Histoire : Hymne des fous

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Histoire
  • Hymne des fous


Histoire ajoutée le 06/09/2019
Épisode ajouté le 06/09/2019
Mise-à-jour le 13/10/2021

  • Kanyar0666 Avatar
    Kanyar0666 - il y a 4 ans

    C'est toujours chouette de lire une histoire qui ne se contente pas de parler de chatouilles mais qui ajoute quelque chose de plus. J'aime bien l'idée d'un personnage rustre et frustré par sa lassitude vis à vis de son propre fantasme en opposition à un personnage encore vierge de toute expérience et complètement mal à l'aise. Je suis curieux de lire la suite.


  • polk Avatar
    polk - il y a 4 ans

    Salut!



    Je comprends bien les précautions que tu prends pour entourer ton récit car j' ai les mêmes sentiments lorsque j' écris. Mais nous avons tort. Je m' inquiète de savoir comment vont réagir les lecteurs si j' écris sur quelques choses qui s' écartent d' une certaine éthique. Et pourtant je sais que j' ai tort de prendre des pincettes, voir de me censurer. Car la littérature n' a pas l' obligation d' être morale. N' importe quelle œuvre de fiction d' ailleurs ! Même un film par exemple ! Rien n' impose à l' auteur un devoir de moralité. Au contraire, n' est-ce pas le rôle de l' écrivain que d' aller au delà du convenu ? N' est-ce pas le propre du roman que d' aller explorer l' inconnu ? Tous les romans sont immoraux d' une certaine manière. Combien de romans décrivent des comportements qui, si on les rencontrait dans le quotidien réel, nous apparaîtraient sous un jour bien différent ? À peu près tous. La scène se passe dans un bordel ? Oui, très bien. C' est un excellent cadre. Il y a des prostituées ? Oui, les prostituée existent ! Et depuis si longtemps. Cela ne veut pas dire que l' auteur cautionne le proxénétisme. Celui qui croit ça manque de discernement à un niveau presque pathologique. Et pourtant on a tendance à se méfier car on sait qu' il peut y avoir des malentendus. Mais je crois qu' on se méfie à tort, je crois qu' il faut parier sur l' intelligence du lecteur lorsqu' on écrit. Et puis c' est déjà difficile d' écrire, si en plus on se demande ce que vont en penser un tel ou un tel ! Un exemple : on sait que dans la vrai vie il est très important de respecter le mot de passe prévu à l' avance qui permet de faire cesser les chatouilles, ou tout autre jeu. On met un point d honneur à ériger ça en règle absolue, afin de se sentir plus à l' aise. Mais écrire une histoire où un personnage passerait outre le mot de passe prononcé par son partenaire, c' est bien là une liberté dont dispose l' écrivain. Il peut le faire, c' est pas inintéressant. Il n' y a pas de sujet interdit, il y seulement des sujets plus ou moins évident à traiter, et encore....



    Bon bref, :D

    C' est très prometteur, on ne lâche pas la lecture car dans ce début il se passe vraiment des trucs ! En peu de ligne, l' intrigue est planté. Un décors, des personnages, des chatouilles, une ambiance, de la tension. J' aime bien quand des phrases bien ficelées font avancer l' histoire en apportant véritablement quelque chose. J' adore aussi le vocabulaire employé, les mots tombent juste, ils sont bien choisis, et certain font vraiment mouche !



    Il y a une coquille à un moment, elle dit invulnérable au lieu de vulnérable.


    - Oh non Monsieur ! Pas ainsi ! Je serais trop invulnérable !

    chatouillesdu92 post_id=150959 time=1567721912 user_id=379



    Je la signale car c' est vraiment une phrase que j' ai adoré lire! Chapkine est un perso qui a du potentiel. En tout cas je la trouve attachante.



    Oui, ça donne envie de connaître la suite. Des deux alternatives qu' a lancées le chevalier, je ne sais pas laquelle me plairait le plus ! Mais peut être est-ce tout autre chose qui adviendra...


  • chatouillesdu92 Avatar
    chatouillesdu92 - il y a 4 ans

    Je vous remercie tous deux pour vos encouragements, cela me fait très plaisir !



    Merci Kanyar, j'ai du mal à écrire des chatouilles sans le moindre scénario. Je suis contente que cet aspect te plaise.



    Merci Polk, je pense qu'on peut écrire ce qu'on veut mais un rappel n'est jamais inutile.

    Merci pour tes encouragements et ton long commentaire :)


  • chatouillesdu92 Avatar
    chatouillesdu92 - il y a 4 ans

    Clarence le comptable errait dans les rues de la ville comme une âme en peine.



    Epuisé physiquement et moralement, il repéra un bar et s’assit sur la table la plus éloignée de l’entrée du commerce : une petite ronde pour deux personnes sur laquelle il s’assit seul et commanda de la vodka pure. Il n’aimait pas la vodka, encore moins pure, mais il avait besoin de se changer les esprits.



    Le temps était agréable et un beau soleil d’été réchauffait un parc verdoyant dont quelques rires de bambins s’amusant s’échappaient. Une journée banale au semblant magnifique qu’il tâchait de sa tête de dix pieds de long.



    Le serveur apporta sa boisson qu’il engloutit d’une traite, toussant comme un poitrinaire à cause de l’aigreur de l’alcool. Il croisa ses doigts entre eux, posa ses coudes sur la table et vint cacher son visage dans ses mains en se frottant les yeux. Il était dans la merde. Gravement dans la merde. Au départ même de leur meilleur client, Arthur Gäa Cylander, Ellinor indiqua à Clarence qu’il était responsable de trouver la nouveauté souhaitée par le riche noble. Clarence argumenta, ce n’était pas son rôle, il n’était pas payé pour cela, il n’en avait pas envie. Ellinor rétorqua dans l’ordre, qu’il s’en foutait, que Clarence paierait de ses rires toute absence de réussite et de son salaire du mois tout abandon de poste, et qu’il n’avait qu’à trouver un travail ailleurs s’il se plaignait. Quel enculé.



    Clarence voulait son salaire et il voulait rester au sanctuaire des chatouilles. Il était particulièrement influent et bien payé, un poste qu’il défendait et n’aurait pas cédé pour corps et âme. Pour corps donc…



    Il chercha aux quatre coins de Londres la belle femme aux gros seins pouvant convenir à Arthur. Les plus belles filles d’Angleterre étaient déjà chez Ellinor, aucune femme rencontré ne possédait un même petit quelque chose de plus beau, de plus fun, de plus incroyable que les trois déesses chatouilleuses du bordel. Et puis pourquoi l’envoyait-on lui ? Il ne possédait aucune compétence pour dénicher ce genre de talent là où Ellinor y excellait. Clarence pensait sérieusement qu’Ellinor trouva cette pitoyable excuse pour le livrer aux perversions cruelles d’Arthur qui le pousserait sans une once de pitié dans la folie. Clarence tressaillit et commanda un second verre.



    Il détestait les chatouilles, sincèrement. Il n’y trouvait aucun plaisir, aucun jeu, les rares fois où il y fut soumis furent désagréables et gênants. Il vida un second verre, recroquevillé sur lui-même, incapable de savoir s’il était réellement chatouilleux et où. La colère ternit son visage et il serra fort les dents.





    ------------------------------------







    Prescilla Allan Marween vadrouillait dans les rues de Londres, l’intimité humide d’envie.



    Ses cheveux blonds aux mèches roses tombant jusqu’à ses fesses lui réchauffaient la nuque. Deux boucles d’oreilles en forme de fraises réhaussait le fard rosé sur ses joues et le rose de ses lèvres pulpeuses. Une barrette de gamine datée pour son âge adulte tenait la coiffure détachée en place. Elle portait des baskets blanches et de fines socquettes, un collant noir, une jupe rouge que sa largeur de taille faisait devenir une mini-jupe. Un tee-shirt blanc au col rond venait terminer sa tenue.



    Du haut de sa vingtaine, elle venait de traverser l’océan en bateau. Officiellement, elle venait visiter le beau et classe pays d’Angleterre. En réalité, ses parents crurent ce mensonge : elle fuyait les Amériques pour se faire une nouvelle vie. Ses vingt années de pensions religieuses brûlèrent sa foi et son entrejambe, la frustrant à la mort. Enfin, elle pouvait abandonner les anges et embrasser le diable à pleine bouche. Les marins du navire l’ayant embarqué en sortirent transis et tremblants d’extase.

    Les Anglais échaient chastes et purs, selon sa mère. Intègres et austères, selon son père. Elle saurait tous les faire hurler de plaisir. Elle n’en avait rien à foutre.



    Levant ses yeux bleus sur un petit parc où une balançoire se mouvant, elle se calma. Chacun pouvait faire ce qu’il voulait de son cul à condition de respecter le consentement, le couple et la légalité. Trois seules règles strictes et vitales qu’elle retint. Ses sens et ses désirs allaient de toute manière en ce sens moral.



    Prescilla repéra un beau mec attablé, seul, dans le coin d’un bar. Paraissant plongé dans ses pensées, elle allait passer son chemin quand ses sens s’éveillèrent. Le jeune plongea sa tête entre ses doigts. Il était vraiment pas mal, avec un air sombre et une mine sérieuse comme les méchants des romans qu’elle lut. Les beaux ténébreux aux enfances sordides lui plaisaient.



    N’écoutant que son courage, la jeune américaine rit de sa vertu percluse au fond de son être et elle alla directement s’asseoir en face du beau garçon. Il mit quelques secondes à se rendre compte de sa présence. Il avait de très beaux yeux, marron très clairs, brillants.



    - Je ne crois pas que nous nous connaissons.

    - Pas encore ! joua-t-elle.



    Le garçon la détailla, mauvais.



    - Je m’appelle Prescilla. Et vous ?



    Disant cela, elle glissa les doigts sur le genou du bel inconnu. Inique, il tourna le regard sans vouloir la regarder, avec un air dédaigneux qui excita la jeune blonde plutôt qu’autre chose.



    - Sans doute trouverez-vous une autre chaise qui vous ira mieux et qui saura accueillir votre humble c… gzaiiiiie !



    Il lui jeta un regard éberlué. Penchée le bras sous la table, la belle demoiselle venait de pincer son genou, pile sur les nerfs. Prescilla titilla de la sorte ses camarades et se savait particulièrement agacée et excitée par ce geste. Le bel inconnu la fusilla du regard, en colère.



    - Quel est votre petit nom ? répéta-t-elle en le graciant d’un clin d’œil joueur.

    - Vous êtes folle vous ne… foizrjhsg… vous osez gzzzkorejg… arr… oreizhg !!!



    Elle le papouilla furieusement à cet endroit provoquant de violent éclairs électriques. Le garçon devint rouge de colère, incapable d’articuler sous les démangaïsons insupportables. Il glissa ses mains sous la table pour la dégager mais elle possédait des bras deux fois plus forts que les siens et parvint à accentuer la torture en accélérant ses mouvements. Lorsqu’il parvint à dire deux mots, rouge comme une pivoine et les larmes aux yeux, il hurla :



    - SALE PETASSE !!!

    - Ton nom ?

    - Je… odeihzjf !!! Clarence !



