant le décor. Un faible éclairage constitué de vieux néons révèle une allée peinte en noir et d'aspect totalement encombrée jusqu'à hauteur de poitrine ! A l'extrémité opposée, elle devine une issue, à moitié masquée par ces empilements de caisses et autres planches. Se rappelant de l'objectif du défi, elle grimpe sur la première caisse jusqu'au sommet de la construction. La proximité du plafond l'oblige alors à se déplacer à quatre pattes jusqu'au bout du couloir. Derrière elle, la porte d'accès se verrouille.

Faisant ses premiers pas pour appréhender la difficulté de l'exercice, elle découvre que sa tâche sera de s'équilibrer sur un "sol" fait de gros cubes de mousse, eux-même retenus dans un filet à grandes mailles. Le terrain ayant été repéré, l'objectif en vue, l'aventurière aux allures d'employée de bureau se lance pour parcourir le premier mètre et fait un plongeon mémorable, tête la première, entre les blocs de mousse. Pas découragée, celle-ci se hisse avec difficulté pour refaire surface. Ce faisant, une impression effrayante l'envahit : elle croit avoir sentit la présence de quelque chose de vivant bouger contre sa cheville ! Avec de grands gestes rapides, elle remonte complètement et établit un plan pour sortir de cette pièce. Tenant d'un équilibre instable au-dessus des cubes, elle finit par s'effondrer une deuxième fois après avoir mal dosé son appui. Elle ne refait pas surface. Se débattant dans la matière molle, quelque chose la retient au fond en serrant sa jambe...et cette chose, c'est Moi.

"Tu croyais que ce serait simple de faire la traversée ? Je suis ici pour te compliquer la tâche !" Rassurée de savoir que c'était moi qu'elle affronterait, mon amie me demanda de la libérer pour reprendre le défi. Mais je n'allais pas la laisser gagner si facilement : "...attends encore un peu...tu as de belles chaussures alors laisse-moi en profiter :P". Une minute passa puis elle remonta à la surface au prix de grands efforts. Se reposant un instant (certainement), elle plongea une jambe jusqu'au fond du filet pour me narguer. Je me mis à caresser doucement les bords de ses chaussures et, alors qu'elle allait relever sa jambe, je saisis le talon pour la déchausser. "Tant pis, tu as perdu de l'équipement pendant ton trajet ^^". Elle replongeant sa jambe et agitant pied et orteils : "alleeeez, rends-la moiiii". "Ohhh, mais ton pied est trop mignon lui aussi ! Et il est descendu me voir ?" Le saisissant, je le caresse doucement en m'amusant de découvrir quelques zones particulièrement chatouilleuses. Je relâche ma victime qui retrouve sa jambe toujours déchaussée. Son parcours reprend et me donne l'occasion de lui ôter son deuxième soulier et de lui taquiner les jambes. Une nouvelle chute survient. "Alors, tu abandonnes ? Tu te disais courageuse et aventurière..." Me montrant encore des ressources de combativité, elle rampa à nouveau à travers les cubes de mousse mais fut stoppée net. Attrapant son pied au passage, je la fis rire aux éclats en lui proposant une petite séance de chatouilles impitoyables et efficaces. La pauvre perdit ses forces et retomba sous mes yeux au fond du filet. Profitant de cette occasion -que je m'étais créé ^^- je la mis au supplice de toute part en lui chatouillant les côtes, les jambes, les pieds, puis son ventre en déboutonnant son chemisier et finalement ses aisselles. Après une bonne crise de rire et de complicité, je la laissais retrouver son souffle et ses forces pour terminer le challenge.

"Je t'attends toujours à l'arrivée ; tu en mets du temps à traverser ce couloir... 0:P". Prenant son courage à deux mains, mon amie se lança dans un ultime élan et sombra à nouveau pour m'arriver dos au filet. La provoquant, elle dépourvue d'énergie, je finis par la mitrailler de guilis-guilis et de coups de bluff. Incapable de refaire surface et même de bouger à l'intérieur du filet, je pu lui faire avouer sa défaite entre deux éclats de rires. Afin de ne pas me faire avoir, je mis un verrou à l'issue du couloir et la fis sortir par la porte d'entrée. Aujourd'hui encore, l'existence de ce couloir infranchissable promet de mettre en échec toute demoiselle pensant avoir du cran et du self-control. L'on raconte même que, dans l'ombre d'un forum dédié aux chatouilles, de nouvelles victimes cherchent à repousser leurs limites et rêvent de d'affronter le guiliyeur et son couloir .

FIN