Histoire : Hymne des fous (Épisode 05)

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Histoire


Histoire ajoutée le 06/09/2019
Épisode ajouté le 13/10/2021
Mise-à-jour le 13/10/2021

Episode 5

Vous pouvez retrouver les parties 2 à 6 dans les commentaires.





/!\ le retour du disclaimer vengeur /!\



Cette partie et les suivantes proposent un contenu qui peut vous
déranger : des propos injurieux ou vulgaires, de la maltraitance animale, de
l’homophobie, de la grossophobie, de non-respect du consentement, l’évocation
du viol ou la description de viols (même au niveau chatouille, sans
consentement ça en reste un), ainsi qu’un éloge peu glorieux de la femme et de
l’homme. C’est une fiction, les propos des personnages sont à prendre avec du
recul et de l’intelligence. Le respect des animaux, l’acceptation des
différences du corps et de la sexualité, du consentement et de la place de la
femme et de l’homme dans la société sont un droit.



Ne lisez pas si cela vous met mal à l’aise.



 



 



Mayami se leva, la tête dans le brouillard. Elle avait la gueule de
bois d’une vie.



- Mmmmh…



Elle poussa la couverture doucement, se sentant étrange. Sa soirée de
la veille lui revint en flashbacks, par vagues d’images. Elle ferma les yeux,
crevée et jeta un regard noir à son réveil qui sonnait 7h du matin. Putain. On
était dimanche. Et le dimanche elle allait à la messe au bras d’Ellinor
Morsang.



Elle glissa son corps de rêve hors de la couverture. Elle était
tellement bourrée qu’elle n’avait pas attaché ses cheveux pour se coucher, ils
tombaient raides et noirs sur ses épaules nues. Nues ? Son body était
baissé ? Ses petits seins en poire à l’air libre ? Ah oui !
Pendant qu’elle chatouillait les pieds de Prescilla avec la plume, elle s’était
massée les seins avec du champagne et de l’huile à la violette, cela expliquait
pourquoi ses seins étaient aussi sensibles et doux ce matin.



Mayami s’allongea sur le dos, éteint de réveil, et se pinça les tétons.
L’envie de baiser grimpa aussi en elle. Elle se chatouilla elle-même les
aréoles pour s’exciter. Elle avait même chatouillé les plantes offertes avec
ses tétons durcis hier. Ça ne marchait pas bien, mais qu’est-ce qu’elle avait
mouillé. Ah oui… mouillé… voilà pourquoi sa culotte n’était pas à sa place et
ses cuisses collaient. La belle Asiatique glissa son autre main le long de son
pubis pour aller se faire plaisir.



Elle vint sans vraiment avoir atteint une extase violente, mais c’était
déjà pas mal, cela lui avait remis les idées en place. Elle n’avait pas le
temps pour mieux. Elle alla prendre une douche, s’habilla. Elle enfila une robe
très classe, pour Dieu, mais avec des estafilades sur les flancs laissant
apparaitre ses côtes et la courbe de ses seins, pour Dieu.



Elle sortit, en avance, de sa chambre. Prescilla était loin, le lit
rangé et refermé. Chapkine lisait tranquillement sur ce dernier. Elle portait
un pyjama court et un visage triomphant. Mayami glissa deux de ses ongles sur
la plante de pied délicate de sa collègue. La blonde sursauta et la frappa avec
son livre.



- Elle s’est barrée ? demanda l’Asiatique.



- En courant. On entendra plus parler de cette salope.



- Bien sûr.



- Tu retournes t’amuser à te branler dans le confessionnal pendant que
le prêtre te pardonne pour faire bonne figure auprès d’Ellinor ? Suce-le,
tu perdras moins de temps.



- De rien, de t’avoir aidé à torturer ta rivale, soupira Mayami en se
retirant, en claquant la porte.



Elle avait mis des talons très hauts qui faisaient très peu de bruit,
dommage, elle aimait marcher en s’annonçant de loin. Elle traversa les couloirs
pour rejoindre la salle principale lorsqu’un claquement de porte la surprit.
Elle plissa les yeux et s’avança plus doucement, juste le temps pour voir le
bureau de Clarence se fermer, elle entendit même la clef tourner dans la
serrure.



