Histoire : Hymne des fous (Épisode 01)

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Histoire


Histoire ajoutée le 06/09/2019
Épisode ajouté le 06/09/2019
Mise-à-jour le 13/10/2021

Hymne des fous

Bonsoir à tous. :D



Je crois n'avoir rien écrit sur le fofo depuis au moins 5 ans !

Ci joint un petit texte dont j'ai déjà écrit quelques parties mais on verra bien jusqu'où cette envie me mènera.



Cette histoire risque d'être étrange ou dérangeante par moment, n'hésitez pas à sauter des passages si vous êtes mal à l'aise. ;)









Quand tout a un prix sur terre, il vaut mieux en rire.







Le chevalier Arthur Gäa Cylander entra dans le bordel avec l’assurance des habitués.



La porte d’ébène, discrète dans la rue londonienne plongée dans l’ombre, grinça dans ses gonds pour lui permettre l’accès. Le videur, un garçon d’une quarantaine d’année à la carrure d’un catcheur et au visage bonhomme, courba la tête en le reconnaissant.



Arthur jeta un coup d’œil en arrière. Son greffier et protégé, Monsieur Chilpéric Soelayman Roquefeuille, le suivait presque en trottinant. Arthur lui posa la main sur l’épaule en soupirant et poussa Chilpéric en avant. Le jeune homme, d’une banalité affligeante d’esprit comme de physique, possédait es cheveux bruns et des yeux noirs accompagnés d’un visage un peu rond lui donnant l’air d’un abruti selon certains profils. Chilpéric eut d’ailleurs pile poil ce profil ahuri en pénétrant dans l’entrée du bordel : deux banderoles en soies tombaient du plafond, rouges cramoisi, la couleur du désir et de l’amour, deux plumes blanches étaient dessinées en leur centre. Par ailleurs, de vraies plumes tombaient du plafond, plumes d’autruches sans doute étant donné leur taille, accrochées en leur pointe par un fil invisible, soufflées par les ventilateurs cachés leur donnant l’impression de virevolter. Les lampions aux lueurs bleutées et les canapés hors de prix rouges brulaient la rétine.



L’endroit était habituel et harmonieux au regard d’Arthur, inharmonieux et nouveau pour Chilpéric.



- Bienvenue, Messieurs.



Une femme grande, suffisamment pour pouvoir baiser la bouche de Chilpéric sans se baisser, leur barra le passage en proposant un ensemble de coupe de Champagne de France et de petits fours à base de caviar ou de saumon. Arthur sourit en se servant, le luxe des plats et des boissons dépassants ceux à la cour d’Angleterre. Son adjoint Chilpéric refusa poliment, mal à l’aise.



- Me ferez-vous l’honneur de passer la soirée en ma compagnie, jeune bellâtre ? proposa la magnifique jeune femme partiellement nue, les pieds coincés dans des talons particulièrement haut qui lui forçaient un déhanché provocateur.



Chilpéric devint plus cramoisi encore que les canapés. Arthur rit et posa sa main sur le front brûlant de son jeune accompagnateur, le tirant vers lui pour le coller contre son torse, l’éloignant de la femme pour le protéger d’un côté, pour signifier qu’il lui appartenait de l’autre.



- Quelle douce attention, Mayami, votre beauté s’accroit chaque soir, vous l’ai-je déjà dit ?

- Hihihi, autant que la sensibilité de mes pieds ?

- Plus encore, Madame. Toutefois, indiquez-moi où trouver votre employeur, je l’ai appelé hier.



La belle femme asiatique, les yeux en amande plutôt que bridés, signe qu’elle était née de l’union d’un européen et d’un réel asiatique, possédait une chevelure noire et lisse, des seins petits mais fermes et une taille infantile gênant particulièrement Arthur. Elle leur indiqua avec gentillesse la position de son patron.



Arthur, particulièrement grand et musclé, physique nécessaire au meilleur maniement de l’épée, repéra le gérant du lieu. Un bel homme blond, trop jeune pour ce métier curieux, un petit nez en trompette et une peau belle, lisse comme si elle était fausse, s’approcha de lui.



- Arthur ! Mon bon ami ! Je vous attendais ! Chapkine vous attend dans sa loge.

- Ellinor, quel plaisir de vous voir en bonne compagnie et de voire votre établissement plein. J’ai bien fait d’appeler en avance ! Je vous présente Chilpéric Soelayman Roquefeuille.

- Votre nom est agréable à l’oreille, Monsieur. Vous êtes Français ?

- J’ai la double nationalité française et indienne, Monsieur. La colonie anglaise en Inde est la raison de ma présence en Angleterre.

