Histoire : L’Impériale

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Auteur
Histoire


Histoire ajoutée le 23/12/2017
Épisode ajouté le 23/12/2017
Mise-à-jour le 03/07/2021

L’Impériale

Bonjour ! Je vous écris une petite fanFict par ce que j'avais envie d'écrire un peu :)

Voici l'intro, si vous voulez la suite faîtes le moi savoir !

La bizz <3







L'Impériale













Chapitre 1 :





La vielle ville ne laissait pas grande chose à admirer. Les rares statues encore entières étaient recouvertes de mousse et de poussière. À force de marcher, jours après jours, sur le même sentier boueux, les marchands avaient creusé un fossé qui semblait s’enfoncer inévitablement vers les entrailles de la terre. Debout face à ce marché puant, je contemplais le bas peuple qui survivait au prix de cent heures de travail ingrat par semaine, afin de s’offrir le luxe de manger tous les jours. À coté de moi, de misérables mendiants qui osaient à peine me frôler courbaient l’échine de honte. J’étais leur seigneur. Leur maître. Aucuns ne ferait l’affront de me regarder dans les yeux. Déambulant fièrement entre les étales, la main sur le pommeau de mon épée, je saisissais les mets qui s’offraient à moi, les goûtant à peine et jetant par terre le reste. Derrière moi, les manants ramassaient discrètement mes déchets royaux afin de se nourrir. Certains commençaient même à se battre pour un morceau de pomme boueux.



Arrivé à l’extrémité du marché, je me retournai, attirant par la même occasion l’attention des vendeurs, anxieux de me voir ainsi m’intéresser à eux. Je me demandai, intérieurement, qu’est ce que j’allais pouvoir inventer pour me divertir aujourd’hui. Après quelques instants de réflexion, levant les bras pour attirer l’attention de tous, je m’écriai :

« Bas peuple ! Pauvres gens ! Vous avez faim ! ». Je marquai ainsi un silence pour voir l’espoir naître dans leurs yeux. Je continuai :

« Marchands, jetez toute votre marchandise par terre. Que tout le monde la piétine ! Le premier que je vois en train de manger sera pendu ! »

Après une courte période de stupeur, les marchands dépités s’exécutèrent. D’autres pleuraient, de voir le fruit de leur labeur ainsi saccagé. C’était jouissif. Voir les badaud, aussi désolés que frustrés d’être contraints de gâcher cette nourriture qu’ils rêvaient de se payer, était un plaisir divin. Après tout, n’étais-je pas leur Dieu ?



Tournant le dos à la plèbe, je m’éloignai, un sourire narquois dessiné sur mes lèvres. Quand je fus assez loin, je tendis l’oreille et entendis un brouhaha en provenance du marché. Sans doutes ces paysans se battaient-ils pour quelques quignons de pain. Fier de mon idée, je repris mon chemin vers le Palais, ma future demeure. Marchant à travers la foule populaire qui s’écartait vivement sur mon passage, reconnaissant mes apparats rouges et dorés, je fus estomaqué à la seconde ou mon regard se posa sur elle. Assise à une échoppe, une jeune fille brodait un coton de mauvaise qualité. Couverte de crasse, elle était tout de même resplendissante. Ses guenilles sales et trouées laissaient entrevoir le bas de son dos et son épaule droite. Son corps, frêle à force de manger du pain, grelottait sous le crachin matinal. Lorsqu’elle remarqua que je la fixait avec insistance, son regard se détourna immédiatement, terrifié à l’idée que je ne lui cause du tort inutilement. C’était malheureusement trop tard pour elle, je ne pouvais plus en détacher mon regard. Ne sachant que faire, elle se leva, le dos voûté sous la honte d’appartenir à une caste inférieure, ses yeux rivés au sol. Je m’approchai d’elle lentement.



