Histoire : The serial tickler (Épisode 01)

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The serial tickler

Bonjour, j'ai eu envie d'écrire une histoire fétichiste, quand j'ai vu les histoires de certains, je me dis que je vais avoir l'air ridicule à côté mais bon, je vais tenter ma chance. Contrairement à d'autres, je vais éviter de demander ce que chacun voudrait en fin de chapitre, c'est moins communautaire mais pour être honnête, je ne sais pas si j'aurais le temps ou l'envie d'aller au bout de mon histoire que j'écris un peu au fur et à mesure, alors je préfère ne pas laisser des gens sans suite s'ils sont demandé quelque chose en particulier. Comme ce n'est que le premier chapitre, j'essaie de poser une ambiance avant tout, mais n'hésitez pas à me dire si mon style est trop lourd ou autre, ça ne me surprendrait pas qu'on me dise qu'il le soit en tout cas. Ah et j'ai utilisé un correcteur automatique donc niveau fautes ça devrait aller en principe. En tout cas, bonne lecture à tous :


The serial tickler


1.


Mardi 3 avril



Angélique, 17 ans, en terminale, marche hâtivement dans la rue, entre tous les passants. C'est une petite et mince jeune femme d'environ 1m60, brune, avec une coupe au carré, ses cheveux descendent jusqu'à ses épaules, elle a de petits yeux marrons, un petit piercing discret sur la narine gauche, la peau pâle, habillée d'un long manteau à capuche, elle porte un jean et des converses noires, elle chausse du 36. Elle regarde le sol, et semble plongée dans ses pensées, sous la pluie. Elle parcourt plusieurs rues avec une vitesse constante, et arrive enfin au commissariat.
En entrant, elle s'adresse au premier agent qu'elle trouve, elle lui adresse timidement la parole :
« - Bonjour monsieur l'agent.
-Bonjour mademoiselle... – Il remarque dans quel état se trouve la jeune fille – Attendez-moi ici, Je vais vous donner une serviette...
Il part quelques minutes, la jeune fille ne bouge pas, elle regarde autour d'elle, à peine deux minutes après, l'agent revient avec une petite serviette :
-Tenez.
-Merci... - Répond-elle en commençant à s'essuyer le visage.
-Voilà, sinon vous auriez pris du mal. Alors, que puis-je pour vous ?
-Ce serait pour faire une déposition – Dit-elle en reprenant l'air grave de son arrivée.
-Ah, je vois, malheureusement, il y a du monde aujourd'hui, je vous prierai d'attendre votre tour... - Il réfléchit un peu en regardant dans toute la salle avant de se retourner vers la jeune fille - Sans indiscrétion, est-ce d'une urgence absolue ? Si c'est le cas, je peux vous faire passer en priorité.
-Non... Je peux attendre, merci... »
Angélique part s'asseoir à côté d'autres personnes, toutes semblent en colère, tristes ou calmes, mais aucun sourire n'émane de ces visages. Angélique se questionne alors sur si elle a bien raison de venir ici.
«Tous ces gens semblent venir pour de sérieux problèmes. Et moi dans tout ça... Ils vont bien rire en connaissant les raisons de ma venue... Bon, tant pis, je ne peux pas laisser ce qui s'est passé impuni.»