    Comme tous les regards des autres clients les fixaient, leurs mâchoires éberluées touchant presque le sol s’effarements, Prescilla leva les mains, libérant le pauvre Clarence encore figé de la soudaineté de l’attaque.



    - Ok ! Ok ! J’arrête ! Mais dis moi Clarence, et si tu supportais cela plus longuement, attaché ? Au bout de combien de temps me hurlerais-tu tes secrets les plus profonds ? Après, nous pourrions aller dans un lit pour nous y perdre, qu’en penses-tu ?



    Clarence détailla la jeune femme, sa poitrine prédominante surtout.

    - Tu aimes ? le provoqua-t-elle en tirant sur son col pour lui laisser entrevoir un morceau du paradis : ses seins volumineux et voluptueux.

    - Moi ? Non, mais… quel bonnet fais-tu ?

    - Oh je me suis acheté ce soutien-gorge rouge flash push up ! Il est beau hein ? Mes parents n’auraient jamais accepté tel achat !

    Toute heureuse de son achat qui ne faisait ni chaud ni froid à son interlocuteur, Prescilla rit d’être partie un peu trop loin dans la conversation et elle avoua :



    - Je fais du G.

    - Cela existe ?

    - Et cela excite, sir.

    - Je ne suis pas un sir. Vous avez les fesses, le ventre et les cuisses allant avec votre bonnet G.

    - Hey ! On a rien sans rien !



    Clarence la détaillait en réfléchissant.



    - Et puis pourquoi pas ? Je suis le bras droit d’Ellinor Lancelot Morsang. Vous connaissez ?



    La belle haussa les épaules.



    - Il est un des hommes de la nuit de Londres. Il tient une maison de passe en recherche de nouveautés. Un essai vous intéresserait-il ?



    - Oh ?



    La proposition paraissait être une grosse blague. Elle sembla stupide à Prescilla Allan Marween pendant une minute, puis incroyable : être payée pour réaliser son rêve ! Le pied !



    - Carrément ! Je suis ta femme.

    - Vous n’êtes pas ma femme.

    - C’est une expression.

    - Vous n’êtes point anglaise, Madame ?

    - Je suis une Américaine, et fière de l’être, mon brave.



    Clarence n’eut pas la moindre moue, il envoya un texto à son patron et, d’un simple signe de tête, demanda à la belle de le suivre.


  • nahognas Avatar
    nahognas - il y a 4 ans

    J'avoue que l'histoire est très prenante ^^



    Le premier chapitre avec le pauvre "puceau" m'a bien fait rire mais j'avoue que le retournement d'Arthur, je l'ai pas vu venir.



    Et puis la suite avec le "hasard" bien fortuite, et encore une fois, cette domination de Prescilla, je l'ai pas vu venir non plus.



    Hâte de savoir la suite ;)


  • Kenshira Avatar
    Kenshira - il y a 4 ans

    Et ben putain. En deux chapitres, tu viens de me rappeler pourquoi j'aimais tant lire les histoires par le passé. On retrouve toujours une finesse -et un scénario- qui fait défaut à nombre de fictions récentes, pour ne pas dire toutes.



    Sinon on a une américaine débridée par la frustration créée par son couvent qui va essayer de retrouver l'hétérosexualité perdue d'un aristocrate anglais et sauver par la même occasion le cul d'un comptable dans tous les sens du terme. J'ai bon ?



    Et ne t'inquiète pas pour les disclaimers, tu n'as pas besoin de préciser ce genre de choses. Hate de lire la suite en tout cas !


  • chatouillesdu92 Avatar
    chatouillesdu92 - il y a 4 ans

    Merci beaucoup Nahognas pour ton commentaire, cela me fait très plaisir. :D



    Merci beaucoup Kenshira ! Il est vrai que les scénars me tiennent à coeur. ;)

















    Prescilla suivit Clarence jusqu’à une route passante.



    L’employé du bordel leva le bras pour arrêter un cocher et ils montèrent à son bord. Clarence refusa de coucher avec elle dans le petit espace branlicotant malgré les arguments de la belle et ils arrivèrent au centre de Londres. Prescilla sourit, elle avait hâte de prendre un billet pour aller voir une comédie musicale comme celle dont une immense affiche faisait la publicité. Juste à droite de l’immense affiche en question, ils pénétrèrent dans une arrière cours.



    Clarence sortit des clefs de sa poche et ouvrit une porte dérobée.



    Il lui fit signe de la suivre et traversa un long couloir. Les murs étaient bordés de papier peint rouge, des enjolivures, des corolles, des dessins de fleurs et de plumes en or rendaient ce couloir d’une richesse surprenante. Ils pénétrèrent dans un immense hall qui la laissa bouche bée. Les prostituées qu’elle avait pu voir roulaient du cul sur les autoroutes à la recherche d’un camionneur en manque. Ici tout suintait la classe et le luxe. Le luxe au sens physique comme au sens financier. Dans le fonds de la pièce de larges pièces de soies glissaient du plafond au sol, couvrant un mur entièrement couvert de zingueries aux formes variées et aléatoires donnant au mur l’aspect d’une immense épreuve d’artiste. Par contre, c’était quoi leur délire avec les plumes partout ?

    - Je vous présence Prescilla, annonça Clarence avec une froideur qu’elle ne l’avait vu quitté que lorsqu’elle le titilla.



    La femme américaine baissa les yeux et remarqua seulement le petit comité d’accueil venu à sa rencontre. Un beau gosse blond à musculature visible sous une chemise entrouverte et trois bombasses la détaillait.



    - Charlie et ses drôles de dames, c’est cela ? rit-elle pour décontracter une ambiance visiblement tendue sans qu’elle sache pourquoi.



    Le blond la détailla. Il perdit un immense sourire calculateur qu’il posa sur elle. Clarence vint se poster aux côtés de cet homme. Le blond resta hagard sans rien dire durant quelques secondes :



    - Tu as envie d’être aux côtés d’Arthur ce soir, mon cher Clarence, je me trompe ?

    - Pas le moins du monde.

    - Mais regarde la ! Elle est obèse !

    - N’exagérez pas non plus, sir, je ne suis pas si obèse que cela !



    Surpris de sa répartie, l’homme sourit de nouveau. Il avait des dents d’une blancheur irréprochable et une forte aisance naturelle. Il baissa les yeux sur les deux beaux atouts de la femme.



    - Mmmmh… Clarence, je ne sais pas si tu es un fou ou un génie. Enchanté, je suis Ellinor, Mademoiselle. Vous avez de ces seins ! J’espère qu’ils seront au goût de notre client.

    - Nous aurons bien son avis s’il éjacule sous l’une de mes spécialités.

    - Qui est ? interrogea le gérant des lieux.

    - La branlette espagnole, évidemment.



    Ellinor explosa grassement de rire en tapant ses mains entre elles. Il mit une bonne minute à s’arrêter et essuya ses yeux larmoyants.



    - Ce n’est pas ce qui plait ici, malheureusement, mais l’idée est tentante !



    Prescilla le gracia d’un clin d’œil malicieux.



    - Voici nos égéries, ma belle !



    Les trois magnifiques dames portaient des vêtements normaux, pas du tout aguicheurs. Sans doute réservaient-elles leurs charmes pour le soir.



    - Salut les filles ! se présenta l’Américaine avec un sourire charmeur.



    La première, une eurasienne avec un joli sourire supérieur lui tendit la main. Elle avait des cheveux lisses et noirs noués en un bun.



    - Salut : Mayami.



    Le seconde, une petite avec des petits pieds et des petits seins mais chevelure rousse impressionnante doublée d’une peau bronzée des îles lui donnait un charme qui devait rendre fous la plupart.



    - Coucou. Je m’appelle Lumaraa.



    La troisième laissa bouche bée la nouvelle arrivante. Parfaitement proportionnée, la belle blonde au visage légèrement angulaire comme celui d’un mannequin portait une mini-short avec des fils tombant comme usés avec un gros pull ample par-dessus. Et quel magnifique regard verdoyant ! Prescilla rêva d’hommes nus en priant la sainte vierge de lui en donner un, pourtant son cœur battit la chamade et son corps brûla d’envie en voyant la belle blonde.



    - Chapkine.



    Elle avait craché son nom en fusillant la nouvelle du regard, ses mots accompagnés d’une légère montée de son menton particulièrement condescendant et d’un plissement des sourcils signifiants sans honte son dégoût.



    - Belle Prescilla, enjôla Ellinor en glissant ses doigts dans son dos pour le chatouiller au travers son vêtements du bout des ongles. Ce soir les filles te montreront la corsetterie et la réserve de vêtement pour te parer pour l’un de nos clients. Il est en quête de jolies femmes comme toi. Nous verrons bien si tu lui plais. Clarence, as-tu vérifié sa sensibilité ?

    - Ma sensibilité ? interrogea Prescilla.



    Ellinor la toisa et explosa de rire une seconde fois. Il vint passer son bras autour du cou de Clarence et glissa un doigt sur son veston au niveau du flanc. Le comptable eut un sursaut et attrapa le poignet de son employeur pour l’éloigner de lui.



    - Tu es joueur, Clarence ? Je ne l’imaginais pas ! « OK », comme vous dîtes là-bas en Amérique ! je vais la tester moi-même. Prescilla, dénude-toi s’il-te-plait mon trésor.



    Clarence crut que la jeune fille allait refuser mais elle hocha la tête. Elle commença par balancer ses chaussures plus loin d’un mouvement du pied, marchant sur ses propres talons pour les enlever. Ensuite, elle retira tout le reste. Quand elle retira sur tee-shirt, un silence religieux se fit.



    - Enlève-le soutient gorges, demanda Ellinor avec le désir coincé dans les yeux.

    - Qui n’obéirait à un ordre pareil, demandé avec une belle voix comme celle-ci ? fit Priscilla en riant.

    - Baaah, réagit Chapkine en tournant la tête.



    Le vendre rond et les cuisses imposantes donnaient à la nouvelle un air de poupée. La prostituée eut une moue de dégoût et elle annonça :



    - Je vais vomir : je sors. Je vais promener Lucifer !

    - C’est ton chien ? demanda Prescilla.

    - Ta gueule toi, l’envoya chier la belle blonde en sortant.



    Prescilla mit énormément de temps à s’accepter comme elle était et à en être heureuse. Les arguments de la sorte ne la touchaient plus et la faisait rire.



    - Si vous n’avez plus besoin de moi…

    - Hep Clarence ! l’interrompit Ellinor. Toi aussi tu te prépareras pour ce soir !

    - Sérieusement…

    - Si sir Arthur n’est pas pleinement satisfait, je veux qu’il ait une alléchante seconde option !



    Clarence devint tout blanc et se retira. Prescilla l’entendit à travers le couloir demander à Chapkine s’il pouvait l’accompagner.



    La jeune demoiselle retira son soutien-gorge rouge flash acheté le matin même. Elle adorait ce sous-vêtement accompagné de son string tanga. Dans son plus simple appareil, ses énormes seins secoués au rythme de sa respiration, elle se sentit bien : détaillée par tous en créant des envieux. Elle espérait que personne n’avait vu l’humidité dans son collant.



