Histoire : Yannick, célibataire.

Voici un bref chapitre, préface de mon histoire, qui présente assez bien les choses.

Préface : Le Speed-Dating.

Yannick est son nom. Ce que vous voyez là, c'est sa maison. Cette modeste bâtisse aux murs marbrés, au toit en ardoises et aux portes en bois. Ce n'est ni plus ni moins qu'un carré. Mais un carré fortement bien décoré, du moins à l'intérieur. Au premeir abord, celui de l'éxterieur, sa maison ressemble à celle des quartiers chics dans les banlieues américaines, bien que dépourvue de jardin. Même sans l'aspect bucolique, sa maison gardait un caractère frais et naturel de bonheur et de pureté. Pourtant sa localisation n'avait rien à voir avec les Etats-Unis, elle se trouvait à 43km de Nantes, en pleine cambrousse ou presque, où ne se trouvait qu'un seul voisin, une seule maison jouxtant la sienne, mais elle semblait abandonnée depuis des temps très anciens et allait tôt ou tard être démolie quand les immobliers s'approcheront de l'endroit. Ce qui n'était pas de suite étant donné que peu de choses vivaient à 2km à la ronde. Pourtant l'homme qui vivait dedans avait des aspects plutôt charmants, bien qu'il vivait seul. Il n'avait ni animaux, même pas de poisson rouge, ni compagne, ni enfants, ni colocataires, rien !

Il s'appelait donc Yannick, il avait 23 ans, les cheveux bruns taillés le plus simplement possible, avec un léger dégradé pour que sa tête ne ressemble ni à un caniche ni à un labrador, comparaison je vous l'accorde difficile à relier n'ayant aucun sens, mais bon passons. Il était musclé, mais pas trop, disons que ce n'était pas sa préoccupation première. Il se défendait bien dans le domaine du sport tout en le reléguant à un rôle secondaire. Cela dit rien n'occupant réellement le premier lieu dans sa vie. La seule chose qui aurait pu, serait une femme. Une belle femme, comme il en rêve la nuit, comme il rêvait petit avec qui se marier, mais sans enfants, il n'en voulait pas, pourquoi, personne ne le sait.

Aujourd'hui, nous sommes mi Juin, il fait encore chaud, et Yannick se prépare dans la salle de bain. Après avoir usé quelque peu de sa mousse à raser et autres accesoires superficiels, il s'habilla comme de coutume, d'un pantalon beige, assorti avec ses chaussures ainsi que d'une chemisette blanche bien taillée sortie du pantalon. Il se peigna une dernière fois, se regarda dans la glace, souria, puis fronça les yeux, rigola, comme si la glace était une personne, il voulait tout prévoir, pourquoi ?

Parce que en fin d'après-midi, avait lieu un rendez vous important pour lui. Il était déjà 16h20 et il devait se hâter pour ne pas manquer son "Speed Dating" a 18h, pour ceux qui ne savent pas, c'est un rendez vous rapide, ou plutôt une succesion de rendez vous avec de nombreux célibataires pour tenter d'en caser un maximum. Ceux retenus par les uns et inversement peuvent alors se revoir hors du speed-dating. Et commencera alors peut être une longue histoire d'amour. Mais pour cela, il fallait arriver à l'heure, et le rendez vous était à 35km de chez lui, en direction inverse de celle de Nantes. Son premier rendez vous était à 16h50. Il sauta dans sa voiture, avec sa sacoche noire au cou qu'il avait bien pris soin de préparer ce midi. Puis il démarra en vitesse pour se rendre au rendez vous à l'heure. Il dépassa les vitesses limites de 70km/h pour atteindre les 80km/h ce qui lui permis d'arriver legèrement avant 16h50 et ainsi de prendre le temps de sortir de la voiture. Il découvrit alors l'environnement en commencant par le dehors. Un bar plutôt simple avec quelques pancartes indiquant l'evènement des célibataires. Il rentra dans le bar, et une lumière rouge envahi ses yeux, tout était rouge, enfin seulement les murs, et le sol, les tables elles étaient marrons, mais la lumière hâlée intensifiait le rouge et le rendait plus incandescent encore qu'un beau feu de camp. Il signa quelques papiers en vitesse et s'installa a une table. Méticuleux à souhait, il jeta un oeil à sa montre, 16h49. A l'heure, comme toujours...


Sa première invitée arriva, elle se présenta brièvement. Lorsqu'il apprit qu'elle s'appelait Claire et avait 1 enfant, il commença à se présenter mais fut très bref étant donné que l'enfant ne lui convenait pas le moins du monde.
Salut, je m'appelles Yannick, et finalement je suis en couple, je suis desolé ! Lui cracha-t'il.
Elle se leva, lui fit la bise en rougissant et s'en alla un peu vexée et timide encore. Pas de chance, elle était plutôt jolie. Mais il avait 8 rendez vous ce soir et le premier fut tellement bref qu'il n'était pas encore 16h52 ! Incroyable, non ?