Clarence fermait rarement son bureau. Cela poussa Mayami à se
rapprocher à pas furtifs pour se coller contre la porte et écouter ce qu’il se
tramait. Personne n’aimait être écouté à la porte, alors la belle dame retira
ses chaussures pour fuir sur la pointe des pieds au besoin, cela fut
désagréable, car la moquette rouge sombre lui chatouilla les orteils.



- Bonjour Ellinor. Je peux vous aider ? demanda Clarence.



Le comptable avait toujours la même voix blasée et calme. Pourtant, si
Ellinor claquait la porte si fort, il y avait de quoi s’inquiéter. La belle
regarda devant elle, une étagère avec des portes vitrées contenait des
mazagrans, tous décoratifs.



- Les caisses sont vides. Je veux savoir où passe l’argent !
s’énerva le patron du bordel.



Oh merde. Ça sentait mauvais. Clarence et elle, surtout eux deux il
fallait l’avouer, se servaient grassement. Si Clarence paniqua, cela ne
s’entendit pas le moins du monde dans sa voix claire :



- C’est-à-dire ? Il n’y a plus d’argent sur le compte ?



- Non. Plus beaucoup.



Ellinor était agacé, Mayami l’entendait faire les cent pas dans la
pièce.



- Les espèces ont été remises à la banque hier. Il y avait une sacrée
somme. Attendez que cela tombe sur le compte bancaire, soupira Clarence comme
si son patron était trop stupide pour ne pas y avoir pensé.



- C’est tombé ce matin déjà. Nous étions dans le rouge. Pourtant tout
roule, je ne comprends pas ! Les comptes sont à jour ?



- Oui. Prenez une chaise, nous allons regarder. Soit nos recettes sont
trop basses, soit les…



- Soit les charges sont trop élevées. Merci, Clarence pour votre cours
magistral.



Un silence se fit. Mayami se fit craquer les doigts. Si Ellinor
découvrait leurs vols, ils étaient dans la merde. Ellinor était un proxénète
avec une haute réputation, il n’emploierait pas de moyens légaux pour obtenir
remboursement…



- Ce n’est pas possible qu’on ait gagné aussi peu… commenta Ellinor.



- Pourtant, on a ici tout ce qui a été encaissé, CB et espèces. Ça,
c’est ce qu’on gagne. Revoyez les prix à la hausse ?



Clarence était fort, très fort, il feignait parfaitement un intérêt
alors qu’il n’en avait rien à foutre. Un ton parfait qu’il aurait très bien pu
avoir sans le moins stress, ou peut-être pensait-il sérieusement que jamais
Ellinor n’apprendrait la vérité.



- On est un des lieux de Londres les plus huppés, on est déjà très
cher, crétin !



- Pas assez visiblement… hmmm… voyons les charges…



Un nouveau silence, stressant. En plus, le calcul de la prime de fin de
mois tombait bientôt, fait chier !



- Bon, le loyer est énorme. Évidemment. Sinon on a les salaires, qui
ont pas mal augmenté.



- Hmmm… couteriez-vous trop cher, mon ami ? souffla Ellinor,
menaçant.



Le message était clair : « tu es sur la sellette ».



- Pas le mien. Les primes ont augmenté, parce que les filles
travaillent plus, plus de prime, sans doute sont-elles disproportionnées par
rapport aux entrées d’argent. Le problème doit venir de là.



Clarence… quel beau petit enculé…



Mayami passa sa langue sur ses lèvres. Il lui paierait cela un jour.
Elle avait beaucoup bossé ce mois-ci, elle avait même accepté des clients un
peu violents qui la chatouillèrent si longtemps qu’elle était tombée dans les
pommes. Si elle n’avait pas sa prime, elle allait péter un câble. Elle était
peut-être une pute, mais elle ne bossait pas gratuitement.



- Bien… je vais voir cela, conclut Ellinor. Regarde les rentrées tout
de même… je suis certain qu’avec les salopes, plus les consommations, on
devrait être bien plus haut que ça. Cherche où part le fric, je me charge de
remonter la barre…



La barre ? Remonter la barre de tous ces clients pour avoir plus
d’argent. Mayami sourit à sa propre blague et elle se prépara à filer à l’anglaise
lorsqu’elle entendit Ellinor prendre congé. Dans la voix du proxénète, elle
ressentait la colère, Ellinor ne montrait jamais ses sentiments, il était
toujours beau et toujours parfait, sans failles, mais avec les années Mayami
avait appris à entendre dans le fond de sa gorge les relents de sa colère, de
sa fatigue, de sa satisfaction, de son désir… elle savait quand Ellinor bandait
dans sa voix, mais il ne bandait pas souvent durant son travail.



