Histoire : Le chaudron des chatouilles

Quelques jours plus tard, Ursula revint, le visage illuminé de
malice et de sadisme.

« Aujourd'hui,
incanta-t-elle, je vais cuisiner quelqu'un au cœur de ma demeure.
Quel privilège d'y entrer ! mouahahahahahahaha »

Elle tourna autour
de l'arbre, puis choisit Mickaël.

« Ah ! Tu
es nouveau, tu dois être encore tout frais et tendre à souhait,
mouahahahahahahaha ! »

Le mettant sur son
épaule, elle l'entraîna jusqu'à une cabane. Mickaël, angoissé,
regarda de tous côtés. Il aperçut, au centre de la pièce unique
qui semblait être la maison d'Ursula, un gros poêle, d'où sortait
une odeur forte et désagréable.

« Cette odeur
va chatouiller ton nez ce soir, annonça Ursula, triomphante, au
désespoir du jeune homme. »

Mais à sa grande
frayeur, elle l'allongea sur la table devant le poêle. Son cœur
s'accéléra, il implora la pitié de la sorcière, qui répondit par
des gloussements retenus. Pendant ce temps, elle agitait les bras, et
sortit du poêle. une sorte de pelle en métal. La sorcière ouvrit
alors la veste de Mickaël et souleva son t-shirt. Il tremblait, les
larmes aux yeux, tant l'angoisse était forte. Il savait que si cet
instrument le touchait, il pourrait éprouver les plus vives
souffrances.

La sorcière,
poursuivant son manège, approcha l'instrument mais prononça quelque
chose. Le jeune garçon ressentie alors des picotements, très
désagréables, mais pas la douleur qu'il attendait. Il ne comprit
pas immédiatement ce qu'il se passait, restant interdit. Après une
heure de ces sensations horribles, il en vint presqu'à se demander
si elles ne valaient toutefois pas mieux que la torture des
chatouilles.

« Bien, fit
Ursula, satisfaite. Laissons refroidir le plat maintenant qu'il est
rôti à souhait ! mouahahahahahahahahahaha »

Mickaël eut presque
envie de rire, tant cette joie lui semblait ridicule par rapport aux
souffrances qu'il pensait endurer. Deux heures plus tard, il revit
paraître la sorcière qui, de ses ongles, titilla ses aisselles.
D'un coup, et sous le rire hilare de la sorcière, il comprit cette
mise en scène. La magie de la sorcière lui avait permis, à moindre
douleur, d'épiler ses aisselles, de les raser, mais à présent, la
peau rouge et sans poils avait augmenté de beaucoup sa sensibilité.
Les chatouilles qu'elle appliqua, méthodiques et précises, cruelles
et calculées, sur chaque point de ses aisselles, l'humiliaient et le
rendaient fou. Il pleurait, riait, implorait, suppliait, sous le rire
rauque et sardonique de la sorcière. Elle appuya même sa tête
contre son torse, comme pour lui faire un câlin, et Mickaël sentit
alors chacun de ses mouvements avant l'arrivée de la main sur les
aisselles, relayés par le t-shirt en mouvement et la veste polaire
ouverte qui suivait. Le désespoir du garçon atteignait un autre
niveau. Ses bras devinrent l'objet de chatouilles quotidiennes
pendant quelque temps, chaque poussée de poil rendant insupportables
les supplices infligés par Ursula. C'était son nouveau plaisir, une
nouvelle manière d'exploiter ses jouets.