Histoire : La Princesse Russe

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Histoire


Histoire ajoutée le 18/11/2018
Épisode ajouté le 18/11/2018
Mise-à-jour le 03/07/2021

La Princesse Russe

Bonsoir,



Je poste là ma première contribution au forum, j'attends vos avis avec impatience !

J'ai remarqué qu'il était toujours plus agréable de connaître un peu les personnages avant de passer aux scènes "d'action" et c'est pour ça que je vous propose d'abord une 'introduction'.

Les prochains épisodes plongeront certainement plus rapidement dans le vif du sujet.



Bonne lecture :



Introduction



L’atmosphère toute entière avait changée dans l’appartement.

Pourtant les murs n’avaient pas été repeints, les meubles étaient strictement à la même place et hormis quelques touches subtiles, la déco était sensiblement la même.

Non le changement se trouvait plutôt dans l’air, où un sentiment piquant d’envie et de désirs coupables se faisait ressentir. Voilà un peu plus d’un mois que le principe de collocation avait pris un autre sens à mes yeux.

Il ne s’agissait plus de partager une garçonnière agréable à bas prix, ni de croiser un compère rieur aux heures les plus improbables du jour et de la nuit.

Non. La camaraderie bonhomme avait laissé place à l’admiration secrète.



En bref Alix – ou El Gringo, puisqu’il voulait qu’on l’appelle comme ça – avait déménagé pour laisser sa place à Anastasia, une jeune franco-russe de 19ans. Lui devait s’installer ailleurs pour se rapprocher du travail, elle venait pour 6mois d’études de littérature française à la faculté d’à côté.

Dieu sait que j’appréciais beaucoup Alix, qui avait l’avantage d’être très drôle, mais je ne peux pas dire honnêtement qu’il me manque. Ou que je regrette son départ.

Anastasia était magnifique de blondeur et de finesse, avec pour couronner le tout un accent slave espiègle qui pouvait vous rendre communiste en une heure.



Je vous avoue que quand la propriétaire m’a annoncé au téléphone « Fille d’un ami. Franco-russe. 19ans. 6mois » je n’y ai pas cru tout de suite. A vrai dire, je m’étais tellement persuadé qu’il ne fallait pas me faire d’idées, que je ne pouvais être qu’agréablement surpris en découvrant Anastasia.

Et c’est ce qui s’est passé. J’ai été agréablement surpris au point de changer la plupart de mes habitudes. A partir de là, je me suis étonné ; étonné à ne plus laisser traîner un poil de cul ni un cheveu dans la douche par exemple ou même à mettre un froc avant de sortir de ma chambre.

C’est bête mais instinctivement, je me sentais tenu de mieux ‘paraître’ devant la princesse russe, que devant El Gringo.

Les connaissances se sont faites rapidement et l’on s’est naturellement entendus pour la simple et bonne raison qu’elle aimait plus ou moins les mêmes choses que moi. A savoir boire, fumer et goûter sa tranquillité.



Je la trouvais chaque jour un peu plus bandante sublime et un peu plus inatteignable, et de mon côté je me battais pour que ça ne se voit pas trop.

Elle passait la plupart de son temps à travailler et à parler en russe au téléphone. Elle m’a appris quelques mots et en retour je lui ai appris quelques notes de piano.

Je sentais qu’elle était un peu impressionnée quand je jouais des morceaux compliqués, et je m’en servais pour me rapprocher d’elle. Mais la bougresse était prudente, et en ce qui me concerne j’aurais préféré me couper les bourses, propre et net, que de brusquer les choses et risquer de me griller.

Alors ça n’avançait pas. Presque trois mois étaient passés et je dormais encore sur la béquille.



Puis le salut est venu de l’improbable, comme toujours. Ce salopard de El Gringo avait utilisé l’argent gagné au poker la semaine d’avant pour s’acheter un bain de pied électrique. 80 balles dans une connerie sans nom qui a failli l’électrocuter une dizaine de fois. Je le soupçonnais d’avoir acheté cette merde juste pour nous montrer qu’il prenait du plaisir à dépenser notre argent n’importe comment.