- Réellement ? Votre accent est à peine présent. Alors comme ceci, serait-ce mon cher Arthur qui vous incitât à vous prêter au jeu enfantin des chatouilles ?

- Non… je…



Chilpéric passa de blanc à cramoisi pour la seconde fois. Et de nouveau, Arthur répondit à sa place pour cacher l’embarras de son ami :



- Il aime chatouiller mais je l’ai découvert il y a peu, alors que nous travaillons ensemble depuis plus d’un an. Je vous ai demandé si Lumaraa était disponible. Elle sera un bon début pour lui.

- Haha, sans doute ! Monsieur n’a jamais chatouillé de femme ?

- Non.

- Combien de temps souhaiterez-vous l’avoir ? Attachée ou non ? Prévois-je quelques éléments particuliers ?

- Je… je…



Les mots de Chilpéric se coinçaient dans sa gorge à cause de l’envie et la honte. Le patron, Ellinor, rit de son embarras. Il attrapa avec délicatesse la cravate de Chilpéric, glissa le pouce sur sa broche en or prouvant son appartenance au service de la royauté anglaise. Le propriétaire de cette maison de passe particulière glissa sa main libre sur la chemise de son nouveau client, au niveau du torse jusqu’à monter sur la pointe des pieds pour porter ses lèvres à l’oreille de Chilpéric. Il s’arrangea pour qu’Arthur puisse tout entendre.



- Vous ferez comme bon vous semble, Monsieur Roquefeuille. Sachez que Lumaraa est gentille et aimante, ainsi que particulièrement chatouilleuse à certains endroits qu’il vous plaira de découvrir. Toutefois, si vous vous montrez anaphrodisiaque ou non plus entreprenant, sachez que sa sensibilité n’a d’égal que son sadisme et qu’elle vous fera hurler sous la torture, vos membres coincés dans de solides liens, si vous n’y mettez pas un peu du vôtre…



Chilpéric passa de rouge à blanc.



- Je… je ferai de mon mieux…

- Hahaha ! Je vous excite, Monsieur. Vous êtes chez vous ici et vous faîtes des filles ce que bon vous semble.

- Vous être pâle mon ami ! s’amusa Arhur. Il ne vous arrivera rien sans que je ne sois d’accord au préalable, ne vous en faîtes pas.

- J’espère vous voir un jour ensemble vous occuper d’une jeune femme, le maître et son élève, ce serait excitant pour les filles. Arthur est un tortionnaire expert en la matière ! vanta le patron.



Arthur tapa sur l’épaule de Chilpéric en le laissant aux bons soins du bel Ellinor dont le sourire ravageur motivait les belles femmes les plus sensibles à venir travailler à ses côtés. Un bon management et de belles primes quand les clients ressortaient contents finissait de fidéliser ses salariées.



Le noble anglais grimpa des marches bordées de nymphes en albâtre, leurs visages étaient tordus par le rire ou striés par les larmes d’hilarité. Habitué, comme chez lui, il alla jusqu’au fond d’un couloir. Il posa la main sur la poignée de la porte lui permettant de rejoindre sa favorite. Il soupira longuement. A beaucoup près l’envie de s’enfuir du lieu, mais un petit quelque chose lui barrait le cœur : une sorte de lassitude. Il espérait vite passer outre.



Il entra.



- Bonjour Arthur !



Une belle blonde à la chevelure ondulées, au maquillage exagéré et aux seins gros s’avança vers lui avec un sourire sincère, un léger accent slave détaillant ses syllabes. Elle avait expliqué tenir cette élocution d’une éducation avunculaire durant son adolescence. Elle cligna des yeux, son regard vert lime attisant ses sens, emprisonné par un smoky noir.



La jeune fille lui détacha sa broche en or et retira sa cravate qu’elle glissa autour de son propre cou. Arthur enleva sa veste pour la poser, en ordre et droite, sur un fauteuil en coton et en bois. Il réajusta son veston et regarda par réflexe professionnel la montre à gousset dorée qu’il gardait toujours sur lui comme une relique, un porte-bonheur.



- De quoi auriez-vous envie, aujourd’hui ? aguicha-t-elle en ôtant son soutien-gorge rose flash avec d’énormes diamants, faux sans doute.



Se forçant à l’envie, il arracha avec délicatesse le sous-vêtement et prit dans sa bouche le téton durci. Elle avait réellement des seins superbes, Arthur les lui lécha et les lui mordilla, titillant la base de ses mamelons larges en des chatouilles légères qui lui firent sérer les dents pour résister. Chapkine était incroyablement sensible des seins, toutefois Arthur les explora tant qu’il s’en lassa. La demi-molle honteuse dans son pantalon prouvait cela. Il préféra passer à une partie l’intéressant davantage.