    - Tu es magnifique ! Lève les bras et écarte les jambes, comme une étoile.



    Ellinor souriait exagérément et il alla vers le comptoir. Durant ce temps, Lumaraa et Mayami allèrent s’asseoir sur le canapé le plus proche, dévorant la nouvelle du regard, ricanant entre elles.



    - Je parie les pieds, souffla la première.

    - Les seins ! J’espère les seins !



    Elles avaient chuchoté et Prescilla n’était pas sûre de ce qu’elle avait entendue.



    - Les filles, vous buvez quoi ? demanda Ellinor en se servant un Whisky.

    - Tequila ! fit Lumaraa.

    - Liqueur de kiwi pour moi ! demanda Mayami.

    - Oh euh… du champagne ? demanda Prescilla en en ayant l’eau à la bouche par avance.



    Elle n’en avait jamais bu.



    Le patron eut un sourire à cette réponse. Il sortit une belle bouteille du frigidaire et fit bientôt sauter le bouchon avec le pouce. Il servit ses deux prostituées puis vint vers Prescilla. Elle tendit la main mais Ellinor recula la coupe remplie.



    - Tu en auras le droit si tu es à mon goût, prends patience.



    Avec sadisme, il posa la coupe sur une le comptoir et avala une lapée de Whisky anglais.



    - Cette plante existe-t-elle en Amérique ? demanda-t-il en montrant la décoration.



    Quelques pots dans la pièce accueillaient des plantes à hauteur d’homme, comme des bambous avec leur extrémité un joli plumet. Le patron en attrapa délicatement une et ôta la terre en son pied. Il vint vers la nouvelle fille de son bordel.



    - Je n’en n’ai jamais vu.

    - C’est une herbe de la pampa… appeler aussi roseau à plume, tu comprends ?



    Le bel homme au sourire affolant pencha la plante, ses feuilles duveteuses se rapprochant de sa suppliciée. Il glissa l’extrémité naturelle le long de la courbe de son sein. Prescilla pouffa et recula d’un pas, elle regarda Elinor, interrogative.



    - Oh, cela promet ! Mais ne bouge pas s’il-te-plait.



    La plante descendit sur son vendre, elle titilla son nombril, tournicota autour sournoisement avant d’y revenir. Ellinor laissa les plumes explorer tout le ventre rebondi, chatouiller succinctement le bord des flancs, caresser la partie au-dessus du pubis. Au début, Prescilla ne réagit presque pas, puis son ventre se contracta par réflexe dès que la plume glissait le long de certaines zones. La touffeur dans le corps d’Ellinor ne paraissait pas prête à s’estomper. Quand il leva les yeux, il vit que Prescilla soufflait très fort, le visage rouge cerise et le front luisant de sueur.



    - Tout va bien ? interrogea le vicieux propriétaire en glissant le plumeau sur les flancs de la belle.



    Il tourna autour d’elle et parcourut son dos. Au niveau des omoplates, elle couina et fit malgré elle un pas en avant.



    - Oui… oui ça chatouille trop !

    - Bien… cela te plait ?



    La plume vint titiller le bas de son dos, juste au-dessus des fesses. Elle se mit enfin à ricaner nerveusement, les jambes tressaillant sous le désagréable traitement. Elle ne répondit pas, concentrée sur résister aux attouchements. Elle serrait fort les poings. Sous les tremblements, la chaire de ses fesses et ses hanches tremblait plus encore, révélant un corps pulpeux. Ellinor fit descendre la plante jusqu’aux fesses.



    Elle explosa de rire et eut un spasme de retrait.



    - J’aime bien, je n’avais jamais été… hahahaha !



    Ellinor ignora ses fesses trop sensibles pour continuer l’essai sur cette zone. Il chatouilla l’arrière du genou et la belle plia lentement les jambes pour limiter son libre accès à cet endroit. Le patron sourit : sa nouvelle employée se révélait bien plus sensible qu’il l’aurait imaginée. De plus, ses réactions étaient naturelles car elle n’avait jamais connu ces sensations.



    Le plumeau remonta en tournicotant sur sa peau. Il caressa ses flancs sans énormément de résultat. Elle n’y était peu être sensible que grâce aux doigts, cela dépendait des femmes. Toutefois, quand il glissa au creux de son aisselle, Prescilla n’y tint plus et baissa les bras.



    - Oups ! Pardon !



    Ellinor se frotta le nez pour cacher son sourire de consentement.



    - Tu peux laisser les bras baissés, j’aimerais juste vérifier un dernier endroit.



    Il se mit face à elle. Elle luisait de sueur, les dents serrées car la plume n’avait pas quitté son corps durant l’échange. Ellinor détailla ses seins.



    - Non… pas ça ? demanda-t-elle.

    - Essaie de me résister, cela ne prendra qu’un instant.



    Ellinor vit le mouvement de recul de la belle avant même qu’il ne l’eut touchée. La pointe de la plante tournilla autour de son téton, glissant tout le long des mamelons larges. Contrairement aux autres filles, elle les avait rosés. Lorsque le plumeau se glissa sur la courbure de son sein, elle cria et agrippa la plante fortement.



    - Désolée ! C’est horrible ce truc !

    - Tu as réussi le test, ma belle.

    - Youhou !



    Les deux prostituées applaudirent en riant. Ellinor alla chercher le champagne et le tendit à sa nouvelle employée. Il leva son Whisky pour célébrer le moment et lui permit de se rhabiller. Ellinor resta au bar quand Prescilla vint s’asseoir au côté de ses nouvelles camarades. Elles rirent en échangeant sur l’essai juste terminé. Prescilla sentait tout de même un peu de gêne dans leurs échanges. Comme ses deux comparses se détendirent dès que Chapkine fut partie, cela devait être lié.



    - Arthur est l’un de nos plus gros clients. Il veut te chatouiller et tu seras sans doute attachée, selon ses envies, expliqua Lumaraa.

    - Cela va être horrible ! rit Prescilla.



    La fille semblait se moquer de la difficulté de son épreuve future.



    - Venez les filles, il nous manque une partie du corps à tester… Je vais avoir besoin de vous.



    Ellinor vida son verre cul sec et claqua des doigts. Lumaraa et Mayami réagirent immédiatement et se levèrent, Prescilla les imita. Le sourire bienveillant du patron du bordel se transforma un instant en un rictus cruel :



    - Ses jolis pieds !


  • Kenshira Avatar
    Kenshira - il y a 4 ans

    Ah, la bonne franchise d'entre femmes ! Chapkine a de quoi être frustrée ceci dit, faire de son mieux et ne pas pouvoir suffire.



    Quand à Arthur, pour peu que les femmes un peu rondes ne le dérange pas, il en a une qui ses critères de poitrine, sensibilité et qui en plus n'a jamais été vraiment chatouillee. Full combo ! Priscilla prendra l'expérience soit très bien ou mal pour moi. J'aime aussi beaucoup les descriptions, ça correspond vraiment à des réactions que tu peux obtenir en séance.



    Prochain chapitre : showtime pour les fétichistes des pieds ! Or so I guess.


  • nahognas Avatar
    nahognas - il y a 4 ans


    Priscilla prendra l'expérience soit très bien ou mal pour moi

    Kenshira



    Oui, vu sa réaction, quand elle aggrippé la plante, pas sûr qu'elle appréciera, après pas sûr non plus qu'elle se rend compte qu'elle peut faire marche arrière.



    Sinon j'avais jamais fait attention à la rondeur de Prescilla avant que tu l'ai nommé, d'après tes descriptions, elle semble un peu ronde mais pas tant que ça non plus, un peu de ventre, de grosses cuisses, mais sans plus, j'ai l'impression °_-

    Aussi, j'ai noté quelques erreurs de texte.


    quand elle retira SUR tee-shirt, un silence religieux
    La plante descendit sur son vendre
    Diens, je bense que quelqu'un a du chobé un rhube
    La touffeur dans le corps d’Ellinor
    Là c'est soit un cheveux sur la langue, soit une expression jamais lu auparavant.



    Sinon, très bonne suite, j'ai beaucoup aimé, comme dit la Prescilla qui cherchait de nouvel expérience a du être servis, et puis surtout la réaction de Ellinor "mais elle est grosse" je m'y attendais pas xD Et je vois trop le regard vicieux vers Clarence, tu sens bien le patron qui dirige tout et puis surtout, le pauvre Clarence qui a besoin d'aide pour se préparer xD Je serais curieux de voir à quoi, il ressemble :p


  • Lilo Avatar
    Lilo - il y a 4 ans

    Excellente histoire. C'est tellement bien écrit, et si prenant ^^

    J'ai apprécié la présence des disclaimers, aussi :)

    J'attends la suite avec impatience !


  • chatouillesdu92 Avatar
    chatouillesdu92 - il y a 4 ans


    Excellente histoire. C'est tellement bien écrit, et si prenant ^^

    J'ai apprécié la présence des disclaimers, aussi :)

    J'attends la suite avec impatience !

    Lilo post_id=151927 time=1570783779 user_id=1766



    Merci Lilo, cela est vraiment gentil de ta part !

    Et merci pour le disclamer, cela me rassure :)


  • chatouillesdu92 Avatar
    chatouillesdu92 - il y a 4 ans

    Ellinor emmena les trois prostituées dont la fraichement engagée dans une cave aménagée. Le beau jeune homme était tout sourire : le départ de Arthur aurait sérieusement étêté ses revenus mais l’arrivée de Prescilla changeait la donne. Clarence restait même en roue de secours au besoin. Le comptable n’avait pas la compétence et le charisme pour attirer Arthur, sans doute justement cela excitait-il le noble anglais, mais il ne saurait pas s’en contenter éternellement.



    Le blond sourit en se demandant lequel de Clarence ou Prescilla il apprécierait le plus d’espionner se faire torturer. Il adorerait voir son imbécile de juriste perdre enfin ses moyens, mais la perspective d’observer la jeune femme découvrir la réelle et implacable sensation de chatouille faisait bouillonner ses hormones et son imagination.



    - Et bien dîtes-moi ! fut impressionnée la petite nouvelle.



    Une quinzaine de machines de torture reposaient aux quatre coins de la pièce et en son centre, posées sur des tapis rouges, chacune sous une lumière blanche au plafond. Elles permettaient toutes les positions possibles et imaginables, certaines plus perverses et cruelles que d’autres. Chacune permettait de chatouiller selon ses envies, l’une ressemblait à une sorte de massicot avec un carcan pouvant se lever et s’abaisser. Prescilla ne voyait pas même comment s’en servir.



    - Nos clients choisissent cette salle pour chatouiller les femmes qui travaillent ici. C’est pour ceux qui préfèrent faire cela en groupe, ou en public. Souvent, nous laissons des collègues attachées à disposition pour permettre aux plus timides de tenter leur chance. Assieds-toi sur celle-ci.



    Prescilla avisa le fauteuil confortable proposé par son nouveau boss, avec cloué sur deux planches un carcan très large permettant aux jambes d’être très écartées. Le tout paraissait solide. L’Américaine grimpa sur le fauteuil et glissa ses chevilles dans les deux petits trous prévus à cet effet.