Le carton était sûrement resté au fond d’une armoire, parce qu’un jour Ana l’a ressorti et utilisé. Apparemment elle en avait un chez elle, à Moscou, ça la détendait pendant qu’elle révisait.

Ça ne m’a pas fait beaucoup d’effet au début pour être franc, mais c’est la répétition. Le fait de voir qu’elle était parfaite jusqu’au bout des orteils, et de les avoir justement sous le nez deux fois par jour, a dû me troubler.



J’écrivais beaucoup pour extérioriser surtout pour pas qu’elle me surprenne en train de la regarder avec les yeux de l’envie. J’écrivais sur sa bouche, sur son accent slave, sur ses pieds et quand elle me disait « tu me feras lire ce que tu écris un chjour » je répondais oui oui mais je pensais vaut mieux pas.

4 mois de passés déjà et toujours pas l’ombre d’un billet pour le paradis russe, je commence à me faire à l’idée que ça ne se fera pas. Dommage.

Jusqu’au moment où je m’absente quelques jours pour retourner voir la famille. Elle m’appelle pour me dire qu’elle reçoit toutes ses amies en même temps et qu’elle a besoin de ma chambre pour les héberger. Sur le coup je pense bien sûr, merde, pourquoi je suis parti ! mais rien d’autre.

Et je lui dis qu’elle peut se servir de ma chambre sans problème. Dans mon esprit tout est plutôt propre, et il n’y a rien de spécial à cacher.

Ce n’est qu’en rentrant que je me rends compte qu’il y avait là au moins 5 feuilles, écrites au crayon, qui ne parlaient que de la ‘princesse russe’ et de ses vingt doigts de déesse.

Ils étaient en vrac sur le bureau quand je les ai laissés. Je me rappelle m’être dit, tu vas pas ramener ça chez toi, imagine que le petit frère tombe dessus.

Ils sont toujours sur le bureau à mon retour mais plus au même endroit. Quelqu’un les a regroupés et empilés.

Aïe aïe c’est très mauvais. Si on les a bougés on les a peut être lus en même temps.

Je prie pour que ce soit ses amies russes qui soient tombées dessus, avec un peu de chance elles ne parlent pas un mot de français et elles n’ont pas cherché à comprendre.



Foutu pour foutu, je prépare ma défense au cas où Ana viendrait me voir pour me traiter de pervers : j’essaierais de jouer sur le côté artistique, inspiration, muse du poète pour rendre tout ça un peu moins louche.

De toute façon j’imagine que si elle a effectivement lu ces feuilles, je vais vite m’en rendre compte.

Eh bien non, rien. Aucune allusion, même pas un sourire moqueur, rien n’a changé, je me dis donc que je suis sauvé et je ne sais pas si je suis soulagé ou quand même un peu déçu.



Jusqu’à hier soir. Elle rentre de la faculté, les partiels sont terminés. Les bières sont fraîches et je la sens de bonne humeur. Le bain de pied est de sorti, encore. Et on termine une série Netflix, assis tous les deux sur le canapé.

Notre deuxième bière est vide, et elle me pousse du bout de l’orteil à aller en chercher deux autres au frigo. Je m’exécute, bien sûr puisque je ne sais pas dire non à une si belle femme.

Elle est plus joueuse que d’habitude ce soir, et je la laisse me taquiner avec grand plaisir. Elle me reproche de prendre toute la place sur le canapé et j’en viens à lui expliquer ce qu’est le ‘manspreading’. Je lui dis aussi que ce canapé est français et qu’il ne compte pas être envahi par les russes de si tôt. On déconne beaucoup sur sa nature de ‘migrante’ depuis qu’elle est arrivée et ça la fait rire de toutes ses dents.