Environ une heure plus tard, alors que la salle ne désemplissait pas et qu'une odeur de café se faisait de plus en plus présente, ce fut au tour d'Angélique de venir donner l'objet de sa plainte. Elle entra dans un bureau, suivant les indications de l'agent qui l'avait accueilli, dans lequel un jeune policier l'attendait, il avait la tête baissée vers son bureau, et semblait soulé de sa journée, il cherchait à peine à prendre une voix chaleureuse, il dit quand même entre deux soupirs, après avoir rapidement observé la jeune femme :
« -Bonsoir mademoiselle, je suis l'agent Rousseau, excusez-nous pour l'attente. Il y a foule aujourd'hui. Je vous en prie, asseyez-vous.
-Ce n'est pas grave – répondit-elle en prenant place.
-Bon... – il ouvrit une nouvelle page vierge sur son ordinateur, Angélique le laissai faire, réfléchissant à ce qu'elle allait dire. Il prit une gorgée de café, étira ses bras et fit crasuer ses doigts avant de continuer - Ne perdons pas de temps, il y a encore du monde derrière. Puis-je avoir vos nom et prénoms ?
-Je me nomme Angélique Laëticia Vallet.
-Très bien – Il commença à taper sans regarder la jeune fille - Puis-je connaître l'objet de votre plainte ?
-Eh bien... - Après une longue inspiration, elle sortit d'un coup ces mots - Je suis là parce qu'on m'a séquestré...
-Ah... - Il tendit la tête à côté de son écran, et la regarda avec un soudain regain d'intérêt, cela était sans doute la chose la plus palpitante qu'il avait entendu de la journée, il mis quelques secondes avant d'ajouter - Vous semblez en parler sans problème, cela fait longtemps ?
-Non... - La nervosité commençait à se faire sentir dans les mouvements de la jeune, fille, elle croisait et décroisée les jambes, et faisait de même avec ses doigts - Une semaine...
-Eh bien ! - Un sourire se dessina sur son visage, il sembla soudain que sa journée n'était pas si ennuyeuse, et la façon avec laquelle Angélique lui annonçait cela sortait de l'ordinaire, car presque sans gêne, il ne put alors s'empêcher de la féliciter - Si je puis me permettre mademoiselle Vallet, vous me semblez être d'une résistance psychologique étonnante ! Vous avez été suivie par un psychologue ?
-Non – Répondit-elle froidement.
-Incroyable ! – Dit-il avec un grand enthousiasme - je n'ai jamais vu quelqu'un réagir comme cela ! - Soudain, il se reprit, constatant que la jeune fille ne semblait pas tranquille pour autant - Mais excusez-moi, reprenons. Combien de temps a duré cet enlèvement ?
-... - Elle ne bougea pas les lèvres, c'était manifestement une des questions qu'elle redoutait. L'agent Rousseau lui fit alors un regard plus compatissant, il se pencha un peu en avant.
-Allons, nous sommes là pour vous aider. Nous retrouverons ce criminel, je vous le promets. Mais il faut que j'aie tous les détails pour pouvoir le faire correctement.
-Oui, je sais... Mais... J'ai peur que vous ne me preniez pas au sérieux...
-Ne vous en faites pas – Répondit-il, bien que surpris par les doutes de la jeune fille - la séquestration est un délit, il ne m'en faut pas plus pour vous prendre au sérieux, si il s'agit d'une véritable plainte bien sur.
-Bien sur que c'est une vraie plainte ! - Elle releva son regard d'un coup, et parut plus agressif, ses yeux étaient humides, elle semblait être sur le point de fondre en larme, puis se reprit rapidement, avant de baisser à nouveau les yeux et de dire de façon presque inaudible - … On m'a séquestré un après-midi...
-Un après-midi ? - Se braqua le jeune homme, qui avait manifestement l'ouïe fine - Mais, pardonnez d'avance cette question directe, y a-t-il eu des attouchements sexuels ?
-... Non.
-On vous a pris en photo nue ?
-... Non.
-Que vous a-t-on fait alors ? - Rousseau s'enfonça au plus profond de son siège, impatient de connaître la réponse qu'Angélique allait donner, mais gardant un air concerné, et compatissant. Il était pendu à ses lèvres, attendant que celles-ci reprennent leurs mouvements.
-... On m'a attaché sur une table, Bras et jambes tendus...
-Oui ? Allez-y, n'ayez pas peur, racontez moi tout. - Le suspense se faisait de plus en plus grand et intenable pour le jeune agent.

