Histoire : Un supplice sans fin...

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Histoire


Histoire ajoutée le 27/09/2016
Épisode ajouté le 27/09/2016
Mise-à-jour le 03/07/2021

Un supplice sans fin...

Au début, Elias était juste un pote avec qui je couchais de temps en temps. C'était arrivé une fois, puis une deuxième, et puis peu à peu ça avait fait partie de notre relation. On est célibataires tous les deux, et pour l'instant c'est un fonctionnement qui nous convient.



Il avait déjà essayé de me chatouiller les pieds quand on passait une soirée ensemble, mais ça n'avait jamais duré plus de quelques secondes, alors je n'y avais pas vraiment prêté attention. Mais un soir, pendant qu'on regardait des idioties à la télé, ou plutôt pendant qu'on discutait sans vraiment regarder ce qui se passait à l'écran, il m'a demandé :

« T'as un fantasme ? »

Je ne m'étais jamais posé la question. J'ai tenté :

« Euh... Faire l'amour attachée ? (J'avais remarqué des menottes dans un de ses tiroirs.) ... et toi ? »

Il a inspiré un grand coup, puis il s'est lancé :

« Moi j'aimerais attacher une fille et la chatouiller pendant des heures. »

Ce n'était pas vraiment ce à quoi je m'attendais.

« Des heures ? » ai-je demandé, surprise. « C'est pas un peu extrême ?

- Bah, j'en sais rien, vu que j'ai jamais tenté. »

Et là, sans vraiment y réfléchir, j'ai sorti quelque chose qui allait complétement changer notre relation.

«Tu voudrais me chatouiller ? »

Une lueur de désir a brillé dans son regard.

«T'es sérieuse ?

- Oui, pourquoi pas, si c'est ton fantasme, on peut peut-être le réaliser, non ? »

« Enfin, » ai-je aussitôt rajouté, « pas des heures, hein, vu comment je suis chatouilleuse, quelques minutes ce serait déjà pas mal... »



Et c'est comme ça qu'on a commencé. Notre première séance n'a pas duré plus d'une demie-heure, et encore, avec des pauses, car je suis vraiment très très chatouilleuse. Puis quand on s'est revus la fois d'après on a remis ça. C'est moi qui lui ai demandé, ce coup-là :

« Dis, Elias, j'aimerais bien que tu me chatouilles, comme la dernière fois... »

Il a eu l'air surpris, mais ravi.

« C'est vrai ? Ça t'as plu ?

- Oui... Enfin oui et non... J'avais envie que ça s'arrête, et en même temps, je voulais que tu continues, c'était bizarre... et excitant. »

Il a couru chercher de quoi m'attacher.



Ensuite quand il a acheté une petite maison en campagne (donc sans voisins pour m'entendre hurler de rire), on a commencé à se faire des « week-ends chatouilles ». Tous les deux mois, on passe tout un week-end ensemble et on se fait plusieurs séances de deux ou trois heures dans le week-end. Je craque toujours aussi vite, sauf qu'il ne s'arrête plus au bout d'une demie-heure...



Et puis il y a quelques mois, il a commencé à me parler de chatouilles à plusieurs.

« Ça te dirait de te faire chatouiller par plusieurs personnes en même temps ? »

J'ai réfléchi un instant.

« Eh bien... avec toi tout seul, c'est déjà assez atroce, alors je ne sais pas trop... En même temps, l'idée est excitante !

- Moi j'adorerais te voir te tortiller sous plusieurs mains qui te chatouilleraient de partout, » m'a t-il avoué avec un regard sadique qui m'a fait frémir.



Depuis quelques temps, il est de plus en plus sadique quand il me chatouille. L'effet pervers, c'est que plus il est sadique, plus j'aime ça. Je ne pensais pas aimer me faire dominer à ce point-là. À chaque fois, je n'ai qu'une envie, que ça s'arrête, mais pourtant après coup j'y retourne toujours en lui demandant d'être sans pitié.



Peu à peu, cette idée de me faire chatouiller par plusieurs personnes en même temps a commencé à me trotter dans la tête. Alors quand il m'a parlé du « Jeu », j'étais prête à dire oui à n'importe quoi.

« Il y a deux équipes, » m'a t-il expliqué. « Dans chaque équipe, trois bourreaux et un agent secret. Toi, bien sûr, tu serais notre agent secret. Chaque équipe confie un mot de passe à son agent secret. Ensuite, l'agent est kidnappé par l'équipe adverse, qui doit bien sûr lui faire avouer le mot de passe. Le premier agent qui parle fait perdre son équipe... et se fait évidemment longuement punir par les siens pour sa trahison. »

J'ai dégluti. J'adorais l'idée, tout en moi était en ébullition à la pensée de me faire chatouiller pendant des heures par plusieurs bourreaux en même temps. Et mon coeur battait la chamade, car c'était quand même un peu flippant.