Quand elle voit que je ne compte pas bouger, elle jette ses pieds encore humides sur mes cuisses et balance « tant pis pour toi, moi aussi je prends mes aises ».

Je pense immédiatement « pas d’érection intempestive, pas de gestes déplacés » et je fais semblant de ne pas avoir remarqué. Quelques secondes passent, et je glisse discrètement mes doigts sur la plante de ses pieds. Je frôle ainsi son pied de haut en bas avec mon index et mon majeur, dans une caresse osée.

Le tout pour le tout.

Soit ça ne lui plaît pas et c’est un moment assez gênant qui s’annonce.

Soit ça lui plaît et c’est tout gagné.

Elle sursaute et pousse un petit cri de surprise. D’une voix lascive elle me dit « Arrête » mais elle ne retire pas son pied. C’est un « arrête » qui signifie exactement le contraire.

Alors je continue en ricanant de joie dans ma barbe. Même mouvement mais cette fois de bas en haut, puis j’utilise les cinq doigts pour un doigté qui ressemble un peu plus à des chatouilles. Je me mets à pianoter sur ses orteils avec autant de vigueur et de virtuosité que sur mon piano. Elle a un rire doux et naturel et je sens qu’elle s’amuse autant que moi. Elle se tortille dans tous les sens mais ses pieds ne bougent pas, ce qui veut dire qu’elle ne veut pas que ça s’arrête et ça tombe bien parce que moi non plus !

Je marque une pause, en lui disant qu’elle y réfléchira à deux fois avant de me chercher des noises à présent. Mais c’est elle qui me relance en venant me frapper doucement le menton avec son gros orteil avant de rire aux éclats.

Je finis par lui attraper la cheville pour lui empêcher de remuer dans tous les sens et je passe instinctivement à une autre dimension dans la chatouille.

Je colle 4 de mes doigts à la plante de son pied, avec mes ongles (qui sont toujours coupés très courts puisque je les ronge) en première ligne. Je ne caresse plus, je ne pianote plus, j’appuie plus fort pour « labourer » ses deux merveilles de douceur que sont ses arpions. En faisant bien attention à ne pas que ce soit douloureux évidemment.

Je commence à peine à remonter mes ongles qu’elle prend une grande inspiration, choquée par la sensation que ça lui procure. Elle rit de plus belle et son corps se cambre à mesure que mes doigts progressent jusqu’à la base de ces orteils. Je suis aux anges quand je remarque qu’elle rougit, qu’elle respire fort et que son petit rire se transforme petit à petit en gémissement de plaisir, plus que subjectif. Ce petit jeu l’excite autant que moi et tout ça est encore plus beau que dans mes fantasmes les plus réussis.

Au bout de quelques minutes et le plus naturellement possible, je passe des pieds aux chevilles puis des chevilles aux genoux et ma main finit par se poser sur sa taille au moment où nos bouches se rencontrent. Je suis dans le pur paradis russe, je touche la grâce du doigt et ses lèves ont un goût de bière ambrée. Mais j’ai totalement perdu l’esprit au moment où ses longs doigts manucurés sont passés sous mon t-shirt pour me caresser le torse et me chatouiller langoureusement.

S’en est suivi une nuit d’amour pour laquelle je serais incapable de trouver des mots. Une extase lente et parfaite, nourrie par des semaines d’espoir et de frustration.

J’apprendrais un peu plus tard dans la nuit - alors que je me délectais sur son nombril d’un verre de lait chaud qui n’était pas tombé là tout à fait par hasard – qu’elle avait effectivement lu mes brouillons érotiques et que ça l’avait franchement émoustillée.

Je lui ai répondu que mes fantasmes étaient loin d’être à la hauteur de la réalité, et qu’elle était fantastique au point que c’était une torture de la regarder.



Et dans la nuit, tandis que je me levais discrètement pour aller fumer une cigarette, je tombais sur ce bain de pied, qui était resté là devant le canapé. Je me revois rire tout seul, en me disant que finalement El Gringo était un sacré génie.









Vik

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