Histoire : La trahison de Karine Ferri

De nombreuses semaines étaient passées depuis le supplice de Karine Ferri. Et toujours pas de nouvelles d’elle. Elle me l’avait pourtant promis, pour s’amuser avec ses copines.

Ce n’est pas si grave, je n’ai de toute façon pas le temps en ce moment. Mon patron m’a rajouté deux nouveaux secteurs à gérer sur Paris Ouest, ce qui implique le démarchage de nombreuses pharmacies. Enfin bon, de quoi je me plains, le temps passe plus vite lorsque l’on est occupé.

18h. Je quitte les locaux d’une pharmacie en saluant le patron. Je viens de réaliser un gros coup. Un client de plus pour l’entreprise. Mon patron va être ravi. Certainement plus que moi en tout cas. Je n’ai qu'une seule envie, rentrer chez moi.

Après 20 Minutes de route, me voilà dans ma maison. Que c'est bon d'être chez soi après une dure journée de labeur. J’allume la télé et me pose dans mon canapé. Rien de potable ce soir encore, que de la pub ! J’en profite pour me connecter à mes mails via mon téléphone portable.

Que de la pub encore et toujours. Sauf un message. Un message de Karine Ferri !



« Bonjour,

J’ai beaucoup réfléchi à notre association et j’ai quelqu'un à vous présenter.

J’attends votre retour sur le lieu et le jour de notre rendez-vous.

Cordialement

Karine »



Je n’en crois pas mes yeux. Elle allait me présenter une nouvelle célébrité à torturer. Je lui envoie un nouveaux message pour fixer les conditions. Ce sera dans une semaine, le samedi soir à la fabrique de béton, distante de 7km de ma demeure.



La semaine de boulot me paru interminable. Que des clients pénibles à démarcher. Des heures supplémentaires à la pelle. Quand, enfin, arriva le samedi soir.

Je m’empresse de démarrer la voiture et de filer au lieu de rendez-vous, qui se déroulera dans une heure.



J’arrive enfin à la fabrique de béton. Personne. Je ne suis pourtant pas en avance. Je patiente, regarde ma montre toutes les 10 secondes. Toujours rien. J’entends soudain un bruit de moteur. Il y a deux voitures. Deux berlines Mercedes noires. Je vois Karine sortir. Elle me salue.

« Bonsoir. » fis je.

« Suivez moi, on va s’amuser » me dit elle en s’approchant du coffre d’une voiture.

Je m’approche également. Qui est cette célébrité?

J’entends un bruit de portière derrière moi. Je me retourne et vois trois montagnes de muscles s’approcher de moi. Un me frappe au visage. L’affrontement est lancé. Je me défends comme je peux mais les trois sont plus forts que moi. Il me frappe partout. Aux côtes, au visage. Coups de poings, de pieds. Je suis à terre.

Karine s’approche de moi.

« On est quitte » dit elle avec un sourire machiavélique que je peine à voir.

Je suis KO. Je vois flou. Puis, plus rien.



Je me réveille le lendemain matin, toujours sur le sol de la fabrique de béton. Je parviens tant bien que mal à me relever pour reprendre le volant de ma voiture pour rentrer chez moi.

J’atteins ma salle de bain pour le soigner. Je fais peur à voir. Des contusions sur le visage, des plaies un peu partout, peut être quelques côtes cassées. Ils ne m’ont pas loupé. Je me vengerais.



Mon médecin m’a formulé une ITT de deux semaines. Cela me laissera le temps de préparer ma vengeance.



Dans mon bureau, je réfléchis à plusieurs plans. Je cogite de longues heures. Soudain me vient une idée. Pourquoi pas me venger de Karine de manière indirecte, en m’occupant de quelqu'un qui lui est cher. Je note cette idée sur mon bout de papier. Je continue ma réflexion durant quelques instants. Ca y est, ma décision est prise. Je vais m’attaquer à un de ses proches. Mais qui?

Je fais quelques recherches sur Internet pour me donner des idées. Je vois sur une actualité qu'une de ses amies chanteuse se rendra au chevet d’enfant malade dans un hôpital de la capitale. Ce sera elle. Ma vengeance sera terrible.