« Pour pimenter le jeu, chaque bourreau miserait 50 euros. Ça motive à gagner, et si on perd, notre agent secret prend très cher... » ajouta-t-il en me lançant un regard appuyé.

J'étais liquéfiée sur place.

« On m'a proposé ce jeu, des gens que j'ai rencontré sur internet. J'ai déjà trouvé deux autres bourreaux, il ne nous manque plus qu'un agent secret... Et j'aimerais bien que ce soit toi.

- Ok ! » ai-je aussitôt répondu (et aussitôt regretté).



Alors voilà comment je me suis retrouvée là, ligotée dans un lit chez des inconnus, des gouttes de sueur perlant déjà d'appréhension...



Elias est venu me chercher ce matin à mon appartement, en voiture. Sur le trajet vers cet endroit inconnu où on allait se livrer au « Jeu de l'interrogatoire », il m'a rapidement parlé des deux autres bourreaux de notre équipe.

« Il y en a un qui adore chatouiller les pieds, comme moi, ce qui fait qu'on aura un pied chacun à torturer...

- La pauvre fille ! » me suis-je exclamé.

« Et l'autre, il aime chatouiller sous les bras. Il aime voir les filles se débattre comme des folles pendant qu'il leur chatouille les aisselles...

- Eh ben ! Elle va en chier...

- Pour l'autre équipe, c'est exactement les mêmes profils, » m'a-t-il indiqué avec un petit sourire sadique.

J'ai commencé à entrevoir ce qui allait m'arriver, et à me demander ce que je foutais là.



Arrivés sur place, mon seul échange avec mon équipe s'est limité à la transmission de notre mot de passe. Ils se sont assurés que j'avais bien enregistré, puis m'ont livrée aux autres bourreaux.

« Tu as bien compris les règles du jeu ? » m'a demandé l'un d'eux tandis qu'ils m'entraînaient vers une chambre sombre.

J'ai hôché la tête, incapable d'articuler un son. J'avais l'impression que mes jambes allaient me lâcher.

« On va te chatouiller jusqu'à ce que tu nous avoues le mot de passe, et si tu l'avoues avant notre agent, tu seras sévèrement punie par ton équipe... »

Mais qu'est-ce que je fous là ? me suis-je demandé.

« Tu peux encore faire marche arrière, » a poursuivi mon bourreau. « Si tu ne veux pas qu'on aille plus loin, on s'arrête là. »

On s'est arrêté devant le lit.

« Mais une fois que tu seras allongée sur ce lit, tu ne pourras plus faire marche arrière, tu comprends ? »

Je n'arrivais plus à réfléchir. Mais comment est-ce que j'avais pu me laisser entraîner là-dedans par Elias ?!

« Tu veux toujours jouer ? »

J'ai lâché un « oui » quasi inaudible, et me suis docilement allongée sur le matelas.



Ils se sont alors affairés autour de moi, avec des gestes lents mais déterminés. Je pouvais sentir leur excitation. J'ai senti qu'on attrapait chacune de mes chevilles pendant qu'un de mes bras était hissé au-dessus de ma tête. Je les sentais m'attacher tous les trois en même temps et l'appréhension a fait place à l'excitation. Des liens en cuir étaient enserrés autour de mes chevilles, chacune écartée d'un côté du matelas, pendant que mon poignet droit était ficelé à l'aide d'un lien identique à un barreau à droite du lit, mon bras bien tendu au-dessus de ma tête. Puis pendant que mes liens aux chevilles étaient fixés aux barreaux du bas du lit, j'ai senti qu'on saisissait fermement mon poignet gauche pour l'attacher à son tour. J'ai regardé le gars qui me ligotait le poignet, effrayée et surexcitée à la fois. Ça doit être celui qui aime chatouiller les aisselles, ai-je songé. Comme pour confirmer mes pensées, il m'a lancé un regard un peu fou qui m'a fait penser à celui que me jette parfois Elias avant une séance bien sadique. Et là j'ai carrément commencé à flipper.



Et me voilà, attachée en X sur un matelas, mon coeur cognant à tout rompre dans ma poitrine, me répétant en boucle dans ma tête le mot de passe qui pourrait mettre fin à mon supplice qui n'a pas encore commencé et qu'il ne faudra pourtant pas lâcher. À aucun prix. Car la vengeance d'Elias serait terrible.



Ils prennent tout leur temps pour commencer. Sûrement pour faire augmenter mon appréhension. Je les entends farfouiller dans les tiroirs, probablement pour préparer leurs outils.



Ils s'avancent vers moi, chacun se mettant en position stratégique. Il y en a un devant chacun de mes pieds, et l'autre assis près de moi. À la main, ils ont... des plumes. Comme c'est mignon.

« Bon je t'explique comment ça va se passer, » me dit celui qui m'a déjà parlé tout à l'heure. « On va te chatouiller, non-stop, jusqu'à ce que tu nous avoues le mot de passe de ton équipe. »

Non-stop ? Il est pas un peu malade non ?