- L’argent ne part nulle part, Ellinor, il n’entre pas, c’est tout.



- Et s’il n’entre pas assez, je reparlerais avec Arthur de combien il
est prêt à payer pour t’avoir, Clarence. Alors je te conseille d’y mettre un
peu plus de volonté…



Clarence soupira, comme si son patron était capable de menacer dans le
vent. Mayami sourit. Si tel était le cas, elle voulait être aux premières loges
pour voir rire jusqu’aux pleurs ce con de Clarence. Elle prit la poudre
d’escampette et alla s’asseoir dans l’entrée, faisant semblant d’attendre
l’homme pour aller à la messe, elle avait remis ses chaussures.



- Cette robe te va à ravir. Ce que tu es belle ce matin, Mayami.



L’Asiatique sourit à Ellinor qui était arrivé derrière elle, il s’était
penché sur elle sans la toucher. Impassible pour le commun des mortels, elle le
sentit tourmenté et plein de rage, il paraissait être ailleurs, réfléchir.
Combien de temps lui faudrait-il pour réaliser qu’elle, Chapkine, Lumaraa et
Clarence avaient un train de vie un peu supérieur à ce qu’ils gagnaient ?
Il était intelligent, il ne lui faudrait pas longtemps. Mais Clarence et elle
se calmeraient, alors tout rentrerait dans l’ordre.



- Je l’ai acheté au bout de la rue, une friperie sympa.



Parler, faire en sorte qu’Ellinor pense à autre chose, qu’il oublie
l’argent. Le départ de Prescilla servirait leur cause : la colère du
patron l’empêcherait de voir l’évidence.



- Passionnant… nous y allons ?



Quel goujat. Elle se leva et le détailla. Il était très bien habillé,
comme tous les jours, il portait un gilet et une veste noirs, une cravate lit
de vin, une chaîne en or pinça cette dernière pour aller se ranger dans sa
poche gauche. Il s’était fait une queue de cheval pour ranger ses cheveux longs
et blonds.



Ils sortirent et levèrent la tête. L’église était située en face du
bordel, pile en face, Dieu et Satan se regardant dans les yeux. Mayami aimait
juste la messe et l’église, elle n’était pas croyante, mais elle s’y sentait
bien. « En sécurité » avait-elle dit hier à Prescilla. Dommage que
l’Américaine soit partie, elle était cool cette meuf, et tellement
chatouilleuse des seins, un délice. Mayami ignorait si Ellinor était pieux, il
ne laissait rien transmettre quand il priait. Elle l’imaginait se foutre de la
gueule des anges, se moquant d’eux rien que sa présence malsaine. Il poussait
les humains au vice et monnayait le désir, et d’un autre côté il récitait son
chapelet en fermant les yeux. Les femmes souvent le regardaient, parce qu’il
était beau et charismatique, peut-être qu’il aimait ça : déranger la
prière des autres et leur prouver que leurs bites et leurs chattes catholiques
préféraient les bordels aux chapelles. Ou peut-être qu’il s’en foutait.



Elle lui saisit le bras, comme un couple toujours fidèle, le dimanche
matin seulement. Ils avancèrent. Parfois, ils croisaient des clients, hyper gênés,
surtout en présence de femme et enfants. S’ils savaient ce que les premières
faisaient et les seconds lisaient quand ils allaient chatouiller ailleurs…



L’immense croix en bois sur le toit la recouvrit de son ombre. Cette
croix l’effrayait un peu, énorme, disproportionnée, elle avait l’impression
qu’elle la regardait de biais, la jugeant. Elle pressa le pas pour entrer au
plus vite. L’église avait la même taille que le bordel : raisonnable.
Quatre piliers majestueux aux corolles de pierres soutenaient l’édifice. Des
bancs étaient disposés autour de l’hôtel pour accueillir les paroissiens. Ils
n’étaient pas en avance, la place venait à manquer, alors ils se rapprochèrent à
l’avant, passant devant le chemin de croix de Jésus, un des tableaux le
représentait tomber sous le poids de son fardeau.



- M… Mayami ?



Ellinor et elle se retournèrent devant cette voix familière.