    - Tu n’as pas peur ? l’interrogea son patron.

    - Oh non pourquoi ?

    - Courageuse, j’aime ça !



    Ellinor ferma le carcan, un petit loquet sur le côté rendit définitivement prisonnières les chevilles potelées. Prescilla avait remis ses chaussures et ses collants. Comme un autre bar, en pierre celui-ci et plus petit, proposait quelques bouteilles, le patron alla se servir en montrant les pieds prisonniers à ses deux prostituées.



    Prescilla vit le sourire de Lumaraa et Mayami s’élargir à cet ordre excitant.



    - Je prends le gauche ! se précipita Mayami en riant.



    Prescilla rit avec elle, par reflexe, mais sa bouche se crispa légèrement lorsqu’elle sentit sa basket glisser sur sa plante. La première séance de découverte lui laissait un arrière-goût de désir, certes, mais aussi d’incertain. Des chatouilles ? De bêtes enfantillages qui surent la faire rigoler malgré son envie et se débattre par reflexe. Maintenant, attachée ? Cela risquait d’être plus difficile. L’Américaine sourit lorsque l’air glissa sur ses collants et que ses chaussures tombèrent lourdement au sol : elle aimait l’inconnu. Par ailleurs, elle voulait faire bander ce client aux goûts étranges dont Ellinor parla, ce serait sans doute une expérience plus difficile encore sous ses doigts.



    Lumaraa rangea ses cheveux de feu à l’arrière de ses oreilles et les mains des deux femmes glissèrent sur ses plantes couvertes du collant rouge. Ce léger massage fit sourire Prescilla, concentrée pour ne pas exploser de rire à la première caresse un peu prononcée.



    Mayami attaqua en première les hostilités en glissant ses ongles sous le pied de Prescilla. Celle-ci poussa un petit cri et serra les dents, mais elle rigolait déjà un peu, ce qui se traduisit par un crissement de son nez. Lumaraa s’y mit aussi, arracha un nouveau petit rire à Prescilla.



    Les deux comparses se sourirent, elles gratouillèrent les plantes prisonnières du bout de leurs ongles longs. Prescilla serra les dents. Le crissement des ongles sur le tissu la fit paniquer et elle explosa de rire. Elle ne paraissait pas aussi chatouilleuse des pieds qu’ailleurs mais les glissements la faisaient rire malgré elle.



    Des éclairs électriques balayaient ses pensées et sa gorge poussait des râles et des rires grinçants et forcés. Elle inspira et serra les dents, surprise par ses réactions. Ce n’était pas possible ! Quelles étaient ces sensations horribles poussant son corps à agir malgré elle et son esprit à se perdre ? Habituée à une éducation prônant un bon mètre de distance entre chaque être, ces ressentis forcés lui faisaient perdre la tête davantage que l’amour physique des hommes.



    Elle venait de traverser la mer pour se laisser voler sa sobriété et ses cris par deux gueules d’ange ? Hors de question ! L’Américaine inspira à fond et laissa ses rires se calmer. Il suffisait d’un peu de concentration.



    - Arrêtes ça, tu ne tiendras pas une seconde, conseilla Lumaraa, joueuse.

    - On verra bien ! les nargua Prescilla.



    Souriantes, les deux belles femmes salariées se firent un clin d’œil. Leurs ongles se déplacèrent et vinrent gratouiller fortement les deux talons.



    - Oh…. Oh ! perdit pied la voluptueuse fille en moins d’une poignée de secondes.



    Mayami sourit, perverse, grattant sur fort le talon à travers le collant, glissant ses ongles en bas de la plante pour faire perdre la tête à la nouvelle venue. Prescilla éclata d’un rire gras indécent, se surprenant elle-même. Ses jambes furent secouées de spasmes incontrôlables qui la firent trembler.



    - Putain ! Stop ! C’est horrible !

    - Arrêtez les filles, ordonna Ellinor.



    Les deux belles obéirent, agacées.



    - Mais Ellinor ! Sans les collants cela pourrait être pire.

    - Laissez ses collants en paix et laissez là avec vos chatouilles, qu’il lui reste des forces pour notre cher Arthur.



    Quelque part au fond d’elle, Prescilla sentait qu’Ellinor craignait qu’elle finisse sous les rires à changer d’avis et refuser la soirée proposée avec ce fameux Arthur. Cela seul justifiait qu’il prenne sa défense, car en parallèle la bosse au niveau de son pantalon aurait préféré que les magnifiques dames corsent la torture. Ces dernières se regardèrent souriant :



    - Il a dit pas de chatouilles, commenta Lumaraa.

    - Et de laisser ses collants en place, rajouta Mayami.

    - Que…



    Prescilla couina lorsqu’elle sentit deux langues chaudes titiller ses orteils. Les langues se concentrèrent sur cette zone sensible. Prescilla serra les poings, en sueur malgré le succinct de la torture, mais les sensations devenaient bien différentes.

    Après quelques minutes, ses collants devinrent tout humides et les mordillements et coup de langue des deux callipyges la tinrent dans un état d’éveil inhabituel, à la fois cela chatouillait légèrement, notamment quand l’une des filles mordait délicatement dans ses orteils sensibles, de l’autre, elle sentit son corps s’exciter sans l’avoir vu venir. L’Américaine cria de rire, les nerfs à fleur de peau, lorsque les ongles titillèrent ses deux gros orteils.



    - Les filles ! les rappela à l’ordre leur employeur.



    Soupirant, les deux belles laissèrent tranquille les deux perles soumises à la torture. A cause de l’humidité, Prescilla frissonna quand un courant d’air lui donna froid. Excitée sexuellement, elle sourit tout de même au bel Ellinor qui vint la délivrer.


  • nahognas Avatar
    nahognas - il y a 4 ans

    Superbe suite, j'ai beaucoup aimé les échanges de regard avec les deux bourreaux "pas de chatouille" "on laisse les collants" xD



    Comme des gamins, auquel on interdit des choses mais du coup se permettent autre chose :lol:



    Hâte de savoir comment ça va se finir :)


  • chatouillesdu92 Avatar
    chatouillesdu92 - il y a 4 ans

    Très bonne lecture :)













    Arthur Gäa Cylander poussa la porte de l’antre des chatouilles avec assurance. Chilpéric, dans son dos, sursauta tant le geste de son ami fut violent.



    - Calmez-vous, chevalier, ces gens sauront vous satisfaire.



    Chilpéric Soelayman Roquefeuille ne sut pas calmer son ami qui débaroula dans le bordel avec envie. La semaine de travail à ses côtés fut horrible à vivre, l’homme au service de la reine balança entre le fantasme et la colère sans arrêt. Le jeune français et indien espérait sincèrement qu’Ellinor avait prévu la plus belle fille d’Angleterre pour plaire à Arthur, ou même Clarence, n’importe quoi pourvu qu’il cesse de transposer sa colère sur lui.



    Le jeune homme soupira. Sa dernière expérience dans ce lieu l’aida à bander pour se faire plaisir au cours de la semaine, mais chatouiller une fille payée, cela lui convenait peu. Il devait avouer que simple voyeuriste de personne anonymes dans l’Anywere, dans des vidéos, lui plaisait davantage. Toutefois, il se fit entraîner dans ce pétrin par Arthur auquel il souhaitait plaire. Et, au fond de lui, il désirait savoir ce qu’Ellinor avait réservé à son meilleur client. Quelque part, il espérait que Clarence serait la victime de ce soir. Si chatouiller des femmes faibles le gênait, Chilpéric n’aurait presque aucun remord à faire hurler un homme. Si Clarence attendait Arthur, alors Chilpéric monterait dans la chambre avec lui pour le seconder dans la torture, s’occuper de ses pieds ne lui causerait aucun souci et aiderait Arthur à être satisfait.



    Quand ils entrèrent dans la grande salle avec les plumes géantes tombant du plafond, il imagina que tous s’arrêteraient pour suivre leur aventure. Cela ne fut pas le cas, le lieu était plus bondé que d’ordinaire, Arthur serra les dents, se rendait sans doute compte qu’il ne produisait pas à lui seul le chiffre d’affaires du lieu. Arthur avait quitté sa classe gentilhommière pour enfiler un galurin de toute élégance et une cape avec les armoiries de sa famille, ne se cachant pas le moins du monde.



    Le regard de Chilpéric parcourut le lieu mais nulle trace d’Ellinor et de sa manière habituelle de pérorer. Au contraire, ce fut simplement le comptable et juriste qui vint les accueillir. Le rouge aux joues, Clarence marcha calmement vers Arthur qui se figea de désir. Contrairement à son costard habituel et soft, Clarence portait une chemise blanche recouverte d’un veston doré et barré d’une cravate assortie. Un simple pantalon noir serrait ses hanches en les mettant en valeur. Pour une fois, ses cheveux étaient lissés et détachés, glissant jusqu’à son menton et il était légèrement maquillé, rendant son regard brunâtre très attirant.

    Arthur s’approcha et glissa sa main sur la gorge de Clarence, attrapant délicatement son menton. Le noble rapprocha leurs lèvres et Chilpéric soupira lentement, conscient que la fin de soirée plairait à son patron.



    - Ellinor m’envoie vous accueillir et vous amener dans une chambre dans laquelle on vous attend. Je ne suis pas à vous.



    Arthur ricana, le visage à quelques centimètres de celui du comptable. S’il n’était pas celui qui serait chatouillé ce soir, il excita chaque sens du noble. Arthur hésita, désirant tant le comptable qu’il glissa les doigts sur ses flans. Perdu, il affirma :



    - Je suis sûr que vous êtes chatouilleux à en crever, mon cher Clarence.

    - Très peu en réalité, mais laissez-moi vous introduire auprès de notre nouvelle recrue.

    - Que saurait-elle avoir de plus que ma belle Chapkine ?

    - Vous verrez… votre corps vous indiquera si la soirée est bonne, fit Clarence en répétant manifestement un texte en étant peu convaincu par sa prosopopée.



    Les deux hommes s’en allèrent vers les chambres. Chilpéric profita de l’occasion pour s’extraire de leur présence oppressante et aller au bar se prendre un verre.



    - Un double whisky.

    - La même chose.



    Il tourna la tête et vit Chapkine, belle et désirable dans une robe bustier des plus affriolantes. Le barman opina et servit les deux verres en les graciant d’un clin d’œil. Chilpéric renifla l’alcool qui lui coûterait cher avant d’en glisser une lapée dans le fond de sa gorge. Chapkine, de son côté, vida son verre d’une traite.



    - Mademoiselle Chapkine ?

    - Vous êtes le collègue de Sir Arthur. Je vais ai vu la semaine dernière. Comment vous portez-vous ?

    - Très bien, Madame. Très bien. Et vous-même ?

    - Par-fai-te-ment…



    Elle pinça les lèvres, ne cachant pas un instant qu’elle mentait. Chilpéric soupira, il ne venait pas aux putes pour écouter leurs problèmes qui ne pouvaient être que des problèmes de bites. D’ailleurs, comment est-ce qu’une fille aussi belle qu’elle pouvait être triste ?



    - Je vous offre un second verre ?