Mais déjà je sens les plumes qui parcourent la plante de mes pieds et le dessous de mes bras. Instinctivement, je tente de replier mes bras, mais mes poignets sont soigneusement ligotés loin au-dessus de ma tête, et je ne peux pas me soustraire aux chatouilles incessantes sur mes aisselles. Je me tortille, indignée.

« Comment ça non-stop ? C'est pas... hahaha ! »

Mes protestations se noient dans un éclat de rire.

« Eh bien il n'avait pas menti, Elias, tu es vraiment très chatouilleuse, » constate un de mes bourreaux.

« Ouais, enfin j'espère qu'elle va résister un peu, c'est pas marrant sinon...

- Tu rêves, hihihi, » riposte-je entre deux rires. « Jamais... hahaha... jamais je ne trahirai mon équipe houhouhou !

- Elles disent toutes ça, » rétorque celui qui me chatouille sous les bras.



C'est cent fois pire que tout ce que j'imaginais. Si encore il n'y avait que les pieds, ça ferait un peu comme quand c'est Elias, mais là, les aisselles, c'est vraiment insoutenable. Et puis je me fais attaquer de partout en même temps, c'est atroce ! J'essaye de me dégager, en vain. Je suis solidement attachée, et je sens toutes ces plumes qui me chatouillent inlassablement comme si ça n'allait jamais finir.

« Pitié, » articule-je. « Arrêtez, je vous en supplie, c'est atroce, hihihi !

- Tu sais, » m'informe calmement un de mes bourreaux tout en continuant à torturer mon pied droit, « si tu veux que ça s'arrête, tu n'as qu'un mot à dire... Tu nous donnes ton mot de passe, et c'est terminé ! »

Mais je ne suis pas idiote, je sais très bien que si je donne le mot de passe, ce sera loin d'être terminé. La punition pour avoir trahi mon équipe serait sûrement bien pire que l'interrogatoire que je suis en train de subir. Pourtant, c'est absolument insupportable. Mais il faut que je tienne le coup. En plus, il y a de l'argent en jeu. Je dois tenir. Pour Elias. Pour qu'il soit fier de moi, et de son entraînement.



Mais rien n'aurait pu m'entraîner à ça. Trois bourreaux en même temps, c'est une vraie torture. Je commence à ne plus être capable de réfléchir du tout. Je me débats comme une folle en leur suppliant d'arrêter, mais ça continue !

« Arrête de crier, » m'ordonne un de mes bourreaux, « ou on te bâillonne...

- Mais... hihihi, si je suis bâillonnée, hahahaha, je ne... hihihi... je ne pourrais pas vous donner le mot de passe, » proteste-je.

« Pas au moment où tu en auras envie, » concède le bourreau, « mais on t'en donnera l'occasion. Ouvre la bouche ! »

J'ouvre la bouche sans vraiment m'en rendre compte, et il me fourre un bâillon dedans !



Elias m'a déjà bâillonnée, mais c'est différent, on se connaît bien. Là je suis avec trois psychopathes qui prennent leur pied à me torturer et je ne peux même plus les supplier d'arrêter !



Pendant qu'il attache mon bâillon je m'indigne énergiquement à l'aide de cris étouffés.

« Bah voilà, » souffle l'un d'eux, « c'est bien mieux pour les oreilles ! »

Ils ne s'arrêtent pas de me chatouiller pour autant. C'est atroce, je ne sais pas depuis combien de temps ils me torturent, j'ai l'impression que ça fait une éternité et en même temps je sais très bien que ça ne doit pas faire si longtemps que ça, c'est juste que se faire chatouiller à trois endroits différents en même temps et de façon ininterrompue c'est particulièrement horrible.



« Tu es prête à nous donner le mot de passe ? » me demande celui qui m'a bâillonnée.

C'est lui qui mène la danse depuis le début. Le chef. C'est lui qu'il faut neutraliser, me dis-je, tout en réalisant que pour l'instant, je ne peux pas neutraliser grand chose.

« Le mot de passe, » répète-t-il. « Tu nous le donnes ? »

Je secoue énergiquement la tête.

Ça a l'air de lui faire plaisir.

« Comme tu voudras, » rétorque-t-il en regardant sa montre. « Je te reposerai la question dans vingt minutes. Si tu as envie de nous avouer le mot de passe entre-temps il faudra attendre, » m'explique-t-il avec un petit sourire cruel.



Je comprends alors ce qui va m'arriver. Ils vont vraiment continuer à me chatouiller jusqu'à ce que j'avoue ce foutu mot de passe. Mais je n'arrive pas à me concentrer sur mes pensées, les électrochocs causés par les chatouilles faisant comme autant d'explosions dans ma tête. Au secours ! Je veux juste que ça s'arrête ! Je hurle dans mon bâillon, ce qui a l'air de les amuser.