- Monsieur Cylander, c’est un plaisir de vous voir. Comment vous
portez-vous ? sourit Ellinor, parfaitement à l’aise dans la dissimulation
et le mensonge.



Ce ne fut pas le cas d’Arthur Cylander qui devint tout blanc, sa femme
à son bras, deux livrets de messes dans les mains. La dame était d’une classe
incroyable, une femme de noble, avec sa robe sobre lui couvrant le cou jusqu’au
menton. Un froid s’installa, lors des derniers échanges entre les deux hommes,
Ellinor frustra Arthur pour le rendre dingue, et une fois encore il avait
l’avantage : Arthur voulait garder le secret auprès de sa femme.



- Vous vous connaissez ? demanda l’inconnue, visiblement sur la
défensive.



- Oui. Nous sommes en affaires, ma chère, mentit Arthur. Ma femme et
moi sommes venus ici exceptionnellement aujourd’hui. Elle voulait voir l’église
dans laquelle je participe à la bénédiction vespérale des samedis soir, en rentrant
de mon bureau au palais royal.



Ah ça. Le mensonge était mauvais, Arthur le savait et avait pris les
devants, ce qui rendait la situation encore plus suspicieuse.



- Vous avez bien fait. Notre église est charmante ! commenta
Mayami.



La dame la regarda de bas en haut et eut une moue réprobatrice. Des
robes comme celle-ci, capables de faire bander les paroissiens, elle ne devait
pas en mettre souvent, voilà pourquoi Arthur chatouillait d’autres femmes le
samedi soir lors de partouzes salaces… enfin pardon lors de « la
bénédiction vespérale du rire ».



- Je suis Ellinor Morsang, et voici ma femme, Mayami. Nous tenons le
restaurant en face de l’église.



- La façade est bien sobre pour un restaurant…



Elle savait. Elle savait que son mari mentait. Elle ne savait sur quoi.



- Nous recevons principalement des personnes de notoriété qui désirent
cette discrétion. Venez donc un soir ensemble, Monsieur Cylander, qu’en
pensez-vous ? proposa Ellinor.



- Je…



- Après la messe ? demanda la femme.



- Nous sommes fermés le dimanche. Et il convient d’appeler avant, que
l’on réserve une table et qu’on vous ouvre la porte. Dites-moi Madame,
aimez-vous la soupe de poisson ?



- Ce plat est rarement bien préparé, même dans les très bons
restaurants que nous fréquentons.



- Ah ! Alors, laissez-moi vous conter un peu l’histoire de notre
cuisinier, vous n’en reviendrez pas… Madame ?



Ellinor mentait avec la fluidité de ceux qui l’ont fait toute leur vie.
À l’inverse, Arthur ne parlait presque pas, paniqué par leur présence.



- Euridice.



- Quel beau prénom. Savez-vous qu’il incarnait le sentiment de justice
dans la Grèce antique ?



- Ah.



Le charme d’Ellinor, elle n’en avait rien à foutre. Elle était en train
de le détailler comme s’il était en train d’essayer de lui vendre des babioles
inutiles. Toutefois, la dénommée Euridice Cylander se laissa prendre le bras
par le proxénète au sourire enjôleur qui l’emmena vers les bancs. Arthur
regarda chaque geste comme s’il était du poison, il eut un tremblement de
colère et d’inconfort. Il attendit que sa femme soit éloignée et cracha sur
Mayami :



- Que faites-vous dans la maison de Dieu ?



- Et vous ?



Il s’agaça et haussa les épaules, grogna de jalousie lorsque sa femme,
enfin, rit à une blague d’Ellinor. Mayami regarda le tableau du Christ à sa
droite et le montra à Cylander.



- Vous pensez que Jésus venait porter le crucifie pour s’y faire
attacher et chatouiller ? demanda Mayami pour le détendre.



Cela fonctionna, un peu seulement.



- Si c’est le cas, cela a mal tourné… sourit-il. Comment va cette chère
Prescilla ?



- Un peu inquiète, je crois… elle est trop chatouilleuse pour
travailler dans cette maison. C’est de la torture pour elle.



Mayami fit semblant de s’en moquer, mais elle savait qu’elle venait
d’exciter tous les sens de noble qui, même dans la maison de Saint Pierre et à
quelques mètres de sa femme, se mit à bander furieusement. Elle n’évoqua pas
que Prescilla était sans doute déjà sur un paquebot pour l’Amérique. Arthur lui
fit signe d’avancer. Ils se retrouvèrent à quatre sans pouvoir s’asseoir côte à
côte.