    Chapkine fut surprise par la proposition. Elle s’appuya contre le bar et eut un sourire aguicheur. Elle hocha la tête et interpella le barman :



    - Deux coupes du champagne le plus cher de notre carte. Vous mettez cela sur le compte de Monsieur Cylander.

    - Cela lui siéra-t-il ? s’amusa le collègue du susnommé.

    - De toute manière, il sortira si déçu de la prestation de ce soir qu’il ne paiera rien.

    - Vous en êtes sûre ?

    - Evidemment.



    Le serveur apporta les deux coupes. Le champagne rosé étonna Chilpéric, très fruité. Le second du noble anglais attrapa les deux verres fins de grande qualité et en tendit un à sa compagne d’alcool.



    - A la vôtre, Madame, la jalousie vous rend sublime.



    Chapkine rit.



    - Vous avez réservé quelqu’un ce soir ? interrogea la belle blonde.

    - Non. Je…

    - Hey ! Monsieur Roquefeuille !

    - L… Lumaraa ?



    Chilpéric se sentit immédiatement mal à l’aise devant la callipyge rousse. Elle avait ri si fort sous ses caresses, traumatisant. Le second du noble fit signe au barman d’apporter un nouveau verre, il réalisa que Chapkine s’était éclipsée. Soupira, il entama la conversation :



    - Vous allez bien ?

    - Super !

    - J’attends juste Cylander, vous savez.

    - Je n’ai pas été réservée ce soir, je pensais qu’on pourrait seulement boire un petit verre en discutant ?



    Chilpéric n’était pas stupide, elle n’avait aucun avantage à faire cela et Ellinor non plus.



    - Seulement parler ?

    - Oui… même si vous n’aimez pas les chatouilles, vous n’allez pas rester à l’attendre deux heures en silence ? Accompagnez-moi.



    Ils s’assirent sur un canapé moelleux, côte à côte, au centre de la salle principale. Chilpéric était rassuré d’être entouré de clients, il se sentait en sécurité.



    - La plupart des clients sont en bas ce soir, c’est soirée « open tickle », il faut payer pour accéder à la cave et des collègues sont attachées et à disposition. Ha ha… êtes-vous marié Monsieur, je ne vois nulle alliance à votre doigt.

    - C’est parce que je ne le suis pas. Et vous-même ?

    - Non plus, libre comme l’air.

    - Je ne pense pas que la liberté soit conditionnée au couple, Madame. Toutefois, saurez-vous m’expliquer comme une belle femme telle que vous peut-elle être célibataire ?

    - Mon mari est décédé d’un cancer il y a quelques mois.

    - Oh ?!



    Chilpéric eut une moue désolée.



    - Quel malheur. Mes condoléances.

    - Mais non, je plaisante Monsieur !

    - Ce n’est pas… drôle… s’énerva le riche homme à la fois indien et français. Vous ne…



    Lumaraa portait un chemisier particulièrement décolleté et une mini-jupe noire. Elle ôta ses chaussures à talon pour glisser ses orteils sur la jambe de son interlocuteur. Ce dernier soupira, son absence de mari était sans doute feinte, symbole de sa domesticité et de sa fidélité à Ellinor Lancelot Morsang.



    - Je vous ai dit, Madame, mon désintérêt.

    - Je l’ai compris, Monsieur. Je vous suis obéissante.



    Lumaraa sut que son dernier mot fit frétiller le bel homme à la chevelure châtain clair. Elle glissa ses pieds sur sa cuisse, interrompant son geste à l’instant où ses orteils auraient frôlés son sexe en érection. De toute manière, Chilpéric avait amorcé un geste pour l’interrompre.



    - Toutefois, comme nous avons le temps, pourriez-vous m’offrir un léger massage.

    - Un… léger massage ?

    - Si cela vous sied, oui. C’est amusant.

    - Oui… oui pourquoi pas… s’il s’agit seulement de cela.



    Chilpéric était particulièrement intrigué par les chatouilles, mais les fantasmer lui plaisait davantage que de les essayer. Par contre, il regretta de ne pas être dans un bordel normal où il aurait pu baiser tranquillement. Lumaraa ne le laissait pas indifférent, ses longs cheveux roux et bouclés sentant diablement bon et sa peau bronzée poussaient au vice et à l’envie.



    Il attrapa le petit pied protégé d’un collant opaque et leva la jambe de la belle pour glisser le nez dans ses orteils. Il inspira l’odeur enivrante et détestable à la fois, l’exhalaison de ses orteils laissant le jeune étranger pantois et bandant. Sous ces pulsions, il lécha le tissu doucereux, mordilla la plante à disposition.



    Comme Lumaraa rit succinctement, Chilperic se fit surprendre et reprit un massage plus conventionnel, il appuya fortement au creux de la plante du petit pied. Il écarta douteusement les orteils sensibles pour leur offrir des caresses calmes et chastes.

    La jeune prostituée à la chevelure de feu fut calmée par ces attouchements.



    - J’ignorai que vous possédiez de tels talents, Monsieur. N’hésitez pas à continuer.

    - J’entends votre envie votive…



    Laissant la belle femme souriante sous la paisibilité, Chilpéric continua son massage minutieux.


  • nahognas Avatar
    nahognas - il y a 4 ans

    Très bon chapitre.



    C'est intéressant de suivre l'histoire du second et du majordome.



    La commande du double whisky était bien trouvé xD j'ai beaucoup aimé cette scène ^^


  • Lilo Avatar
    Lilo - il y a 4 ans

    C'était vraiment bien ! Il y a une ambiance assez particulière, entre fausseté et tension sexuelle...


  • polk Avatar
    polk - il y a 4 ans

    J' avais arrêté de la lire après le premier chapitre. Je viens de tout lire depuis le début. Le récit avance, les personnages s' étoffent, l' intrigue se tend. Je trouve que tu écris bien, dans le sens ou tu ne te contentes pas de décrire. Des choses sont exprimées, le récit est prétexte à dire plus qu' il n' y parait. On voit parfois des phrases jaillir, elles sortent du lot et éclatent en relief et là on se dit "ha ouais...bien vu !". Il y a de l' audace et de l' originalité. Cette histoire est si originale qu' on peut dire que nul autre que toi n' aurait pu l' écrire. On y trouve certains points de vue et certaines interrogations, sur le couple par exemple. Il y a de l' humour aussi, un peu english évidemment.



    Allez... j' ai relevé un petit passage du chapitre précédent qui décrit les chatouilles telles que le ressent l' Américaine, encore ignorante de ce supplice :

    "Quelles étaient ces sensations horribles poussant son corps à agir malgré elle et son esprit à se perdre ? Habituée à une éducation prônant un bon mètre de distance entre chaque être, ces ressentis forcés lui faisaient perdre la tête davantage que l’amour physique des hommes."

    Je l' ai trouvé saisissant car l' accent est bien porté sur l' aspect intrusif des chatouilles et sur la sensation d' impuissance de la personne qui les subit. Ces deux choses qui donnent aux chatouilles leurs caractères si intime.

    C' est un exemple parmi plein d' autres, je pourrais extraire pas mal de truc qui font tilt. On pourrait aussi parler de l' ambiance générale du récit, riche en érotisme, le tout dans un univers un peu décalé, complétement bariolé, un peu loufoque même, entre profondeur et superficialité, entre luxe et nécessité, entre bien-être et mal-être.



    Sur la forme, j' ignore pourquoi tu t' évertue à sauter des lignes sans arrêt ! Mais bon.....Je suppose qu' il va être difficile de revenir de ce sempiternel conseil qui demande d' "aérer" le texte pour en faciliter la lecture. Heureusement qu' il ne procède pas ainsi dans l' édition, on multiplierait le nombre de page d' un livre par cent ! Peut-être que c' est fonction du support et que la publication dans un post de forum exige certain saut de ligne.... Quand même, je trouve que ça va à l' encontre de l' effet recherché parfois. Dans les dialogues par exemple, tous ces espaces rendent la lecture moins fluide.


  • chatouillesdu92 Avatar
    chatouillesdu92 - il y a 4 ans

    Merci Lilo, ton commentaire est vraiment juste !



    Merci Polk aussi, c'est ce que je m'éfforce de faire, donc c'est appréciable que ce soit remarqué ! :)





    La suite !!!!!!

    Coucou à tous ! Voici la suite.

    Cette partie et les suivantes proposent un contenu qui peut vous déranger : des propos injurieux, de l’homophobie, de la grossophobie, le non respect du consentement ainsi qu’un éloge peu glorieux de la femme. C’est une fiction, les propos des personnages sont à prendre avec du recul. L’acceptation des différences du corps, de l’homosexualitén du conscentement et de la place de la femme et de l’homme dans la société sont un droit. La grossophobie, l’homophonie, le viol et le sexisme sont illégaux.

    Ne lisez si cela ne vous convient pas.













    Arthur, excité à l’indécence, suivait le trajet de Clarence le menant aux chambres.



    Durant l’avancée, il n’avait pas quitté du regard la pointe des cheveux du comptable se balançant au rythme de ses pas.



    - C’est ici, Monsieur, indiqua Clarence.



    Sans autre forme de procès, il soupira et fit demi-tour. Arthur le rattrapa et serra son bras. Le noble le tira vers lui, glissa sa main sur sa hanche qui frétilla sous ce désagréable contact. Coincé par sa poigne, caressé odieusement au niveau du pantalon et soumis par l’argent et la publicité que lui apportait Arthur, Clarence frissonna de dégout sans bouger.



    - Ne vous éloignez pas trop, mon ami. Si je ne suis pas satisfait, je viendrais vers vous qu’Ellinor m’offrira. Vous passerez la pire soirée de votre vie, j’en fais le serment.



    L’envie de régurgiter attrapa les tripes du juriste qui n’osa riposter que ce pauvre argument :



    - Vous serez satisfait.



    Le noble fit sauter le premier bouton du pantalon de Clarence du bout du pouce.



    - Je l’espère pour votre fierté et votre pudeur, lui susurra-t-il à l’oreille.



    Arthur lâcha le comptable au bord de vomir et entra dans la pièce. Il claqua derrière lui la porte, un sourire barrant son visage, s’interrogeant sur la physionomie de sa nouvelle fille. Arthur savait très bien qu’Ellinor Lancelot Morsang ne serait jamais à court d’idées, l’envie de découverte le dévorait.



    Le noble avança dans la pièce qu’il connaissait par cœur. Un lit de deux mètres de large arborait des draps rouges et or. Sur une petite table de chevet étaient disposés des verres en cristal, une bouteille de champagne d’un excellent millésime avec un assortiment de toast au caviar et au saumon. Toutefois, il était seul dans la pièce.



    Arthur Gäa Cylander sourit. Ellinor pensait que l’impatience le rendait plus propice à l’excitation, cet enfoiré de proxénète avait diablement raison. Il connaissait son métier et faire cracher à vomir les portes monnaies des hommes tels que lui paraissait être un jeu d’enfant. Il était un homme charismatique qu’il était bon d’avoir près de soi. Ellinor tenait ses envies, à cela il le dépassait en puissance.



    - Ravie, Monsieur Cylander.