Angélique avait ses bras croisés qui se resserraient, ses jambes formaient un angle droit, et étaient elles aussi collés l'une à l'autre. La jeune femme était comme frigorifiée, malgré la capuche qu'elle portait en arrivant et le fait qu'elle ai pu s'essuyer, elle semblait être en plein courant d'air. Matthieu calma ses ardeurs, il la laissa prendre son temps, il écrivit quelques notes supplémentaires au clavier, puis la regarda à nouveau et lui proposa :
-Voulez-vous un café ?
-... Non merci – Son ton n'avait pas changé de toute la conversation, elle parlait bas, et semblait répondre froidement, Matthieu savait que ce n'était pas son intention et n'en tenait pas rigueur, il agissait comme si elle répondait normalement :
-Autre chose ? Un thé, un soda ?
-Non, ça ira... - Alors qu'il cherchait ses mots pour la réconforter, elle réussit quand même à ajouter très rapidement, dans un seul souffle - Mes yeux étaient recouverts d'un bandana, je ne voyais rien... Je n'ai pas vu la salle dans laquelle j'étais, mais il était là, et il m'a... »
C'est alors que l'agent Rousseau lui coupa la parole :
« -Stop ! Calmez-vous, reprenons depuis le début, d'accord ? Quand est-ce que ça s'est passé ? Et Où ? - Un nouveau temps de silence envahit le bureau, elle releva alors la tête, regardant l'agent droit dans les yeux, et déclara :
-ça s'est passé samedi dernier... J'étais en ville, comme il faisait beau, je me promenais tranquillement. Je suis alors passé dans une ruelle déserte, mais par laquelle j'avais l'habitude de passer. C'est alors que quelqu'un m'a attrapé... Je n'ai rien pu faire, il m'a soulevé et mise dans une camionnette. Une de ses mains était posée sur ma bouche, son autre bras faisait le tour de mon ventre. Un complice l'attendait à l'arrière de la camionnette, ils m'ont mis un bandeau sur les yeux, ainsi que sur la bouche, puis ils m'ont menotté les poignets et les chevilles. Ensuite, l'un des deux a pris le volant. L'autre m'a chloroformé, je ne sais pas combien de temps a duré le voyage... Quand je me suis réveillée, j'étais sur la table que je vous disais, bras et jambes tendus...
-D'accord, jusque là j'ai tout noté – Il était à nouveau concentré sur son écran, alors qu'Angélique continuait de le regarder - Et après ?
-Après... - La nervosité reprit la jeune file, ses jambes gigotaient à nouveau, elle rebaissa la tête quelques secondes, puis la redressa - Eh bien, j'ai senti qu'on m'enlevait mes sandales.
-... D'accord... - L'enthousiasme de Matthieu semblait partir au fur et à mesure que le récit avançait, cela semblait de plus en plus se diriger vers du n'importe quoi, l'air dédaigneux, il ajouta quand même - Prenez votre temps, mais je vous avoue que là je suis très intrigué.
-Je sais... - Elle aussi prenait un air désabusé en disant cela, elle semblait malgré tout en confiance et poursuivit son histoire plus sereinement qu'elle ne l'avait fait jusque là - Ils m'ont donc mise pieds nus. Et l'un d'eux a commencé à me lécher les pieds... Je sentais sa langue parcourir mes plantes de pied sur toute leur longueur, des talons aux orteils. Il a commencé de longs aller-retour. Je ne pouvais rien faire, un truc, genre une ficelle, maintenait mes deux gros orteils ensemble, et cette même ficelle était attachée à un truc en bois, peut-être un... un carcan je crois.
-... Oui, peut-être – Bien que continuant sa prise de notes, de gros doutes commençaient à envahir l'esprit du jeune homme, mais il fit comme si de rien était dans un premier temps - d'accord, on vous a enlevé pour vous lécher les pieds, très bien... Et ensuite ?
-Je ne sais pas combien de temps ça a duré – Elle ne semblait plus faire attention aux réactions que pouvaient entraîner ce récit, elle se contentait maintenant de raconter et d'attendre que son interlocuteur acquiesce pour continuer - Je ne sais pas ce que faisait l'autre pendant ce temps... Mais c'est alors que j'ai senti les doigts de mon ravisseur glisser sur mes plantes de pieds... - Matthieu s'arrêta tout d'un coup de noter, il ne bougeait pas, son regard était encore concentré sur le moniteur, il ne faisait plus aucun bruit, absorbé par la déclaration d'Angélique - je suis très chatouilleuse, alors j'ai été surprise et j'ai commencé à rire mais le bâillon faisait que mes rires étaient étouffés. Apparemment, il a apprécié que je sois sensible, alors il a commencé à me chatouiller avec ses dix doigts, ils les promenaient sous mes pieds sans que je ne puisse les bouger ne serait-ce qu'un peu, je déteste les chatouilles, je n'en pouvais plus... J'avais les larmes aux yeux, je riais comme jamais je n'ai ri de ma vie. Ça m'a paru durer des heures...
-Oui... Alors, excusez-moi, je note – Après quelques secondes où seul le bruit des doigts de l'agent tapant sur le clavier se faisait entendre, il la regarda avec un air suspicieux - Je ne peux m'empêcher de me dire que c'est la première fois que j'entends cela, et que ça me paraît tellement bidon que soit c'est un récit à la con que vous me faites, soit c'est vrai, mais c'est quand même un récit à la con.