« Salut, ma jolie, lui glissai-je d’un ton glacial, tu t’amuses bien par ici ? » Ma question n’avait pas pour but d’obtenir une réponse, mais bien de terrifier cette petite créature aux yeux bleu. Elle les leva finalement vers moi, tremblant de peur. Devant son silence, je renchéris :

« Répond moi, mignonne petite couturière, j’ai très envie de savoir si ta voix est aussi douce que ton visage. »

Son visage… D’une finesse rare, ses grands yeux bleus semblaient écarquillés naturellement, tant ils étaient grands. Mordillant la lèvre de peur, les pupilles dilatées, elle était irrésistible. Et elle m’appartenait. Toujours pas de réponse de la part de la jeune beauté. Je la saisi par le poignet pour la faire réagir.

« Alors ! Répond moi ! Lui intimai-je en haussant le ton. Comment tu t’appelles ? » Mon exclamation fit se retourner brièvement quelques passants, qui dès qu’ils me virent firent comme si de rien n’était. La douce ne me répondait pas, sans doutes tétanisée de peur. Après quelques secondes de silence, elle me répondit :

« Je ne vous le dirait pas. » Je n’en croyais pas mes oreilles. Une minable couturière qui me répondait ? Ma main s’éleva et je la giflai d’un coup sec. Dans le froid, mes doigts devinrent très douloureux et cela eu le don de m’énerver encore plus. Elle releva la tête, plongeant ses yeux profonds dans les miens, tout en passant sa langue sur le sang qui coulait de la lèvre. D’un air déterminé, elle me fixa ainsi quelques secondes.



« Tu es sur que tu ne veux pas me répondre, insistai-je, tu as beaucoup plus à perdre qu’à gagner. » Rien à faire, elle continuait de me fixer en silence. Ne pouvant me laisser humilier de la sorte face à mon peuple, je la saisis par le bras et l’emmena avec moi. Son corps si frêle n’opposa aucune résistance, son regard résigné fixant droit devant le palais où je l’emmenais. La tirant comme une enfant à travers la foule qui s’écartait, désolée pour elle mais n’osant pas intervenir, je regardai à intervalles réguliers son visage fin se crisper, retenant ses larmes. Ses yeux fixant toujours l’horizon, ils commençaient à s’emplir de larmes à mesure que je resserrai mon étreinte sur son bras blanc. Voyant qu’elle n’avançait pas assez vite, je la saisis par ses long cheveux blonds et la jetai d’un coup sec vers l’avant. Cette fois ci elle ne pu contenir un cri de surprise lorsqu’elle tomba allongée dans la boue. Ne lui laissant pas le temps de se relever, je la saisit à nouveau par sa masse de cheveux qui n’étaient plus blond à cause de la boue, et nous reprîmes la route vers ma demeure impériale.



Arrivés sur les marches, les soldats gardant l’entrée m’ouvrirent la porte d’un geste solennel. Nulle expression ne transitait sur leur visage impassible. Ils ne prirent même pas la peine de regarder la jeune fille que je traînai derrière moi. Arrivés dans la salle du trône, qui était vide, j’arrêtai la pauvre insolente, toujours muette, et, saisissant encore plus fermement sa chevelure, rapprochai son oreille de ma bouche :

« Tu ne veux pas me dire ton nom ? Très bien. » J’en profitai pour passer ma langue sur le lobe de son oreille, ce qui la fît frémir. Elle n’essayait même pas de se débattre. Pris au dépourvu devant l’obstination de cette gamine qui devait avoir dix-sept ans, je ravisai mes plans de l’amener dans mon lit : je risquerais de me faire trancher la gorge à la moindre inattention.



Observant son corps délicat, pur, et son visage d’une beauté inégalable, il me vint une idée fantastique. Rapprochant encore son oreille de ma bouche déformée par un large sourire, je lui murmurai :

« Toi, tu vas m’accompagner dans la chambre Noire du palais. »



A peine avais-je fini de prononcer ma sentence que son attitude changea brutalement : d’un ton impassible, elle se mit à hurler, ses genoux cédant sous son poids elle s’affala, retenue uniquement par ma poigne qui maintenant sa tête à mon niveau. Je lâchai prise, et elle s’effondra sur le sol, tremblant et pleurant. J’avais gagné, j’avais finalement réussis à terroriser cette insolente couturière. Lui saisissant le bras, je la traînai au sol alors qu’elle se débattait en vain, l’amenant en direction de la salle la plus redoutée du Palais.

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