Ils me chatouillent sans répit, les plumes montant et descendant le long de la plante de mes pieds, tournoyant, glissant sous mes orteils retenus en arrière par une main pendant que l'autre continue à me torturer sans pitié. Les chatouilles sous mes aisselles sont absolument insupportables mais j'ai beau tirer de toutes mes forces sur mes bras, mes poignets sont solidement attachés, exposant mes pauvres aisselles bien lisses à la merci d'un bourreau sadique.



Les chatouilles sont tellement insoutenables que ça commence à me faire mal. Je me mets à pleurer. Avec Elias, dans les pires séances, c'est le moment où il s'arrête. Eux me mettent un bandeau sur les yeux, et continuent, imperturbables.

« Ça ne fait pas vingt minutes, » m'explique le chef.

Je n'en peux plus. Ils vont me rendre folle, je veux juste que ça s'arrête.



Au bout d'une éternité, le chef me demande (sans s'arrêter) :

« Tu es prête à nous donner le mot de passe ? »

Je réfléchis à toute vitesse. Je veux que ça s'arrête. Mais je ne veux pas perdre. Après tout, la fille à côté est en train de subir la même chose que moi. Elle va peut-être parler avant. Il faut qu'elle parle avant.

Comme je ne fais aucun signe, il répète sa question :

« Tu es prête à nous donner le mot de passe ? »

Je secoue la tête.

« Dis donc, elle est tenace, » s'exclame celui qui me chatouille sous les bras.

« Tu veux que ça s'arrête ? » me demande le chef.

Je hôche la tête. Quelle question ! Bien sûr que je veux que ça s'arrête, c'est de la torture !

« Alors donne-nous le mot de passe. Sinon tu devras attendre une demie-heure avant que je te repose la question. »

Une demie-heure ! Mais ils vont me rendre folle ! Je vais mourir de rire, littéralement !

« Je te pose la question pour la dernière fois. Si tu veux, tout s'arrête là. Tu es prête à nous donner le mot de passe ? »

Non, je ne peux pas faire ça. Il faut que je tienne encore. Il faut que l'autre fille craque avant. Alors, je secoue la tête. Et c'est reparti pour une demie-heure. Pour la première fois depuis le début de mon supplice, je suis contente d'être bâillonnée. Sinon, ça fait longtemps que je leur aurais hurlé le mot de passe.



Je m'étrangle dans mon bâillon, et mes yeux piquent à cause des larmes. C'est horrible, et pourtant c'est bon à la fois. Je ne peux pas m'empêcher de rire. Je suis en train de vivre un enfer, et eux ils prennent leur pied à me torturer, en me lançant des petites plaisanteries du genre :

« Arrête de gigoter, on n'a même pas commencé ! »

C'est atroce, mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que si Elias me repropose ce genre de jeu un jour, j'accepterai sûrement. Même si en ce moment je donnerai n'importe quoi pour que ça s'arrête, c'est en même temps terriblement excitant d'être à la merci de ces trois bourreaux et de savoir que je ne peux rien faire pour arrêter ça. Enfin si, je peux avouer le mot de passe. Mais ce n'est pas une option.



J'ai l'impression que ça fait maintenant un très long moment que le bourreau m'a posé la question. Je ne comprends plus rien à ce qui se passe, à part que c'est un supplice sans fin. Mes bourreaux me torturent sans pitié, faisant tournoyer leurs plumes au même endroit depuis plus d'une heure. Je me demande juste comment j'ai pu trouver que c'était mignon d'utiliser des plumes. Au bout d'un certain temps, c'est aussi atroce que n'importe quel autre objet (pinceau, doigts, plumeau...) ; je veux juste que ça s'arrête. Je ne me débats plus aussi furieusement qu'au début, j'ai compris que j'étais à leur merci et qu'ils ne s'arrêteront pas tant que je n'aurai pas craqué. Ou tant que leur agent secret n'aura pas craqué. C'est d'ailleurs étonnant qu'elle n'aît pas encore lâché le morceau, elle a quand même affaire à Elias et les deux autres n'avaient pas l'air commode non plus !

« Elle aime ça, » ricane un des bourreaux en s'acharnant sur ma plante de pied.

« C'est ce qu'on va voir, » dit le chef, « vu que ça fait une demie-heure. Alors ? Prête à avouer ? »

Et là sans réfléchir je hôche la tête comme une furieuse. Oui pitié je vais tout avouer par pitié mais arrêtez de me torturer !

Ils m'enlèvent mon bâillon.

« Scarabée ! » leur hurle-je.

Et soudain la torture s'arrête. J'ai envie de pleurer de soulagement.

« Va vérifier auprès des autres, » demande le chef à un de ses acolytes.