- Enlève cette superbe rose noire… tu es magnifique, mon Ange.

- Et votre ami ?

- Avec Lumaraa.

- Hihi… il existe quelque moyen de les mâter… cela vous intéresserait ? Vous pourriez chatouiller mes seins regardant ce pauvre apprenti découvrir les rudiments des chatouilles ? Je serais forcée de rester silencieuse et cela serait difficile ! proposa la belle blonde.

- Un seul ricanement de ta part, ma beauté, te réserverait une torture exemplaire.



Arthur dit cela avec tant de réflexe que sa voix en fut teintée d’amertume. Le bel Anglais grand en taille frotta sa barbe entretenue parfaitement et dit :



- Peu pour moi. Je préfère la position de l’autre fois.



Dire que quelques années auparavant, une telle idée l’aurait fait bander comme rien d’autre.



- Dès le début ? Oh Arthur… je ne tiendrais pas longtemps…

- Haha… nous verrons cela, ma belle.



Chapkine l’embrassa succinctement, glissa ses lèvres sur les siennes sans approfondir le baiser, comme toujours. Il réservait cela à sa femme. Arthur entraina la femme sur le lit. Expert en bondage et ce depuis longtemps, il noua les bras de la femme dans son dos en entravant totalement ses mains et ses coudes de manière à annihiler le moindre de ses mouvements. Elle couina de douleur quand il serra de manière définitive les liens sur sa peau blanche. Il lui attrapa le cou et la plaqua doucement face contre la couverture dorée, ses seins écrasés paraissant plus gros encore. Arthur aimait vraiment les gros seins.



Ensuite, il coinça ses pieds dans un carcan au pied du lit. Elle était pieds nus quand il la rejoignit, un grand 40 surtout chatouilleux aux orteils. De petites ficelles étaient disponibles pour entraver ses orteils et limiter au maximum ses mouvements. Cela ne l’intéressait pas. Pas ce soir. Grâce à des écharpes propres à nouer les liens sans abîmer le corps, il glissa sadiquement le tissu sous le coude de Chapkine.



- Oh non Monsieur ! Pas ainsi ! Je serais trop invulnérable !

- Il fallait moins l’être, ou ne pas être une pute.



La violence de ses propos le choqua lui-même et Chapkine resta silencieuse. Elle le connaissait mieux que sa propre femme, elle avait dû saisir dès qu’il entra dans la chambre de plaisir qu’il n’était pas dans son état habituel. Soufflant doucement sur les seins de la fille, il serra le lien, nouant son coude droit avec son genoux droit et effectuant la même manœuvre parallèlement. De la sorte, ses fesses demeuraient en hauteur et ses mains, incapables de l’atteindre, pouvaient bouger dans le vide. Arthur prenait beaucoup de plaisir dans la cambrure des mains et les positions informes des doigts tirant sur les liens rarement détruisables pour s’en défaire.



La belle portait un string rose avec les mêmes faux diamants en bordure.



Arthur leva les doigts. Sans même réfléchir, il gratta la plante de ses pieds. Surprise, la belle hurla de rire. Son point faible fut papouillé et gratouillé quelques minutes sans variation dans une gêne planant dans l’air.



Le noble anglais retira ses doigts pour la laisser respirer. Il leva les doigts et les posa sur la partie du corps qu’il préférait mettre au supplice, après les seins évidemment : les fesses. Son index glissa de la fesse à la cuisse et il installa ses ongles sur la jointure entre les deux parties de l’anatomie, pliure naturelle hyper sensible du bord du con à l’extrémité de la fesse.



Chapkine cria soudainement. Elle serra ensuite les lèvres d’une manière adorable pour supporter le supplice. Elle tira sur ses liens avec une telle force qu’il les entendit craquer. D’ordinaire, Arthur terminait par cette phrase jouissive que la jolie Chapkine ne supportait pas le moins du monde. Là, elle possédait encore toute sa fougue et toute sa voix et le prouvait.



Il se rapprocha lentement de son sexe caché par le tissu légèrement humidifié par l’envie de la belle. Arthur se faisait régulièrement limer les ongles par Chilpéric, il les voulait affutés pour être capable de faire hurler cette dame jusqu’à la crise de larme.



- Arrêtez ! gueula la femme.



Cela fut le signal. Arthur lui caressa l’intérieur des cuisses juste en laissant glisser ses ongles au plus près de l’intimité, de part et d’autre de la partie sensible à égale distance entre son entrée et son anus. La belle blonde se cabra sans la moindre utilité, crachant ses poumons par des rires gras et disgracieux mais d’une puissance prouvant que la torture faisait son effet.