    Arthur sursauta : il n’avait pas repéré l’inconnue dans le fond de la pièce. La dame s’approcha de lui et son client se figea de surprise. Elle était incroyablement grosse. Cela le dégouta, naturellement. L’abjecte personne se déhancha, pasticha la belle et blonde Chapkine. Ses cuisses énormes tenaient des bas s’arrêtant en une fin drapée de dentelle, laissant voir sa peau ferme, deux jarretières tenaient ces bas jusqu’à glisser sous une petite jupe dont la longueur réduite était peu pudibonde. Son ventre rebondi prenait l’air, un tee-shirt court couvrait sa poitrine dont on devinait la rondeur, laissant apercevoir le bas de ces volumineux ballons. De visage, elle était belle, sans en douter, avec un charme particulier et une certitude qui amusa Arthur. Ses cheveux chatouillaient tout son corps jusqu’à son large fessier, blonde comme le soleil, naturelle, sauf quelques mèches rosées. Elle avait des lèvres pulpeuses poussant l’envie de les embrasser.



    Le client la dévisagea et la détaillait comme si elle était un morceau de viande.



    Elle fit le premier pas et vint lui tendre la main.



    - Prescilla Allan Marween ! Enchantée, je viens d’Amérique. Vous êtes encore plus beau que me l’avaient dit les filles !



    Prescilla le gracia d’un clin d’œil. L’Anglais ricana. Il était habitué malgré la grossièreté d’un bordel à la classe naturelle de la beauté indescriptible de Chapkine, à la déférence respectueuse d’Ellinor. Dans cette créature, il ne retrouvait rien de tout cela. Sa flagornerie acheva de le dégouter. Elle était ignoble.



    - Je vous remercie, Mademoiselle. Sortez votre corpulence immonde de mon regard et allez chercher Clarence et Ellinor, je vous en saurais gré.



    Arthur pensait que la jeune fille étrangère serait vexée, triste, il n’en fut rien. Elle sourit et le défia du regard.



    - Monsieur. C’est que vous n’avez pas vu cela…



    Elle attrapa le bas de son tee-shirt et le remonta lentement. Le tissu coinça ses seins et les fit remonter. Quand le tee-shirt fut trop haut, les seins, enfin visibles, tombèrent. Deux obus, les tétons pointés par l’envie, les mamelons larges et rosés, une rondeur rappelant les ballons auxquels Arthur donnait tant importance enfant. L’esprit du noble vrilla et perdit contenance, il ne parvint pas à dissimuler le sourire d’envie qui étira son visage.



    Non… elle ne lui plaisait pas.



    Il imagina ces seins extraordinaires et démesurés trembler, frémir, rebondir sous les mouvements désespérés liés aux chatouilles. Prescilla sourit et osa titiller du bout de l’ongle la rectitude de son client visible malgré son pantalon. Il était vrai qu’Arthur avait mal au bas ventre.



    L’homme tressaillit. Il alla se servir une coupe de champagne qu’il vida d’une traite.



    - Essayons, Madame, votre sensibilité. Allongez-vous sur le ventre.

    - Le ventre ? Mes seins vous déplaisent-ils ?

    - Le meilleur pour la fin, l’ignorez-vous ?



    Le noble observa en vidant une seconde coupe Prescilla s’approcher du lit. Elle hésita et s’allongea mollement sur le ventre, ignorant comment se positionner. Visiblement, elle n’avait jamais subi cette torture auparavant. Cette idée fantasmagorique fit bander Arthur encore plus. Il soupira et vint à son aide : il glissa ses chevilles dans le carcan en bout de lit prévu à cet effet, prit le temps de coincer le gros orteil dans une cordelette prévue à cet effet malgré les bas. Ensuite, il attacha solidement ses poignets en haut du lit, tirant fortement pour tendre le corps féminin attrayant bien qu’étrange. Comme il eut terminé, Prescilla eut un sourire cachant de l’anxiété et demanda :



    - Vous avez terminé, on y va ? J’attends, moi !

    - Bientôt, ma jolie pétasse…



    Sous ces propos orduriers prouvant le débordement de l’envie du client perdant ses moyens humains au profit de ceux bestiaux, Arthur serra un lien autour du lit au niveau du dos de la belle, limitant ses mouvements de défense et la collant fortement au matelas. Quand il se leva pour l’observer, il réalisa qu’elle respirait fort, paniquée, mais que sa jupe se fonçait déjà à cause de l’humidité de son désir.



    - Vous êtes rigoriste, Arthur.

    - Je le serais également pour vous faire perdre pied, belle étrangère.

    - Pied ! C’est le cas de le dire !

    - … vous êtes étrange…



    Arthur s’assit au niveau de ses jambes, face à ses fesses et son dos. Prescilla sourit, excitée et ferma les yeux. Elle sentit un doux contact contre son dos, le sentit d’ailleurs très distinctement au travers sa respiration accélérée. Arthur glissait ses doigts de part et d’autre de sa colonne vertébrale, poussant la chevelure volumineuse sur le côté.



    Le noble se servit de son poids pour immobiliser au mieux sa victime, savoura contre son sexe en feu la mollesse d’un corps bien en chair, lui créant un massage agréable. L’intrépidité de sa nouvelle compagne remplaçant Chapkine lui faisait perdre ses habitudes, pile ce qu’il désirait. Imaginer la belle blonde frémir de jalousie lui procurait également un plaisir qu’il n’aurait pas avoué.

    Le noble glissa ses ongles le long du dos de la prostituée américaine. Il préférait en général tester la sensibilité de ses partenaires avant d’oser aller plus loin. Là, Prescillla ne lui plaisait vraiment pas. Par ailleurs, sa rondeur faisait d’elle une femme forte, il n’avait pas à prendre des gants.



    Il plaça ses mains à l’arrière de ses aisselles, zone sensible qu’il serait, même en se tortillant en tous sens, impossible de libérer. Sans pitié, il les y glissa, les sens en alerte, prêt à rendre ivre de fatigue la nouvelle venue.



    Ses ongles tillèrent l’arrière de ses aisselles. Prescilla eut un frisson et un mouvement de recul. Le temps de se rendre compte qu’elle ne possédait pas la liberté de mouvement nécessaire à la moindre protection, la jeune étrangère se mit à ricaner doucement, soufflant fort pour se calmer.



    Cette salope pouvait croire qu’il irait crescendo mais Arthur allait à son rythme : il déplaça à peine ses doigts avides de souffrances et de hurlements dans le creux des bras déjà glissant de sueur de sa victime. Elle ricana à peine deux secondes et finit par pousser un cri étrange :



    - Oh ? Oh ! s’exclama-t-elle.



    Prescilla bloqua sa respiration par reflexe : la démangeaison à cause des ongles fut bien plus fulgurante que celle créée par les titillements précédents d’Ellinor. Les chatouilles l’enivrèrent et bien que le traitement délicat rendant fou n’eut commencé que depuis quelques secondes, elle se débattit violemment, les attaches de cuir grincèrent d’être tendues avec force. Ses omoplates se dessinèrent avec précision entre ses muscles bandés à l’extrême. Enfin, elle se débattit comme une lionne, rugissant de rire.

    Ses râles furent gras et indélicats, grotesques même. La jupe avait glissé vers le haut dès le premier mouvement, indiquant que sous celle-ci, elle ne portait pas de culotte. Ses fesses tremblaient au rythme de ses déhanchements violents. Arthur se mordit la lèvre, la hâte de chatouiller cette croupe volumineuse lui déchirait les tripes, mais il garda cette frustration pour y passer plus de temps bientôt.



    - Et bien, c’est difficilement supportable on dirait ? Je vais te faire regretter d’avoir joué à la maline et d’être aussi grosse !



    Un coup de hanche fit voler en hauteur Arthur pourtant large d’épaule et il tomba en avant. Pourtant, il n’avait pas délogé ses ongles des aisselles déjà glissantes de sa victime, au contraire : il se serra contre elle et gratouilla plus en profondeur ses aisselles. Elle hurla d’un rire gras. Prescilla redoubla de férocité pour se défaire de ses entraves, Arthur profitant de chaque seconde pour lui faire rentrer dans le crâne que plus le temps passerait, plus la torture serait insoutenable.



    - Stop ! Stop putain ! C’est insupportable !

    - Préférez-vous ici ?



    Profitant de la chaire graisseuse du côté de ses seins écrasés par la position, Cylander exerça mille violentes petites pressions entre les bourrelets sensibles, titillant sans ménagement ses côtes hautes. Le rire déjà à gorge déployée passa à nasal tandis que la jolie pétasse entre les mains de son bourreau sursauta sur elle-même, capable de s’arracher les poignets semblait-il pour limiter ne fusse qu’un peu les démangeaisons.



    Les chatouilles la rendirent tarée sans ménagement, elle ne se serait jamais crus si sensible. Elle hurla, un cri aigu qui résonna dans tout le bordel. La torture lui assaillait et lui vrillait tant l’esprit qu’elle bredouillait des paroles incompréhensibles et disjonctait. L’envie d’uriner seule la ramenait un peu vers la réalité. Mais quelle conne d’avoir accepté un tel challenge !



    Pourtant, elle sentait dans l’incompréhension totale le désir la gagner, elle aurait aimé qu’Arthur, très bel homme selon elle, la pénètre tout en la torturant de la sorte. La perte de contrôle totale lui plut.



    Arthur retourna sous les aisselles, les papouillant cette fois-ci, satisfait et le bas ventre brûlant en entendant les appels à l’aide de la belle pérégrine. Il allait lui faire regretter son voyage, lui faire découvrir la politesse et la volonté anglaise. Il attendit que les cris décroissent pour retourner sur les côtes hautes, sa victime, perdue, beugla comme un animal.



    - Stop ! Putain stop j’en peux plus ! Ha ha ha ! Aideeez-moooooiiiii !!!



    Elle s’étouffa de rire, hacha quelques mots. Fougueuse, la belle cogna sa tête plusieurs fois dans l’oreiller, hurla à travers celui-ci. Arthur ralentit la cadence doucement, la laissa les sens en alerte, avant de reprendre de plus belle, déplaçant ses doigts avides de cris tels des sauterelles, titillant un côté, titillant l’autre, de manière aléatoire et insupportable.



    A un moment, son érection fut si pressante qu’il laissa Prescilla se reposer, savourera la vue de sa peau brillante, l’exhalaison aphrodisiaque de sa sueur volant dans l’air, sa respiration dionysiaque quand elle se laissa tomber lourdement sur les couvertures sous l’épuisement. Il se massa tranquillement l’entrejambe à travers son pantalon, jusqu’à sentir l’éjaculat volumineux glisser le long de sa queue.



    - Vous… êtes méchant… c’est trop dur… souffla l’étrangère.

    - Je suis bien plus perfide que vous ne pouvez l’imaginer, ma belle.



    Reprenant bien plus calmement son traitement, il glissa ses ongles le long du dos de Prescilla. Celle-ci frissonna, eut un mouvement de recul accompagné d’un couinement adorable. Les ongles longs pianotèrent sur sa peau, elle gloussa dès qu’il s’aventurait à l’arrière des côtes, tremblait à certains chatouillis cruels et se déplaçait sur les côtés pour éviter au mieux les démangeaisons. La sangle serrant son dos la limitait énormément dans ses mouvements.