Aussitôt j'ai la boule au ventre. Je réalise ce que je viens de faire. J'ai craqué. J'ai craqué et ça veut dire que mon supplice est loin d'être terminé. Les mots d'Elias me reviennent : « Si on perd, notre agent secret prendra très cher... » Cette petite phrase qui m'avait beaucoup excitée il y a quelques semaines me remplit soudain d'effroi. Un frisson glacé parcourt mon dos brûlant.

« C'est bon les gars ! On a gagné ! » s'exclame celui qui était parti vérifier si le mot de passe était le bon.

Je les entends se féliciter en se tapant dans les mains. Mes yeux sont toujours bandés, mais je devine à leurs voix qu'ils sourient.

« Eh bien tout ça, ça m'a donné envie d'une bonne bière, » décrète le chatouilleur d'aisselles.



Je les entends s'éloigner. Je tire désespérément sur mes liens.

« Hé ! » leur crie-je. « Et moi ? »

« Toi, » me réponds le chef d'un ton presque compatissant, « ton supplice n'a pas encore commencé... »



Leurs pas s'éloignent. J'entends la voix d'une fille. C'est l'autre ! Ils l'ont relâchée ! Ça veut dire qu'Elias et le reste de mon équipe en ont fini avec elle. La panique me gagne. Qu'est-ce qu'ils vont faire de moi ? En écho à mes pensées, une voix sinistre que je connais bien me demande :

« Qu'est-ce qu'on va faire de toi ? »

C'est Elias et les deux autres. Je les entends fermer la porte de la chambre derrière eux et s'agiter autour de moi.

« Pitié ! Je n'y pouvais rien, Elias, c'était atroce, trois à me chatouiller en même temps ! Et ils m'ont chatouillée non-stop, en plus ! Je suis désolée, c'était...

- Chut, » m'interrompt Elias. « Ouvre la bouche, Amélie.

- Pitié, » l'implore-je.

« Ouvre la bouche, » insiste-t-il d'un ton plus ferme.

J'obtempère, et il me bâillonne.

« Ce n'était pas atroce, » me dit-il calmement. « C'est ce qu'on va te faire qui va être atroce. »

Le bâillon étouffe mes protestations.

« Je comptais beaucoup sur toi, Amélie, » poursuit-il. « On comptait tous les trois sur toi. Et tu nous as trahi.

- 150 euros, quand même, » dit une voix près de ma tête.

Celui qui aime chatouiller sous les aisselles, me dis-je aussitôt.

« Oui Vincent, 150 euros, » reprend Elias. « Tu nous as trahis, Amélie. Et tu vas être sévèrement punie pour ça. »



Je tire sur mes liens. Sans espoir, bien sûr. Je suis parfaitement ligotée, livrée à la merci de ces trois fanatiques de chatouilles qui m'en veulent à mort.

« Tu préfères quel pied, Benoît ? » demande Elias comme s'il discutait du programme de télé de ce soir. « Le droit ou le gauche ?

- N'importe, » répond Benoît. « Je vais prendre le gauche, vu que je suis devant.

- Alors comme ça, ils l'ont torturée non-stop, » fait Elias d'un ton intrigué.

« Tu m'étonnes qu'elle aît fini par craquer, » lâche Vincent.

Merci Vincent pour ta compassion, me dis-je. Espérons que tu vas empêcher Elias d'être trop sadique avec moi.

« C'est clair, » renchérit Benoît, « ça faisait quand même une heure vingt qu'on les torturait...

- De vrais sadiques, » déclare Elias tout en passant lentement un doigt le long de la plante de mon pied droit.

Je tressaille et tire à nouveau sur mes liens. Je m'attends au pire.

« Une heure vingt de torture non-stop, et elle avoue. Quel genre de punition pourrait être efficace, d'après vous ? » demande-t-il aux deux autres tortionnaires.

« Moi je dirais... Deux heures de torture non-stop, » répond Vincent.

Mon coeur s'arrête de battre. Quoi ?! Deux heures ?! Est-ce que j'ai bien entendu ? Merde, Vincent, je croyais que t'étais sympa !

Ils éclatent tous d'un grand rire sadique.

« Adjugé vendu, » s'exclame Elias. « Ma chérie, on t'embarque pour deux heures de pur plaisir non-stop ! »



Je sens que chacun de mes pieds est saisi d'une main ferme, tirant mes orteils en arrière pour dégager la plante de mes pieds. Et des doigts se mettent à courir sur mes plantes de pied ainsi offertes. Au même moment, tout le haut de mon corps se raidit et se contorsionne car des doigts impitoyables me chatouillent sous les bras. Je me débats comme une furie, mon cerveau refusant d'accepter la réalité. Ce n'est pas possible. Elias ne m'a jamais chatouillée plus de quarante minutes non-stop, il sait qu'après ça devient tellement insupportable que j'en pleure. Et là, ils sont trois ! Il ne peut pas me faire ça. Ce n'est pas possible. Ils font semblant pour me faire peur.



Sans m'en rendre compte, je commence à rire. Un rire incontrôlable, étouffé par le bâillon.