- Les femmes d’abord, sourit Ellinor.



Euridice s’assit devant, seule. Mayami derrière elle, seule également.
Les hommes s’assirent côte à côte derrière elle.



La messe commença par un chant. Tous se levèrent. Mayami se sentait à
l’aise, trouvait même la situation amusante. Lorsqu’elle se rassit et que le
prête entama un sermon, elle entendit Arthur glisser à Ellinor.



- Samedi prochain, j’espère que Prescilla sera disponible…



Ce n’était pas une supplique, c’était une menace.



- Écoutez ce que dit le prêtre, Monsieur. Mmh. Nous verrons.



- Ne soyez pas joueur avec moi, Morsang. Il se trouve que ses pieds
valent bien… mettons… le double de ce que je vous verse habituellement ?



- J’écoute ce que vous désirez, Monsieur Cylander… vous avez souhaité
de la nouveauté. Vous l’avez, avec le temps d’adaptation nécessaire à garder
Prescilla sereine dans son travail…



Arthur ricana. Il chuchota plus bas encore.



- Vous avez une carte maîtresse en main, Ellinor. Et cela vous amuse de
jouer avec, car vous savez que je la désire. Mais j’ai de l’argent et du
pouvoir, incroyablement plus que vous et votre petit bordel de salopes du
quartier. Vous savez très bien que je finirais par avoir cette carte, et si
vous ne me la donnez pas gentiment, je vais vous l’arracher des mains, et je ne
vous volerais pas que cela : votre dignité, votre prestige, votre établissement,
votre liberté… j’ai de quoi vous détruire pauvre con.



- J’ai des cartes dans mes manches, Monsieur Cylander. Je souhaite
juste m’assurer que vous désirez vraiment ma carte avant de vous la céder.
Prenez ce temps d’attendre comme la satisfaction de jouir d’un désir plus tard,
votre imagination comblera votre désir en attendant.



- Des cartes dans vos manches ? … vous parlez de l’ignorance de ma
femme ?



- Je vous le répète. Écoutez la parole de Dieu, Monsieur Cylancer.



 - Vous me feriez chanter, espèce
de sale petite raclure ? ricana Arthur.



- Si tel était le cas, je ne vous aurais pas sauvé la mise.



La colère s’était éteinte dans la belle voix du proxénète. Il dominait,
il maîtrisait, et cela le faisait imperceptiblement jubiler.



- Vous ne m’avez pas sauvé la mise. Vous avez inventé un restaurant qui
n’existe pas !



- Je vends du rêve, Monsieur. Je vends ce que je veux.



Enfin, ils se turent, tant mieux, car même Euridice s’était retourné en
se demandant qui faisait autant de chahut. Mayami soupira. Samedi prochain
allait être épuisant, la menace que représentait Arthur était trop importante,
Ellinor donnerait Prescilla à Arthur. Mais Prescilla n’était plus là,
l’Asiatique avait une carte que ces deux imbéciles n’avaient pas. Elle avait
perdu le fil de la messe, satisfaite d’entendre deux coqs se déchirer pour une
poule disparue.



Elle se perdit dans ses pensées lors qu’un frisson la parcourut. Elle
crut que ce n’était rien. Un chatouillis vint exciter la base arrière de son
sein. Elle eut un sursaut et se retourna, vit la main d’Ellinor se reculer. Il
eut un air faussement surpris, puis un sourire joueur et cruel. Elle le fusilla
du regard jusqu’à ce que ses doigts vinssent glisser sur ses côtes, pile là où
la robe était dénudée.



Deux ongles d’Ellinor pianotèrent sur sa peau. Mayami eut un réflexe de
recul, serra le livre de messe entre ses mains pour réprimer ses frissons,
serra les dents pour se calmer. Que faisait-il ? Il n’avait jamais fait
cela. Tout le monde allait regarder. Sans doute voulait-il exciter ce connard
d’Arthur. La sécurité sous ce toit s’envola d’un coup, la rendant triste.



Le beau blond pinça les côtes, lui arrachant un gémissement. Mayami
n’était pas aussi chatouilleuse que Prescilla, elle saurait se tenir, mais
c’était insupportable. Quand les ongles vinrent chatouiller le côté de son
sein, sous l’aisselle, elle ne contrôla pas un geste de défense et attrapa les
doigts d’Ellinor dans les siens, elle serra fort, lui intimant de lui foutre la
paix.