Puis c'est Alice qui arriva, une blonde aux yeux bleues de 28 ans, pas vraiment belle mais assez intelligente, lorsqu'elle prononça le mot "cheval" elle fut tout de suite remerciée, une cheval domestique voilà ce qu'elle avait et que Yannick ne pourrait supporter.
Les échecs se succédaient et s'avéraient être de plus en plus cuisants. La 7e candidate approchée, Yannick tournait ses pouces, prêt à vite en finir, tant il était lassé des 6 précédentes candidates. Il leva la tête alors qu'elle se dirigeait vers lui. Elle était brune, les cheveux en queue de cheval mi courts qui suivaient le rythme de ses petits pas. Ses yeux verts brillaient sous ses fins cils et son visage était parfaitement dessiné. Elle arriva enfin à la table. Elle souleva sa robe jaune bouton d'or pour s'asseoir correctement.


Elle se présenta à lui et lui fit de même, tout de succéda incroyablement bien.
Yannick : Salut, donc moi c'est Yannick, je vis seul, mais vraiment seul. et toi ?
Moi c'est Camille, répondit-elle avant d'ajouter : "Et je vis aussi seul, je n'ai rien chez moi, pas de mari, ni de copain, pas d'animaux, plus de famille".
A cette phrase plutôt simple, un "gong" se produisit dans sa tête. C'était elle. Et au fur et à mesure que le "dating" avançait, sa présentation l'enthousiasmait. Elle était peut être proche d'être parfaite, incroyable cette fois, c'était sûr pour lui. Yannick l'invita directement à poursuivre chez lui, elle hocha la tête semblant faire "NON" puis après quelques minutes d'hésitations elle accepta finalement, alors Yannick se leva de table et demanda à Camille de se lever à sa tour. La jeune femme rechaussa alors ses ballerines noires qu'elle avait déchaussé pendant la discussion et se leva d'une traite, prenant le bras tendu de son futur hôte. Les deux "tourtereaux" se dirigèrent alors vers la voiture de Yannick, une Peugeot 206 toute simple, blanche et diesel. Tout pour plaire à la fille la plus simple du monde, et elle ne déplut pas à la demoiselle Camille qui monta dans la voiture comme lui pria son cavalier. Ce dernier l'a rejoignant 10 secondes après dans l'habitacle. Il était déjà 18h13 précisément à l'auto-radio de la 206 blanche de Yannick, le chemin du retour serait rapide.



Yannick posa encore quelques questions à la jeune femme, dont il ne connaissait que peu pour l'instant, mais à croire que le coup de foudre existe. Il apprit alors qu'elle était du 21 Juin, et comme nous étions le 17, son anniversaire approchait, elle allait bientôt avoir 22 ans étant donné qu'il avait aussi appris dans la voiture qu'elle avait 21 ans, alors que lui avait 23 ans et allait avoir 24 ans en Juillet, le 13 d'ailleurs.



Au bout d'un trajet 35 minutes à allure prudente, ils arrivèrent à bon port, il gara sa voiture et l'invita à entrer dans sa modeste demeure. Elle découvrit en premier lieu le calme du coin et la beauté de l'extérieur. L'intérieur était quant à lui coquet et encore mieux décoré, ce qui donnait une impression de vie contrairement au quartier à deux maisons où une seule était habitée. Bien peinte de jaune ocre, la pièce principale s'accordait parfaitement à la robe de la jeune femme, et le carrelage noire faisait comme disparaître ses chaussures de danseuse, ne laissant entrevoir que la peau du dessus du pied, une petit bout de beige ou blanc legèrement bronzé posé sur le sol. La pièce ne manquait pas de tableau ni de décorations. Ensuite il lui présenta la suite de la maison, le cube étant la pièce principale, on pouvait accéder en prenant un escalier à un sous-sol contenant le reste de la maison, invisible de l'extérieur. En premier lieu dans ce sous-sol se trouvait un couloir très large de 3m avec 4 portes disposées de façons ordonnées 2 à 2 de chaque côté. La première était à gauche et menait à une chambre aux murs roses, assez coquette avec sa salle de bain privée et tout ce qu'il fallait. La seconde a droite était la cuisine avec petite salle à manger. La troisième et la quatrième respectivement dans l'ordre du couloir et à gauche puis à droite ne lui furent pas présenter. Il lui dit simplement que c'était deux autres chambres avec leurs salles de bains, en ajoutant que l'une d'elle était sa chambre.

Il rebroussa chemin dans le couloir et poussa à nouveau la porte de la chambre rose. Il s'asseya sur le lit faisant ainsi rebondir le matelas en ajoutant : "Voilà ta chambre".

Elle fut un peu prise au dépourvu.
Camille : Mais, je ne pensais pas que...
Ne t'inquiètes pas. Je sais que c'est dur, mais on apprendra à mieux se connaître lui rétorqua-il avant se s'allonger sur son lit les mains derrière la tête.
Elle acquiesca après hésitation une nouvelle fois et s'allongea à ses côtés. Il était alors 19h01 au radio réveil. Il était par la suite 19h39 quand il se réveilla seul, après une courte sieste, les deux amants étant l'un et l'autre fatigués, il s'étaient assoupis.
Il la laissa dormir et s'éclipsa, montant les marches pour remonter à la grande pièce.