La réaction de la jeune fille ne se fit pas attendre, son regard était à la limite du colérique, elle éleva la voix pour la première fois :
-... Je le sais ! Mais vous pensez vraiment que je n'ai que ça à faire de mes journées de venir inventer une histoire au commissariat ?!
-Non, effectivement – Stoïque, Matthieu ne tentait pas moins d'apaiser les tensions pour ne pas se sentir trop gêné, il tenta - Quoique, les jeunes, de nos jours... - Avant de vite se rattraper en observant le regard de la jeune fille quand il dit cela - Enfin bref, mettez-vous à ma place, d'accord ? Je ne peux pas prendre au sérieux une histoire aussi... Originale.
-écoutez – Contenant comme elle pouvait sa colère, elle répondit sur un ton décidé - je suis venue pour qu'on arrête les salauds qui m'ont fait ça ! Alors oui, ce ne sont QUE des chatouilles sous les pieds ! Mais j'ai été séquestrée ! Alors même si ce qu'on m'a fait après n'est pas condamnable par la loi, veuillez au moins faire quelque chose pour l'enlèvement !
-Bien, je suis d'accord, calmons nous, vous êtes sûrs de ne pas vouloir un petit quelque chose à boire ou à grignoter ?
-Non !
-Très bien, restez ici deux minutes, je reviens avec un café. »

Il sortit deux minutes, pour remplir son gobelet mais aussi pour laisser à la jeune fille le temps de se calmer toute seule, et de réfléchir à quoi dire lors de son retour. Environ deux minutes plus tard, il revint tranquillement en mélangeant encore le sucre dans sa dose de caféine :
-écoutez, je veux bien vous prendre au sérieux jusqu'au bout. À vrai dire, les chatouilles représentent un acte de torture dans le cas présent, mais je crains vraiment que votre dossier passe à la trappe si on parle de la nature de la torture, vous comprenez ?
-Oui monsieur l'agent...
-Dans ce cas, limitons-nous à la partie intéressante, voulez-vous ?
-... D'accord. - Bien que moins convaincue qu'il y a quelques minutes, elle reprit calmement la partie de l'enlèvement - Eh bien, ils m'ont remis dans la camionnette après m'avoir chloroformé à nouveau. Quand je me suis réveillé, j'ai entendu la camionnette repartir, j'avais encore un bandeau sur les yeux. J'avais mes sandales aux pieds, et j'étais dans la ruelle où on m'avait enlevé...
-Très bien. Quelle heure était-il environ ?
-Environ 18h30.
-D'accord, et à quelle heure vous avait-on enlevé ?
-Je dirais qu'il était environ 14h.
-Je note... Je voudrais aussi savoir dans quelle ruelle ça s'est déroulé ?
-C'est une ruelle située en centre ville. À côté de la grande galerie commerciale. Elle est reconnaissable grâce à ses portes condamnées par des planches en bois clouées sur chaque maison.
-Ah, je crois que je vois de quelle ruelle il s'agit. Effectivement, je n'y ai jamais vu personne, même pas des squatteurs – Et donc on t'a enlevé et on t'a reposé là-bas et personne n'a rien vu du coup. Je pense qu'on peut en conclure que vos kidnappeurs attendaient soit une victime qui leur convenait, soit vous en particulier. Angélique, je peux vous tutoyer ?
-Si vous voulez monsieur Rousseau
-D'accord, tutoie-moi aussi alors, je m'appelle Matthieu. Écoute, ce n'est pas parce que je ne note pas ce qu'on t'a fait que ça n'entrera pas en ligne de compte si on les coince, d'accord ?
-Oui – Elle reprenait un peu confiance en elle - ... Merci.
-écoutez, nous allons poursuivre ces mecs, mais pas pour chatouilles abusives, juste pour séquestration. Alors quand ils seront envoyés devant le tribunal, je vous conseillerai de ne pas faire part de ce détail au jury.
-... Très bien.
-Ne t'inquiète pas. Je vais prendre ton numéro de téléphone au cas où un autre détail te reviendrait, ou que nous ayons besoin de toi. En attendant, évite cette ruelle – Il sourit amicalement à la jeune fille qui sourit timidement en retour.
-Ne t'en fais pas. Merci encore agent Rousseau. Bonne journée.
-Toi de même. »

Angélique se leva et sortit du bureau, suivie de l'agent Rousseau, avant de ressortir du commissariat, sous la pluie.

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