Son patron serra aussi sa poigne pour maintenir la main de l’Asiatique
prisonnière dans la sienne, et son autre main alla chatouiller l’espace dénué
de tissu le plus bas : juste à gauche du ventre. Elle eut un ricanement
incontrôlable et bougea son bassin pour s’extraire de cette main enquiquinante.
Ellinor suivit le mouvement et glissa tous ses doigts à l’arrière de son dos.
Mayami ne le supporta pas et écrasa son dos contre le banc, attrapant la
seconde main d’Ellinor pour se protéger. Elle le repoussait de toutes les
forces, mais son patron était bien bâti et, impassible, il parvenait à pincer
sa peau ou à l’agacer du bout des ongles.



Mayami avait déjà du mal à maîtriser la situation lorsqu’elle sentit
des ongles glisser sur son cou. Putain, pas là ! Elle frissonna et se
retourna pour voir Arthur, feintant un air impassible concentré sur le prêtre
alors qu’il chatouilla ses côtes à son tour.



- Salaud ! s’énerva-t-elle, incapable de se contenir.



- C’est une leçon, ma belle Mayami… on ne va pas à la messe avec une
robe si provocante, souffla Arthur à son oreille.



Il lui chatouilla les cotes à l’aide du bout des doigts. Elle serra les
dents et lâcha Ellinor pour attraper Arthur et ce fut le mouvement le plus
stupide. À son tour, plus fort, Arthur lui agrippa le poignet et le tira sur le
côté. Ses deux bras étaient coincés et ses stupides mouvements de défense ne
faisaient pas le poids face aux deux hommes.



Les chatouilles reprirent, Arthur titillait au plus bas possible, au
niveau de la hanche, sur la peau à disposition, Ellinor préféra l’arrière du
sein jusqu’à remonter sous l’aisselle.



- Allez vous faire enculer…



- Ooooh, Madame, railla Ellinor.



Ce connard avait les ongles longs, Arthur moins, mais savait
parfaitement s’en servir. Mayami allait exploser. Ils chatouillèrent ses côtes
simultanément : pincements, gratouillis, chatouillis... Mayami serra ses
genoux et crut devenir folle. Bande d’enfoirés… bande de connards… Elle tressaillait
tant qu’elle finit par gémir. Elle vit les épaules de Euridice se contracter
d’énervement.



À un moment, les deux hommes la lâchèrent. Ellinor attrapa ses côtes
hautes et Arthur le haut de ses hanches. Ils exercèrent mille petites pressions
pour exciter ses nerfs à fleur de peau. Ce fut plus qu’elle ne put en
supporter. Elle hurla et se leva de son banc pour échapper à la torture.



L’église se fit silencieuse, même le prêtre, tous se tournèrent vers
elle, abasourdi, même Euridice, choquée. Mayami marmonna des excuses et sortit
de l’église en courant.



L’Asiatique traversa la route et rejoignit en courant le bordel.



 



Une heure plus tard, Ellinor rentra.



Une Mayami tremblante de colère, Clarence, Chapkine et Lumaraa
l’attendaient.



- Le sermon fut intéressant ? demanda le comptable qui afficha
ostensiblement qu’il n’en avait rien à foutre.



- En ce moment, les finances vont mal. Nous allons refaire une soirée
participative ! annonça Ellinor, tout content de son idée.



Un silence eut lieu durant lequel il détailla ses prostituées.



- Où… où est Prescilla ? se demanda-t-il, soudain inquiet.



- JE SUIS ICI !!! beugla la nouvelle.



Elle entra dans la pièce, un nouveau soutien-gorge bleu nuit tenant son
impressionnante poitrine, il était transparent et ses tétons pointaient. Cela
se voyait parce qu’elle portait un tee-shirt très décolleté. Elle portait un
jean à trou… trop troué… il laissait voir son string assorti sur ses hanches
grasses. Sous le regard ahuri de Chapkine dont la mâchoire sembla se déboiter
de rage, Prescilla alla s’assoir à côté de Clarence en offrant un clin d’œil à
sa rivale blonde.



- C’est quoi une soirée participative ? demanda Prescilla.