« Je sais pourquoi tu as avoué le mot de passe, » me dit Elias tout en mettant au supplice mon pied droit. « C'est parce que tu adores te faire chatouiller sans pitié. Tu voulais qu'on vienne se venger. »

Je hurle de rire dans mon bâillon, tirant désespérément sur mes liens pour me soustraire à leurs doigts vengeurs. Sans succès.



Le supplice continue sans interruption. Leurs doigts dansent sur les mêmes points sensibles, encore et encore, et cette sensation qui se prolonge à l'infini me rend complétement folle. Je ne peux pas m'empêcher de me tortiller dans tous les sens, comme si j'essayais d'échapper à leurs chatouilles impitoyables, mais mes liens me maintiennent en place, à leur merci. Mes supplications sont étouffées par mon bâillon. Je me sens complétement impuissante.



« J'adore ça, » s'amuse Vincent. « Les chatouiller sous les bras et regarder leurs efforts désespérés pour m'échapper. Ça doit être vraiment atroce, de vouloir baisser les bras mais de ne pas pouvoir le faire... et devoir subir des chatouilles pendant des heures.

- J'avoue que ça faisait longtemps que j'avais envie de pouvoir vraiment me lâcher avec elle, » renchérit Elias. « La voir endurer des chatouilles jusqu'à ce que ce soit moi qui décide quand ça s'arrêtera.

- Et on est loin d'en avoir fini avec toi, » ricane Benoit à mon attention.

Je réalise que ce n'est peut-être pas Elias, le plus sadique. Ils ont l'air d'être tous les trois aussi fêlés l'un que l'autre. Et même si je n'arrive pas trop à me concentrer sur ce qu'ils racontent, je n'aime pas du tout la tournure que prend la conversation.

« C'est la meilleure séance que j'aie jamais faite, » continue Benoit. « Pouvoir chatouiller une fille aussi longtemps que je veux... J'en rêvais.

- Moi j'aime beaucoup l'aspect punition, » explique Elias. « Tout à l'heure pendant l'interrogatoire, au final c'était la fille qui décidait quand ça s'arrêtait. Il suffisait qu'elle donne le mot de passe. Alors que là, vu que c'est une punition, c'est nous qui décidons pendant combien de temps elle doit subir nos chatouilles. Si on veut la torturer pendant des heures, on la torturera pendant des heures. »



C'est comme si je découvrais Elias pour la première fois. Jusqu'ici, je pensais qu'on y trouvait chacun notre compte. J'avais envie qu'il me chatouille jusqu'à ce que je n'en puisse plus, et qu'il continue... mais pas trop longtemps quand même. Juste assez pour ressentir l'excitation d'être à sa merci, mais sans s'acharner, histoire de me donner envie de le laisser recommencer la fois d'après. Je croyais qu'on jouait avec les mêmes règles. Mais d'un seul coup, je réalise qu'en fait, ce n'est vraiment que quand je veux que ça s'arrête qu'il commence à prendre son pied. Du coup, lors de nos séances habituelles, ce moment où il s'amuse réellement ne doit durer que quelques minutes. Alors que là, il est en train de réaliser un fantasme. Me torturer par les chatouilles aussi longtemps qu'il en a envie, juste pour son plaisir personnel, sans considération pour ce que je ressens. Ou plutôt si, en prenant du plaisir à voir que moi je n'en prends pas.



Enfin ce n'est pas tout à fait vrai. Pendant que leurs chatouilles me font perdre la tête, je sens quand même que dans le fond, la situation ne me déplaît pas complétement. Après tout, c'est ce que j'étais venue chercher. Être totalement à la merci de trois bourreaux sadiques. Me faire chatouiller jusqu'à ne plus en avoir envie, sans pouvoir rien faire pour que ça cesse. C'était un fantasme. Et je suis en train de le réaliser. Et de le regretter... mais trop tard pour faire machine arrière.



« Quand on en aura fini avec toi, » me dit Vincent, « tu auras oublié comment tu t'appelles... »

Ses chatouilles sous les bras me font pêter les plombs. Et le supplice qu'on inflige à mes plantes de pieds, à deux rythmes différents, provoque des étincelles dans mon cerveau, comme un feu d'artifice qui n'en finirait pas. Il a raison. S'ils continuent comme ça, je vais finir complétement cinglée.



Je ressens à quel point chacun d'eux s'applique à me torturer. Je reconnais le style d'Elias, un peu artistique, improvisant des arabesques sur la plante de mon pied droit. Sur mon pied gauche, Benoit repasse sans fin sur exactement les mêmes points, aussi régulier qu'une horloge, me donnant la sensation que cela ne va jamais finir. Et les doigts de Vincent pianotent sur mes aisselles, alternant effleurements et caresses plus appuyées, lenteur et rapidité. Mes poignets et mes chevilles me font mal à force de tirer sur mes liens. Plus je me débats, plus je sens que mes bourreaux y prennent du plaisir. Je comprends que je suis leur prisonnière, et que mon supplice ne prendra réallement fin que quand ils en auront assez.