Durant quelques minutes, Arthur continua dans un rythme effréné mais sans la moindre pause ou variation.



- Arrêtez ! Arthur ! Pitié ! gueulait la femme.



Arthur s’arrêta, prit de nausée. Tout sonnait faux, sa demi-molle était devenu totalement molle et cela l’exaspérait. En lieu et place d’un orgastique plaisir, il ne ressentait qu’un mal-être. Il détacha Chapkine.



- Tout va bien ?

- Oui mais… vous arrêtez déjà ?

- Oui, on m’attend.



Arthur enleva tous les liens et se rhabilla, poussa la belle aux gros seins ayant empoigné sa veste pour l’aider et l’enfila seule. La belle paraissait déboussolée.



- Ai-je mal agi ?

- Tais-toi, pour commencer.



Arthur récupéra toutes ses affaires et lui claqua sa porte au nez. Il s’enfuit avec une rapidité qu’il ne comprit que partiellement. Il dévala les escaliers. En bas, il manqua d’emplafonner un garçon.



- Pitié ! Arthur ! Allons-nous-en !

- Chilpéric… cela s’est mal passé ?

- Elle hurle, cela a l’air horrible pour elle. Par ailleurs comme elle est payée… Peut-être qu’elle ne veut pas vraiment… enfin… allons-nous-en, je vous en prie !

- Allons-y.



Les deux hommes, à peine une heure après leur arrivée, visèrent la sortie.



- Je dois payer. Je vous invite, mon ami, proposa Arthur.



Il alla vers le comptoir. La barman habituelle devait être en pause car le comptable, juriste et bras droit d’Ellinor tenait la caisse. Il attrapa la bourse emplie de pièces et demanda :



- Vous partez déjà.

- Et merde… soupira Arthur.



Il tenta désespérément de ne pas croiser le regard de ce substitut du patron du bordel. Là où la belle Chapkine et son hétérosexualité établie ne le firent pas bander ce soir, cet homme de chiffre y parvint en quelques mots. De petits yeux châtains et des cheveux assortis bien que bardés de mèches cendrés entouraient un visage fin incroyablement neutre. Oui neutre, Arthur ne le vit pas une seule fois sourire, de là venait l’envie pressante de lui faire perdre cette assurance naturelle en le faisant hurler de rire. De plus, là où chacun ici en avait pour son argent et le charmait sans vergogne, ce comptable s’en moquait et le regardait avec une condescendance mal placée. Arthur serra les poings.



- Merde pour ? l’interrogea-t-il avec l’impassibilité d’un mort.

- Ah ! Clarence ! Vous êtes de service ce soir ? sourit Arthur.

- Vous le voyez, Monsieur.



Ellinor les avait du coup remarqué avant qu’ils ne puissent fuir. Il vint dans leur dos avec un sourire faux et enjôleur.



- Cela est inhabituel de vous voir partir si tôt ! Nos services vous ont-ils contrits de quelconque manière ?

- Non… souffla Chilpéric, blanc comme un linge.

- Si !



Un silence incroyable se posa, tout bruit et tout chatouillis paraissait s’être arrêté à cette remarque. Arthur se sentit explosé, frustré, lassé, ennuyé. Il détestait perdre son temps.



- J’ai tout tenté chez vous. Le triolisme de chatouilles, chaque partie du corps, chaque instrument pouvant arracher le moindre rire à toute femme de ces lieux. Je fus fort prosélyte des chatouilles dans votre bordel. Mais il est éhonté d’habitudes ! Je m’emmerde, clairement ! Toutes vos connasses sont les mêmes et gloussent d’ennuie elles aussi. Ellinor, même votre gueule de con m’exaspère ! Alors je vous le dis : nous revenons dans une semaine. Alors soit vous aurez quelque chose de nouveau à me proposer, soit vous m’offrez une nuit entière avec Clarence quel que soit son prix, soit vous ne me reverrez plus jamais !



Sur cette phrase se terminant en hurlement, Arthur ignora le regard blessé de Chapkine en petite tenue qui apparut dans l’escalier et sortit du bordel. Ellinor resta figé sur place et il se mit à rire.



- Aucun problème, Monsieur Cylander. Vous verrez cela !

- Moi ? interrogea Clarence.

- Nous ? paniqua Chilpéric.

















Pour rappel, ce texte est une fiction.

Notamment, il traite du consentement, de la femme et de l’homme de manière péjorative. Le consentement est la base de toute relation corporelle, la femme et l’homme sont libres de leurs corps sans avoir à être contraints à une pression quelconque.

Prenez toujours soin des autres, et surtout de vous-même.