    Il descendit ses mains, atteignit le bas du dos, dépassa la sangle. Il leva les mains, inspira à fond, espéra qu’elle soit aussi chatouilleuse qu’il espérait. Il glissa un ongle au bord de sa fesse, en fit le tour, se rapprochant de plus en plus de la pointe de la fesse.



    Prescilla se débattait, ricanait doucement. Elle se mordit la lèvre pour intérioriser ses ressentis :



    - Je… ne… craquerais… pas !

    - Vraiment ? susurra Arthur, amusé qu’elle le mette au défi.



    Il entra dans son jeu, passa seulement succinctement ses ongles au centre des fesse rebondies. La belle eut un mouvement de crispation naturel qui fit trembler sa chaire, réaction adorable face à l’insupportabilité. Le noble chatouilla à peine les fesses, remonta le long du dos, descendit le long des jambes, gratouillant quelques instants les talons. L’ensemble des sens des deux protagonistes étaient en alerte, surtout ceux du tortionnaire, attentifs au moindre soubresaut, au plus faible ricanement.



    - Je crois que je préfère… ici !



    Il pinça les côtes de sa prisonnière, une seule fois. Cela suffit à la faire hurler de rire et à tirer sur les liens, jusqu’à ricaner par réflexe alors même qu’elle n’était pas touchée. Il glissa un doigt sous son aisselle, titilla une fesse, gratouilla un creux de genoux, jusqu’à papouiller puissamment les hanches, endroit qu’il n’avait jusqu’alors pas même effleuré.



    Elle hurla de rire, surprise, un rire cristallin qui se transforma vite en beuglement.



    - Bwahahaha ! Putain stop !!!



    Elle riait à s’en arracher les poumons, gigotant comme une folle, sautillant sur les couvertures pour renverser son tortionnaire. On aurait dit un poisson hors de l’eau. Ses cheveux aux pointes colorées lui cachaient le visage, sinon Arthur aurait vu qu’il était rouge pivoine. Les doigts gigotaient aléatoirement au-dessus de ses hanches sensibles déclenchant des cris déconnectés de la réalité.



    Arthur ôta ses mains et vint, plus doucement, chatouiller du bout des ongles la pointe de ses fesses. Prescilla resta hilare un instant. Sous ses sensations plus calmes mais différents, elle gigota. Au début, cela fut supportable, mais les sursauts électriques forés l’épuisèrent bien vite. Ses fesses se contractaient et se relâchaient pour éviter les ongles, sans vraiment de résultat. Au bout d’une poignée de minutes, elle avait mal au dos et au ventre de sursauter de la sorte, de rire sans être capable de se contrôler. Elle cria.



    - Stop ! Ca suffit ! fatigua-t-elle.



    Au-delà du tourment, elle s’excita des attouchements sur cette zone délicate, mouilla. Arthur le voyait bien. Il souffla sur son entrejambe humide, rapprochant son visage, amusé de la voir lutter entre le plaisir et les rires.



    - Ah… léchez ! Je vous en prie…

    - Je ne risque pas de lécher ta substance ignoble de femme… mais plus tu as envie plus tu vas crier…

    - Pas les fesses ! Stop !



    Cela faisait à présent une dizaine minutes qu’Arthur restait sur cette zone. La totale absence de discontinuité ou de variation fit hurler Prescilla qui sentait que quelque chose se déconnectait dans son esprit. L’épuisement faisait qu’elle ne se débattait plus, immobilise et luisante de sueur sur le lit, les bras douloureux qu’avoir tant tiré sur les liens.



    Arthur déplaça ses mains. L’une au-dessus des deux fesses, au centre, endroit sensible qui fit immédiatement hurler Prescilla, l’autre entre les deux, au mieux malgré la graisse, au plus proche de l’entrée du vagin. L’Américaine vacilla et cria, hurla de rire à s’en étouffer, ses suppliques n’étaient plus que des mots hachés.



    - Pauvre idiote, n’y-a-t-il pas un endroit où tu n’hurleras pas ?



    Arthur écarte le fessier d’une main, admira l’entrejambe humide, et glissa un ongle sur le petit périmètre de peau ressortant juste au-dessus de l’anus.



    - Oh putain ! Connard ! insulta Prescilla avant de se perdre à nouveau dans une crise de rire



    Arthur sourit. Cette étrangère était parfaite, chatouilleuse partout, avec des variations dans les réactions entre fonction de la torture choisie. Sa forte corpulence la rendrait capable de supporter ses perversions les plus profondes



    Il détacha les jarretières, fit glisser le bas jusqu’au pied, sans découvrir ceux-ci pour l’instant, il verrait cela plus tard : depuis le début elle crispait et décrispait les orteils, tendant sa plante adorablement, appelant désespérément les doigts à venir s’y nicher. Ses ongles glissèrent dans le creux des genoux enfin dénudés. Prescilla couina, se débattit de nouveau. Cela n’était pas pour elle aussi insupportable que les côtes les aisselles ou les hanches, mais telles ses fesses, ses genoux avaient beaucoup de sensibilité, et plus la torture durait, plus elle perdait pied et force



    Il les embêtant un cours instant, lassé vite des rires de folie tant il était intéressé par la suite :



    - Voyons… descendons un peu !

    - Les pieds ? Non ! Je suis trop chatouilleuse ! Arrêtez Arthur !



    Dans sa supplique, il entendit qu’elle désirait qu’il la pousse à bout.



    Il chatouilla ses mollets jusqu’à atteindre ses talons.


  • nahognas Avatar
    nahognas - il y a 4 ans

    Superbe suite, coupé en plein cliffhanger ^^ J'espère que la suite va pas trop tarder.



    C'est vrai que la zone au-dessus l'anus pour beaucoup y est assez sensible ^^ c'est très bien vu.



    Après pour le message d'alerte, je l'aurais mis en majuscule pour vraiment qu'il ressort du reste, parce que certains vont lire en diagonale jusqu'à où l'histoire reprend.


  • chatouillesdu92 Avatar
    chatouillesdu92 - il y a 4 ans

    Nahognas : merci, tes encouragements me font très plaisir.

    J'ai mis des petits panneaux pour la suite histoire de rendre le tout plus visible.



    Lucifer : ça me fait trop plaisir de lire un de tes commentaires.

    Oui, j'ai demandé à supprimer l'histoire avec Squall qui faisait les commentaires car je n'avais pas envie de l'histoire s'inscrive dans une logique "chatouille". Mais c'était clairement un moment génial ou on rigolait bien ! Notamment Squall : "Serein ? mais qu'est ce qui dépasse de tes fesses, mais c'est un balais !".

    Le temps passe mais ton commentaire me remplit de nostalgie.


  • chatouillesdu92 Avatar
    chatouillesdu92 - il y a 4 ans

    /!\ le retour du disclaimer /!\

    Cette partie et les suivantes proposent un contenu qui peut vous déranger : des propos injurieux ou vulgaires, de la sexualité, de l’homophobie, de la grossophobie, de non-respect du consentement, l’évocation du viol, ainsi qu’un éloge peu glorieux de la femme. C’est une fiction, les propos des personnages sont à prendre avec du recul et de l’intelligence. L’acceptation des différences du corps, de l’homosexualité, du consentement et de la place de la femme et de l’homme dans la société sont un droit.

    Ne lisez si cela vous met mal à l’aise. ;)













    De l’extérieur, on aurait pu croire que Clarence travaillait dur, les yeux rivés sur un document comptable quelconque. Ses sourcils froncés et son air concentrés allaient en ce sens.



    Pourtant, ses doigts tremblaient très légèrement, secoués par la rage et l’humiliation. Il avait mal à la mâchoire tant ses dents étaient serrées, crispées par la colère. Ce sale pédé d’Arthur et ce connard d’Ellinor tâchaient de le soumettre à leurs envies, leurs babils imbéciles sur le désir et le cul rendaient le moindre de leur argument d’une imbécilité à se pendre.



    Il était érudit et d’un métier respecté, il n’avait pas d’ordre à recevoir et de manipulation à subir de ces deux enculés. A la pensée des mots ignobles que lui susurra Arthur, Clarence sentit l’envie de vomir lui monter encore dans la gorge. Ses points se serrèrent. Arthur pouvait fantasmer longtemps sur poser la main sur lui, il ne l’obtiendrait jamais. Clarence trouverait le moyen de manipuler Ellinor avant. Cet enfoiré de proxénète lui devait tout : sa gloire, sa fortune, la bonne tenue de son commerce. Qu’il ose l’envoyer à la chasse aux prostituées et faire le tapin…. Clarence voulait garder son poste et son pouvoir… pas au prix qu’on lui prenne le cul. Il se savait bien peu chatouilleux, mais les gestes déplacés d’Arhur Gäa Cylander prouvaient que si le faire hurler sous les chatouilles et les titillements ne le satisfaisaient pas, il prendrait bien autre chose.



    Le distrayant, on toqua à la porte.



    Clarence replaça sa chemise et ses cheveux, reprenant contenance. Il blanchit sans le vouloir : Arthur ne s’était peut-être pas contenté que celle qu’il avait choisie.



    - Clarence ? C’est Mayami. Je peux entrer ?



    Le comptable soupira de soulagement.



    - Je travaille. Entre.



    La prostituée aux yeux allongés et aux longs cheveux lissent ouvrit la porte et entra. Elle portait un body noir décolleté, à dentelle, et partiellement transparent. Par-dessus, des basses résilles et une minijupe rouge rendait la dame particulièrement attrayante



    - Ton client s’est lassé de toi ? demanda Clarence.

    - Non. Il était victime. Il n’a pas supporté mon traitement. Il a versé un pourboire et il a pris la fuite.

    - Ce n’est pas bon pour les affaires.

    - Il n’avait qu’à pas demander à ce que je le rende fou. Quel imbécile et quel ingrat.

    - C’est souvent le cas avec les nouveaux. Fait attention…

    - Il bandait comme un taureau tout en hurlant, comment je pouvais savoir ?

    - La femme peut mouiller sans raison… l’homme peut bander sans le vouloir, comme il peut éjaculer sans orgasme. Prendre les réactions du corps comme seul argument est faire preuve d’une belle faiblesse d’esprit.

    - Qu’aurais-je du faire ? Quel con !

    - Etablir des règles avant la séance.

    - Bullshit ! Etablir des règles rend toute séance moins excitante.



    Clarence balaya la discussion d’un geste las de la main. Il s’en foutait. Il n’en restait qu’Arthur ne l’écouterait pas s’il mettait des règles en place, et que Mayami eut tort comme son client s’envolait.



    - Tout ça pour dire… je pense que ma prime de fidélisation client ne me sera pas versée… se plaignit Mayami.

    - Tu penses ? ricana Clarence, ironique.



    Il fit signe à la prostitué asiatique de dégager et se remit à son travail. La belle dame aux talons noirs très hauts se rapprocha de lui, elle s’accouda sur le bureau du juriste en mettant ses seins en valeurs.