Cela fait maintenant une éternité qu'ils me torturent.

« Deux heures dix, » déclare soudain Elias. C'est un record. »

Les chatouilles s'arrêtent. Je reprends conscience du reste de mon corps. Mon coeur bat à toute vitesse dans mes tympans, et je me sens toute faible.

« Déjà ? » fait Vincent sur un ton faussement étonné.

« Juste quand on commençait à s'amuser, » râle Benoit.

« Oui, enfin c'est pas fini, » dit Elias. « Les deux heures, c'était pour la punir pour nos 150 euros. Maintenant on va la punir pour nous avoir trahis. »

Je proteste derrière mon bâillon.

« On va lui apprendre à résister à la torture, » poursuit Elias, imperturbable. « Comme ça la prochaine fois elle tiendra plus longtemps pendant l'interrogatoire. »

La prochaine fois ? Il n'y aura jamais de prochaine fois, espèce de malade ! pense-je, indignée.

« Elle va te détester, » s'esclaffe Benoit.

« Oui, » répond Elias. « Pendant une semaine, elle ne va sûrement plus m'adresser la parole. Mais je la connais, dans un mois elle reviendra en rampant me supplier de la chatouiller. »

Dans tes rêves, pauvre taré ! hurle-je dans mon bâillon mais tout ce qu'on entend c'est Mmmh mmmh mmh mmh mmmh.

« Et puis si elle ne me parle plus jamais, » continue-t-il, « raison de plus pour m'amuser le plus longtemps possible avec elle aujourd'hui... »

Profites-en bien, gros psychopathe ! Tu n'approcheras plus jamais mes pieds...



Pendant que je me promets mentalement de ne plus jamais revoir Elias, je les entends farfouiller dans une boîte.

« Tiens ! Des plumes, » dit Elias. C'est avec ça qu'ils t'ont torturée ? »

Je ne fais aucun signe.

« C'est cliché, » s'esclaffe Vincent. Ça marche au moins ? »

Il teste la plume sous mon bras droit.

« En tout cas, ça lui fait de l'effet, » constate Benoit.



« On va t'apprendre un nouveau jeu, » me dit Elias. « C'est le jeu de la statue. Tu dois résister à nos chatouilles pendant cinq minutes sans bouger les pieds. Si tu bouges, au lieu de cinq minutes, on te chatouille pendant vingt minutes non-stop. »

Je n'ai aucune envie de jouer. Je gigote dans tous les sens en signe de protestation.

« Si tu ne joues pas le jeu, » me menace Elias, « on te torture pendant une heure non-stop. »

Je m'immobilise aussitôt.

« Très bien, » m'encourage Elias. « Maintenant, tu vas tendre au maximum la plante de tes pieds, pour qu'on ait accès au moindre millimètre de tes pieds. »

Je tends mes plantes de pied. Mon rythme cardiaque s'accélère de nouveau, sous l'effet de l'appréhension.

« Tends tes orteils bien en arrière, » m'ordonne Elias.

J'obéis. Je me sens totalement impuissante, livrée à leurs pulsions sadiques.

« Bien, » me dit Elias. « Maintenant, peu importe ce qu'on te fait, tes pieds ne doivent pas bouger. »



Sur chacun de mes pieds, je sens deux plumes qui explorent ma peau. Les enfoirés, ils ont une plume dans chaque main ! Pendant qu'une plume fait des cercles concentriques sur ma plante de pied, l'autre se faufile sous mes orteils. Et bien sûr, Vincent s'amuse lui aussi, chatouillant mes aisselles du bout de ses plumes.



Je me concentre pour ne pas bouger. Je ne veux pas être chatouillée vingt minutes non-stop. J'ai eu assez de chatouilles non-stop pour toute ma vie.



« Si tu tiens cinq minutes, on te libère, » me rappelle Elias.

J'ai une bouffée d'espoir.

« Mais si tu ne tiens pas, » poursuit-il, « on recommence. Jusqu'à ce que tu y arrives. »

Tous mes espoirs s'effondrent. Je ne tiendrai jamais cinq minutes. C'est physiquement impossible. Ils vont me torturer pendant des heures !



Je réprime l'envie de remuer le pied droit pour chasser ces plumes qui me démangent. Il faut que je tienne. Mais soudain, Benoit prend mon pied gauche par surprise en déviant légèrement la trajectoire de sa plume, provocant un spasme instinctif.

« Elle a bougé ! » jubile-t-il.