- Tu as qu’à mettre des nouvelles, moi je ne fais pas ce truc de
voyeur ! fit Chapkine en croisant les bras.



- Oh que si tu as le faire espèce de conne, répondit Ellinor avec un
sourire en décalage avec sa réplique. On va organiser une soirée de dingue avec
vous quatre comme participantes.



- C’est une soirée avec quatre modèles et une table de torture,
expliqua Clarence. Les clients paient pour voter pour celle qu’ils veulent voir
chatouillée. Ensuite, ils paient pour sélectionner des outils et les parties du
corps que les trois autres utiliseront pour chatouiller la sélectionnée. Plus
ils paient, plus la torture durera. On en fait rarement, car cela nécessite une
organisation particulière et que les filles n’aiment pas trop ça. Mais ça gagne
bien.



- « Les filles n’aiment pas trop ça »… facile pour dire que
c’est horrible à supporter ! commenta Lumaraa.



- Être chatouillée par trois filles comme vous… ah oui je n’ose pas
imaginer… railla Prescilla.



- Prescilla… la nouveauté est toujours attirante, alors je sais qu’il y
aura du monde. Et il est probable que tu seras sélectionnée, prévint le patron
du bordel.



- Oh !.... Cool ! s’extasia Prescilla en imaginant les
dizaines de bites se lever, coincées sous leurs braguettes, cintrées par cette
prison d’acier jusqu’au mal de ventre.



Chapkine grinça des dents.



- Par ailleurs, nous allons supprimer vos primes de ce mois !



L’annonce du patron jeta une chape de plomb sur l’assemblée. S’en suivirent
des protestations de la part des filles.



- C’est injuste ! Nous avons travaillé dur ! s’énerva Lumaraa
que Prescilla avait toujours vu calme jusqu’à présent.



- Pas assez, visiblement.



Chapkine et Lumaraa s’étaient levées pour se plaindre. Mayami aussi,
dans l’optique de cacher participation aux vols. Prescilla restait assise,
gênée. Clarence soupira, las. La blonde laissa exploser sa colère, contre cette
perte d’argent, contre le comportement de Mayami qui les foutait toutes dans la
merde, contre la présence de cette salope de Prescilla.



- Je refuse de faire ton truc comme une pute de bas quartier !
Arrête de nous prendre pour des connes et gère ton bordel correctement si t’es
pas foutu d’être rentable ! hurla-t-elle.



Lumaraa et Mayami se figèrent, réalisant que leur collègue était allée
trop loin. Ellinor sourit, toujours aussi beau et impassible. Mais deux
secondes plus tard, la tête de Chapkine vola sur le côté à cause d’une gifle
violente. Ellinor lui attrapa l’arrière du cou et écrasa le nez de sa pute de
luxe contre la table, pas suffisamment pour que ça laisse de trace, il avait
besoin qu’elle soit belle.



- On va être plus clairs : vos primes et vos privilèges sautent
jusqu’à ce que je retrouve qui est la petite souris, pute ou client, qui pique
dans la caisse pour me voler mon fric. Et quand ce sera fait, je lui ferais
exploser la tête, cela réglera tous nos problèmes à tous. Maintenant hors de ma
vue, samedi, c’est soirée spéciale. J’espère que tu seras choisie, Chapkine, et
que la torture te fera pleurer et morver comme une gamine…



Ellinor lâcha Chapkine qui put enfin reprendre son souffle.



 



Le soir venu, les filles dans leurs chambres se préparaient pour
sortir, Mayami et Chapkine avaient prévu d’aller boire un coup pour cracher sur
Ellinor, mais Mayami pressentait qu’elle allait prendre pour son grade. Elle
proposerait de payer toutes ses consommations à Chapkine pour la calmer.
Peut-être que cela marcherait. Lumaraa refusa de venir parce qu’elle faisait la
tête.



Elles en étaient à se mettre de la couleur sur les yeux lorsque
Prescilla toqua et entra. Chapkine explosa :



- Putain, mais qu’est-ce qui n’était pas clair dans
« CASSE-TOI ???? » !!!!!!????



- J’ai beaucoup réfléchi, et j’ai une idée ! sourit Prescilla.



- Va te faire fourrer, sal… s’énerva Chapkine.



- Une idée pour… ? questionna Mayami, le regard brillant de
curiosité.



- Pour que samedi soit une bonne soirée… et pour que vous ayez vos
primes…






 










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