    - J’ai pourtant besoin d’argent ce mois-ci… nous pourrions nous arranger encore une fois…

    - Entre toi, Lumaraa et Chapkine… ça devient difficile de cacher les sorties de trésorerie…

    - Aller… Clarence… je t’en prie…



    Elle glissa la bretelle de son body le long de son épaule. Clarence se mordit la lèvre inférieure. Mayami était franchement bonne, franchement sa préférée également. L’idée qu’il puisse avoir plus que les fortunés tortionnaires ou soumis passant entre ses doigts le fit frémir, à peine.



    - D’accord. Je peux te donner 2 000 livres d’un coup, mais pas plus… et seulement si tu enlèves le haut.



    Mayami hocha la tête pour acquiescer. Elle fit glisser sa langue sur ses lèvres et ses bretelles au milieu de ses bras. Elle ne portait pas de soutien-gorge, ses seins débordèrent du haut du body et ses mamelons marrons pointèrent. Le comptable toujours sérieux ne frétilla même pas.



    Mayami se mit à genoux, passa littéralement sous le bureau. Clarence se concentra à nouveau sur ses documents, mais il ne perdait pas une miette de ce qu’il se passait même s’il tâchait de faire croire l’inverse, à lui-même et à sa collègue partiellement dénudée.



    La belle étrangère le déchaussa, retira ses chaussures à talons et celles à lacets du comptable. Avec des gestes sensuels mais vigoureux, elle massa les plantes au travers les chaussettes masculines et lâcha des petits gémissements emplis de désir. Glissant ses ongles longs le long du pantalon, elle massa l’entrejambe dure jusqu’à descendre la braguette du pantalon noir du comptable.



    Clarence glissa sa main dans son caleçon, il se toucha quelques secondes avant de sortir sa queue en rut.



    - Oh ! commenta Mayami pour l’exciter, ce qui ne fonctionna que peu.



    Clarence connaissait les faussetés de la cour bestiale d’Ellinor. Tout sonnait faux. Il voulait juste éjaculer dans la face de cette salope, il se moquait qu’elle tâche de lui faire croire qu’elle aimait ça.



    - Bouge toi. Je n’ai pas le temps.

    - D’ailleurs, as-tu vu que Chilpéric Roquefeuille a accepté de suivre Lumaraa dans une chambre ?

    - Ah bon ? C’est une bonne nouvelle. Ce coincé du cul va peut-être enfin être rentable.



    Mayami prit la virilité tendue dans sa bouche, suça agréablement le comptable propre sur lui, rougissant à peine du traitement. La belle retira lentement les chaussettes de son collègue et glissa ses doigts sous les plantes rosées de l’homme qu’elle chatouilla à peine, du bout des doigts, titillant les orteils. Coincé entre le désir et les démangeaisons, Clarence serra ses doigts entre eux.

    Le juriste ne quittait pas des yeux le document sous ses yeux, tâchant de résister aux tressaillements réflexes de ses jambes sous les chatouillis pénibles. Il n’était pas chatouilleux, toutefois de petits spasmes réflexes l’agitaient et lui donnaient chaud, en contrepartie les passages humides de la bouche de Mayami sur son sexe rendaient ses sens plus aux aguets, ce qui augmentait sa sensibilité. Quand la prostituée se mit à gratter ses plantes plus fort, au point qu’il entendit le crissement de ses ongles sur sa peau, Clarence souffla imperceptiblement, concentré pour ne pas émettre le moindre son pouvant dévoiler que le traitement était difficilement supportable. Depuis qu’il travaillait ici, son manque de réactivité aux attouchements lui était fort utile : Ellinor et ses prostituées lui fichaient la paix. Il le travaillait assidument dès lors.



    Toutefois, sa facilité à ne presque rien ressentir lorsqu’il le désirait s’estompait cruellement sous ces attentions féminines capiteuses : ces lèvres serrant sa verge, cette langue glissant odieusement en son extrémité, ces seins frottant sa jambe.

    Mayami lâcha l’un de ses pieds pour tenir plus fermement le second, elle tira ses orteils en arrière et gratouilla entre ses doigts de pieds, titillant leur base. Clarence comprit comment son client du soir partit dans la folie pour fuir, cette démangeaison faillit avoir raison de son obturation. Il se raidit et la prostituée aux yeux cernés de noir crut que son désir poussa cette cambrure de son bassin.



    Elle laissa ses pieds pour se mettre à chatouiller ses bourses et la base de sa virilité. Clarence serra les dents et eut un orgasme, sans un bruit, il éjacula dans la face adorable.



    Clarence inspira d’aise.



    Les deux collègues se relevèrent. Clarence attrapa un mouchoir pour s’essuyer, le jeta, remonta sa braguette et ajusta sa chemise, ce déguisement imbécile pour affuter l’envie d’Arthur Gäa Cylander. Il prit un nouveau mouchoir pour le tendre à Mayami.



    - Mon maquillage… se plaignit-elle.

    - Très drôle. Tiens.

    - Un eyelighter 100% naturel…



    Elle rit, jaune. Clarence la détailla avec dégoût.



    - Un anti-rides plutôt. Cela te serait utile… qu’aurais-tu d’autre à proposer que ton joli minois si tu devais changer de voix ? Aucun diplôme autre que celui de la prostitution, aucune expérience autre que celle de hurler sous d’infantiles tortures. Alors ferme ta gueule et retourne bosser.

    - Mon fric…

    - Ah oui



    Clarence portait autour du cul (… cette faute de frappe… est magistrale) la clef du coffre d’Ellinor. Cliché mais fort utile. Il alla l’ouvrir et attrapa deux liasses de billets. Il revint et les tandis à Mayami qui les cacha… sous sa jupe. Normal. En même le peu de convenance de ses vêtements ne laissaient que peu d’autres alternatives.



    - Je vais voir comment se porte la nouvelle. Tu viens ?

    - Arthur l’a acceptée ? fit Clarence d’un ton dégouté.

    - Tu regrettes ?



    Clarence redevint de marbre.



    - Je n’aurais jamais laissé Cylander me toucher ne fusse que du bout d’un doigt.

    - Mais oui bien sûr… allez viens !

    - Je ne désires point observer ce tas de graisse brailler…

    - Comme tu voudras…



    Impassible, Mayami sortit de la pièce. Clarence resta un instant debout sans bouger, avant de finalement prendre sa suite.


  • nahognas Avatar
    nahognas - il y a 4 ans


    Nahognas : merci, tes encouragements me font très plaisir.

    J'ai mis des petits panneaux pour la suite histoire de rendre le tout plus visible.

    chatouillesdu92



    Mais je t'en prie ^^ le plaisir est partagé.

    Effectivement les panneaux sont déjà mieux et attire le regard :) Par contre, je n'ai pas vu pourquoi il était posté °_- il y avait rien d'injurieux ou de discriminatoire dans ce chapitre?





    J'ai beaucoup aimé cette suite, et puis une phrase m'a beaucoup fait sourire.


    - Bullshit ! Etablir des règles rend toute séance moins excitante.

    chatouillesdu92


    Une amie SM a les mêmes principes ^^ ça ma d'autant plus absorbé dans l'histoire


  • Kanyar0666 Avatar
    Kanyar0666 - il y a 3 ans

    Ça faisait longtemps que je n'avais pas pris autant de plaisir à lire une histoire.

    Il y a une forme de liberté dans ton écriture qui la rend très agréable et érotique à parcourir, tu ne t'encombres pas de la bien-pensance et tu n'hésites pas à changer de registre pour mieux coller à l'état d'esprit du personnage que l'on suit.

    Je me demande quelle part il y a de tes propres désirs, des désirs que tu imagines susciter chez tes lecteurs et des désirs propre à tes personnages.

    Dommage qu'il y ait de rare erreurs d'inattention (un mot oublié par-ci par-là) qui ont tendance à me sortir du récit quand je les rencontre. En tout cas j'espère bientôt lire la suite.


  • chatouillesdu92 Avatar
    chatouillesdu92 - il y a 3 ans

    Nahognas :



    Merci pour tes encouragements ça fait toujours plaisir !

    Je laisse les panneaux car le contexte global est injurieux pour l'espèce humaine et le langage souvent obscène ou injurieux.

    Ce chapitre parle de prostitution donc a prendre avec des pincettes, surtout que c'est écrit comme si cela était tout à fait normal.



    Pour le SM... c'est un énorme débat mais personnellement que pense que malgré des discutions poussées et de la bienveillance, faire un faux pas par inadvertance est vite arrivé. Il faut toujours s'assurer que le consentement réciproque soit clair. Faut mieux "casser le délire" que de risquer un viol, des attouchements, voire seulement un gros malaise.



    Kanyar



    Merci énormément, cela me fait super plaisir d'avoir ton retour !

    En effet cette histoire est très libre, notamment car il n'y a pas de repère moral ni dans les pensées des personnages ni dans les personnages eux même (personne pour dire "hey ! il se comporte comme un connard !"). Selon moi, cela rend le récit crédible mais rend nécessaire la publication dans la partie adulte.



    Pour être honnête, cette histoire ne m'excite que très peu sur la partie chatouilles/sexe. Mais beaucoup plus sur les problèmes psycho-sociaux qu'elle évoque. (hmmmm de la sapiosexualité fictive.... non .... ). En ce qui concerne les lecteurs, j'espère que cette histoire est excitante, mais cela est propre à chacun. Je la trouve surtout érotique, car la tension est très présente (limite plus pour le lecteur que pour les personnages).

    Bref, ces aspects intéressent énormément et qu'ils te questionnent me fait très plaisir !



    Pour les mots oubliés, ça me fait mal aux fesses étant donné que je m'impose plusieurs lecture avant publication :lol: N'hésite pas à me les dire pour que je modifie le texte.


  • nahognas Avatar
    nahognas - il y a 3 ans

    D'accord, je comprends ton point de vue :) j'avais pas pensé de cette façon là, mais c'est plus clair pour moi maintenant ;)



    Au fait, je t'ai envoyé un MP, je sais pas si tu la reçu?


  • Lilo Avatar
    Lilo - il y a 3 ans

    Deux très bons chapitres qui illustrent de deux façons bien différentes quelles formes peuvent prendre l'objectivation sexuelle.

    L'un fait subir pour son plaisir, l'autre reçoit en profitant d'une situation de faiblesse, mais ces deux hommes ressentent un profond mépris pour les femmes qu'ils soumettent.

    Le tout raconté dans un style souvent sarcastique, voire injurieux, avec toujours cette fausseté, cette froideur et pourtant beaucoup d'érotisme.

    J'adore ! Merci beaucoup pour ton travail. Je lirai la suite avec beaucoup d'intérêt !


  • lvt Avatar
    lvt - il y a 3 ans
    Super histoire, agréable à lire, très bien menée et écrite. Merci beaucoup, et vivement la suite!!

  • Kanyar0666 Avatar
    Kanyar0666 - il y a 2 ans
    J'ai passé un bon moment à lire cette suite sans vrai scène de chatouilles, juste du désir, de la frustration et des petits duel entre les personnages. Certaines tournures de phrase manquent un peu de fluidité, mais les dialogues sont très chouette et on a très envie de lire la prochaine rencontre entre Arthur et Pricilla :)