« Deux minutes et quatorze secondes, » constate Elias. « Pas terrible. Enfin, ça nous laisse presque dix-huit minutes pour lui apprendre à ne pas recommencer ! »



J'ai beau me débattre, ils poursuivent leur mission avec application. Mes petits pieds se tortillent dans tous les sens, mais ne peuvent pas échapper aux plumes vengeuses de mes bourreaux, qui titillent les endroits les plus sensibles de mes plantes de pied. Vincent a plusieurs plumes dans chaque main, qu'il fait tournoyer sur mes aisselles sans répit.



Ces dix-huit minutes sont interminables. Comment est-ce que j'ai pu supporter deux heures ? Je ris comme une folle dans mon bâillon.



Quand les chatouilles cessent enfin, je mets un moment à retrouver une respiration normale. Alors que je commence tout juste à récupérer, Elias m'ordonne :

« Allez, en position ! »

Je réalise alors que mon calvaire est loin d'être fini. J'obtempère, et tend mes plantes de pieds.

« Plus en arrière, tes orteils ! » exige-t-il. « On veut pouvoir te chatouiller dans les moindres recoins... »

J'étire mes orteils en arrière.

« C'est reparti ! » déclare Elias. « Si tu veux qu'on te détache, tout ce que tu as à faire, c'est tenir cinq minutes sans bouger les pieds.

- Mais on sait très bien qu'elle va bouger, » dit Benoit. « Elle n'a aucune envie qu'on la détache.

- Elle aime tellement ce qu'on lui fait, » renchérit Vincent en faisant danser ses plumes le long de mes aisselles.



Et ils recommencent. Encore et encore. Après chaque session de vingt minutes, on repart de zéro et j'immobilise mes pieds, qu'ils torturent jusqu'à ce que je craque. Je n'arrive même pas à tenir trois minutes. Je ne sais plus depuis combien de temps ça dure. J'ai perdu le fil. Combien de fois a-t-on recommencé ? Cinq fois ? Six fois ? Sept fois ?



Soudain, la porte s'ouvre et les chatouilles s'interrompent.

« Dîtes, les gars, vous comptez vous arrêter un jour ? Ça fait plus de quatre heures que vous la torturez. Vous voulez pas venir profiter de la soirée avec nous ? »

Je reconnais la voix du chef de l'autre équipe. Mais là, je suis vraiment contente de l'entendre !

« Franchement, » répond Elias, « on en a pas du tout fini avec elle.

- On a à peine commencé ! » renchérit Benoit.

« Ok, » dit le chef. « Amusez-vous bien alors ! »

Quoi ?! C'est tout ?! Je hurle dans mon bâillon, mais j'entends la porte se refermer et ses pas s'éloigner, emportant mes derniers espoirs. Non ! Reviens me sauver ! C'est de la torture ! Au secours !



« Arrête de t'agiter, » m'ordonne Elias. « Tu croyais quand même pas t'en tirer comme ça ? Je te l'ai déjà dit, tant que tu tiendras pas cinq minutes sans bouger les pieds, tu ne partiras pas d'ici, même si on doit te torturer pendant vingt-quatre heures... »

Je sais qu'il dit ça pour me faire flipper, mais c'est réussi. Car je sais aussi que je ne tiendrai jamais cinq minutes sans bouger. Ce qui veut dire qu'ils n'arrêteront que lorsqu'ils en auront marre. Et pour l'instant, ils n'ont pas vraiment l'air de se lasser...



« En position, » dit Elias.

Je m'exécute aussitôt, docile. Il faut que je tienne. Il faut vraiment que je tienne.



Les plumes tournoient sur la plante de mes pieds, la chatouillant sans pitié. Je me concentre pour ne pas bouger. Mes aisselles sont chatouillées sans ménagement. C'est un supplice sans fin. Sans m'en rendre compte, je plie mon pied droit pour échapper à la plume d'Elias. Et voilà, j'ai encore craqué.

« Une minute quarante-trois, » soupire Elias. « Qu'est-ce qu'il faut qu'on fasse pour que tu retiennes la leçon ? Qu'on te chatouille une demie-heure au lieu de vingt minutes ? »

Mes protestations sont étouffées par mon bâillon.

« Ça doit vouloir dire oui, » dit Vincent.

Et ils s'affairent aussitôt, me chatouillant jusqu'à me faire hurler de rire.



Pendant que leurs plumes me torturent sans pitié, je me débats comme une folle. Je tire sur mes liens, sans aucun résultat. Je ne peux pas leur échapper. Benoit s'applique consciencieusement à parcourir chaque millimètre de mon pied gauche, pendant qu'Elias s'acharne sur la peau douce de la plante de mon pied droit. Vincent semble avoir trouvé la zone la plus sensible de mes aisselles et y fait tournoyer sans fin la pointe de ses plumes pour me faire péter un plomb. Je me tortille en riant derrière mon bâillon. Je n'arrive plus à réfléchir. Je leur supplie d'arrêter, mais bien sûr ils ne peuvent pas comprendre. En écho à leurs chatouilles impitoyables, une question tourne en boucle dans ma tête : ce supplice aura-t-il une fin ?

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